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EAN : 9782020604130
208 pages
Seuil (14/05/2003)
2.87/5   19 notes
Résumé :
Malgré un titre qui suggère l'angoisse ou les perturbations en tout genre, Mère agitée pourrait se résumer en une phrase empruntée à son auteur : "Être mère, ça se fête." Autant dire que le texte n'est pas un règlement de comptes entre mère et fille. Mieux : il ne s'agit à aucun moment de ce lien. Dans ce premier ouvrage (autobiographique assurément), Nathalie Azoulai s'attache plutôt à montrer comment on devient mère de ses propres enfants. Qu'est-ce que la materni... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
On se retrouve toutes dans ce texte très drôle et lucide qui nous présente une mère de 40 ans dont la vie est bouleversée par la maternité. Agitée de sentiments contradictoires, de peurs irraisonnées et d'élans extrêmement forts pour ses enfants, de colères violentes et d'infinie patience, de désirs de fuite et de profonde tendresse, de doutes et de culpabilité, elle court de biberons en balades au parc, combine boulot, enfants, copines, mari et amants et fouille cet amour absolu qui l'habite désormais. C'est décrit avec beaucoup d'humour et de sensibilité, en textes courts et ciselés. Ainsi, qui n'a pas croisé comme elle, à la sortie de l'école, cette mère parfaite qui la hante, toujours bien coiffée et maitresse d'elle-même (le blond des sketches de Gad Elmaleh), aux enfants extraterrestres dont la sagesse et les vêtements impeccables font passer les nôtres pour une horde de grimlins déchaînés ? La mère imparfaite du récit promène ses névroses, ses angoisses et son bonheur, nous déculpabilise, et nous fait du bien, quel que soit l'âge atteint par notre progéniture. A offrir à toutes les mères, en contre pied du Laurence Pernoud de rigueur !


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J'espère qu'elle a aussi collecté les états d'âme de ses copines pour écrire ce livre, sinon, ça fait beaucoup pour une seule personne ... mais on s'y reconnaît, ça fait plaisir !
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Autour du thème central de la maternité, l'auteure rassemble plusieurs textes courts abordant chacun une facette ou un point de vue du statut de mère.
Je n'ai absolument pas accroché. J'ai eu l'impression de lire le journal intime de l'auteure qui nous parle de son expérience et de sa vision de la maternité. Si encore les textes multipliaient les points de vue, ça pourrait être intéressant, mais on reste toujours dans sa vision. C'est répétitif, un peu moralisateur et sans grand intérêt. le style n'est pas vraiment bon, l'auteure se regarde écrire comme tant d'autres s'écoutent parler, et je me sentais de trop. Je n'ai pas senti de partage dans cet ouvrage.
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J'ai malheureusement trouvé ce livre un peu creux, quelques bons ou mauvais moments dans lesquels on peut se retrouver en tant que maman, dans les doutes et les contradictions aussi, qui assaillent les mamans dès la naissance de leurs petits mais dans l'ensemble je n'ai pas adhéré, cela manque de profondeur, j'ai trouvé ce livre très linéaire et autocentré.
Peut-être en attendais-je plus...
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Je m'attendais à un roman, j'ai donc d'abord été un peu déçue par ces petits articles décousus. Je m'attendais aussi à un ton un peu plus léger et à un peu d'humour. Mais finalement, les réflexions ont très souvent fait écho avec les miennes. Sympa.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Un jour, elle n'aura plus d'enfant parce qu'elle ne pourra plus en avoir....
Trop vieille, trop exangue...
Cette idée la meurtrit. Son allure se ralentit. Sauf que, cette fois-ci, cette une lenteur d'agonie
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(...) puis elle entre dans leur chambre. Pour les couvrir, les remettre à peu près droit dans leur lit, mais ce sont des prétextes, tout ce qu'elle veut, c'est les regarder dormir. (....) Elle n'a jamais pu s'ébahir comme elle le fait depuis qu'elle regarde les joues de ses filles, leur surface douce, bombée, leur tendre abandon sur le drap de coton. Alors elle se couche doucement, aux côtés tantôt de l'une, tantôt de l'autre, et elle regarde. Elle s'y enfonce comme dans du beurre, de la brioche, toutes ces choses comestibles en quoi elle voudrait parfois les transformer parce qu'elle se sent cannibale.
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C'est l'heure du coucher, dans une maison de vacances. Les cloisons sont très fines, les filles dorment dans la chambre mitoyenne, ou plutôt, chaque fois qu'il s'agit de dormir, ce sont d'interminables chuchotements qui s'égaillent. Une liberté autorisée parce que c'est les vacances et que c'est un sacré plaisir de chuchoter dans le noir, entre veille et sommeil, entre rumeurs et secrets. Les petites filles recréent le monde dans leurs messes basses ; les perspectives s'ouvrent larges devant, la vie ne fait que commencer ; d'amples balbutiements, des braises dans la nuit où l'on peine à entrer mais qui nous happe quand même avec son silence qui gagne les paroles du jour, qu'on a peut être déjà dites quelques heures plus tôt, qui les nimbe d'un éclat mat, opalin, les transforme, les redore. C'est magique, c'est acoustique, les bruits de bouche, les syllabes qui saillent et les autres qui s'avalent, les consonnes qui claquent au coeur des prénoms qu'on susurre à l'envi parce qu'on n'a guère mieux. C'est toute l'histoire des filles qui murmurent leurs rêves dans le noir comme s'il fallait s'échauffer, s'entraîner, répéter avant de plonger dans les songes que le sommeil réserve.
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Quand les filles sont chez sa mère, elle est tranquille, presque sereine. Aucune mauvaise conscience ne l'effleure à l'idée de faire garder ses enfants par une autre. Auprès de sa mère, rien ne peut leur arriver, comme par magie. (....) D'une certaine manière, quand ses enfants sont avec la mère de leur mère, ils ont la version d'origine, le modèle, la matrice absolue. C'est la maternité prodiguée à la source. Alors, en effet, quoi de plus bénéfique et protecteur que ce jaillissement là?
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Quoi qu'elle leur reproche et quoi qu'elle redoute, elle sait qu'elle les aime d'un seul tenant, en bloc et pour toujours. C'est un désir sans cesse pris à la source et qui n'a pas besoin du manque pour se raviver.
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Vidéo de Nathalie Azoulai
Rencontre avec Nathalie Azoulai à l'occasion de la parution de Python aux éditions P.O.L.


Nathalie Azoulai est née en région parisienne. École Normale Supérieure et agrégation de lettres. Vit et travaille à Paris. Elle a notamment publié chez P.O.L La fille parfaite (2022), Clic-clac (2019), En découdre (2019), Les spectateurs (2018) et Titus n'aimait pas Bérénice (2015, prix Médicis).
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05/03/2024 - Réalisation et mise en ondes Radio Radio, RR+, Radio TER
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite (https://ausha.co/politique-de-confidentialite) pour plus d'informations.
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