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EAN : 9782923896861
Marchand de feuilles (10/10/2018)
3.43/5   90 notes
Résumé :
Chaque printemps, Shelly et Laura traversent les États-Unis pour suivre la floraison du lilas. En plus de leur offrir quelques mois de lilas supplémentaires, ce périple leur permet de faire passer clandestinement la frontière canadienne à des femmes en fuite qui veulent refaire leur vie. Cette année, elles accueillent Maria Pia, sexagénaire brésilienne, à bord de leur camping-car. Initiée au rite de l’écriture sous l’influence du parfum enivrant du lilas par ses deu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (41) Voir plus Ajouter une critique
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Éric Dupont, écrivain québécois que je découvre grâce à une Masse Critique de Babelio et aux éditions HarperCollins, m'a vraiment étonné, emballé. Il m'a appris beaucoup mais aussi, hélas, un peu ennuyé en voulant trop en rajouter dans un roman, une histoire déjà très dense.
L'idée de suivre la floraison du lilas depuis Nashville (Tennessee), jusqu'en Gaspésie, au Canada, est originale. Elle sert de prétexte à quantité d'événements pour lesquels Shelly et Laura, deux militantes féministes étasuniennes, sont presque éclipsées par la Brésilienne Pia Barbosa.
L'auteur a énormément bossé son sujet, réalisé des recherches très poussées pour documenter son récit à propos du lilas, un arbuste que je vois fleurir abondamment chaque printemps et dont le parfum est très agréable. Je ne connaissais pas toute cette histoire, ces concours qui rassemblent des passionnés, sachant que ce sont deux Français, Victor et Marie-Louise Lemoine, horticulteurs à Nancy, qui ont réussi à créer du lilas à fleurs doubles, à la fin du XIXe siècle.
Pour les détails et les développements, il faut lire le livre qui apporte encore beaucoup d'informations en racontant l'histoire de Léopoldine, princesse autrichienne qui contribua grandement à l'indépendance du Brésil.
Auparavant, Pia, motivée par Shelly et Laura qui l'ont prise dans leur camping-car, inspirée par les lilas en fleurs, a raconté son enfance dans une ferme du Minas Gerais, au Brésil, puis son adolescence à Belo Horizonte, son mariage avec Thiago et leur vie à Paris où elle rencontre Thérèse Ost dans des circonstances dramatiques. L'amour les unit mais la vie les sépare.
Il y a aussi Simone, la fille de Pia, en rupture complète avec sa mère. Elle est devenue une star de la télé-réalité et c'est l'occasion, pour l'auteur, d'étaler une liste impressionnante de drames familiaux dont les femmes sont les victimes, faits divers dont se repaissent certains médias pour faire de l'audimat.
Enfin, il y a Rosa, la fille de Thérèse, née en Gaspésie, sur la rive du golfe du Saint-Laurent. Comme Pia, elle s'intéresse à l'engoulevent, un oiseau qui remonte vers le nord du continent américain lorsque la température se réchauffe.
Belo Horizonte où Christian, mon frère, enseignait il y a peu encore, est à l'honneur dans ce roman, comme les dégâts causés par la dictature militaire. Simone qui vit à Rio y revient mais… impossible d'en dire plus.
La route du lilas est remarquablement écrit, recherché dans la documentation comme je l'ai dit mais certains épisodes ne sont pas vraiment nécessaires ou beaucoup trop longs. Après un intermède à Montréal avec, en bonus, l'histoire d'une Haïtienne fécondant toutes les femmes, l'épisode de Notre-Dame-du-Cachalot, village imaginaire, alourdit un peu plus le roman. Par contre, il préfigure bien ce qu'est en train de devenir notre société.
Lisez La route du lilas, savourez l'humour d'Éric Dupont, prenez aussi votre temps pour découvrir les multiples épisodes de cette saga qui met les femmes à l'honneur et regorge d'informations.

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Un grand merci à Babelio et toute sa dynamique et sympathique équipe et aux éditions Harper Collins pour l'envoi d'un roman qui est loin de m'avoir laissé insensible .Un roman qu'il me semble toutefois difficile de commenter tant il vous transporte à certains moments et vous ennuie profondément à d'autres , c'est du moins mon point de vue .
Pour ce qui plait , les femmes....et leur désir d'émancipation, leurs revendications , leur cheminement et leurs personnalités qui vont nous émouvoir, nous irriter , nous faire rire ....Il y a Shelly et Laura , deux nanas un peu déjantées mais attachantes , Pia , une sexagénaire brésilienne dont on va peu à peu découvrir l'histoire , puis Thérèse , Simone et Rosa, des femmes , je vous ai prévenus, avec , évidemment, des vies complexes souvent mal assumées mais honnêtement assumées.....Souvent , on se plonge dans leurs vies avec délectation, scotchés par un style maîtrisé, enlevé......Parfois , par contre ...
Superbe cette " route du lilas " sur laquelle elles vont se lancer .Une route surprenante qui , si elle nous séduit par son originalité et son odeur irrésistible, nous montre aussi l'impact d'une fleur sur l'ambiance....le caractère....c'est " frais " , comme on dit , beau , sans aucun doute , original , certainement....
Certaines parties sont séduisantes, remarquables , poétiques, et on se prend à se laisser emporter ......
Et puis , hélas, des digressions nous coupent dans l'élan enthousiaste qui nous porte . Des " arrêts " brutaux qui nous sortent de l'agréable torpeur dans laquelle on s'abandonne ....A ce moment - là, on a envie de dire " vite , vite ", passons , remettez - nous vite " dans la belle histoire , sortez nous de ce pensum que vous nous imposez " ....., au point , je l'avoue , que j'ai " sauté " quelques pages .....Le lilas , je l'aime beaucoup jusqu'à un certain point , Léopoldine aussi ....mais , bon , non , il faut s'y retrouver dans tout ça et moi , avec mon attention limitée et mon esprit " modestement travailleur " , j'ai moins , beaucoup moins , aimé...Ceci , bien entendu , n'engage que moi , je trouve qu'aller si loin ...
Ce livre est remarquablement écrit, d'une part , et dénote un travail incroyable de l'auteur .Quelqu'un l'a dit avant moi , et je partage totalement ce point de vue , c'est " un livre érudit " ...parfois trop . En tout ,il faut savoir répartir harmonieusement les ingrédients .....
Je suis très content d'avoir découvert cet auteur et ce roman .Je pense que s'il m'est donné à nouveau de croiser son chemin , je n'hésiterai pas, surtout si c'est un nouveau " chemin du lilas " .....Je serais toutefois heureux de trouver un récit plus " aéré " moins " en bloc " et je regrette d'avoir lu les écrits de Pia en aussi petits caractères, je n'ai plus , hélas, mes yeux d'antan et , au delà du contenu , j'aimerais aussi ne pas occulter les problèmes techniques de nature à perturber le confort de la lecture .....
Voilà, chers amies et amis , nous avons là un fort bon roman , une saga " féminine et féministe " comme dit sur le bandeau ....L'auteur , c'est Eric Dupont , un homme ....Un homme qui sait parler - et fort bien - des femmes ..." femmes , je vous aime " comme dirait Julien Clerc . Superbe chanson , superbes passages dans ce livre ...
Je vous ai livré " mes plus et mes moins " .A vous de voir et...bonne lecture ...en continuant à prendre soin de vous ....c'est pas fini.
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Comment amalgamer les fameux lilas engendrés par les doigts agiles de Madame Lemoine (Victor Lemoine, dont elle était l'épouse, fut le maître incontesté de l'hybridation horticole et grâce à sa femme , a vu le jour, le lilas Hyacinthiflora à partir du Syringa oblata. Une grande famille française d'horticulteurs, les Lemoine. ) avec Léopoldine impératrice du Brésil (Marie-Léopoldine de Habsbourg-Lorraine ou d'Autriche (1797 † 1826) part en 1817 pour le Brésil, afin d'épouser Pierre de Bragance (1798 † 1834), roi du Portugal et empereur du Brésil.) ??
Comment rapprocher la violence faite aux femmes au Brésil (En 2017 au Brésil, 4.539 femmes ont été tuées , dont 1.133 victimes de féminicide. Ces femmes savent qui sera leur meurtrier et ne sont pas prises au sérieux...) avec la Gaspésie de nos jours ?
Comment intégrer dans un récit la mélantuphlie et le sous-sol de Paris qui ressemble à un gruyère ??
Ha ça prend un magicien! Eric Dupont est ce genre de magicien.
Il nous semble que tout ces thèmes n'ont rien en commun. Quelle erreur puisque l'auteur nous prouve le contraire avec talent, avec grâce, avec brio.
Que peut bien unir 2 Américaines, 1 Brésilienne, 1 Canadienne ? Mais le lilas ! What else? Mais pas que.
On ne fait pas dans l'ordinaire ici. C'est audacieux , érudit, soignée et vivant d'une imagination débordante et d'un réalisme teintée d'humour et de dérision. Un univers de digressions, de vraies et parfois de fausses références historiques le tout pour nous parler du chaos de nos émotions, de nos vies et de notre époque.
"La route du lilas" est portée par les femmes, ces 3 femmes qui traversent l'Amérique en suivant la floraison du lilas pour en saisir les différentes couleurs et parfums. Pour elles, ce sera prétexte à écrire, à se conter, à se souvenir . Eric Dupont a choisi de nous parler de femmes qui ont bâti leur liberté, combattu pour elle et qui ont vécu et aimer à leur manière, sans qu'on leur dicte leur conduite.
Un roman complexe de par sa forme, dense, documenté mais authentique et se lisant facilement. L'auteur a su créer les ponts entre tous ces personnages et avec patience le lecteur s'y retrouve aisément. Il ne faut absolument pas passer à côté de ce titre. Ce fut un grand plaisir que de plonger et de se laisser porter par cette lecture.
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Shelly et Laura suivent chaque année la floraison du lilas, ce qui les emmène du Tennesse à Montréal, à bord de leur vieux camping-car. Lors de chaque expédition, elle emmène quelqu'un, en général une femme qui a des ennuis avec le justice et cette année, c'est Pia, Brésilienne qui va faire la route avec elle, ce qui va se révéler mouvementé vu son caractère. On sait qu'elle a fui le Brésil, via le Mexique, entrant aux USA de manière illégale. le lilas, a priori, ne l'excite pas trop, elle trouve les légendes le concernant trop farfelues pour son esprit rationnel…

Lors d'une séance d'écriture sous l'emprise du parfum du lilas, rituel annuel de Shelly et Laura, elle finit par écrire son histoire sur des carnets…

Maria-Pia alias Pia, est née dans une ferme à Belo Horizonte au Brésil dans une famille où rien n'est simple, sa mère meurt très jeune. le père n'a qu'une idée en tête, les éduquer pour les marier au mieux …

Si la soeur aînée de Pia, Vitoria, accepte ce mariage que lui impose son père comme un marché, comme les esclaves autrefois, Pia, elle refuse catégoriquement.

Elle n'a jamais rien attendu de son père Hercules, violent, absent la plupart du temps, troussant Aparecida, fille d'esclave, qui fait tourner la ferme depuis la mort de son épouse. Elle ira à l'école des soeurs, chargées d'en faire une épouse modèle, mais sans se soumettre et tombera amoureuse (du moins le croit-elle) de Thiago, qui vient réaliser les photos de classe. Elle le suivra à Paris, où elle découvre Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, le rêve communiste de partage et d'égalité.

Tout n'est pas toujours simple pour elle, Thiago étant violent lui-aussi, mais elle fera des rencontres qui influenceront sa vie : Thérèse,

Eric Dupont nous entraîne, avec parfois des longueurs, dans l'histoire du Brésil, la dictature, mais aussi l'épopée de Léopoldine de Habsbourg, arrière-petite-fille de Marie-Thérèse d'Autriche, du côté de la branche maternelle comme de la branche paternelle (on connaît les mariages de l'époque et la lignée de « sang bleu » avec toutes les conséquences sur la descendance. Elle a un caractère affirmé, refuse d'épouser son oncle Rodolphe, comme on le lui demande, ce type de mariage était fréquent à l'époque) et va se marier avec le fils du roi du Portugal, Jean VI, exilé au Brésil depuis 1808, pour fuir Napoléon qu'elle surnomme l'antéchrist … j'ai bien aimé la manière dont l'auteur raconte l'histoire de Léopoldine et ce qu'elle a fait et surtout ce qu'elle a enduré au Brésil (Stéphane Bern, sors de ce corps!).

La disparition mystérieuse de Thiago, après leur retour ou Brésil, permet d'illustrer les arrestations arbitraires, la torture… et par voie de conséquence, la difficulté d'être des enfants dont l'un des parents a « disparu », car comment faire son deuil alors qu'on espère encore le revoir vivant.

J'ai trouvé intéressant la manière dont Simone, la fille de Pia, anime son émission de télé réalité sur une chaîne-spectacle, (qui endort les gens, les empêchant de réfléchir par eux-mêmes!) où elle dénonce les féminicides impunis avec la police qui s'en désintéresse, Mais était-il indispensable de raconter vingt ou trente cas dans le détail ? le statut des femmes dans ce pays latin, est déplorable : objets qui servent à tenir la maison, faire des enfants et autres joyeusetés, sous la coupe d'un mari macho…

Au bout d'un moment, le lilas, cela devient tellement entêtant qu'on a besoin de faire une pause… et vue mon érudition dans le domaine de la botanique, j'ai fait une overdose de la pollinisation, des croisements, des formes hybrides, les thyrses etc…

C'est un roman agréable à lire mais les longueurs ont parfois eu raison de ma patience, j'ai failli abandonner plusieurs fois car je commençais compter de plus en plus souvent le nombre de pages restantes, mais Léopodine m'a donné envie de continuer. C'est le premier roman d'Eric Dupont que je lis, influencée par des critiques parfois élogieuses, et je suis restée sur ma faim.

Un clin d'oeil au passage à la photo volée à Édith Piaf, qui va faire de Thiago le premier paparazzo recensé !ou encore à l'achat coup de coeur d'un appartement dans un gratte-ciel, à conception sociale, de Niemeyer, sans oublier le luxe de détails des produits utilisés par Simone lors d'une séance de maquillage, les marques, les actions comparées, et même le prix de chaque article est cité…

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Harper Collins France qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteur.
#Laroutedulilas #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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J'ai reçu ce roman il y a 30 jours dans ma boîte aux lettres, j'ai l'impression que c'était il y a une éternité. Il est plutôt effrayant de voir comme les choses peuvent rapidement changer, un jour vous allez bien et êtes en train de rire, un jour plus tard vous êtes en train de pleurer, la vie joue parfois des drôles de tour.

De vie ce dense roman n'en manque pas, avec comme fil conducteur tout au long du récit le lilas celles-ci s'entrecroisent sous la plume habile de l'auteur au fil des pages faisant voyager ses lecteurs. La vie de plusieurs femmes, d'abord celle de Pia cette sexagénaire haute en couleur dont les réactions et réflexion m'auront plusieurs fois fait sourire voire rire durant ma lecture mais pas seulement celle de Pia comme le montre une partie du roman consacré à la vie de Léopoldine de Habsbourg premier impératrice du Brésil où le tout c'est transformé en roman historique, un peu déstabilisant au début mais non moins intéressant.

La vie de ces différentes femmes rencontrées au cours de ce roman n'est pas toute rose, pas toute noire non plus, imprévisible un peu à l'image de la construction narrative de ce roman dont les sujets abordés m'auront surpris jusqu'au dernier chapitre.

La route du lilas est un roman dense, beaucoup de sujets y sont abordés et savoir sur quel chemin va nous mener l'auteur est quasi impossible à prévoir, on y rencontre de beau personnage, on y voyage l'auteur nous embarquant tantôt au Brésil, à Paris ou au Québec. C'est un roman bien écrit avec un ensemble prenant malgré parfois quelques longueurs, et un tout habilement construit par l'auteur avec comme fil conducteur le lilas, cette fleur odorante qui rappellera longtemps je pense à ma mémoire cette agréable lecture.

Je remercie Babelio et Harper Collins pour l'envoi de cette lecture qui m'a porté loin de mes lectures habituelles et m'a permis de faire cette plutôt belle découverte. En bref la route du lilas est un livre à découvrir.
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critiques presse (6)
LaPresse
19 décembre 2018
Dupont a survécu au big bang de La fiancée américaine, et son univers est littéralement en expansion dans ce roman qui rend hommage aux femmes résilientes, tout en nous offrant un prodigieux cours d'histoire sur le Brésil.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeDevoir
17 décembre 2018
Entre le Brésil, la France et le Québec d’hier et d’aujourd’hui, La route du lilas est une fresque épique et ambitieuse. Six ans après La fiancée américaine, Éric Dupont livre une ode tantôt féroce, sensible ou fantaisiste au Brésil, aux femmes et au lilas.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Chatelaine
26 octobre 2018
«Le lilas est notre alibi», résume Laura à Pia, que Shelly et elle ont admise dans leur périple annuel. En chemin, on apprendra tout sur cet arbuste dont elles traquent la floraison, du Tennessee au Québec. Mais on se sera surtout laissé raconter un bouquet d’histoires passionnantes.
Lire la critique sur le site : Chatelaine
LaPresse
24 octobre 2018
Au bout du compte, un peu comme pour La fiancée américaine, La route du lilas donne l'impression de lire cinq romans en un, avec ce ton Dupont, rempli d'érudition et de dérision.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LaPresse
24 octobre 2018
Éric Dupont nous offre dans ce road trip un traité de botanique, un cours d'histoire, un panorama hallucinant du Brésil contemporain, un état des lieux du Québec assez pessimiste, et cela traversé par une érudition écrasante de premier de classe sauvé chaque fois par son humour et son imagination à la frontière du réalisme magique et même de la science-fiction.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeDevoir
22 octobre 2018
Son cinquième roman va de la téléréalité au réalisme magique, court du XIXe siècle jusqu’à nos jours, s’étend de Paris à Rio de Janeiro et à Belo Horizonte au Brésil, de Nashville en passant par Montréal et jusqu’à Notre-Dame-du-Cachalot, un village imaginaire posé aux confins de la péninsule gaspésienne.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Parfois je me désole de constater que nous sommes mal faits, nous les humains. Je veux dire par là qu'il y a un problème avec le fait que les femmes puissent concevoir sans désir. Nous ovulons sans l'avoir demandé. C'est un processus complètement indépendant de notre volonté, qui peut se produire pendant notre sommeil, alors que les hommes ne peuvent pas engrosser une femme sans avoir désiré au moins l'acte sexuel. Un homme ne peut pas accidentellement pénétrer une femme. L'éjaculation ne peut pas lui arriver à la suite d'un geste malheureux, d'une distraction, comme se tromper de sortie sur l'autoroute. Pour féconder la femme, l'homme doit viser, il doit y penser, le vouloir, appliquer sa force à la maîtriser si elle résiste, la plaquer sur le dos en lui tenant le cou d'une main pendant qu'il la possède en grognant jusqu'à ce que le frottement de son gland dans le sexe de la femme provoque le jaillissement. Toutes ces manoeuvres sont exécutées de manière tout à fait consciente. J'en conclus que ce sont les hommes et non les femmes qui veulent et qui font les enfants. Dire le contraire, c'est faire preuve de peu de juggement. Toutes les naissances sont le fruit du désir masculin, voilà. De dire que ce sont les femmes qui font les enfants c'est faux. Elles les portent. Je me demande ce qui adviendra des femmes le jour où on aura remplacé la matrice par des machines. La maternité que l'on glorifie comme une mission divine est plutôt une forme de résignatioon féminine. Voilà. Je ne veux pas dire par là que je regrette d'avoir été enceinte. Mais je voudrais simplement que la question de la volonté et du choix soit mise au clair.
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Rosa était déchirée entre plusieurs envies. D'une part, elle tenait mordicus -tout en se rendant compte de l'étrangeté de ce mot étant donné les circonstances - à ce qu'on lui explique pourquoi ce policier l'avait traitée "d'hostie de lesbienne laitte" et non de "salope de végétalienne", de "criss de clitoridienne pas rapport" ou de "maudite Sagittaire de marde". Étant donné qu'il ne la connaissait pas, n'importe laquelle de ces invectives choisies au hasard aurait pu faire l'affaire. Pourquoi "hostie de lesbienne laitte"?
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Il (l’engoulevent) ressemble à une petite perdrix, son plumage marron et noir lui permet d’échapper aux prédateurs et de fendre les airs nocturnes sans être aperçu. Pour se nourrir, il attend l’heure exquise où le soleil se couche et où moucherons et moustiques survolent la ville en nuées menaçantes et bourdonnantes.
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Leur tactique était simple. Une fois qu’elles avaient séjourné assez longtemps à un endroit pour avoir vu tous les lilas éclore, elles repartaient vers le nord-est et roulaient assez longtemps pour trouver des arbustes remplis de bourgeons sur le point de s’ouvrir. Là, elles attendaient patiemment que les fleurons des thyrses s’ouvrent, car c’est au moment de l’éclosion que le parfum du lilas est le plus suave.
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Chaque fois qu’une Brésilienne mourait étranglée ou poignardée par son amant, les cotes d’écoute faisaient un bond qui se reflétait dans la rémunération de Simone. Dans la case horaire de fin de soirée, Alerte dans la ville avait coiffé tous ses concurrents, sauf évidemment TV Globo.
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