Oyez-oyez bien tous !!! Mes amis, lisez ci-après les épatantes chroniques de nos ami/e/s belette2911, Christian_Attard et HORUSFONCK au sujet de "Suspense à l'O.R.T.F. au temps des Yé-Yé" ! Epoque pas tant bénie, d'ailleurs : fallait s'y coltiner les minets style
Hervé Villard ("Capri, c'est finiiiii !"), mais aussi les minauderies de Miss Sheila ("Mais-oui, mais-ouiiiii, l'école est finiiii-ee"), ou (n'est-ce pas pire, encore ?) les "Cheveux longs et idées courtes" ou autres "Portes du pénis entier" de ce déjà jeune-vieux briscard/ringard de Johnny, jusqu'aux "Elucubrations" antoinesques qui rêvaient de mettre le précédent dans une cage du Cirque Medrano... Allons, n'étiez-vous point heureux alors ? "Ouiiiiiii... " [Euh... Bah, pas forcément... ]
Là, sur un quai de la gare de Bruxelles patiente ce bon Sigismond Bourdon devant les wagons vintage du Trans Europe Express (La Haye-Bruxelles-Paris) : il attend Ric, toujours en retard, pour rejoindre Paris. Sauf que "Lionel-Lionel-Lionel !", le minet qui chante sa fameuse chanson/tube sur "les chiffres qui lui font mal à la tête" est sur le quai lui aussi, et que ses jeunes fans le reconnaissent AUSSITÔT "pour l'autographe"... Tiens, quand on songe que des blaireaux-de-moutons-de-quidams font aujourd'hui toujours des queues titanesques au Salon du Livre ou ailleurs [*] pour recevoir au bout de leur attente émerveillée leurs trois-quatre vagues mots insincères (incluant démagogiquement leur prénom) sur "leur" exemplaire de Truc ou Machin, bref "leur idole" vue à la télé... :-) "Non, non, rien n'a changéééé, tout-tout a continuéééé... "
Bon, où en étions-nous ? Il y a un méchant dans l'histoire. Un barbu au pif gros comme une patate (rouge sur la couverture) agresse Lionel au bar-restau du T.E.E. : c'est le méchant de l'histoire, et il donnera du fil à retordre à Ric...
Heureusement nous visiterons, entretemps, les coulisses de la fameuse Maison ronde" de l'O.R.T.F. devenue depuis "Maison de la Radio" : notamment le mythique Studio 102 devenu "Grand Auditorium de
Radio-France où sont enregistrés les concerts de
Radio France mais aussi le studio familier à la bande à "Par Jupiter !" de
Charline Vanhoenacker ("
Bonjour la France-Inter !") et
Alex Vizorek où les sieurs-rieurs
Guillaume Meurice (intervieweur de quidams) et Aymeric Lompret ("Halte à la Grossophobie !", "Y en a marre des fachos !") officient aujourd'hui honteusement... :-)
Oui, le méchant : barbu qui se néglige et cheveux ébouriffés, noirs comme le corbeau (freux), avec un pif gros comme une caricature antisémite du "Drittes Reich" sauf que tout ça est postiche (Ouf !), et qu'il a des lunettes noires comme la couleur de son âme : bref, LE MASQUE pour ne pas être reconnu... Car on a vite compris que ce masque n'est pas celui d'un échappé de l'Asile style "Halloween"/"La nuit des masques" (1978) de
John CARPENTER [lien : https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Carpenter], non ! C'es pire : digne d'une intrigue de
John LE CARRE, truffée de kagébistes à double-triple fond...
Ah, cette magnifique couverture cernée de "spots" (qui auront un grand rôle au dénouement) en son hallucinatoire dégradé blanc-jaune-orange concentrique... Et la mine apeurée de Nadine face au méchant barbu à la hache surplombant Ric "knock-out" au sol (dans sa gabardine beige toujours impeccable)...
Bien vite, on aura compris que le jeune et gentil Lionel a pour modèle
Hervé Villard (bien oublié) et que le très "has been" Johnny Largo (Ah, que ce patronyme lui va bien !), rival malheureux du minet "millionnaire" de la chansonnette (qui l'a éclipsé)... a la trogne exacte (aux rouflaquettes et à la banane blondes près) de notre soi-disant Monument gnieu-gnianc-rouge (Bah, perso, leur ai fissa préféré les chansonnettes de Brel, Brassens, Ferrat puis
Moustaki,
Trénet, Annegarn et Tachan, sorry donc pour la Déviation prise !)...
Tout est donc passionnant : SAUF... le trop petit rôle de Nadine (la nièce de Bourdon), pourtant promue assistante du réalisateur d'émission de variétoches "Jean-Luc" (à lunettes noires, lui aussi, mais c'est à cause des "spots" ou des "sunlights"... faux suspect, donc !).
Et puis il y a
Pierre TCHERNIA (futur réalisateur de l'unique et mirifique "Le Viager" en 1972) croisé dans les couloirs du T.E.E. dès la planche 4, dont la silhouette de géant obstrue malencontreusement le passage à Ric, parti à la poursuite du méchant... C'est ballot, évidemment !
On aura droit à une présentation du "direct" final par sa Majesté
Léon Zitrone... et on croisera encore, mais plus brièvement (ça vaut mieux), les silhouettes du bellâtre
Sacha Distel et... de "M'sieur"
Guy Lux ("Salut Minux !" disait le M'sieur Moulineau de Cajarc, cher à
Coluche...)
Dégustons la savoureuse apparition finale de
Raymond Souplex, héros de "Mais bon sang, mais c'est bien sûr", pardon du commissaire Bourrel (vedette télévisuelle des feuilletons policiers, pote à
Georges SIMENON et futur modèle du "Commissaire Bougret" de M'sieur
Marcel GOTLIB... et du Commissaire Bourdon des excellents TIBET et DUCHÂTEAU)...
Et puis la scène de baston dans la rame du T.E.E. qui préfigure la très haletante scène de train de "Der Amerikanische Freund"/"L'ami américain" de
Wim WENDERS (adaptant avec brio ces aventures de Tom Ripley de
Patricia HIGHSMITH), sans doute son plus beau film ayant réuni en 1977 Bruno Ganz, Denis Hopper, Lisa Kreuzer et Gérard Blain, acteurs devenus mythiques et figures cinématographiques immortelles... Là où l'on y balance les malfrats directement par la "porte donnant sur la voie" malencontreusement située près des toilettes...
On y retrouve avec plaisir la trogne au nez cassé "Jo-le-gorille" (as de la cambriole) ayant survécu aux pages de "Signé Caméléon" : il initiera Ric (arborant pour l'occasion une casquette voyoute) aux ficelles du "métier" : un épisode savoureux.
Tout est bon, sauf que ça ne dure "que" 44 planches (au lieu des 60 habituelles, incluant le "Rapt sur
Le France", fabuleux album précédent).
Ah que la France gaullienne s'emm...dait avant "mai 68" : allez, claironnez-moi ça encore aux oreilles des Zemmouro-Ciotto-Wauquiézo-Manif-pour- Toussistes, bah rien que pour les énerver un poil de plus (car il est décidé que cette chronique sera pileuse ou ne sera point) ! "Allez, enfoncez-moi cette porte !!! " :-)
[*] Ah, ces damnés incessantes pubs jusque dans "Babelio" avec bobines des "vedettes" qui viennent signent leur machin à Truc-sur-Seine... Mais qu'est-ce qu'on s'en f...t, au fond, de l'interchangeable minois satisfait des auteurs/auteures en manque perpétuel de reconnaissance sociale... "Comme si nous, on n'était là, au fond, que pour leur astiquer le Narcisse ! "[comme le vitupère mon voisin aigri-de-Province (pléonasme)]