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Marie-Thérèse Cuny (Collaborateur)
EAN : 9782253139478
160 pages
Le Livre de Poche (30/11/-1)
3.89/5   289 notes
Résumé :
" Ce fut ma première et ma dernière grande histoire d'amour..." Par ces quelques mots, lors de la soirée Sidaction en avril 1994, Barbara Samson bouleversait des millions de téléspectateurs. A dix-sept ans, parce que le garçon qu'elle aimait ne lui avait pas dit qu'il était séropositif, Barbara avait été contaminée par le virus du sida.
C'est cette histoire qu'elle raconte ici. Et aussi, par-delà le drame, l'histoire d'une adolescence, les espérances et les ... >Voir plus
Que lire après On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ansVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (45) Voir plus Ajouter une critique
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Voici un témoignage que j'avais lu lorsque j'étais plus jeune, on me l'avait prêté et je me souviens avoir bien accroché. Donc, lorsque je l'ai vu il y a quelques mois dans ma librairie, je me suis laissée tenter une deuxième fois, pour lire ce témoignage avec des yeux un peu plus « adultes ».

« On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans », c'est l'histoire bouleversante et poignante de Barbara Samson. Comme le titre l'indique, elle a dix-sept ans. Elle a un gros souci avec la nourriture, mais aussi en perpétuel conflit avec ses parents.
Après plusieurs « tentative » de suicide, si on peut appeler ça ainsi, ses parents décident de la mettre dans un centre, pour l'aider à s'en sortir.
Quand elle sortira de ce centre, Barbara ne sera plus la même, elle sera atteinte du Sida, à cause d'Antony, ex-toxicomane, porteur du virus et qui ne lui dit, pas, ne prend aucune précaution, dont elle est tombée sous le charme…

Ce récit est vraiment très poignant. A aucun moment j'ai pu ressentir que Barbara voulait qu'on la plaigne, non, loin de là. Pour ma part, je trouve que c'est un témoignage informatif. Barbara est une femme très courageuse à mes yeux. C'est difficile de dire au monde entier que l'on est séropositive. Mais elle l'a fait pour que cela ne se reproduise plus, ou du moins, que ce soit moins fréquent parce qu'il faut le dire, en France aussi, le virus se propage.

Barbara Samson met un point d'honneur à parler de ce sujet, parfois tabou dans certaines familles, sans honte, sans crainte. Elle veut informer les jeunes.
Il est vrai que maintenant, nous en parlons un peu plus, que ce soit à l'école ou à la télé, mais je pense encore que cela se fait tard. La société a évolué, les jeunes découvrent leur corps et le corps de leur partenaire de plus en plus jeune, bien que je ne sois pas en accord avec cela, alors que l'on parle de la sexualité seulement en troisième.

Pour finir, je pense qu'il est important que les jeunes lisent ce livre, que ce soit à l'école ou non. C'est un témoignage écrit avec simplicité, compréhensible de tous quand les amourettes commencent. Pour que plus jamais, ou du moins, le moins possible, les jeunes ne puissent connaître qu'une seule histoire d'amour, comme cette Grande Femme qu'est Barbara à mes yeux, pour que plus jamais une personne dise à une autre « Maintenant, nous deux, c'est à la vie à la mort » au sens littéral de la phrase…
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"J'ai un désir permanent d'être aimée. Une soif qui me rend possessive, méchante, ou faible, à la limite de la bêtise. Je suis prête à tout pour qu'on m'aime. A m'enfoncer complètement."
En effet, Barbara, 17 ans, est prête à tout; en effet, elle va s'enfoncer complètement ...En effet....
Barbara est anorexique, ou du moins, chipote avec sa nourriture.
Barbara est odieuse avec sa famille, surtout avec sa maman.
Barbara fait des tentatives de suicide en espérant qu'on la découvre avant qu'elle ne meure vraiment.
Barbara rencontre un homme de 28 ans, ex-toxicomane, séropositif...qui la contaminera sans lui dire. C'est son premier amour.
Barbara devient séropositive.
Barbara continue à sortir avec cet homme, qui va lui montrer les milieux de la drogue à Marseille et qui va replonger.
Et pourtant, Barbara a une conscience aigüe de l'univers où elle s'enfonce. Elle veut résister, et en même temps, elle veut connaître cet univers. C'est donc partagée entre de multiples sentiments, l'amour, la haine, la lâcheté, le courage, qu'elle va tant bien que mal vivre cette vie chaotique.
Et puis un jour, le déclic : elle va participer à la soirée Sidaction, pour témoigner. Pour informer. Pour éviter que d'autres jeunes soient contaminés. Et cette action va la sortir de son enfer.

Livre poignant, qui touche probablement beaucoup d'adolescents, qui m'a "retenue", mais en même temps m'a un peu ennuyée par les nombreuses introspections répétitives. Malgré tout, c'est un livre à mettre dans toutes les mains. le sida tue encore par négligence, par méconnaissance.

"Préservatifs? Je n'en ai jamais vu de ma vie.
On ne m'a pas parlé des préservatifs, jamais, en cours d'éducation sexuelle. D'autant qu'on nous a montré ça avec des animaux. "
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Résumé: "Ce fut ma première et ma dernière grande histoire d'amour..." Par ces quelques mots, lors de la soirée Sidaction en avril 1994, Barbara Samson bouleversait des millions de téléspectateurs. A dix-sept ans, parce que le garçon qu'elle aimait ne lui avait pas dit qu'il était séropositif, Barbara avait été contaminée par le virus du sida.
C'est cette histoire qu'elle raconte ici. Et aussi, par-delà le drame, l'histoire d'une adolescence, les espérances et les doutes, la recherche de l'amour, le dont éperdu de soi, tout ce qu'elle partage avec des milliers d'autres garçons et filles.
Un témoignage simple et fort, pour que son drame soit évité à d'autres, et que l'amour ne soit plus jamais porteur de mort."

Ce livre je l'ai reçu en cadeau dans l'année de mes 17 ans. Alors forcément je me suis tout de suite identifiée à Barbara. Cette jeune fille torturée, par la nourriture, les relations explosives avec sa mère, et est en perpétuelle guerre avec tout ce qui l'entoure, rencontre Anthony qui l'initie à la drogue et au sexe.
"Nous deux c'est à la vie à la mort". J'avais 17 ans. J'ai cru à une déclaration d'amour. C'était une phrase de mort."
Lors de sa 1 ère grande histoire d'Amour, Barbara est contaminée par le VIH. Cette histoire résonnait terriblement à l'époque (il y a 10 ans) car le sida était un vrai sujet d'actualité.

Les mots utilisés sont simples et les idées clairement posées. C'est ce qui fait la force de ce livre. Barbara Samson parle avec violence, avec son coeur et ses entrailles d'adolescente blessée, et trompée par celui qu'elle aimait, et en même temps expose des vérités avec tellement de maturité.
Ce livre ne laisse pas indifférent et fait réfléchir à la sexualité des jeunes, et parfois au manque d'information qui peut conduire au pire.
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C'est un livre que j'ai lu quand j'avais 14 ans, ma mère me l'avait offert peut-être pour m'apporter indirectement des informations sur les « premières fois » et les dangers du sida. C'est un livre que j'ai adoré parce qu'il traite de sujets éternels que sont l'amour, la passion mais aussi parce qu'il s'agit d'une histoire vraie, d'un témoignage fort, d'une souffrance et d'une voix qu'on écoute avec attention.
Barbara Samson y raconte une période difficile de sa vie avec beaucoup de sincérité. Elle était tombée éperdument amoureuse d'un garçon qui lui avait caché sa séropositivité et qui l'a contaminée. Comme elle le dit « ce fut sa première et sa dernière grande histoire d'amour ». Je citerai encore ses mots poignants dévoilés sur la première de couverture : « Il m'avait dit : « Nous deux c'est à la vie à la mort. » J'avais 17 ans. J'ai cru à une déclaration d'amour. C'était une phrase de mort. Elle m'est restée plantée dans le coeur. »
Un livre à lire pour les adolescents, à offrir à vos enfants…

Tout au long du livre, elle utilise des citations et des poèmes qu'ils s'étaient écrits. Ils m'avaient touchée, je vous en fais part :

J'ai une fille à moi,
Une fille qui m'attend au moment tendre,
Une fille à moi,
Elle est le monde,
Elle est mienne.


Filles de garages, dévêtues…
Arquées, sautées, nées pour souffrir,
Destinées à se dépouiller dans un lieu déserté.


Nous pourrions être si bien ensemble, je sais que nous le pourrions,
Des mensonges, je te dirais d'affreux mensonges.
Laisse-moi te parler du monde que nous inventerons,
Ni entreprise, ni expédition, invitation ou invention.
Nous pourrions être si bien ensemble.
Le temps perdu à attendre est soustrait du plaisir,
Il décapite les anges que tu détruis ;
Les anges se battent, les anges pleurent ;
Les anges dansent et les anges meurent, affolés par ta beauté.


Libère-moi mon amour, libère-moi.
Tu me rends réel.
Tu me donnes la raison d'être des amants.
Tu m'arraches aux souffrances égarées.
Libère-moi mon amour, libère-moi.
Toi seule peux me rendre réel.
Jim MORRISON


C'est peut-être cela que l'on cherche toute sa vie,
Rien que cela, le plus grand chagrin possible,
Pour être soi-même avant de mourir.
Louis-Ferdinand CELINE
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Barbara a 17 ans, elle est vierge de toute expérience sexuelle, anorexique, en conflit permanent avec sa mère, mal dans sa peau et suicidaire. Au cours d'un séjour en établissement hospitalier elle fait la connaissance d'Antony, qui la séduit, s'intéresse à elle et écrit des poèmes. Elle ne sait pas pourquoi il est là, aucun détail sur sa vie à l'exception qu'il est toxicomane...
Elle connait avec lui sa première expérience sexuelle. le bruit court qu'il est malade, peut être même qu'il serait séropositif, mais Barbara n'y croit pas, il l'aurait prévenu!
La chute est donc encore plus haute lorsqu'elle apprend qu'il est réellement séropositif et qu'il lui a menti sur tous les plans.

La lecture de ce livre m'a fait passer par différent états. D'une part la colère de voir cette fille de 17 ans aussi insouciante. L'impression qu'elle se complaît à être en opposition avec sa famille à leur faire vivre l'enfer et se porter en victime. Ensuite la naïveté dont elle fait preuve avec cet Antony est accablante!
Puis j'ai ressenti de la tristesse pour elle lorsqu'elle se rend enfin compte du rôle de son bourreau, qu'elle réalise que tout ceci aurait pu être évité et surtout qu'Antony n'est qu'un "zonard" et qu'il ne changera pas.
Une bonne lecture qui devrait être lu par tous les jeunes afin de les mettre en garde!
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Ma mère me poursuit dans la chambre, le flan à la main en criant toujours :
- Tu vas bouffer, tu vas bouffer? Tu vas voir si tu ne vas pas le bouffer! T'as joué avec lui pendant dix minutes, maintenant, c'est moi qui joue avec toi !
Je la traite de folle, de tarée, de débile, de vieille peau. Je l'insulte avec une volupté mauvaise. "Vieille peau", c'est mon mot préféré. C'est l'insulte qui percute, qui fait mal. Entre un "Fous-moi la paix" et un "Lâche-moi", il y a "Connasse" ou "Salope", ou "Vieille peau". Toujours le même dialogue.
Elle, de son côté :
- Merci, merci beaucoup, toujours aussi gentille à ce que je vois ! Mais qu'est-ce que je t'ai fait? Pourquoi toujours moi? Pourquoi? Je n'en peux plus !
Il y a derrière nous, depuis des années, une accumulation de bagarres et d'insultes, mais aujourd'hui, c'est la guerre, et c'est la première fois que nous en arrivons là. Si loin.
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J’ai une fille à moi,
Une fille qui m’attend au moment tendre,
Une fille à moi,
Elle est le monde,
Elle est mienne.


Filles de garages, dévêtues…
Arquées, sautées, nées pour souffrir,
Destinées à se dépouiller dans un lieu déserté.


Nous pourrions être si bien ensemble, je sais que nous le pourrions,
Des mensonges, je te dirais d’affreux mensonges.
Laisse-moi te parler du monde que nous inventerons,
Ni entreprise, ni expédition, invitation ou invention.
Nous pourrions être si bien ensemble.
Le temps perdu à attendre est soustrait du plaisir,
Il décapite les anges que tu détruis ;
Les anges se battent, les anges pleurent ;
Les anges dansent et les anges meurent, affolés par ta beauté.


Libère-moi mon amour, libère-moi.
Tu me rends réel.
Tu me donnes la raison d’être des amants.
Tu m’arraches aux souffrances égarées.
Libère-moi mon amour, libère-moi.
Toi seule peux me rendre réel.
Jim MORRISON


C’est peut-être cela que l’on cherche toute sa vie,
Rien que cela, le plus grand chagrin possible,
Pour être soi-même avant de mourir.
Louis-Ferdinand CELINE
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« « Maintenant, nous deux, c’est à la vie à la mort. » C’est bien plus tard cette nuit-là que j’ai réalisé pourquoi il l’avait dit en me prenant la main. Ce n’était pas anodin, cette phrase. J’avais cru à une déclaration classique, genre « Je suis amoureux de toi, je veux qu’on reste ensemble, que l’on fasse un bout de chemin tous les deux ». C’était une phrase de mort. Elle m’est restée plantée dans le cœur. Elle y est toujours. »
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Je ne savais pas que ma mère était aussi inquiète. Je croyais avoir caché suffisamment de choses pour la rassurer. On ne peut pas rassurer une mère en se taisant et en cachant.
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Et puis, j'ai la pilule. Ma mère m'a permis de la prendre à quatorze ans, non par précaution maternelle, en prévision de turpitudes quelconques, mais tout simplement pour régulariser un cycle trop perturbé. Les gamines anorexiques comme moi ont ce genre de problèmes, comme si elles avaient du mal à être femmes. Du mal à vider une assiette, du mal à suivre les lunes, du mal à vivre.
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