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Jeanne Etoré (Autre)
EAN : 9782700703726
320 pages
Aubier Montaigne (12/11/1998)
4.22/5   104 notes
Résumé :
La psychose, la drogue, la criminalité sont-elles les répercussions codées des expériences des premières années de la vie ? Alice Miller dénonce les méfaits de l'éducation traditionnelle, qui a pour but de briser la volonté de l'enfant pour en faire un être docile et obéissant. Elle montre comment les enfants battus battront à leur tour, les menacés menaceront, les humiliés humilieront. Car à l'origine de la pire violence, celle que l'on s'inflige à soi-même ou cell... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Dans un témoignage nommé « le vrai drame de l'enfant doué », Martin Miller règle ses comptes avec sa mère. Il lui reproche d'avoir écrit des bouquins où elle prône une certaine forme d'éducation bienveillante alors que lui-même n'a jamais pu en profiter. C'est assez ironique mais il est rare de pouvoir développer certaines idées sans en chier, sans s'être senti tenaillé par la contradiction entre le vrai et l'idéal. Remontons un peu le temps.


L'enfance d'Alice Miller a été particulièrement traumatisante. Née au sein d'une famille juive en Pologne, elle s'échappe du ghetto où elle a toujours vécu à l'âge de 17 ans pour séjourner dans la partie aryenne de Varsovie. Elle change alors de nom et prend une identité polonaise pour cacher ses origines. Elle réussit à sauver quelques membres de sa famille en leur donnant de faux passeports. Sa jeunesse se déroule dans la crainte d'être démasquée, trahie et déportée. Cette crainte ne l'a ensuite jamais quittée et elle a érigé un mur de silence pour se protéger. Les questionnements de son fils, témoins de sa curiosité naturelle, auraient sans doute pu être attendrissants pour une autre femme mais pour elle, ils prirent la forme d'attaques. Martin avait beau être son fils, il ressemblait aussi à tous les persécuteurs auxquels elle avait essayé d'échapper.


C'est bien de ce sujet dont parle ici Miller : de la manière dont la violence se transmet de génération en génération faute de pouvoir être dite. La violence est aussi transmise par la société et son système de dressage et de répression des besoins fondamentaux de tendresse. Cette violence est toutefois considérée comme secondaire puisque si un foyer aimant permet de guérir ces blessures, elles ne deviendront pas dévastatrices et permettront de conserver la foi. La promesse d'un amour inconditionnel semble fondamentale. Quels adultes sont toutefois encore assez disponibles pour ne pas voir s'interférer entre eux et leurs enfants les séquelles d'anciens traumatismes ou la pression sociale à devenir quelqu'un, en compensation de frustrations et d'humiliations anciennes ?


Miller considère que « l'individu n'est pas en mesure de retrouver en lui-même sans aide extérieure les traces de cette répression ». Elle propose donc la psychanalyse pour revenir à la source de cette violence originelle : « C'est comme un homme à qui l'on aurait imprimé une marque dans le dos et qui, sans l'aide d'un miroir, ne pourrait jamais la découvrir. La situation analytique est une de celles qui présentent cette sorte de miroir ». Il s'agit de permettre la représentation mentale de la violence ou du manque d'amour éprouvés, pour que l'émotion qui lui est liée remonte en surface. Il s'agit de rompre la malédiction de la transmission de la douleur psychique qui, lorsqu'elle n'est pas reconnue, demande à se trouver une nouvelle victime qui, à son tour, devra en trouver une autre, lorsqu'elle ne se retourne pas, parfois, directement contre soi-même.


« Comme nous l'avons dit à plusieurs reprises, ce n'est pas le traumatisme en lui-même qui rend malade mais le désespoir total, inconscient et refoulé de ne pouvoir s'exprimer au sujet de ce que l'on a subi, de n'avoir pas le droit de manifester de sentiments de colère, d'humiliation, de désespoir, d'impuissance ni de tristesse, ni même le droit de les vivre ».


Alexander Lowen, le disciple de Reich, reconnaissait aussi que la plupart des dépressions étaient causées par une intériorisation intense des émotions destructrices, si bien que lorsqu'il demandait à ses patients de défoncer un fauteuil avec une raquette de tennis, ils se trouvaient comme deux ronds de flan osant à peine tapoter le tissu du bout du tamis. L'objectif que vise Miller comme tant d'autres n'a pas seulement une portée individuelle : en restituant à l'individu la capacité de se révolter contre ce qui suscite chez lui de la colère ou de la tristesse, on peut espérer qu'on parviendra petit à petit à désamorcer la puissance totalitaire des institutions.


« le drame de l'individu bien élevé réside dans le fait qu'une fois adulte il ne peut pas savoir ce qui lui a été fait, ni ce qu'il fait lui-même, s'il ne s'en est pas aperçu tant qu'il était enfant. Des foules d'institution en profitent et en particulier les régimes totalitaires. »


Finalement, Martin n'a peut-être pas bien lu les bouquins de sa mère. Il semble en effet qu'elle ne se propose pas vraiment de décrire l'éducation idéale (trois boulots impossibles selon Freud : éduquer, gouverner, psychanalyser) mais plutôt les moyens d'en exorciser les scories. Avec la parution de son bouquin dénonciateur, en exprimant toute sa rancoeur, Martin n'a finalement fait que suivre les préceptes de sa petite maman.
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Dans une première partie, Alice Miller décrit la « pédagogie noire » et ses conséquences.
Elle cite beaucoup d'extraits de livres sur l'éducation des enfants de la deuxième moitié du 19ème siècle.
Ces livres préconisaient de se faire respecter de l'enfant, de lutter très tôt, dès les premiers mois de sa vie, contre sa nature capricieuse, indolente, quitte à user de châtiments corporels.


Je ne résiste pas à l'envie de vous livrer l'extrait suivant, que je ne saurais vous situer précisément dans le temps, entre 1850 et 1950.
Il s'agit d'un père, troublé d'avoir battu son enfant, qui va chercher réconfort auprès du pasteur. Celui-ci lui dit :

« […] Et vous avez également eu raison de donner une bonne correction à ce petit cabochar. Dans six mois d'ici, il ne l'aura pas oublié. Si vous ne l'aviez frappé que très légèrement, non seulement cela n'aurait servi à rien pour cette fois, mais par la suite, il vous aurait fallu toujours le battre, et l'enfant se serait habitué aux coups de sorte qu'à la fin ils lui auraient été complètement indifférents. C'est comme cela qu'en général les enfants se moquent complètement d'être battus par leurs mères ; c'est que celles-ci n'ont pas le courage de frapper assez fort. […] »


Bien sûr, il ne faut pas oublier d'indiquer à l'enfant qu'il ne doit pas se plaindre du traitement subi, il ne doit même pas être malheureux puisque : c'est pour son bien.

L'enfant, qui ne peut pas perdre l'amour de ses parents, perçu comme vital pour lui, va non seulement se plier aux exigences de ses parents, mais en plus intégrer le système d'éducation qu'il a reçu comme étant le bon système d'éducation. Il va nier sa souffrance, voire oublier complètement les mauvais traitements subis, dans un déni qui lui permet dans un premier temps de survivre.



Dans une deuxième partie, Alice Miller donne trois exemples pour illustrer le fait que cette façon de ne pas respecter les enfants est à l'origine selon elle de la délinquance, des crimes, des guerres et du terrorisme.

On y apprend l'enfance de Christiane F. qui a écrit « Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée… » , d'Hitler et d'un homme arrêté à 24 ans pour avoir tué des enfants d'une manière horrible.


Il est marquant que les biographes de Hitler minimisent les violences qu'il a subies étant enfant. Ils les justifient même prétendant qu'Hitler était naturellement mauvais.

Et reviens donc la question de l'inné et de l'acquis dans le caractère de l'enfant.



Et même lorsque l'on met de côté les violences physiques, on ne peut que s'interroger sur les humiliations que l'on fait subir, souvent involontairement, à son enfant.
Par manque de temps, par manque de patience, par manque d'envie de me remettre en question, de me poser des questions sur mon enfance et mes acquis, combien de fois me suis-je comporté de manière autoritaire sans aucune raison valable ?



Dans une dernière partie, heureusement, Alice Miller précise que le plus important n'est pas la souffrance vécue dans l'enfance, mais le droit et la possibilité de l'exprimer.

Elle revient sur la notion de culpabilité, inutile et contre-productive selon elle, puisque cette culpabilité se transmet alors à l'enfant.

Elle propose donc dans la prise de conscience des violences (physiques ou psychiques) que l'on a vécues, de faire le deuil de l'enfance heureuse et des parents parfaits que l'on s'est imaginé.



Un peu répétitif, un peu compliqué à lire à mon goût, ce livre me semble néanmoins permettre une prise de conscience.
Au-delà d'une réflexion utile à la vie en commun avec mes propres enfants, il m'incite à penser que l'amour ne s'impose pas, que le respect ne se décrète pas, que l'expression de la colère est bénéfique…
Toutes choses utiles dans les relations avec des adolescents pour qui ces questions sont sensibles.





Une « fable » en musique (et accompagnée du cri des porcs…) :

« L'éducation du corps des porcs
Se fait souvent un peu à tort
Par tradition, au fond des ports
Ce sont de grands hommes gras et forts
Parlant avec l'accent du nord
[…]
C'était un soir de pleine lune
La mer dressée bavait l'écume
Un homme aperçu dans la brume
Sa femme dansant dans la boue brune
Elle était nue et sur la plage
Trois jeunes garçons d'assez jeune âge
Dans un joyeux dévergondage
Se régalaient d'un tas d'outrages
La femme et eux faisaient ménage
Et le mari cria de rage
Brandissant sa main en battoir
Et s'élança sûr de les voir
La lune préférant ne rien voir
S'était cachée dans la nuit noire
Et l'homme fourbu de désespoir
Aveuglement criait victoire
La boue, le sang firent marécage
Et l'homme fourbu tomba en nage
C'est bien plus tard au p'tit matin
Qu'on aperçut au pied d'un porc
L'homme piétiné, raide et bien mort
A ses côtés trois pièces d'étain
A l'effigie des trois gamins
[…]
Proposez-leur un autre sort
Vous serez déçu peut-être à tort
Car ces jeunes gens coucheraient dehors
Pour préserver ce droit du corps
Ce privilège des gens du nord
L'éducation du corps des porcs »

(extrait de « L'éducation du corps des porcs » des Ogres de Barback :
https://www.youtube.com/watch?v=lEiy31Zoxwc )

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Si je dis qu'Alice Miller m'a sauvée, certains penseront que j'exagère. Et pourtant, c'est le cas.
Si seulement tous les psychanalystes, psychologues et psychiatres pouvaient la lire, se remettre en cause en suivant sa ligne de conduite, et ainsi aider des milliers de gens à comprendre d'où vient leur violence intérieure, ce serait le paradis.
Mais nous sommes loin du compte, l'être humain préfère dans le fond s'aveugler et continuer à reproduire les erreurs de leurs soit disant si sages ancêtres...
C'est comme ça... Hélas.
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Pour peu qu'on s'intéresse un peu aux enfants, à leur "éducation" ou bien même qu'on s'intéresse à l'enfant qui est toujours (et le sera toujours) en nous alors ce livre vous permettra de comprendre ce que l'on appelle la "Pédagogie Noire", ou comment les parents, par transmission de "mode d'éducation" de génération en génération (on ne se posait pas beaucoup de questions sur ce qui était bien pour les enfants à l'époque, un peu plus maintenant, mais y'a encore un sacré travail à faire pour apprendre qu'un enfant, tout comme un adulte, ça se respecte) font perdurer les mauvais traitements "pour le bien des enfants" sans se rendre compte qu'ils font exactement l'inverse.
Il faut garder l'esprit ouvert et de l'empathie, pour les trois biographies qui servent de base à l'application de ce qu'Alice Miller nomme la Pédagogie Noire, car même si les actes d'Hitler sont atroces, ils s'expliquent grandement par la façon dont il a été "éduqué", ça n'excuse pas, attention, c'est juste une explication sur la façon dont les douleurs enfantines refoulées, cachées, frustrées, finissent toujours par ressortir d'une façon ou d'une autre.

A lire avec réflexion et esprit ouvert.
Grâce à ce livre, je me suis mieux comprise, et même si "Rome ne s'est pas faite en un jour", il m'aidera sûrement à corriger quelques soucis personnels.

A ne pas mettre entre toutes les mains, car certains vont se braquer face aux explications qui sont données sur la mémoire physique et psychique de l'enfant.

On se souvient de bien plus de choses que nous ne voulons ou nos parents, veulent bien le croire.
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Ce livre, et tous ceux d'Alice Miller, ont été salvateurs. Je les recommande à tous ceux issus d'une famille toxique, dysfonctionnelle...peu importe la dénomination : si vous sentez un malaise, un décalage, des frictions insolvables, des violences physsiques ou verbales dans vos familles, lisez-le !
Ce livre m'a permis de prendre du recul sur ma famille, de me déculpabiliser et de me rendre compte que ces schémas négatifs existent, malheureusement. Et de ne pas reproduire le même schéma auprès de ma fille, ce même schéma qui est reproduit depuis des générations.
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Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
p. 77 Dans ce qui va suivre, j'utiliserai la notion de "pédagogie noire" pour désigner cette attitude hautement complexe, le contexte permettant chaque fois de comprendre quel aspect je fais passer au premier plan. Les différents aspects caractéristiques ressortent directement des citations précédentes qui nous enseignent les principes suivants :
1.que les adultes sont les maîtres (et non pas les serviteurs!) de l'enfant encore dépendant ;
2.qu'ils tranchent du bien et du mal comme des dieux ;
3.que leur colère est le produit de leurs propres conflits ;
4.qu'ils en rendent l'enfant responsable ;
5.que les parents ont toujours besoin d'être protégés ;
6.que les sentiments vifs qu'éprouve l'enfant pour son maître constituent un danger ;
7.qu'il faut le plus tôt possible "ôter à l'enfant sa volonté" ;
8.que tout cela doit se faire très tôt de manière à ce que l'enfant "ne s'aperçoivent de rien" et ne puisse pas trahir l'adulte.

L'une des méthodes de la "pédagogie noire" consiste également à transmettre dès le départ à l'enfant des informations et des opinions fausses. Ces dernières se transmettent depuis des générations et sont respectueusement reprises à leur compte par les enfants, alors que non seulement leur validité n'est pas prouvée, mais qu'il est prouvé qu'elles sont fausses. Entre autres opinions erronées, on peut citer par exemple les principes selon lesquels ;
1.le sentiment du devoir engendre l'amour ;
2.on peut tuer la haine par des interdits ;
3.les parent méritent a priori le respect en tant que parents ;
4.les enfants ne méritent a priori aucun respect ;
5.l'obéissance rend fort ;
6.un sentiment élevé de sa propre valeur est nuisible ;
7.un faible sentiment de sa propre valeur est nuisible ;
8.les marques de tendresse sont nocives (mièvrerie) ;
9.il ne faut pas céder aux besoins de l'enfant ;
10.la dureté et la froideur sont une bonne préparation à l'existence ;
11.une reconnaissance simulée vaut mieux qu'une sincère absence de reconnaissance ;
12.l'apparence est plus importante que l'être ;
13.les parents ni Dieu ne pourraient supporter la moindre injure ;
14.les corps est quelque chose de sale et de dégoûtant ;
15.la vivacité des sentiments est nuisible ;
16.les parents sont des êtres dénués de pulsions et exempts de toute culpabilité ;
17.les parents ont toujours raison.
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p. 215
Les traités d'éducation conseillent toujours de ne pas "gâter" les enfants par trop d'amour et de délicatesse (ce qu'ils appellent "l'amour mièvre"), mais au contraire de les endurcir pour les préparer dès le départ à la vraie vie. Les psychanalystes l'expriment différemment en disant qu'il faut "préparer l'enfant à supporter les frustrations", comme si un enfant ne pouvait pas l'apprendre tout seul dans l'existence. En fait, c'est exactement l'inverse : un enfant qui à reçu une véritable affection arrivera mieux à s'en passer, une fois adulte, que quelqu'un qui n'en a jamais bénéficié. Lorsqu'une personne est "avide" d'affection, c'est donc toujours le signe qu'elle cherche quelque chose qu'elle n'a jamais eu et non qu'elle ne veut pas renoncer à quelque chose qu'elle a eu en trop grande abondance dans son enfance.
Quelque chose peut de l'extérieur paraître une faveur sans en être une. Un enfant peut être comblé de nourriture, de jouets, de soins sans pour autant avoir jamais été reconnu et respecté pour ce qu'il était.
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La colère contre les parents, rigoureusement interdite mais très intense chez l’enfant, est transférée sur d’autres êtres et sur son propre soi, mais elle n’est pas éliminée du monde, au contraire : par la possibilité qui lui est donnée de se déverser sur les enfants, elle se répand dans le monde entier comme une peste.
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Nous nous demandons bien souvent comment un couple peut exister, comment cette femme peut vivre avec cet homme ou vice versa. Il se peut que l’épouse en question ne supporte la vie commune qu’au prix d’immenses souffrances, de l’abdication de sa propre vie. Mais elle a l’impression qu’elle mourrait de peur si son mari l’abandonnait. En réalité, cette rupture serait peut-être la chance de sa vie. Mais elle ne peut pas s’en rendre compte tant qu’elle revit avec son mari les anciennes souffrances vécues avec son père et inconsciemment refoulées. A l’idée d’être abandonnée par cet homme, elle ne ressent pas la situation présente, mais revit l’angoisse d’abandon de la toute petite enfance et de l’époque où elle était véritablement dépendante de son père.
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Je m'attache essentiellement aux premières expériences de la vie lorsque je cherche à comprendre les racines profondes d'un comportement de délinquance. En dépit de cet intérêt tout particulier, il m'est arrivé la chose suivante : après avoir rédigé tout ce chapitre et contrôlé les passages que j'avais retenu dans le livre, je m'aperçus que j'avais sauté le passage le plus important pour moi. C'était la citation sur les coups que recevait le bébé.
L'omission de ce passage, qui revêtait pourtant pour moi une importance considérable puisqu'il confirmait ma thèse, m'a semblé prouver la difficulté que nous avions à nous représenter une mère en train de battre un bébé, à ne pas nous défendre de cette image et à en assumer pleinement les effets émotionnels. C'est sans doute la raison pour laquelle la psychanalyse s'occupe si peu de ces choses, et pour laquelle les conséquences de ces expériences de l'enfance ont été si peu étudiées.
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