Non, j'ai beau faire des efforts, je n'y arrive plus. Depuis
Monnaie de Sang, tout va à vau-l'eau. Mais avec
Chaos, on atteint un niveau de nullité absolument inédit. Et j'assume pleinement le choix de ce mot.
Il ne se passe strictement rien pendant 90% du roman. Ce n'est pas une blague. Je peux même vous résumer les deux cent premières pages (à une dizaine de pages près).
Kay
Scarpetta se balade près de Harvard alors qu'il fait une chaleur de dingue dehors. Elle rejoint son mari et croise la route d'une cycliste. Ils vont au restaurant, leur repas est interrompu car Kay est appelé sur les lieux d'un potentiel crime dont la victime se trouve être la cycliste.
La quatrième de couverture me promettait une enquête sur une mort très étrange. En réalité, il n'en est rien.
Tout le roman se résume à Kay
Scarpetta, ses pensées, ses doutes. On passe d'une menace d'un cyber-criminel (qui aurait tellement pu relever le niveau si ça avait été un peu mieux détaillé) à son mépris pour sa soeur qui va passer quelques jours chez sa fille, à son dégoût d'une relation entre Marino et ladite soeur et de ses inquiétudes quant à sa Némésis, Carrie Grethen.
Voilà, vous pouvez me remercier, je vous ai évité de vous faire perdre un temps considérable.
Au final, l'enquête sera résolue dans les dix dernières pages et tout est bien qui finit bien.
Même dans
Noir Sanctuaire de
Douglas Preston et
Lincoln Child (et pourtant, je l'ai détesté ce roman), il y avait un peu plus d'action.
Je préférais largement les premiers romans de
Patricia Cornwell, où
Scarpetta utilisait son savoir clinique au service de la justice, où il s'agissait d'une vraie enquête criminelle et non un monologue intérieur de la part de
Scarpetta. Jamais je ne me suis autant ennuyée. Et un roman ennuyeux est pour moi pire qu'un roman écrit avec les pieds (Fifty Shades of Shit mis à part, il ne faut quand même pas exagérer).
Pourquoi est-ce que je continue à m'infliger une telle torture? Non parce que je sais très bien (ce serait mentir de prétendre le contraire) que je continuerais à suivre les aventures de Kay
Scarpetta. Ne serait-ce que pour le plaisir de lui tailler un costard dans ma critique.