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EAN : 9782246731818
296 pages
Grasset (19/08/2009)
3.67/5   178 notes
Résumé :
Ce roman, c’est l’histoire de Charlie Traoré, un gamin, dix ans, black d’origine malienne, adorable, vivant en banlieue, entre la Tour Rimbaud et la Tour Simone de Beauvoir, et dont tout l’univers se résume aux copains, à une amoureuse prénommée Mélanie, à son frère drogué, et à sa mère surtout - qui, au début du livre, est " appréhendée " par la police car ses papiers ne sont pas en règle. Pendant toute cette journée (les chapitres du livre, d’ailleurs, se contente... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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Charlie a dix ans, il a un frère toxico et sa mère d'origine malienne l'élève seule dans une banlieue près de Paris. Il est bon à l'école, surtout en français, et il vit sa vie à cent à l'heure, avec ses yeux d'enfants lucides et son franc-parler. Un matin, en partant à l'école, il voit sa mère se faire arrêter par la police mais ne sait pas pourquoi. Il passe le reste de la journée à chercher à comprendre et marche dans les pas de sa mère.
J'ai adoré ce livre, qui traine depuis des lustres dans ma PàL, mais pourquoi ne m'a-t-on pas dit que c'était une pépite que j'avais là???
J'ai tout de suite adoré Charles - pardon Charlie - ce petit métis au caractère bien trempé mais plein d'amour pour sa mère, et plein d'amitié pour ses potes, son frère, avec une gouaille pas piquée des vers qui souligne une lucidité déjà mûre. J'ai souffert avec lui dans sa quête entre les tours grises et les questions sans réponses, j'ai même été très émue à la fin, bref, ce court roman est une perle je vous dit.
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Le coeur en dehors. Cette expression, titre du roman, résume le conseil que donne M. Roland à Charly (page 234), conseil si sage qu'il est encore repris en en quatrième de couverture. « Tu sais, Charly, il faut aimer… Il faut aimer dans la vie, beaucoup. […] Il n'y a pas assez de coeur en dehors. » Et M. Roland de poursuivre sa dissertation sur le bonheur, la résistance, la résilience (mot qu'il n'emploie pas : on est en banlieue tout d même, il ne faut pas pousser !) bref un discours sur ce qui est juste et bon pour l'Homme et le gamin de 10 ans que Charly est toujours même s'il vient brutalement de passer à l'âge adulte en ce jour où sa mère est interceptée par les gendarmes.
Pour situer le récit, sans le plomber, sachez que sa mère élève seul son fils Charly qui lui croise, de temps à autre, son frère aîné sous l'emprise de la drogue. Les maigres moyens de subsistance de cette mère sans papier, elle les doit à ce bon M. Roland chez qui elle est femme d'ouvrage… au noir !
Face à cette situation, somme toute assez banale, Samuel Bencherit nous invente un personnage de pure fiction. Il n'a que dix ans, est autonome face à l'adversité de la Banlieue. Il se construit un monde où on ne lit que ce qu'on peut voler, où on tutoie Picasso dans les musés, on aime lire Rimbaud et voler ses bouquins à la bibliothèque et on se tracasse pour le destin de Gaspard Hauser, copain enfant sauvage dont on a discuté en revisitant Verlaine et l'oeuvre de François Truffaut.
Pas sûr qu'on puisse trouver un tel enfant dans nos banlieues ? Dès lors, pourra-t-on croire à cette vie de cité ? Croire à ce Titi campé sur ses deux guibolles et ses certitudes d'enfant et qui s'en sert pour courir, échapper aux flics, aux commerçants qu'il déleste de quelques bénéfices chapardés à l'étalage ? Pourra-t-on se satisfaire de ce décor qui sert d'écrin à la mise en avant de l'insouciance anxieuse de l'enfant, de sa peur et du vide fanfaronnés par ces dix ans qui viennent de prendre un coup de vieux ? C'est aux lecteurs d'en décider.
Le phrasé, plutôt que l'écriture, écorche les règles minimales des convenances grammaticales de notre français. Mais il sonne juste dans le contexte. L'explosivité de Charly dans ce qu'il dit, ce qu'il pense, les sauts de puces qu'il pratique tous azimuts et les enchaînements illogiques de ses pensées trépidantes offrent de vrais feux d'artifices éphémères aux ressentis que le lecteur peut vivre. C'est parfois un peu chaotique, jamais déplaisant.
Samuel Bencherit est aussi auteur de théâtre. Il enferme ici, quasi en une unité de ton, de temps et d'espace, un personnage dont il veut souligner la fraîcheur, l'innocence et le besoin de tendresse. Si on accepte les codes du genre, on peut être conquis et passer un bon moment avec Charly. Si on se montre trop pointilleux sur la vraisemblance et l'âpreté de la vie dans les cités, on restera probablement sur sa faim. A chacun de choisir ce qu'il est apte à recevoir.

Lien : https://frconstant.com
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« le coeur en dehors », quelle belle découverte, quelle belle histoire…
C'est la première fois que je lis un roman de Samuel Benchetrit et j'avoue avoir été conquise. Je pense sérieusement à découvrir un peu plus cet auteur qui a su me faire passer un agréable moment.

Charly Traoré est un gamin âgé de 10 ans. Il est d'origine malienne, vit avec sa mère et de temps en temps, son grand frère, qui est sous l'emprise de la drogue. Il vit dans une cité mais mène une petite vie tranquille. Effectivement, Charly est très proche de sa maman, qui est femme de ménage chez un couple de personnes âgées. Il aime bien partager des repas ou des séances de cinéma avec elle.
Charly est un petit bonhomme plein de vie ! Il vit comme la plupart des enfants de son âge, dans une totale innocence que je trouve très belle. Mais un matin, quelque chose va changer sa vie… Au moment de partir à l'école, Charly croise deux gendarmes, qu'il renseigne avec respect, jusqu'à ce qu'il s'aperçoive, caché dans la cage d'escalier, que c'est chez lui que ces deux gendarmes sonnent et que sa tendre maman se doit de les suivre… Commence alors tout un questionnement et toute une histoire…

A première vue, comme beaucoup, cela m'a fait penser à « La vie devant soi » de Romain Gary. Mais au final, j'ai trouvé cela différent. Pourquoi ? Je ne saurai vous répondre. Peut-être parce que « La vie devant soi » fait partie de mes livres préférés…

Ce jeune enfant, Charly, est confronté à des choses incroyables pour son âge. Pas facile de gérer tout ça, à seulement 10 ans ! Mais Samuel Benchetrit a su employer les bons mots, pour faire de cette histoire dramatique, quelque chose d'émouvant et d'hilarant à la fois. Si vous voulez avoir pitié de Charly, ce n'est même pas la peine de lire ce bouquin, parce que croyez moi, c'est totalement le contraire !

Le vocabulaire employé, les expressions, le raisonnement de Charly qui va devenir un homme en moins de 24 heures suite à l'arrestation de sa mère, tout, tout m'a conquis. Je suis tombée sous le charme de ce petit bonhomme. J'ai donc passé un agréable moment pendant cette lecture qui pour moi a un double sens : parler de sujets assez difficiles, qui sont d'actualité, avec une vision enfantine, c'est un vrai régal !
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Une journée avec Charly auquel on s'attache déjà au bout de quelques pages. Charly a dix ans, est d'origine malienne, il a un frère, plein de copains et est amoureux de Mélanie. On s'attache vite à ce petit bout d'homme dont la vie n'est pas toujours très rose. Son papa est parti, son frère est loin d'être une fils modèle mais sa mère semble être une femme exceptionnelle. Cette même mère, qui un matin, se fait embarquer par la police. On ne sait pas pourquoi tout de suite même si on le devine. Charly passe la journée à traîner, à chercher son frère pour lui annoncer que leur mère n'est plus là, ce qui n'est pas chose facile.

C'est une histoire très touchante, on regarde toute cette journée avec les yeux d'un enfant de dix ans, très curieux, amoureux de la vie malgré tout. Même les personnages secondaires ont un petit truc, ce petit truc qui fait que personne n'est parfait mais qui met tout de même du baume au coeur.

Je pourrais résumer ce livre comme ça, comme un livre qui fait du bien au coeur, qui l'adoucit, le rend tendre. Ne vous attendez tout de même pas à un "happy end". A vrai dire, la fin c'est un peu à vous de vous la construire selon vos envies, vos espérances. de mon côté, j'ai choisi la mienne.
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Charly Traoré est un p'tit gars des cités, un garçon sérieux et consciencieux, qui vit avec sa mère, une malienne qui est femme de ménage auprès d'un couple de retraités, et sans son grand-frère, un drogué qui reste en marge de la société. Un matin, tout bascule : alors qu'il s'apprête à aller à l'école, des policiers viennent à la maison et embarque sa mère. En 2 minutes, le voilà seul, apeuré, que veut-on à sa mère ? Comment peut-il se cacher si jamais on le recherchait lui aussi ? Où se trouve son frère, et pourra-t-il l'aider ?

Le style n'est pas nouveau, un roman à la première personne sur le ton de l'enfant qui analyse son entourage, sa situation, avec son vocabulaire populaire et imagé, avec ses monologues qui passent d'un sujet à l'autre en un rien de temps. Ca m'a rappelé "Mon père est femme de ménage" de Saphia Azzedine.

C'est un roman plein de tendresse dans un monde de brutes. le parcours de 24h de la vie d'un bonhomme pas tellement gâté par le destin, mais qui ne s'en plaint pas tant que ça. Un petit poucet qui erre dans la jungle de béton, qui pense à fuir la police par réflexe jusque dans un local électrique - réminiscence d'un fait divers de Clichy-sous-Bois -, qui s'interroge sur la présumée culpabilité de sa mère, sans envisager qu'une absence de papiers la rendrait si fautive.
Le coeur en dehors est un roman qui prend des allures de conte de l'enfance, à la lecture fluide, qui raconte en filigrane certaines réalités sociales contemporaines.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
" Tu sais Charly, il faut aimer dans la vie, beaucoup ... Ne jamais avoir peur de trop aimer. C'est ça, le courage. Ne sois jamais egoïste avec ton coeur. S'il est rempli d'amour, alors montre-le. Sors-le de toi et montre le au monde. Il n'y a pas assez de coeurs courageux. Il n'y a pas assez de coeurs en dehors ..."
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Tu sais Charly, il faut aimer...il faut aimer dans la vie, beaucoup. Ne jamais avoir peur de trop aimer. C'est ça le courage.... ne soit jamais égoïste avec ton cœur. S'il est rempli d'amour, alors montre-le. Sors le de toi et montre le au monde....il n'y a pas assez de cœurs courageux....il n'y a pas assez de cœurs en dehors...c'est de ton bonheur dont je te parle....pour que ta vie soit belle, aime le plus possible. Et n'aie jamais peur de souffrir. Et méprise ceux qui te mettront en garde. Ils seront moins heureux que toi. Ceux qui redoutent la souffrance ne croient pas en la vie.....mais si tu croises un cœur amoureux, suis le, fais-en ton ami, inspire-t'en pour remplir ton propre cœur......tu comprends Charly....quoi qu'il t'arrive, garde ton cœur plein....garde ton cœur.....
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L'année dernière, en CM2, on a dû faire un exposé sur Jean-Paul Sartre. J'ai fait des recherches et j'ai vu qu'il était avec Simone de Beauvoir. Vous parlez d'une histoire. Je me suis demandé s'ils s'étaient mis ensemble à cause des écoles qui sont juste à côt. Mais en fait ils étaient carrément mprts avant que ces écoles existent. Alors je me suis demandé si les types qui choississent les noms avaient fait exprès de mettre Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre l'un à côté de l'autre rapport à leur couple et tout. Et ma maîtresse de l'époque m'a dit que oui. Je vous jure qu'il y a des types qui manquent d'imagination.
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Pour que ta vie soit belle, aime le plus possible. Et n ai jamais peur de souffrir . Et méprise ceux qui te mettront en garde. Ils seront moins heureux que toi. Ceux qui redoute la souffrance ne croient pas en la vie.
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Je marchais vers la cité Berlioz et mon ventre continuait de faire des bruits. Je n'étais pas souvent allé dans cette cité. Déjà parce que je n'avais rien à y faire. Mais en plus parce que ça craignait franchement. C'est la première à avoir été construite et ça se voit tout de suite. On dirait une ville après la guerre, sauf qu'il y a pas eu la guerre. Et ça fait encore penser à ces machins de voyage dans le temps. Je veux dire qu'il suffit de la regarder pour comprendre comment les autres cités vont devenir. C'est pas de la magie ou quoi. C'est juste que toutes les cités ont plus ou moins été construites de la même façon. Et que si vous veniez ici, vous seriez paumé.
Pour aller de mon collège à Berlioz, il faut se taper un tas de quartiers pavillonnaires. C'est la déprime de marcher dans ces rues. Ca sent la mort je vous jure. Le seul truc bien c'est de savoir que Mélanie Renoir habite un de ces pavillons. C'est pas vraiment vraiment le chemin, mais ça fait pas un trop long détour.
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La réaction de Samuel Benchetrit face aux violences en banlieue oct 2015 #shorts #onpc
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