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EAN : 9781539434238
222 pages
CreateSpace Independent Publishing Platform (03/11/2016)
4.06/5   8 notes
Résumé :
Le 4 juillet 1950, en Alabama, un homme noir, marié et père d'une fillette de quatre ans, Lisa, est pendu à un arbre du "Chemin des Étoiles", lieu de rencontres des amoureux. Les auteurs de ce lynchage l'accusent d'avoir violé et tué une jeune fille blanche, Mary-Anne. Lisa et sa mère sont obligées de s'enfuir vers New York.
1992, lors des émeutes de Los Angeles, après l'acquittement des policiers blancs qui avaient frappé Rodney King, un Afro-Américain au pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
"Jécris seulement si quelque chose me coule du coeur jusqu'aux mains". Cette citation de Christian Bobin s'est imposée à moi à la lecture des dernières pages de cet ouvrage, tant les propos de l'auteure exsudent de sincérité. Les phrases s'enchainent, défilent, propulsées par un souffle ininterrompu, c'est un cri du coeur. L'urgence émane de ce réquisitoire, réquisitoire qui n'a rien d'utopique, car l'auteure n'aspire pas à un monde parfait, elle aspire simplement à un monde meilleur. Laure Barachin exhorte chacun d'entre nous à rêver. Rêver de ce que bon nous semble, rêver envers et contre tout, rêver au mépris des souffrances qui sont passées dans notre coeur ou qui s'y sont inscrites, mais rêver. "Car les fous, eux ne rêvent pas. Ils délirent".
C'est justement une des folies auxquelles s'est livrée l'humanité que nous remémore l'auteure, par le biais de ce très beau roman qu'est "Le chemin des étoiles ".
Lisa, jeune afro-américaine qui, enfant, avait dû fuir l'Alabama en compagnie de sa mère, entreprend d'y retourner à l'âge de vingt-quatre ans. Pourquoi ce père, qu'elle a hélas si peu connu, a-t-il été lynché ? Était-il vraiment coupable de ce crime qui lui a coûté la vie...
Je ne peux m'empêcher d'être admirative face à la capacité qu'ont certains auteurs à forger des fictions tout droit sorties de leur imaginaire, et je dois dire que sur ce point, j'ai été comblée. Non seulement Laure Barachin est de ces écrivains qui soignent leur écriture, mais elle peut se féliciter de la fécondité de son imagination.
La quête de Lisa amènera le lecteur à remonter les décennies, à "rencontrer" des êtres qui ne sont plus, à découvrir l'existence qu'ils ont menée, et à comprendre par quel truchement, par quel enchainement de faits est survenu ce jour qui pour ce jeune père de famille, fut un bien funeste jour.
L'auteure retrace une période sombre de notre Histoire, mais nombreux sont les sujets abordés. L'éducation, l'incidence que peut avoir un climat familial violent sur la personnalité des enfants, adultes en devenir, le rapport à la mère, la lâcheté, la complexité des sentiments gémellaires et j'en passe. Et comme jamais je ne ferme un roman sans me trouver "matière à réflexion ", je mettrai fin à ma critique et me pencherai sur la question suivante : "Jusqu'où, je ne dirai pas "pouvons-nous aller", mais "sommes-nous autorisés à aller" par amour et par respect pour nos proches ? L'amour signifie-t-il que nous devons tout leur sacrifier ?...
Qui sait ? s'il succombe à l'envie de lire "le chemin des étoiles " qui, vous l'aurez compris, m'a énormément plu, un de mes amis lecteurs aura peut-être la réponse ?...
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Très intéressée par le sort réservé aux Noirs aux Etats-Unis après la guerre civile, j'ai lu avec grand plaisir le Chemin des Etoiles de Laure Barachin, vanté dans la critique attractive de Kielosa.

L'abolition de l'esclavage date de 1865. Dans l'état d'Alabama, comme dans les autres états sudistes, les Blancs n'acceptent pas le nouveau statut des Noirs, ils leur refusent toute émancipation et certains, plus rabiques et haineux encore, créent le tristement célèbre Ku Klux Klan qui se charge d'incendier les parcelles des gens de couleur et de lyncher ceux qui osent contester leur autorité.

Ce livre commence en 1950. L'Alabama n'a certainement pas été choisi au hasard. C'est dans cet Etat que Rosa Parks a refusé de céder sa place dans un bus à un Blanc, geste qui a été à l'origine d'un boycott d'un an des bus de la ville, c'est de l'entité de Selma que Martin Luther King a entamé ses trois célèbres marches vers Montgomery pour revendiquer les droits civiques et lutter contre la ségrégation et la discrimination raciales. C'est là aussi que Ruby Bridges, 6 ans, devint la première petite fille noire inscrite dans une école jusque-là réservée aux Blancs. Je n'ai jamais oublié cette reproduction, que j'avais dans ma chambre, de l'illustrateur Norman Rockwell, intitulée « The problem we all live with » qui montre cette petite fille en robe blanche, cahier à la main, marchant le long d'un mur dégradé par un graffiti raciste et des tomates éclatées, escortée par quatre gardes fédéraux

Le lynchage et le racisme sont les moteurs de ce livre qui s'ouvre sur une page douloureuse et énigmatique pour Lisa, l'héroïne. Elle avait trois ans lorsque son père a été pendu pour viol et assassinat, et qu'elle a dû fuir l'Alabama avec sa mère pour se réfugier à Harlem (New York). Sa mère ne lui a jamais parlé des faits et, en 1970, lorsqu'elle meurt, Lisa décide de retrouver ses racines, la vérité sur son père ainsi que la réalité d'un racisme loin d'avoir disparu.

Arrivée à Charleyville où elle est scrutée et accueillie avec méfiance quand elle décline son identité, elle trouve à se loger dans l'ancienne habitation de ses parents où vit désormais une vieille dame peu aimable qui finira par adoucir ses contours au fil des pages et réservera bien des surprises. Devant le silence embarrassé des habitants, Lisa épluche la presse locale des vingt dernières années et constate des morts suspectes tous les sept ans, le 4 juillet, jour de la fête d'Indépendance. Peu de gens l'aident dans ses démarches car personne ne veut réveiller les morts, pas plus que les souvenirs ou même la vérité, et encore moins la haine qui sévit toujours dans une maison voisine.

Sans rien révéler de plus, je dirai que j'ai suivi le déroulement de cette saga avec une certaine fébrilité, les rebondissements des divers personnages entraînant des remous violents qui, s'ils sont prévisibles, n'en sont pas moins fort bien amenés, et écrits de manière à susciter l'envie d'avaler les pages pour en connaître l'issue, en plus de quelques trouvailles originales et surprenantes.

Le Chemin des étoiles est un lieu-dit où se rencontraient tous les amoureux pour admirer le ciel d'été et se jurer des serments enflammés sous le grand arbre qui s'élevait au-dessus de la colline. C'était avant la pendaison du père de Lisa.

Bravo Laure Barachin pour cette fiction qui est cependant fort proche de réalités « d'époque ». D'ailleurs, vous annoncez que c'est un fait divers d'avril 1992 qui a réveillé les cauchemars enfouis de Lisa. Ce fait émanait du procès de quatre policiers blancs ayant tabassé un Afro-américain roulant en état d'ébriété et dont la presse s'était fait largement l'écho.

Donner en épilogue quelques phrases du discours historique de Martin Luther King « I have a dream » à Washington en 1963, est un bel hommage aux efforts considérables et répétés, souvent dramatiques et exacerbés, de ceux qui ont lutté contre la discrimination, la pauvreté et le manque d'instruction. Et qui continuent….
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En 1992, des émeutes sans précédent éclatent à Los Angeles, après l'acquittement des policiers blancs qui, au terme d'une poursuite pour excès de vitesse, s'étaient violemment acharnés sur le délinquant noir Rodney King. Ces évènements renvoient la narratrice, Lisa, enseignante noire à New York, à son propre passé et à celui de sa famille. Vingt ans plus tôt, après le décès de sa mère, elle avait entrepris de revenir en Alabama pour tenter de comprendre le drame qui s'y était déroulé en 1950 : son père, accusé du viol et de la mort d'une jeune fille blanche, avait été lynché par pendaison, puis Lisa et sa mère contraintes de fuir vers New York.


L'histoire fictive de Lisa et des siens est l'occasion de revenir sur un siècle de violences racistes aux Etats-Unis, au travers de quatre générations d'une famille noire. Si le drame relaté trouve son point d'orgue dans les années cinquante avec le lynchage, en toute impunité, d'un homme désigné d'office comme coupable idéal, c'est bien toute la continuité de la ségrégation et de ses déchaînements jusqu'à nos jours qui est pointée du doigt dans ce récit. Des séquelles de l'esclavage aux violences policières contemporaines, du KKK aux survivances actuelles du suprémacisme blanc, transparaît au fil des décennies le poids d'un héritage qui n'en finit pas de déchirer la société américaine. Comment croire encore aux messages d'espoir et au rêve de Martin Luther King, quand la fracture raciale continue, comme une fatalité, à condamner une grande partie de la population noire américaine à la pauvreté, au chômage, à la prison et aux « bavures policières » ? Face à l'engrenage sans fin de la violence, alors qu'un nouveau palier semble franchi avec les émeutes de ces dernières années, l'auteur veut espérer encore et nous inciter à faire de même.


Son plaidoyer vient couronner un récit qui entretient la tension autant par la distillation progressive des révélations que par le climat pesant et menaçant qui les accompagne. Les imbrications de l'intrigue sont riches en surprises, et c'est avec un intérêt et une angoisse ininterrompus que le lecteur se laisse emporter par cette histoire.


Merci à Laura Barachin, alias melpomene125, de m'avoir si gentiment offert son livre, que la chronique d'Afriqueah m'avait donné envie de découvrir.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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C'est un peu délicat d'écrire une critique sur un livre d'une amie babélienne, surtout, si à en juger par ses photos sur le net, l'auteur a l'air tellement sympathique. Mais faisons abstraction de cette réalité et comme les chevaliers du moyen-âge, allons-y sans crainte et sans reproche.

Laure, soyez rassurée ! Vu les circonstances un tantinet particulières et pour démontrer qu'il m'arrive aussi d'être sympathique, j'annonce d'emblée la couleur : votre ouvrage m'a beaucoup plu ! Et comme un théorème mathématique, je vais le prouver. Ne fût-ce que pour convaincre vos futurs lecteurs, qui pourraient émettre des doutes sur mon objectivité et non (ou très subsidiairement alors) pour vous faire plaisir.

D'abord, il y a le choix du sujet : un crime situé dans le 'Deep South' des États-Unis, en proie à des luttes raciales. Peut-être quelque part logique pour un John Grisham, né en Arkansas, qui, dans son thriller 'Non coupable' nous raconte un événement, qui, dans une certaine mesure offre des similarités avec le présent récit, prend place en Mississippi. Mais beaucoup moins evident pour une jeune française du Languedoc-Roussillon d'élire comme théâtre des opérations l'Alabama des années 1950. Période, qui plus est, d'avant même sa naissance. Un projet ambitieux qui demande, outre du courage, une solide recherche documentaire. Prendre comme thème un sujet racial, à un moment d'une incontestable intolérance dans notre Europe éclairée, suite au problème des réfugiés politiques, n'est pas non plus exactement une solution de facilité.

Ensuite, il y a le défi psychologique : imaginer des personnages de race, couleur, éducation etc...foncièrement différent de vous-même et les faire agir et réagir avec conviction ne doit pas être simple. Bien que je ne souffre pas trop d'un manque d'imagination, il me serait totalement impossible de prédire comment des amis de couleur, que j'ai eu à l'université, se seraient conduits dans une situation exacerbée. Et Laure Barachin les place justement dans une telle situation.

Troisième considération : il faut éviter de se laisser influencer par un ou plusieurs ouvrages lu. Comme par exemple le classique 'La Case de L'oncle Tom' de Harriet Beecher Stowe, que nous avons tous dévoré, mais pas impunément, car ce genre de récit, certainement en tant qu'enfant ou adolescent, laisse des traces dans notre subconscient. Sans mentionner les ouvrages que l'auteur elle-même cite dans sa critique. En d'autres termes : le danger des clichés.

Quatrième et dernier critère d'évaluation : le rythme narrateur ou l'enchaînement des événements qui doit persuader le lecteur à continuer la lecture. Si possible, avec une impatience grandissante ou du moins avec enthousiasme, regrettant presque d'arriver aux dernières pages.

Pour ce qui est du style et de la langue, ce serait un peu prétentieux de ma part, dont la langue maternelle n'est même pas celle de Moliere, de vouloir émettre un jugement sur la qualité de la langue administrée par une Diplômée de Lettres modernes.

C'est donc avec ces quatre éléments constamment en tête, ce qui a hypothéqué probablement quelque peu mon jugement du 4ème critère, que j'ai lu cet ouvrage et que je peux conclure que l'écrivain a réussi sa mission haut la main.

Je n'ai eu à aucun moment l'impression que l'auteur se trouvait en terre étrangère. Je n'ai pas non plus relevé d'anachronismes. Lisa, le personnage central, qui bien qu'elle soit fictive, est là, devant mes yeux, et rien dans ses réflexions et agissements m'ont paru bizarre ou peu crédible. Il en va de même pour les autres personnages. Bien que je ne réussirai jamais à comprendre la mentalité de ces 'gentlemen' du Ku Klux Klan, de la NRA (National Rifle Association, qui compte toujours 5 millions de membres nostalgiques du 'Far West') et autres clubs américains tres selects.

Le seul élément pour lequel je me vois obligé de retirer 1 ou 2 points est le suspens. Mais je ne crois pas que c'était l'ambition de sa créatrice de produire un 'hardboiled' thriller avec des fusillades et des batailles en règle à tout bout de champ. D'ailleurs l'éventuel manque de suspens pour les uns est largement compensé pour les autres par les évocations historiques, qui nous rappellent entre autres le lamentable épisode de Rodney King et de la LAPD (Los Angeles Police Department) de 1991 et l'hommage au sublime 'I have a dream' ou 'Je rêve' du géant Martin Luther King de 1963 (reproduit ingénieusement en fin de volume).

Je suis ravi de pouvoir recommander cet ouvrage de Laure Barachin à tous ceux qui adorent lire un bon livre, où à côté d'une histoire réussie, nous apprenons une multitude de faits historiques, mines de rien, quasiment en passant. Je souhaite à l'auteur de continuer sur sa lancée, et de nous offrir après celui-ci et son 'Un été en terre catalane', d'autres ouvrages de qualité comparable.



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"Le Chemin des Étoiles" est l'histoire fictive du lynchage d'un homme noir par des membres anonymes du Ku Klux Klan et de l'impact que toute cette violence, à la fois passée et présente, a sur sa fille, Lisa.
Ceci n'est pas une critique mais plutôt un commentaire, une invitation à destination des membres de Babelio qui, comme moi, s'intéresseraient à l'histoire des Noirs américains. Je vous fais connaître mon modeste ouvrage.
Enfant, le livre de Barbara Smucker "Les Chemins secrets de la liberté" (Castor Poche Flammarion) m'avait fait découvrir l'esclavage, le combat pour son abolition ainsi que le « Chemin de fer souterrain », un réseau clandestin qui a permis à de nombreux esclaves de s'enfuir des plantations du Mississippi pour rejoindre le Canada.
Le film "Mississippi burning" d'Alan Parker, qui évoque la disparition et l'assassinat par des membres du Ku Klux Klan de trois militants des droits civiques en 1964, m'a également beaucoup marquée. Il a médiatisé une pratique courante à cette époque-là : tuer les Noirs qui souhaitaient l'application de la loi mettant un terme à la ségrégation, qui désiraient s'inscrire sur les listes électorales et voter sans être menacés ou battus à mort. le sort, entre autres, de Wharlest Jackson, assassiné en 1967 parce qu'il avait obtenu une promotion, est exemplaire de cette ambiance délétère contre laquelle se battaient les trois militants assassinés : deux Blancs et un Noir. Même si un procès eut lieu en 1967, il a fallu attendre 1998 et 2005 pour que le chef du Ku Klux Klan local, Edgar Ray Killen, soit condamné. de nombreuses autres affaires restent non élucidées, des « cold cases », comme celle de Wharlest Jackson. "Le Chemin des Étoiles" est né de tous ces récits.
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Malgré ses efforts pour mener une vie normale en dépit de l’horreur dont il avait été témoin, il avait échoué et il était là, assis à mes côtés. Nous étions unis dans l’impuissance, insatisfaits par le silence des lâches et dans l’impossibilité d’agir héroïquement. Nous avions été incapables de faire preuve de qualités humaines face à une situation sortant de l’ordinaire.

p. 165-66
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Vous ne trouvez donc pas que le monde est cruel et absurde et que personne ne changera ce fait parce que les hommes aiment ça, la cruauté ? J’ai raison, n’est-ce pas, et c’est pour cela que vous fuyez mon regard. Vous êtes bien placée pour savoir que j’ai raison. Ils ne l’auraient pas tué sinon…
- Qui donc ? Vous êtes fou, lâchez-moi.
- Mais votre cher pasteur, voyons : Martin Luther King. Pourquoi tuer un homme qui revendique la fraternité entre les peuples ? Les hommes ne veulent pas de la fraternité, ils ont besoin d’exercer leur pouvoir sur quelqu’un. À votre avis, pourquoi votre peuple a-t-il été réduit en esclavage ?
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Ce qui est arrivé à mon père, et à ma famille, par extension, n'appartient pas vraiment à un passé mort et déconnecté de la réalité présente. Si cet article m'a remuée, c'est sans doute parce que les excès d'hier dans la haine sont liés à ceux d'aujourd'hui. Lorsque l'oppression, la privation de la liberté et de la dignité ainsi que le regard méprisant porté sur autrui ont atteint leur paroxysme, la seule solution pour briser ces chaînes réside dans la révolte, très souvent sanglante.
Pourquoi tant de colère et de dégâts? À quoi ont servi les beaux discours des prêcheurs humanistes puisqu'en fin de compte le "racisme" l'a emporté: non seulement la haine des Blancs envers les Noirs mais aussi celle des Noirs envers les Blancs?
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L'expérience mystique que j'avais attendue du Chemin des Etoiles ne s'était pas produite, je n'avais pas vécu une rencontre d'outre-tombe avec mon père et je n'en vivais pas non plus une avec ma mère. Non. Ce n'était pas ça. Je n'espérais rien de tel. Mon coeur s'éveillait à l'amour maternel tout en se vidant de la rancoeur et de l'amertume qui l'habitaient. J'avais toujours souhaité donner beaucoup de moi-même aux autres sas y parvenir entièrement car un blocage à l'origine vague et indéfinie m'en empêchait. Là, je me sentais comme libérée d'un poids.
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À la fin de son discours historique de 1963 : I have a dream (Je rêve), Martin Luther King déclarait :
"...le rêve n'est pas inutile et n'est pas non plus l'apanage des fous. Les fous, eux, ne rêvent pas. Ils délirent."
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