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EAN : 9782714482082
416 pages
Belfond (01/04/2021)
3.8/5   220 notes
Résumé :

LINWOOD BARCLAY

DU BRUIT DANS LA NUIT

Paul, professeur d’université, n’est plus que l’ombre de lui-même après avoir été témoin d’une scène macabre, huit mois plus tôt. Atteint de stress post-traumatique, il ne parvient pas à renouer avec une vie normale. Pour l’y aider, sa femme l’encourage à coucher sur le papier les pensées qui le rongent et lui
offre une machine à écrire. Mais bientôt, ce sont d’étranges bruits qui han... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (90) Voir plus Ajouter une critique
3,8

sur 220 notes
Après avoir lu cette histoire, vous ne regarderez plus jamais une machine à écrire comme une simple relique du temps où il fallait encore glisser une feuille dans un cylindre et appuyer fortement sur des touches pour qu'elles s'encrent et aillent imprimer des lettres sur le papier. Non, vous lui glisserez un regard en coin, mi-craintif, mi-respectueux. Qui sait, ce bloc de ferraille au poids imposant a peut-être pondu des chefs-d'oeuvre...ou d'horribles lettres de menaces ? Ou pire, est-il un moyen de communication entre son nouveau propriétaire et les victimes assassinées par l'ancien ?
C'est du moins ce que pense Paul Davis, à qui sa femme Charlotte vient d'offrir une vieille Underwood pour l'aider, pense-t-elle, à exorciser le traumatisme subi 8 mois plus tôt. Paul a échappé de justesse à la mort, violemment agressé par un collègue (et néanmoins ami !). Il faut dire qu'il venait de surprendre le collègue en question avec deux cadavres de femmes dans sa voiture, ce qui faisait de lui un témoin gênant. le collègue, Kenneth Hoffman, prof comme Paul à West Haven, la fac du coin., est plutôt connu comme un dragueur impénitent que comme un meurtrier pourtant.
Sauvé par l'arrivée miraculeuse de la police, et son agresseur en prison, Paul se remet doucement grâce aux bons soins de Charlotte, qui se montre plus aimante qu'avant le drame, et de sa thérapeute Anna White. Mais Paul souffre encore de cauchemars récurrents, ainsi que de troubles de la mémoires, voire d'hallucinations auditives : voilà qu'il entend sa machine à écrire cliqueter toute seule en pleine nuit ! Est-il en train de devenir fou ? Après tout, il a quand même reçu un sacré coup sur la caboche !

Des personnages à la psyché tordue et/ou compliquée, il y en a quelques-uns dans ce roman, je ne vous dirai pas lesquels, en tout cas je les ai trouvé assez réjouissants finalement. Il faut dire qu'après ma dernière lecture ("Les larmes noires sur la terre" de Sandrine Collette), celle-ci m'a parue presque drôle, par contraste. Entre l'affreux Gavin, patient de la psy qui ne trouve rien de mieux à faire que de jouer des tours pendables (et traumatisants) à des victimes soigneusement sélectionnées, et l'ex-femme de Paul qui avec son nouveau mari sont de vraies caricatures de beaufs, il y a matière à sourire, même si la trame est quand même liée à un double meurtre.
Et le suspense ne manque pas à l'appel non plus, la fin est un véritable festival à ce niveau-là. Mais...j'avais quand même deviné certaines choses...chut ! A ce sujet, attention, certaines critiques (une surtout) en disent bien trop.
"Du bruit dans la nuit" restera une lecture plaisante, pas ma première de l'auteur et sans doute pas la dernière, mais ne marquera pas ma mémoire plus que ça.
Merci à Babelio et à l'éditeur Belfond pour cette Masse Critique privilégiée !
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Le moins qu'on puisse dire en refermant ce roman, c'est que Linwood Barclay sait se renouveler. Il nous avait habitué à des thrillers du genre Harlan Coben, (haletants ), avait fait une petite incursion dans le roman policier humoristique avec sa série qui commence par Mauvais Pas , et voilà qu'il change de cap avec du Bruit dans la nuit en prenant une direction finale totalement inattendue, ( je n'en dirais pas plus...).
Paul Davis se remet doucement d'un choc gravissime. Il s'est pris un coup de pelle , qui a engendré un traumatisme crânien, alors qu'il découvrait qu'un de ses collègues et ami, transportait et projetait d'enterrer deux cadavres de femmes. Pour l'aider à surmonter ce stress, il projette de raconter cet angoissant épisode de sa vie et sa femme lui offre une vieille machine à écrire. Mais bientôt l'Underwood se met à taper des messages en pleine nuit et Paul est persuadé que c'est celle que le meurtrier a jeté dans une benne à ordure avant qu'il le confronte et que la machine délivre des messages de l'au-delà...
Le pitch est original, mais quelques "défauts" m'ont empêchée d'adhérer complètement à l'histoire .
En premier lieu, si Paul et tous ceux à qui il s'est confié, pensent que la machine est hantée, ou que quelqu'un pénétre la nuit chez le couple, pourquoi, diable, n'ont-ils pas eu l'idée d'acheter une caméra de surveillance ? En une nuit, ils étaient fixés ! Mais il n'y aurait pas eu d'histoire, me direz-vous...
Et en deuxième lieu, la probabilité qu'il y ait autant de personnes "perturbées" au m2 dans ce roman... la psy n'est pas vraiment au sommet de son métier et se laisse facilement déborder...
A part ces légers détails, j'ai passé un bon moment. Linwood Barclay ne faisant pas dans le "ronron", prenant même quelques risques. A un moment de l'histoire, je me suis dit : "Non , il ne nous a pas fait ça !". Eh ben, si, il l'a fait , et pas qu'un peu ! La fin est un festival...
Une petite touche de (peut-être) fantastique, du suspens, du noir, des personnages attachants, des personnages sans états d'âme et une fin qui sort de l'ordinaire.
Un Thriller vraiment original.
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Et nous voilà au mois d'avril.
Avril 2021, le mois de parution du bruit dans la nuit, le petit dernier de Linwood Barclay, un auteur que j'aime beaucoup.

Mais avril, ce sont aussi les farces en début de mois, des occasions de rire et de s'éclater. Imaginez-vous, muni d'un haut-parleur, au pied d'un HLM. Vous déclenchez l'alarme-incendie avant de vous époumoner pour demander aux habitants d'évacuer de toute urgence avant que leur immeuble ne soit totalement encerclé par les flammes. Bien sûr il n'y en n'a aucune puisque c'est juste un jeu.
Vous pouvez aussi appeler l'époux dont la femme est hospitalisée pout une appendicite et prendre votre voix sérieuse de gastro-entérologue pour lui dire que l'état de sa conjointe s'est brusquement dégradé et qu'il doit se dépêcher s'il veut avoir une chance de lui dire au-revoir.
C'est typiquement le genre d'humour qu'affectionne Gavin Hitchens, un farceur inspiré, suivi par la psychologue Anna White. Selon elle, et selon les autorités, l'humour d'un jeune homme appelant un père en se faisant passer pour son fils mort quelques années plus tôt en Irak n'est pas du meilleur goût.
"Il semblerait qu'il prenne son pied en exploitant le désespoir des gens."
Mais Linwood Barclay excelle dans l'humour noir et avec ce personnage d'une originale cruauté

Et puis avril c'est aussi Pâques, les cloches, les oeufs en chocolat avec des cadeaux à l'intérieur.
C'est ce que découvrira le professeur de lettres Paul Davis en suivant le véhicule de son collègue Kenneth Hoffman zigzaguant dangereusement sur la route. S'il a bu, n'est-il pas de son devoir de s'assurer qu'il rentre à bon port ? Mais parfois il faut s'abstenir de vouloir jouer au bon samaritain.
Parce qu'en guise de surprises Kinder ce sont deux femmes mortes dans des bâches que Paul va apercevoir dans le véhicule de son mentor.
Ses deux maîtresses, Jill et Catherine. Rappelons pourtant que la Saint Fidèle se célèbre le 24 avril.
Et c'est la pelle de Kenneth qui va faire office de cloche. Il ne peut laisser aucun témoin.

Pour ceux qui l'ignorent, le 07 avril c'est la journée de la santé. Et Paul va mettre un certain temps à recouvrer ses facultés. Physiques d'abord, psychologiques essentiellement.
"Je crois souffrir de stress post-traumatique."
Si Kenneth fait un grand tour par la case prison, Paul lui a besoin d'un suivi psychologique.
Huit mois après les évènements qui auraient pu l'envoyer ad patres, il est hanté par son ancien collègue, il fait d'épouvantables cauchemars, et il perd même un peu la tête.
"Ca m'inquiète quand je n'arrive pas à me rappeler certaines choses."
"Est-ce que vous me considérez comme quelqu'un susceptible de sombrer dans la démence ?"
Amnésie, somnambulisme, hallucinations, obsessions. Pour s'en sortir il envisage d'interroger les proches ou les victimes collatérales de Kenneth. Pour lui comprendre comment son ami en est arrivé à devenir un meurtrier, à essayer de le tuer, est la seule possibilité de s'en libérer.

Avril c'est aussi le mois des anniversaires. Enfin peut-être pas le votre mais celui de ma soeur, de mon beau-frère, de feu ma grand-mère. C'est aussi le mois de mon second anniversaire mais c'est une longue histoire. Tout ça pour dire qu'on se fait des cadeaux. D'ailleurs je remercie Alex qui m'a offert ce roman en ce mois d'avril, un cadeau qui ne bouge pas et ne fait pas de bruit suspect la nuit.
La seconde épouse de Paul, Charlotte, offrira quant à elle une machine à écrire à son époux. Une belle antiquité qui va ravir Paul. Pas pour son anniversaire mais comme symbole de leurs retrouvailles. En effet le couple battait de l'aile mais la tentative de meurtre aura au moins eu pour mérite de les rapprocher, d'être de nouveau là l'un pour l'autre.
Sauf que cette machine à écrire écrit toute seule avec ses petites toutouches, et se déplace toute seule avec ses petites papattes.
Ne laissant d'autre choix à Paul que de croire au surnaturel ou d'admettre qu'il a définitivement perdu la boule.

Du bruit dans la nuit est un roman dont j'ai dévoré les cent premières pages et les cent dernières, mais avec parfois une impression de flottement et de longueurs entre les deux.
Disons que j'ai trouvé l'auteur un peu lourd parfois à trop insister sur cet aspect irrationnel qui ne pouvait pas avoir d'autre explication qu'une intervention de l'au-delà, alors que le lecteur n'est pas idiot et qu'il sait très bien qu'il ne lit pas un roman fantastique. Difficile par conséquent de s'identifier à Paul et à ses superstitions même si par ailleurs le personnage nous fait vivre des moments grandioses.
Ce sont les seuls reproches que j'ai à faire au livre, mais ils ne sont pas anodins. J'ai pensé tenir un petit bijou entre les mains, au final il s'agit juste d'un bon roman très bien ficelé.

Alors absolument rien à voir avec Gillian Flynn ( au fait quelqu'un a des nouvelles ? Elle compte écrire un quatrième livre un jour ? Les apparences c'était en 2012 ... ) contrairement à ce que l'éditeur déclare sur la quatrième de couverture, mais le roman est très riche en retournements de situations. Particulièrement dans son dernier quart. Une des surprises donne l'effet d'un pétard mouillé tant elle était attendue mais pour les autres, elles m'ont toujours pris en traître. Quand on pense avoir deviné et qu'on lit en attendant que ça se termine, Linwood Barclay sait comment relancer la machine ( pas celle à écrire hein ) et regagner tout notre intérêt et toute notre concentration.

Donc malgré quelques réserves, je dois quand même avouer avoir passé un très bon moment dans l'ensemble grâce à l'humour de l'auteur, à certaines situations totalement décalées qu'il nous propose, et aux rebondissements inattendus qui redonnent du rythme très régulièrement.
Barclay n'est peut-être pas au sommet de son art, mais il est quand même toujours très en forme.
Un bon moment de détente assuré, avec quelques sourires et quelques sursauts.
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Paul Davis, professeur de littérature à l'université, constate en rentrant chez lui que la voiture de son ami Kenneth Hoffman fait de sacrés zigzags sur la route. Conduit-il en été d'ébriété ? Toujours est il qu'il décide de le suivre pour éviter une catastrophe. Mal lui en prend, lorsque Kenneth s'arrête, Paul sort de sa voiture, et se dirige vers lui et aperçoit deux cadavres de femmes dissimulés sur la banquette mais, à peine le temps de demander ce qui se passe, il se prend un grand coup de pelle sur la tête.

Mal en point, il récupère mal, toujours en arrêt de travail car il présente ce qui ressemble fort à un syndrome de stress post traumatique : troubles du sommeil, cauchemars terribles malgré ses séances chez la psychologue. Il décide, fortement encouragé par son épouse, (notons que la psy est réticente) d'écrire son histoire, pour tenter d'y voir plus clair, et son épouse lui offre une machine Underwood, trouvée dans une brocante. Mais la machine ressemble à celle sur laquelle Kenneth a obligé ses victimes à reconnaître leur faute (il les draguait toutes les deux en même temps et elles voulaient prendre leur distance)

Curieusement la nuit, on entend le tac-tac-tac de la machine à écrire, cauchemar ? Somnambulisme ? Hallucinations ? Paul sombre-t-il dans la folie ?

L'histoire s'installe tranquillement, et au moment où je commençais à trouver le temps long et l'intérêt de piètre qualité, à imaginer toutes sortes de scenarii possibles, à suspecter tout le monde, folie, manipulation entre autres, coup de théâtre, un évènement vient tout remettre en question, mettant mes hypothèses à dure épreuve, et redonnant du piment à ma lecture.

J'ai trouvé Paul très attachant dans sa recherche acharnée pour essayer de comprendre, lorsqu'il lit tout ce qu'il peut trouver sur le procès, les pièces à conviction, les articles parus dans la presse…

Même si je ne suis pas très emballée, (j'avais trouvé certaine choses concernant la culpabilité car Kenneth qui purge sa peine en prison a quand même fait très, trop, rapidement des aveux complets) j'ai passé un bon moment, les relations étranges de Paul avec son épouse sont assez drôles mais surtout ce qui m'a interpelée et m'a finalement plu, ce sont les relations de la psy Anna White avec son propre père, (le cordon est-il coupé ?) ou avec ses patients dont certains sont franchement tordus et la manière dont elle ne cloisonne pas vie privée vie professionnelle.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Belfond Noir qui m'ont permis de découvrir ce roman, pour le moins original ainsi que son auteur. Peut-être devrais-je tenter de lire un autre de ses romans pour me faire une meilleure idée de son univers, car il a beaucoup d'adeptes, semble-t-il…

#LinwoodBarclay #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Paul a échappé à la tentative de meurtre perpétrée par Kenneth ; il avait vu ce qu'il ne devait pas voir, à savoir deux cadavres dans le coffre de la voiture de son collègue.
Le coup de pelle asséné par ce dernier lui a quand même laissé des séquelles traumatiques hallucinatoires et mémorielles. 8 mois après, Paul consulte une psychologue.

Linwood Barclay installe doucement les mystères entourant ce récit en les distillant.
Dans ce roman, nous nous enfonçons dans l'inexplicable et pourtant l'auteur resitue plusieurs fois l'introspection de Paul sur ce qu'il perçoit. Suis-je fou ? nous demande-t-il ; comme lui, nous nous interrogeons.

L'histoire avance lentement, sans temps mort pour autant car elle multiplie nos égarements.
Il faudrait pourtant qu'elle soit soutenue par le style, mais dans les ouvrages traduits, je ne sais jamais ce qui est à mettre au crédit et, ici, au débit de l'auteur ou du traducteur.

Je n'ai pas la prétention de tout deviner mais quand vous découvrirez une piste, demandez-vous si ce n'est pas une fausse piste.
Pour ma part, il m'a fallu 250 pages pour apercevoir l'ombre du début de la queue d'une hypothèse sérieuse, mais je dois être un bon client qui se fait balader !

Vous l'aurez compris, c'est un thriller psychologique avec même une psychologue pour nous aider à nous y retrouver entre hallucination et réalité.
Le suspens s'accélère vers la fin de l'histoire qui va devenir haletante avec des coups de théâtre que l'on a pu imaginer...ou pas.
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critiques presse (1)
LeSoir
14 mai 2021
Traumatisé après avoir échappé de peu à la mort, Paul Davis commence à recevoir des messages de l’au-delà via sa machine à écrire. Le début de la folie ?
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
“I wanted to ask why. Why did a man I thought I knew do something so utterly horrible? What happened?” Paul tapped his own temple. “What snapped in here to make you do what you did? Or do you even know?”
Kenneth appeared to take the question seriously. “You don’t think I’ve asked myself that question a thousand times since it happened? You know what I think? I think that inside of all of us—you, me, even you, Dr. White —is a devil just dying to break out. Most of us, we know how to keep him penned up. We lock him away in a personal jail with bars of morality. But sometimes, he’s able to pry those bars apart, just enough to slip out. And if he’s been in there a long time, when he does get out, he wants to make up for lost time.” He smiled. “Does that answer your question?”
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She looked his way and smiled. “You would be amazed at how many therapists’ lives are a complete mess. We offer advice to others on how to get their shit together when our own is a total disaster.” She laughed self-deprecatingly. “We’re the evangelists who get caught with a prostitute while preaching morality to the masses.”
Paul smiled.
Anna continued, “We’re just people. We’re just people like anyone else, with a fancy piece of paper on the wall. At the end of the day, we have the same doubts as anyone else. Are we making any progress? Are we making a difference? Are we really any help to anyone at all?”
“You’ve helped me,” he said.
Her mouth formed a jagged smile. “I hope so. And yet here we are, driving off to meet with a murderer. For the life of me, I don’t know that this is going to do you an ounce of good.”
“It’s a journey into the unknown for us both.”
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Anna n'était pas experte en matière de filature automobile. Elle avait grandi en regardant 200 Dolars plus les frais, Miami Vice et Cagney et Lacey, et, dans ces séries, quand les détectives devaient filer quelqu'un, cela semblait toujours d'une facilité déconcertante.
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— Paul, monte dans ta voiture et rentre chez toi. Tout va bien. Je t’assure.
Ce fut à ce moment-là seulement que Paul remarqua les taches sombres sur les mains de Kenneth, et les éclaboussures sur sa chemise et son jean.
— Bon sang, tu es blessé ?
— Non, ça va.
— On dirait du sang.
Paul s’avança vers la Volvo. Kenneth voulut le retenir par le bras, mais Paul se dégagea. Il avait bien quinze ans de moins que Kenneth, et sa fréquentation assidue des courts de squash de la fac l’avait maintenu en bonne forme.
Arrivé devant le hayon, il regarda à travers la vitre.
— Bordel de merde ! s’écria-t-il, se couvrant soudainement la bouche avec la main, sur le point de vomir.
— Laisse-moi t’expliquer, dit Kenneth derrière lui.
Paul fit un pas en arrière, dévisagea Kenneth, les yeux exorbités.
— Comment… qui… qui est-ce ?
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Kenneth chercha ses mots.
— Paul…
— Ouvre.
— Quoi ?
— Ouvre-le ! répéta Paul en pointant le hayon du doigt.
Kenneth obtempéra. Une ampoule intérieure s’alluma, révélant les deux corps étendus dans la longueur, tous deux enveloppés dans du plastique, la tête contre le hayon, les pieds contre le dossier des sièges de devant. La banquette arrière avait été rabattue pour qu’ils puissent tenir dedans, comme s’il s’agissait de panneaux de contreplaqué achetés à Home Depot.
Malgré l’épaisseur du plastique et le sang qui déformaient leurs traits, on voyait bien que c’étaient deux femmes.
Paul les fixait, bouche bée, sidéré. L’envie de vomir avait fait place à l’effroi.
— Je cherchais un endroit, dit Kenneth calmement.
— Un quoi ?
— Je n’avais encore rien trouvé. J’envisageais ces bois, là-bas, et puis tu as débarqué.
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