Avant d'ouvrir ce livre, je ne connaissais pas du tout
Jean-Luc Coatalem, mais je connaissais et aimais beaucoup le musée Guimet. En revanche, en refermant ce livre, j'ai eu l'impression de ne pas en apprendre tant que cela non sur le musée (il en est beaucoup question, je vous rassure), mais sur la nuit que l'auteur y a passé, comme s'il reculait le plus possible le moment de parler de cette nuit, nous parlant beaucoup de sa vie, de ses voyages, de
Victor Segalen, de l'Asie, bien sûr, comme si cette nuit lui faisait presque peur, comme s'il avait besoin de se donner du courage pour y passer la nuit, et nous racontait, avant, tout ce qu'il aime et apprécie dans ce musée, et surtout en Asie. J'ajoute qu'il parle aussi de
Pierre Loti, et des pillages auxquels celui-ci a participé – oui, pour le politiquement correct, vous repasserez, les musées ne se sont pas spontanément remplis.
Pourtant, du courage, l'auteur n'en manque pas pour mener des actions extra-ordinaire. Il suffit de lire le récit d'une autre nuit qu'il passa dans un monument parisien, à savoir sa nuit sur la Tour Eiffel. Il ne craint pas non plus de se confronter à des souvenirs peu heureux, à partager ses passions avec nous. Une fois le livre refermé, j'ai eu l'impression que le meilleur moment, pour l'auteur, fut celui où il est sorti ! J'exagère peut-être un peu, mais je crois qu'il fut soulagé quand tout fut terminé, comme si ce quasi-immobilisme nocturne lui avait pesé.
Un livre à découvrir, que vous connaissiez ou non le musée Guimet et son fondateur,
Emile Guimet, dont l'auteur retrace aussi le parcours.
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