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Commissaire Maigret - Romans et ... tome 93 sur 103
EAN : 9782253142201
189 pages
Le Livre de Poche (01/03/1999)
3.43/5   47 notes
Résumé :

En pleine nuit, le docteur Pardon alerte son ami Maigret : un inconnu vient de lui amener une jeune femme, Lina, légèrement blessée par balle. Puis le couple a disparu ; donnant de la blessure une explication très sommaire... Le lendemain, un Libanais du nom de Félix Nahour, joueur professionnel, est découvert assassiné, dans son hôtel particulier. Il n'était autre que le mari de la jeune. femme, dont la police... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
"Maigret & l'Affaire Nahour" ou la neige partout, partout, partout ... Ca crisse, ça dérape, c'est à peine si les voitures osent rouler et les passants se risquer sur les trottoirs pour se rendre au travail. Mme Maigret s'arrange d'ailleurs pour que son mari ne se sépare pas d'une écharpe spéciale (et qui gratouille horriblement), tricotée pour ces grandes occasions qui sont tout de même assez rares : ce n'est pas tous les hivers qu'on a moins quatorze degrés à Paris.

Mais, voyez comment sont les choses, de telles températures au-dessous de zéro, ça n'empêche pas les assassins d'assassiner . Probable que l'adrénaline, la vengeance, la colère, la haine, coulent si puissamment dans leurs veines qu'ils font presque du 40° là où le citoyen lambda, lui, se demande s'il va continuer longtemps à tenir encore ses 37° normaux. Vue comme ça, la haine, c'est beau, y a pas à dire et même, ça vous a un petit côté positif et en somme créatif.

Enfin, ce n'est pas tout à fait pour lui parler d'un assassinat que le Dr Pardon réveille cette fois-ci en pleine nuit son ami Maigret, qu'il a d'ailleurs eu à souper chez lui un peu plus tôt. En fait, s'il lui demande de passer le voir en dépit de cette patinoire infâme qui s'étale avec complaisance dehors, c'est pour lui raconter que, alors que les Maigret étaient partis depuis longtemps et qu'il s'occupait de paperasseries diverses, soit vers les 2 heures du matin environ, un couple a sonné à sa porte. Lui, le beau gosse de type latino-américain mais distingué et presque sans accent ; elle, la belle femme de type nordique, distinguée elle aussi et somptueusement vêtue de loutre de mer, un manteau bien pratique pour la saison et aussi pour dissimuler une blessure en apparence superficielle dans le dos. En nettoyant la plaie, Pardon fait rouler la balle qui s'y était enfoncée, une 6.35, pas le calibre utilisé par la pègre ou l'un de ses affidés. Plutôt un calibre de pistolet pour dames ...

Le temps pour Pardon de se nettoyer, d'enlever sa blouse et ses gants après l'examen et abracadabra ! quand il revient dans son bureau, plus personne. La chose était prévisible même pour le myope le plus gravement atteint, me direz-vous. Seulement, Pardon est dans l'embarras, et même dans les ennuis pour rester poli et ne pas déraper (malgré tout ce verglas) du côté d'un Rabelais plus imagé. En effet, aux yeux de la loi, tout médecin doit signaler à la police ce genre d'intervention dès lors qu'il l'a accomplie, avec nom et adresse du ou des blessés. Maigret va donc intervenir pour que son ami n'ait pas trop de problèmes et, partant, il entre de plain-pied dans ce qui deviendra "l'Affaire Nahour."

Nahour, Félix de son prénom, un riche Libanais qui vivait en France avec son épouse, une ancienne "Miss Europe" dont il avait eu deux enfants, est probablement l'homme qui a blessé (mais volontairement ou par réflexe alors que lui-même s'écroulait à terre, tué par un 7.45, il est trop tôt pour le dire) la mystérieuse inconnue de Pardon. Sous le corps, on a en effet retrouvé un 6.35 dont provient la balle récupérée par le médecin.

Seulement, qui a tué Nahour ?

Sa jeune femme, Lina, d'origine, on le saura plus tard, néerlandaise ? Mais avec quelle arme et surtout pourquoi ? L'homme avec qui elle voulait se remarier était encore plus riche que Nahour ! Evidemment, ce dernier s'opposait au divorce : c'est un mobile qui se tiendrait sans le reste des circonstances - et si la dame était un véritable Lucifer en jupons.

En ce qui concerne l'amoureux transi de la dame, le jeune et richissime Alvaredo qui, pendant l'affrontement entre Lina et son époux, à qui elle avait décidé d'annoncer ce soir-là son départ pour Amsterdam afin d'y demander le divorce, il se trouve qu'il est demeuré, à la prière même de Lina, dans son Alfa-Roméo rouge, à l'extérieur. Certes, on n'a que sa parole mais les gants qu'il portait ce soir-là, plus tard examinés, ne révèleront aucune trace de poudre - et ceux de Lina non plus, d'ailleurs.

Reste Fouad Ouéni, le "secrétaire" / membre de la famille des Nahour, un Arabe froid, calme, comme détaché de tout, musulman bien sûr, comme éternellement dégoûté des femmes et du péché et de la boisson et du jeu, etc, etc ... - de nos jours, on connaît bien leur chanson, à ces oiseaux-là . Peut-être. Mais pourquoi aurait-il tué la poule aux oeufs d'or puisque, bien qu'il n'aimât pas le terme, il était bel et bien l'employé - grassement payé - de Félix Nahour ?

Le frère, Pierre Nahour ? Oui, mais à condition qu'il ait pu être à la fois à Beyrouth et à Paris à la même heure. Idem pour le père dont on peut penser que, s'il n'a pas tué son fils cadet lorsque celui-ci a épousé Lina, ce n'était pas au bout de cinq ans et la naissance de deux enfants qu'il s'est décidé à le faire ...

Bien entendu, tout ce petit monde, divisé en deux clans, les Nahour-Ouéni d'une part et les Lina / Alvaredo de l'autre ne sont d'accord sur rien et s'accusent mutuellement. le problème, c'est que, si Felix Nahour est bel et bien mort, Lina Nahour, elle, s'est retrouvée blessée et dans le dos : on peut se faire une blessure sans conséquence dans le bras par exemple mais dans le dos, disons que ce n'est pas si facile et que, rappelons-le, c'est bien l'arme de son mari qui a causé cette blessure ...

Enfin, quand j'écris les Nahour-Ouéni, ce n'est pas tout à fait exact. Bien qu'attaché en apparence à la famille Nahour, des catholiques maronites, Ouéni est loin, bien loin d'être le personnage pur et sans tache auquel il pose. de là à assassiner, on le répète, la poule aux oeufs d'or, il y a tout de même un fossé.

Au bout de patientes instigations, d'interrogatoires qui le gênent souvent car ils le ramènent à un milieu , une atmosphère, une manière de vivre (et de divaguer) qu'il n'a jamais appréciés, l'univers des gens très riches, Maigret finira par combler le fossé avant de laisser tout ce beau monde continuer à s'agiter dans tous les sens, ne pensant qu'à l'argent et à son confort physique, financier et moral.

Tout ce beau monde sauf l'un de ses membres. A vous de deviner lequel au long de ses pages qui restent prenantes mais où, de temps à autre, comme son lecteur, Simenon donne l'impression de bâiller avec discrétion. Ces gens riches sont d'un lassant : si seulement ils avaient un peu plus de cervelle et lisaient de vrais livres au lieu de s'intéresser aux martingales (comme Félix Nahour) et de lire des revues de mode (comme Lina) ... ;o)
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Maigret et Madame dîne une fois par mois avec les Pardon. Après l'un de ces dîners, Pardon téléphone à Maigret et lui demande de revenir chez lui, quelque chose l'inquiète. Un homme et une femme blessée se sont présentés chez lui, affirmant s'être rencontré sur le trottoir après qu'un inconnu ait tiré sur la femme depuis une voiture. Pourtant Pardon est sûr qu'ils se connaissaient. Maigret commence à enquêter. le couple a pris l'avion pour Amsterdam.
La même nuit un riche Libanais a été assassiné dans son hôtel particulier. C'est un joueur professionnel appartenant à une riche famille de banquiers. Félix Nahour avait à ses côtés depuis très longtemps un secrétaire Fouad Ouéni, au rôle indéfini, entre ami et homme à tout faire, ne recevant pas de salaire mais des gratifications lorsqu'il en demandait.
Pas facile pour le commissaire d'interroger les personnes présentes. Soit elles sont hostiles, soit elles ne comprennent pas ou feignent de ne pas comprendre le français. Il s'avère bientôt que l'inconnue blessée et l'épouse de Félix Nahour sont une même personne. Contactée à Amsterdam elle rentre à Paris avec son amant et une amie.
Qui a tué ? L'épouse qui venait d'annoncer à son mari qu'elle le quittait ? Fouad Oueni le secrétaire, qui passait plus de temps avec monsieur Nahour que son épouse ? L'amant colombien de madame Nahour ? Et qui a tiré sur elle ?
Difficile pour Maigret d'évoluer dans ce milieu qu'il ne connait pas, lui qui déclare à sa femme : « Au fond un policier ne devrait pas être marié […] parce qu'il aurait besoin de vivre dans tous les milieux, de connaître les casinos, par exemple, la banque internationale, les Libanais maronites et les musulmans, les bistrots étrangers du Quartier Latin et de Saint-Germain, ainsi que les jeunes Colombiens. Et je ne parle pas de la langue néerlandaise, ni des concours de beauté… ».
Je préfère l'atmosphère que Simenon sait créer lorsqu'il campe des milieux plus modestes. Mais un Simenon, ça reste un Simenon.

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Quand Maigret est réveillé en pleine nuit par son ami Pardon qui l'informe qu'il vient de soigner dans son cabinet une mystérieuse jeune femme blessée par balle, il ne se doute pas que cet événement va être lié le lendemain au meurtre dans un hôtel particulier proche du Parc Montsouris de Félix Nahour, joueur professionnel et membre d'une riche famille de banquiers libanais. Une fois établi que la jeune femme, Lina, est l'épouse de Félix Nahour et qu'elle a été blessée le soir de la mort de son mari, il incombe à Maigret de tenter d'établir les circonstances du drame et de découvrir l'assassin de Nahour.
Maigret et l'affaire Nahour se rattache au roman policier « classique », tel que le définit Cecil Saint-Laurent : « Il y a roman policier lorsque le point de départ de l'ouvrage est une énigme singulière et que son développement est la recherche d'une solution, lorsque cette solution est conforme à la logique et aux connaissances de l'époque et ne fait appel ni au surnaturel ni à un excès de coïncidences contraires au bon sens. » La dimension sociologique est certes présente avec un Maigret confronté à une société qui ne lui est pas inconnue (Les caves du Majestic, Maigret et les vieillards, La maison du juge…) mais qu'il n'apprécie guère, celle des membres de la haute société (des banquiers, un riche propriétaire de mines d'or en Colombie), qui plus est ici de langue et de culture différentes. Si l'on ajoute le monde des cercles de jeux et des casinos qu'il connait mal (un collègue de la PJ lui fournit de précieuses informations), il est clair qu'il peine à comprendre les conséquences de la mort de Felix Nahour et les motivations de son assassin.
Ce qui fait de Maigret et l'affaire Nahour un roman policier tel que défini plus haut est son schéma simple. Un homme est tué dans le bureau de son appartement et les quatre témoins du drame sont ous suspects : l'épouse de Nahour et son amant, avec qui elle voulait refaire sa vie ; le secrétaire et homme de confiance de la victime ; la femme de chambre (« la hollandaise type des boites de cacao » ! – 668).
Conscient que mener comme à son habitude une enquête de proximité (bistrots, commerçants…) et tirer les sonnettes (concierge, occupants de l'immeuble) ne servirait à rien dans cette affaire en lieu clos, Maigret doit se résoudre, tel un Hercule Poirot, à ne se fier qu'à son seul raisonnement après avoir interrogé et réinterrogé les témoins. Ce qui n'est pas facile quand « tout est faux et que tout le monde ment » ou que les protagonistes font mine de ne pas comprendre les questions, la femme de chambre par exemple.
C'est grâce à ce raisonnement que Maigret parvient à croiser les informations sur les motifs de chacun et amène subtilement deux des témoins/suspects à se livrer ; des confidences qui aboutissent à la résolution d'une affaire où le ressentiment face à l'humiliation et la jalousie amoureuse conduisent à la vengeance. Commencée dans le cabinet du Dr Pardon, un des seuls amis de Maigret, qui comme lui, se penche quotidiennement « sur les maladies des hommes et de la société ». (653), l'enquête sur l'assassinat de Félix Nahour rejoint toutes les affaires, importantes ou non, dont Maigret aura eu à s'occuper
Lien : https://maigret-paris.fr/202..
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Réveillé en pleine nuit par son ami le Docteur Pardon, Maigret apprend que celui-ci a soigné une jeune femme blessée au dos par une balle et qui a disparu avant qu'il ait pu noter ses coordonnées. Cette mystérieuse affaire a-t-elle quelque chose à voir avec le meurtre d'un joueur professionnel abattu dans son bureau d'un immeuble cossu, de l'autre côté de la ville, dans un quartier huppé? Pourquoi la blessée a-t-elle fui sans demander son reste, et pourquoi l'homme qui l'accompagnait a-t-il servi à Pardon une histoire rocambolesque?
C'est à ces questions que Maigret devra répondre en menant, avec sa patience et sa ténacité légendaires, une enquête au milieu de gens qui semblent tous avoir quelque chose à cacher.
En me voyant lire ce roman, un ami s'étonnait d'un air un peu moqueur. Oui, je sais bien que Maigret n'est pas le dernier personnage à la mode, mais, bien que j'aie lu beaucoup de Simenon « traditionnels », comme « L'Aîné des Ferchaux», « Le Bourgmestre de Furnes» ou « Le Chat », j'ai lu relativement peu d'enquêtes du célèbre commissaire. Il est vrai que celle-ci n'a ni le rythme effréné, ni le suspense haletant des thrillers modernes, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut rejeter avec mépris son charme suranné, ses décors et méthodes désuets. Il y a une vraie atmosphère dans ce roman et Maigret arrive à démêler le vrai du faux, tout en restant taciturne et bonhomme. Il n'en est pas moins attentif et parvient à mener tout un raisonnement qui surprend celui qui l'avait sous estimé.
Dans un Paris engourdi et ouaté par la neige et la nuit, on passe d'un intérieur bourgeois et clos à la suite d'un palace, du bar d'un casino au modeste cabinet du médecin des « petites gens ». Maigret écoute sans sourciller des personnes hautaines lui débiter des mensonges. Il feint d'entrer dans leur jeu et, par petites touches, finit par leur extorquer la vérité.
Je ne peux plus dissocier son image de celle du regretté Bruno Crémer, et je pense que je replongerai encore bientôt dans les délices de cette nostalgie.
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En perspective A' travers de ce polar Maigret évolue dans un monde qui vit en vase clos. Il ne devine que malaisement la mentalité des étrangers libanais et neerlandais respectivement dont il s'occupe. L'ambiance est simultanement étouffante et froide. Seule, la personnalité du libanais musulman Fouad Ouéni se révèle intéressante ; les autres personnages sont, en fin de compte ignoble de platitudes.enigmes et arcanes omnipresents jusqu'a la dernière page histoire bien ficelé
Un roman a' ne pas etre navré de parcourir
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
[...] ... - "Commissaire Maigret, chef de la Brigade criminelle. Je suppose que vous êtes le secrétaire de M. Nahour ?"

Nouveau signe affirmatif.

- "Puis-je vous demander votre nom exact ?

- Fouad Ouéni."

La voix était sourde, comme s'il souffrait d'une laryngite chronique.

- "Vous êtes au courant de ce qu'il s'est passé, cette nuit, dans le studio ?

- Non.

- On vous a pourtant appris que M. Nahour avait été tué.

- Rien d'autre.

- Où étiez-vous ?"

Aucun trait ne frémissait. Maigret avait rarement rencontré aussi peu de coopération depuis qu'il était entré dans cette maison. La femme de ménage ne répondait aux questions qu'évasivement, avec hostilité. La femme de chambre hollandaise, elle, se contentait de monosyllabes.

Quant à ce Fouad Ouéni, qui portait un vêtement noir très correct, une chemise blanche et une cravate gris sombre, il regardait et écoutait son interlocuteur avec la plus complète indifférence, sinon avec mépris.

- "Vous avez passé la nuit dans cette chambre ?

- A partir d'une heure et demie du matin.

- Vous voulez dire que vous êtes rentré à une heure et demie du matin ?

- Je croyais que vous aviez compris.

- Où étiez-vous jusqu'à cette heure-là ?

- Au Cercle Saint-Michel ?

- Un cercle de jeu ?"

L'autre se contentait de hausser les épaules.

- "Où se trouve-t-il exactement ?

- Au-dessus du Bar des Tilleuls.

- Vous avez joué ?

- Non.

- Qu'est-ce que vous avez fait ?

- J'ai noté les coups."

N'était-ce pas l'ironie qui lui donnait cet air satisfait de lui-même ? (...) ... [...]
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[...] ... - "J'étais plongé dans ces papiers ... Ma femme dormait ... Je n'ai entendu aucun bruit jusqu'à ce que la sonnerie de l'appartement retentisse soudain et me fasse sursauter ... Quand je suis allé ouvrir, j'ai trouvé sur le palier un couple qui m'a produit une étrange impression ...

- Pourquoi ?

- Avant tout parce que je ne connaissais ni l'homme ni la femme, alors que, en général, ce sont des clients qui me dérangent au milieu de la nuit, et seulement ceux qui n'ont pas le téléphone ...

- Je comprends ...

- Ensuite, il m'a semblé qu'ils n'étaient pas du quartier. La femme portait un manteau de loutre de mer et un chapeau de la même fourrure ... Il se trouve qu'il y a deux jours ma femme, qui parcourait un journal de modes, m'a dit tout à coup :

- "Quand tu m'offriras un manteau, ne choisis pas un vision, mais de la loutre de mer ... Le vison est devenu commun tandis que la loutre ..."

"Je n'ai pas écouté le reste, mais cela m'est revenu au moment où je tenais la porte ouverte et où je les regardais avec étonnement.

" L'homme aussi portait des vêtements qu'on ne voit pas d'habitude boulevard Voltaire.

" C'est lui qui a demandé avec un léger accent :

- "Le docteur Pardon ?

- C'est moi, oui.

- Cette dame vient d'être blessée et je voudrais que vous l'examiniez.

- Comment avez-vous eu mon adresse ?

- Une femme d'un certain âge, qui passait boulevard Voltaire, nous l'a donnée ... Je suppose qu'elle est une de vos clientes ... (...) ... [...]

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Dans presque toutes les enquêtes, il y a, à un moment donné, ce que Maigret appelait volontiers le trou, un moment où l’on possède un certain nombre d’éléments qu’il est indispensable de vérifier et qu’il est encore impossible de mettre en place.
C’est une période à la fois paisible et irritante, car on est tenté d’échafauder des hypothèses, de tirer des conclusions qui risquent, par là suite, de se révéler fausses.
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Il était difficile de lui donner un âge. Il avait le type arabe très prononcé, le teint sombre et son visage, bien que raviné, pouvait aussi bien être celui d’un homme de quarante ans que d’un homme de soixante. Ses cheveux étaient drus, épais, d’un noir d’encre, sans un fil blanc.
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Je crois qu’il y a une sorte d’aura autour des couples de vrais amoureux et que, même quand ils ne se regardent pas, quand ils ne se touchent pas, on sent les liens qui existent entre eux…
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Vidéo de Georges Simenon
"L'Homme de Londres", Georges Simenon, aux éditions le libre de poche
Mila Boursier, libraire à La Grande Ourse à Dieppe, nous parle du roman "L'homme de Londres" de Georges Simenon. Dans ce polar, l'auteur ne nous parle pas de Maigret, mais d'un homme qui prend une mauvaise décision un soir à Dieppe. de fil en aiguille, le lecteur parcourt les rues de la ville dans une haletante chasse à l'homme.
Un entretien mené à Dieppe, à la librairie La Grande Ourse.
Vidéo réalisée par Paris Normandie.
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