AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782707317667
156 pages
Editions de Minuit (05/09/2002)
3.6/5   45 notes
Résumé :
Le troisième roman de Laurent Mauvignier est un livre terrible sur la solitude. Terrible car la solitude l'est et qu'il sait la décrire dans ses traits les plus pernicieux. Catherine, jeune célibataire, est la voisine de Claire. Un jour, Claire a été agressée par un homme et trouvée par Catherine. C'est elle qui a dû prévenir Sylvain, le compagnon de Claire. C'est elle qui assiste au déménagement de l'appar... >Voir plus
Que lire après Ceux d'à côtéVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Entrer dans un Mauvignier, c'est entrer dans la tragédie humaine; il y a soi et il y a l'autre. Irréductible. Il y a soi, à jamais seul et l'image de l'autre. J'inspire, j'expire. Je sais que le voyage suintera le gris; que les mots sangloteront; qu'il y aura risque d'étouffement.

J'entre tout de même. A pas de loup. Cette fois ci, l'écrivain ne me piègera pas dans ses phrases qui hoquettent, sa ponctuation elliptique, ses pensées qui emmurent et bousculent l'âme. "Cette douleur à moi, là, qui faisait un creux et que j'entendais battre sous la peau." Catherine entame son monologue. Avec celle qui dit, j'ai regardé ceux qui vivent, elle et eux séparés. Je suis restée, hypnotisée par la langue, prisonnière des voix chuchotées dans une solitude que rien ne semble pouvoir briser. Il est des écrivains dont il est vain de se défier.

Ceux d'à côté donnent la parole à deux solitudes en souffrance, ceux qui regardent ceux d'à côté. Les autres. Ceux qui vivent.
- Catherine d'abord, voisine de palier et confidente De Claire. Claire a un Sylvain. Claire est violée dans son appartement. Claire vit. Catherine mène une existence qui se résume à la préparation d'un concours de chant et la surveillance de cantines scolaires. Catherine à laquelle il n'arrive rien. Qui pense attendre alors que, déjà, elle n'attend plus rien.
- L'homme sans nom que Catherine croise parfois dans le quartier. Métreur par hasard. Quitté par une épouse indifférente. Violeur une fois. Violeur de Claire qui n'a pu donner son signalement.

Deux monologues liés par Claire, deux solitudes qui tournent autour de celle qui représente l'amour, l'humanité.
Lui aurait voulu aimer cette femme qu'il a si violemment abimée. Gratte ses plaies, son acte, sa mise au ban personnelle. "Alors, voilà au moins une chose que je sais. Au moins une. Il y a ceux qui savent et les autres, ceux qui n'ont que la douleur d'être humiliés pour se rappeler qu'ils sont vivants. Allez dire ça à ceux pour qui la vie est faite. Leur raconter que les victimes et les bourreaux c'est au même dégoût qu'ils se découvrent, aux mêmes fatigues qu'on les reconnaît. Et leur dire qu'on est quelques-uns à marcher au-dessous de l'humanité. Qu'on aurait bien voulu mais qu'on n'a pas choisi comme eux croient à tout bout de champ qu'on choisit sa vie, avec ceux qui disent que, eh oui, mon garçon, quand on veut, on peut. Ben voyons.”
On ne parvient pas à le condamner. Pire. On compatit. On suffoque avec celui qui dit, séparé à jamais des cravatés, des occupés, des autres.

Elle, Catherine oscille entre empathie et jalousie pour cette Claire, amoureuse et violée. Parce que souffrir est aussi une façon de ne pas s'évanouir dans le néant des yeux indifférents. le pire mieux que le rien.
"C'est tellement vaste quand il n'arrive rien".

Finir un Mauvignier, c'est la certitude de ne jamais en avoir terminé avec ces voix qui murmurent derrière les fenêtres. Juste à côté.
Commenter  J’apprécie          191

Une fois de plus je "trainaillais" à faire mon commentaire : il me semble souvent que mes petits mots de petite lectrice ne rendent pas hommage à l'écrivain ....
Il a fallu une discussion qui eu le mérite d'écorcher ma sensibilité dès lors qu'on touche à mes "best" pour me donner l'allant de défendre bec et ongles ce Mauvignier qui , décidément semble susciter des réactions très tranchées .


Ceux d'à côté , c'est encore une fois une histoire dure et âpre , traitée à "la sauce Mauvignier" : l'histoire d'un viol : Ce n'est pas la voix de la victime que choisit l'auteur pour nous faire entrer dans l'atrocité de ce drame , mais celle du violeur en parrallèle à celle de la voisine De Claire , la victime .
Dérangeant à bien plus d'un titre donc que ce roman .

Car Mauvignier , par ce choix si peu orthodoxe , met en lumière d'autres souffrances que celle du viol : celle en amont du violeur qui traine la souffrance de la culpabilité et de son histoire qui en a fait un homme dangereux pour la société ....sa solitude dans l'errance et le fardeau de ce crime non puni le conduisant à porter le poids d'une double culpabilité .

Citation :
Lui aurait voulu aimer cette femme qu'il a si violemment abimée. Gratte ses plaies, son acte, sa mise au ban personnelle. "Alors, voilà au moins une chose que je sais. Au moins une. Il y a ceux qui savent et les autres, ceux qui n'ont que la douleur d'être humiliés pour se rappeler qu'ils sont vivants. Allez dire ça à ceux pour qui la vie est faite. Leur raconter que les victimes et les bourreaux c'est au même dégoût qu'ils se découvrent, aux mêmes fatigues qu'on les reconnaît. Et leur dire qu'on est quelques-uns à marcher au-dessous de l'humanité. Qu'on aurait bien voulu mais qu'on n'a pas choisi comme eux croient à tout bout de champ qu'on choisit sa vie, avec ceux qui disent que, eh oui, mon garçon, quand on veut, on peut. Ben voyons.”


Puis en parrallèle , la souffrance de Catherine qui" vit sa vie par procuration" : Catherine fait partie de ces êtres qui trainent leur carcasse lourde du poids de la vie , inadaptés qu'ils sont à ce qui les entoure :le temps passe , plein de vide et sans attente .Ainsi Catherine s'exprime :
Citation :

Moi, je montais derrière, sans rien demander, parce que les gens qui sont tout seuls, ils montent derrière et ils osnt déjà bien contents de ne pas Passer un dimanche de plus à se dire, qu'est-ce que je vais faire aujourd'hui, bon, il ne fait pas beau, je vais me lever tard, parce que, pour ça, je m'arrangeais toujours pour me coucher à n'importe quelle heure, encore plus tard, le plus tard possible, le samedi, soûle, pour me réveiller le dimanche vers une heure, histoire d'avoir réglé son sort au matin, de pouvoir traîner longtemps avec ma fatigue devant le café, en attendant d'appeler ma mère qui me dirait comme tous les dimanches, tu viens de te lever, toi, dis, tu as fumé, la voix que ça te fait, dis donc, pour chanter, comment tu veux, si tu fumes.

"C'est tellement vaste quand il n'arrive rien".

Le crime produit sur son pallier , et dont son amie est victime lui donnera une raison d'être : l'empathie lui donne enfin une raison d'exister ....mais aucune pureté là dedans , ce serait méconnaitre Mauvignier qui souligne le caractère pernicieux de cette vertu .....entachée par la jalousie de Catherine à qui le désert de sa vie deviendrait insupportable sans "la vie des autres" qu'elle vole à leur insu pour s'en nourrir et "devenir"!
" Deviens ce que tu es" : impossible pour Catherine , dès lors elle puise ailleurs ...
....Jalouse du malheur des autres , c'est exister quelque part !

L'écriture de Mauvignier n'a rien de confortable , ses thèmes choisis non plus , ni sa façon de les traiter :
Très rapidement j'ai compris qu'une "lecture à voix haute intérieure" me semblait le seul moyen d'accéder à la profondeur de ses écrits . Les mots alors prennent un sens et deviennent musique ....lancinante , hâchée , essoufflée quelquefois ....
Son" style" est unique , caractérisé par l'absence de style justement: et c'est par ce biais qu il atteint les couches profondes de l'âme du lecteur .
Tout comme avec Sylvie Germain qui choisit une voie complètement opposée ,, je ressens l'impérieuse nécessité de lâcher l'intellect pour avoir la grâce d'accueillir en moi leur art unique et mystérieux .

Dire que Laurent Mauvignier "écrit mal " c'est ne pas avoir percé le mystère de cet artiste ....
Encore une belle découverte .Merci Monsieur Mauvignier .
Commenter  J’apprécie          10
« Moi je montais derrière, sans rien demander, parce que les gens qui sont tout seuls, ils montent derrière et ils sont déjà bien contents de ne pas passer un dimanche de plus à se dire, qu'est ce que je vais faire aujourd'hui, bon, il ne fait pas beau, je vais me lever tard, parce que, pour ça, je m'arrangerais toujours pour me coucher à n'importe quelle heure, encore plus tard, le plus tard possible, le samedi, soûle, pour me réveiller le dimanche vers une heure, histoire d'avoir réglé son sort au matin, de pouvoir traîner longtemps avec ma fatigue devant le café , en attendant d'appeler ma mère qui me dirait comme tous les dimanches, tu viens de te lever, toi, dis, tu as fumé, la voix que ça te fait, dis donc, pour chanter, comment tu veux, si tu fumes. »

Laurent Mauvignier écrit un roman sur la solitude. Après Ce que j'appelle oubli, l'auteur se penche à nouveau sur ceux qui vivent « à côté ». Et ce côté-là, qui n'y est pas allé au moins une fois dans sa vie ?

Un roman à plusieurs voix, qui se penche sur les aspects les moins reluisants, les plus pathétiques des vies de ses personnages, poussant la peur du vide et de la solitude à son extrême. Il y a ce couple, Claire et Sylvain, et leur voisine et amie, Catherine. Elle écoute en silence ce que raconte Claire, depuis la maison de repos qu'elle occupe désormais, du viol dont elle a été victime dans leur immeuble. Elle écoute et se rend compte, honteuse, qu'elle se repaît, qu'elle se nourrit de ce drame qui vient combler le vide de sa vie. Qu'elle attend, maintenant, que quelque chose lui arrive, à elle, pour une fois. Et puis l'agresseur prend la parole également. Une autre solitude livrée à elle-même. Evidemment, ni morale, ni compassion, ni jugement, ni pathos dans cette prose distanciée, multiple, sèche. Mais du vide, des personnages comme en apesanteur – parfaitement réels pourtant.
Commenter  J’apprécie          80
Catherine et Claire sont voisines de palier. Catherine s'ennuie dans une vie sans horizon, prisonnière d'une solitude qui opacifie son quotidien. Comme elle aime la musique, elle prépare un concours, mais sans réelle conviction. Les discussions et repas partagés avec sa voisine l'aident à se sortir d'elle-même. Jusqu'au jour où un homme fait irruption dans l'intimité De Claire et saccage son existence, et, par contre coup, celle de Catherine. Claire va déménager pour quitter le sordide de ce drame. Et Catherine se prend à craindre pour la solitude qui va se refermer sur elle, tel un suaire et, même si elle en a honte, à espérer que cet homme revienne dans l'immeuble, sur son palier, que le cauchemar De Claire devienne pour elle l'occasion d'un événement dans sa propre existence.

« Ceux d'à côté » est un court roman de Laurent Mauvignier. Fort d'un style singulier, l'auteur dépeint avec sensibilité, pudeur et justesse le drame des solitudes parallèles, qui parfois s'entrecroisent ou s'emmêlent dans la violence du mal à être aux côtés des autres.
Trois voix narratives viennent explorer leur intériorité dans une palette de sentiments mélangés : Claire qui témoigne de sa vie ravagée, qu'elle tente de reconstruire dans une clinique : « Elle dit que la violence, ici, c'est tout ce qui ne parle qu'à soi » (p. 51), et sa volonté, malgré ce qui est mort en elle, de ne pas s'arrêter, « Parce que la vie ne s'arrêtait pas. Parce que courir, c'est ce qui reste quand on menace de tomber » (p. 98).
Catherine, de l'autre côté du palier, décrit son emmurement, ses tentatives pour en sortir, pour sortir, jusqu'à épouser les cauchemars De Claire. Elle comprend que ce que vit Claire vient lui révéler en creux ses failles, ses manques, ses espérances déçues, le dimanche venant signer le jour du silence, des occasions manquées à vivre dont d'autres se sont emparés, ailleurs : « Pourquoi des villes, vous emmenez tout le bruit, le dimanche, quand vous partez sans nous. C'est tellement vaste, quand il n'arrive rien » (p. 99-100).
La troisième voix narrative, la plus troublante peut-être, c'est celle de l'homme coupable, qui a tué en Claire l'innocence et la confiance. Il raconte lui aussi son mal être, sa difficulté à être aux côtés des autres, à leur parler, à regarder son visage dans le miroir. Il décrit ses pulsions, ses tentatives pour se fuir, annihiler toute rencontre avec soi, en fatigant son corps jusqu'à l'excès, en marchant en dehors de chez lui, en dehors de lui. Il n'y a aucune complaisance dans ce dialogue intime, aucune volonté de justification des violences qu'il peut exercer à l'encontre des femmes. En déployant son vécu, l'auteur montre comment cet homme tente de survivre.
« Ceux d'à côté » est un roman douloureusement poignant sur la part d'ombres et de solitude en chacun, mais aussi les parcelles d'espérance qui nous font avancer.
Commenter  J’apprécie          30
N°1733 – Avril 2023

Ceux d'à côtéLaurent Mauvignier – Les éditions de Minuit.

Tout d'abord il y a deux femmes qui alternativement prennent la parole sous forme de monologue, Catherine et Claire qui sont voisines de palier et amies. Catherine prépare un concours de chant et assure la surveillance d'une cantine scolaire, c'est à dire qu'il ne lui arrive rien, qu'elle n'attend plus rien de sa vie et s'y ennuie. Elle sait qu'elle ne sera jamais une grande chanteuse mais elle trompe sa tristesse en attirant des hommes chez elle pour une étreinte rapide et sans lendemain. Claire au contraire a un homme dans la sienne, Sylvain, mais elle est violée par un inconnu dans son appartement et même si dans ce vieil immeuble on perçoit chaque bruit venu de l'appartement voisin, Catherine, un casque sur les oreilles et qui s'exerçait au chant, n'a rien entendu. Elle culpabilise pour cela autant que pour le silence qui a suivi le départ de son amie, hospitalisée et qui laisse son appartement désormais vide.
Claire parle à Catherine qui se rend compte que les mots de son amie, censés la soulager, sont pour elle une sorte de nourriture dont elle se repaît puisque ce récit vient combler le vide de son existence. Elle en conçoit une honte intérieure mais aussi une sorte de jalousie et même l'espoir que quelque chose de semblable lui arrive enfin à elle. Après tout l'auteur de ce crime n'a pas été arrêté et peut parfaitement revenir et elle imagine même qu'elle le croise sans ressentir aucune crainte. La perspective de son concours ne suffit même plus à la motiver et c'est l'ennui qui baigne maintenant toute sa vie. Ce sont donc deux solitudes qui se font face.
L'auteur y ajoute une troisième, celle du violeur qui confie, lui aussi sous forme de monologue, son mal de vivre, sa difficulté de parler aux autres, de se regarder lui-même dans une glace à cause des pulsions sexuelles qu'il ne peut refréner, même par la marche, de se supporter lui-même et d'avoir détruit cette femme. Il est bourrelé de remords, repense à elle constamment, veut même la revoir pour vérifier qu'elle est encore en vie et songe à sa propre mort comme à une délivrance. Pourtant c'est vers Catherine qu'il se sent attiré...
C'est un roman sur la solitude, sur le vide. Nous vivons dans un siècle de la communication, des brassages de populations où plus qu'avant, des rencontres parfois improbables sont possibles. Et pourtant l' isolement s'impose de plus en plus, un peu comme un constant contraire à cette apparente réalité, à l'image de l'être humain qui est lui-même un paradoxe entre volonté et impossibilité.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Moi, je montais derrière, sans rien demander, parce que les gens qui sont tout seuls, ils montent derrière et ils osnt déjà bien contents de ne pas Passer un dimanche de plus à se dire, qu'est-ce que je vais faire aujourd'hui, bon, il ne fait pas beau, je vais me lever tard, parce que, pour ça, je m'arrangeais toujours pour me coucher à n'importe quelle heure, encore plus tard, le plus tard possible, le samedi, soûle, pour me réveiller le dimanche vers une heure, histoire d'avoir réglé son sort au matin, de pouvoir traîner longtemps avec ma fatigue devant le café, en attendant d'appeler ma mère qui me dirait comme tous les dimanches, tu viens de te lever, toi, dis, tu as fumé, la voix que ça te fait, dis donc, pour chanter, comment tu veux, si tu fumes.
Commenter  J’apprécie          20
Je voulais juste ne plus avoir peur et tant pis s’ils m’étouffaient avec ce qu’ils faisaient, à me façonner la vie comme pour eux. Et moi, me détestant parfois quand je buvais un peu, avec les amis, ne disant rien et puis me levant pour aller me coucher car, oui, j’étais tellement fatigué, tellement usé aussi d’entendre les mêmes rires et surtout de me voir riant des mêmes rires, pour faire semblant, pour faire comme eux, parce que j’avais peur qu’ils se rendent compte que tout ça ne m’intéressait pas. Que je laissais faire et que je ne disais rien parce que j’avais peur. Leurs choix c’étaient mes choix, parce que j’avais peur des miens, si j’en avais eus, comment ils m’auraient regardé, comment ils menaçaient et moi j’avais si peu de violence, de force […].
Commenter  J’apprécie          10
Comme je fais avec tous ces gens que je peux voir, ces hommes que je ramène pour combler le vide où j’étouffe, toute seule, la nuit, quand il faut des bras, n’importe lesquels, jamais les mêmes, pour serrer fort et croire dans la nuit qu’à ce corps-là on pourrait tout dire, sa peur, son vide, cette envie idiote que quelque chose enfin arrive, n’importe quoi qui nous délivrerait du piège de n’avoir rien que son temps à regarder, que son corps à voir dans les rues pour aller nulle part, se rassurer un peu de ce que rien n’arrive que les jours et les nuits qui se couchent sur les jours et les nuits, et nous dessous, étouffés, têtus quand même parce qu’on veut croire qu’un jour il y aura des choses à attendre, pourquoi pas quelqu’un, on se dit que ce sera quelqu’un parce qu’on ne sait pas quoi imaginer d’autre pour changer sa vie - et ne plus regarder par la télé, le soir, la vie des autres nous renvoyer le vide dans lequel elle nous trouve.
Commenter  J’apprécie          00
Parce que la vie ne s'arrêtait pas. Parce que courir, c'est ce qui reste quand on menace de tomber.
Commenter  J’apprécie          70
[…] qu’elle ne reviendrait plus parce que quelque chose d’elle était mort ici et qu’elle, elle vivait encore, qu’elle avait tant à vivre, tellement, qu’elle n’arrêterait pas, non, ça non, jamais. Parce que la vie ne s’arrêtait pas. Parce que courir, c’est ce qui reste quand on menace de tomber. (p. 98.)
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Laurent Mauvignier (52) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Laurent Mauvignier
Place au théâtre dans le débat, nos critiques passent en revue la réinterprétation de "L'opéra de quat'sous" par Thomas Ostermeier et la première mise en scène de Laurent Mauvignier, d'après son texte "Proches".
#théâtre #critique #culture ________________ Livres, films, jeux vidéo, spectacles : nos critiques passent au crible les dernières sorties culturelles par ici https://youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrosjQHaDUfeIvpobt1n0rGe&si=ReFxnhThn6_inAcG une émission à podcaster aussi par ici https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-midis-de-culture
Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture Twitch : https://www.twitch.tv/franceculture
+ Lire la suite
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (90) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3686 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}