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EAN : 9782357350014
438 pages
Editions Mac Guffin (01/04/2011)
3.8/5   5 notes
Résumé :
« — Des Penny Blood, dites-vous ?

— Je veux parler de ces petits magazines qui étaient imprimés de façon désastreuse sur du papier de mauvaise qualité, dans les années cinquante, et vendus un penny. On les appelait aussi Penny Dreadful, ou Penny Horrible. Je me souviens que la jeunesse raffolait de ces histoires épouvantables... »

Des histoires abominables, Sherlock Holmes et le docteur Watson vont en découvrir à foison dans les récits ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Vous dire que ce livre m'intriguait et que je râlais de ne point le trouver dans une grande surface commerciale vendeuse de livres serait un euphémisme. La vente en ligne vint à mon secours et ce livre échoua dans ma boîte vers la mi-mai.

Son 4ème de couverture était obscur et n'ayant obtenu qu'un extrait tiré du récit comme résumé, je ne savais pas où Bob Garcia allait m'entraîner lorsque j'entamai ma lecture. C'était un pari risqué de ma part, n'ayant pas apprécié son précédent pastiche "Duel en enfer".

Le pitch ? L'inspecteur Lestrade a obtenu l'aide de Mina Martens, une spirite, qui a eu une vision et grâce à elle, ils ont retrouvé une petite fille enlevée. Lestrade a les yeux qui brillent mais Holmes est sceptique : de simples déductions auraient permis de retrouver la gamine, rien de sorcier là dessous. Pour lui, le spiritisme, ce n'est que fumisterie, ce qui n'est pas le cas de l'éditeur des récits de Watson, un certain Conan Doyle...

Ce qui va les entraîner dans l'aventure, c'est la découverte, par un ouvrier, d'un couteau posé à l'intérieur de la cheminée d'un immeuble que l'on doit abattre. Il s'agit du funestement célèbre n°13, Miller's Court. Vous ne comprenez pas ? C'est là qu'une certaine Mary Jane Kelly fut charcutée par un dénommé Jack... (un sein sous la tête et le second entre ses pieds, entre autre).

L'expérience voulue ? Donner le couteau à la spirite pour voir ce qu'elle va "voir"... le tout sous contrôle de Lestrade, un autre flic, un journaliste, Conan Doyle, sans oublier Holmes et Watson, mais déguisés, eux. Ainsi, ils auront la preuve : fumisterie or not fumisterie.

Là, j'ai eu des sueurs froides : y aura-t-il matière à remplir 424 pages juste avec ça ??

En fait, ce que la spirite va "voir" en empoignant ce vieux couteau fera l'objet de 13 récits...

Lorsque je tombai sur le premier récit qui se déroule à une époque vachement reculée (époque des Celtes, en compagnie d'un certain Londinos), je fis la grimace, grommelant que je m'étais faite avoir sur la marchandise et que ce que je voulais, moi, c'est un pastiche holmésien, pas une fresque historique. Soupirant, je me mis à lire : puisque le vin était tiré, fallait le boire jusqu'à la lie.

Pourtant, je suis vite entrée dans L Histoire, à tel point que j'ai été saisie lorsque le récit repris pied dans l'époque de Holmes. Quoi ? Que fait Holmes au temps des Celtes ? Hein ? Ah oui...

Cette impression ne me quitta pas durant tout le récit. J'invectivai même tel ou telle personnage, lui enjoignant de courir plus vite, de fuir,... bref, je vivais de l'aventure avec un grand A.

Nous passâmes ensuite aux Romains qui avaient colonisé la Bretagne (celle de Jolitorax, le cousin d'Astérix) et la ville de Londinum; et hop, un tour à l'époque de l'Inquisition, croisant au passage un certain frère Guillaume qui me fit penser à Guillaume de Baskerville, personnage de Umberto Eco (Le nom de la rose) et qui en fait, était bel et bien lui avec son fidèle Adso; holà, 1666 et son grand incendie après la peste noire; tiens, un éventreur de femmes de petits vertus...

A chaque fois, reprendre pied dans l'univers du détective était difficile, tant le récit Historique était prenant. Et entre deux récits, s'écoulait une journée que Holmes, ainsi que Watson, mettaient à profit pour dénicher la supercherie de la spirite, les failles dans les dates, dans les noms des gens... Son enquête avance lentement tant les preuves sont difficiles à trouver au début car trop ancien.

Une enquête où les déguisements, les filatures et les déductions s'enchainent; pareil pour les récits aussi, nous montrant des facettes méconnues de la ville de Londres, surtout ses quartiers les plus mal famés, ces pauvres hères qui errent dans leurs taudis, ces femmes qui vivent des les décharges publiques, triant les ordures, marchant dans des monceaux de cadavres, ou dans des couches de détritus qui leur arrivaient à la hanche.

La question que l'on se pose c'est "Mais comment tout cela va-t-il finir ?" et "Quel est le rapport entre toutes ces histoires et l'époque dans laquelle les protagonistes se trouvent ?". Oui, ça en fait deux, mais la seconde vous est offerte.

Bémol ? Toutes ces petites histoires sont bien entendu assez sombre, vous vous en doutez et je pense que certains lecteurs pourraient trouver que ces récits sont un peu trop nombreux et trop sombres. Moi, ça a passé, mais de justesse, un ou deux de moins auraient allégé le récit sans le desservir, donnant une impression de plus grande vitesse dans le roman.

Il faut dire que je lis vite, mais ce n'était pas de l'écriture confort comme aux éditions Belgique-France Loisirs (style interligne 1,5) et l'écriture était bien condensée sur toute la page.

Le final ? Je l'ai senti "un peu" venir, ce qui n'a pas gâché ma lecture (normal, c'est à la fin que je l'ai senti).

C'était perfide, bien trouvé et j'ai passé un bon moment de lecture, découvrant une fois de plus la ville de Londres comme jamais auparavant.

Ceci n'est pas que pour les holmésiens, les autres peuvent le lire sans problème. Spécial, plaisant, agréable, le livre vous fera voir Londres aux rayons X.
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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ATTENTION ce bouquin a été réédité sous le titre l'affaire Mina Marten ce qui ne le rend pas meilleur
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Ma 1ère lecture de cet auteur.
C'est l'étrange association Sherlock Holmes/Conan Doyle qui a aiguisé ma curiosité.
Le sujet principal de ce roman est un couteau gravé d'une mystérieuse inscription.
Dans ce roman, l'auteur m'a entraîné d'une main de maître, dans une histoire originale. Il m'a fait traverser le temps depuis un hameau celte à ce qui deviendra Londres victorienne.
Mais alors me direz-vous, que fait Sherlock Holmes dans cette histoire ?
Son esprit logique se heurte à Conan Doyle adepte de l'irrationnel :
L'inspecteur Lestrade est ravi de moderniser ses méthodes d'investigation avec l'aide de la spirite Mina Martens, protégée de Conan Doyle, il n'en va pas de même de Sherlock, au grand dam de Watson.
Les transes et les 13 visions de la spirite, occasionnées par un couteau, entraînent la petite troupe et le lecteur à travers l'histoire de Londres. Clin d'oeil au passage aux protagonistes de " Frankenstein ", du " Nom de la Rose ", "Jack l'Éventreur".....
Entre récit des sombres, très sombres visions historiques de Mina la nuit et la quête de la vérité le jour, Sherlock Holmes a fort à faire pour maintenir sa place de grand détective.
Pendant ma lecture, ces retours dans l'histoire et ces enquêtes qui se succèdent au fil des pages, m'ont fait tourner les pages sans m'en rendre compte.
Quand au suspense, omniprésent tout le long du roman, il ne prend fin que lorsque ...
Le Sherlock Holmes de Bob Garcia, n'a rien à envier à celui de Conan Doyle.
Lien : https://imagesderomans.blogs..
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A Londres, Sherlock Holmes et le docteur Watson sont entraînés dans une enquête inhabituelle. Ils vont tenter de décrypter les visions d'une charmante spirite, Mina Marten.
voici la suite des aventures de Sherlock Holmes revisitées par Bob Garcia.
Après avoir exploré les territoires de l'horreur avec le Testament de Sherlock, Duel en enfer et Sherlock Holmes contre Jack l'Éventreur, Bob Garcia rend ici hommage à la littérature populaire. Penny Blood transportera le lecteur dans un univers étrange et angoissant, aux confins du fantastique, où la tension croît au fil des pages jusqu'à la rupture.
Encore du bon boulot Mister Bob et merci pour ce récit hypnotique et terrifiant.
Lien : https://collectifpolar.com
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
La jeune fille sorti du lit, à peine vêtue. Les hommes d'armes firent mine de détourner le regard, mais ne perdirent pas une miette du spectacle ravissant offert par ces seins juvéniles qui pointaient dans les frimas du matin. L'abbé lui-même louchait plus que de raison sur la fille :
- Inutile de tenter de me corrompre. Je ne succomberai pas aux attraits d'une pécheresse.
L'homme d'église tentait de dissimuler une bosse qui s'était formée sous son habit à l'entrejambe et qui contredisait ses propos.

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Holmes ne se fit pas prier pour me rejoindre. Nous frappâmes à la porte. Une matrone à moitié endormie nous ouvrit et nous scruta d’un œil soupçonneux.

– C’est quoi ça ?
– On voudrait louer une chambre avec vue sur la rue, annonça Holmes avec son accent cockney.
– C’est pour tirer un coup ou pour toute la nuit ?

Holmes toussa dans son poing.
– Hum…en principe, toute la nuit.
– J’suis pas née de la dernière truie, allez pas me dégueulasser les draps, y sont tout prop’ de c’mois-ci. Et c’est payab’ d’avance. Première à droite en haut de l’escalier.

Holmes paya la matrone qui ne cessait de me scruter. Tandis que nous montions les marches vermoulues, elle marmonna d’un ton blasé :
- On aura vraiment tout eu ici.

La pancarte ne mentait pas. C’était le dernier confort. Difficile de trouver au-dessous. L’eau courante provenait d’une fuite au plafond, qui s’écoulait en un goutte-à-goutte lancinant, dans une bassine rouillée.

Le chauffage, quant à lui, consistait en un poêle à charbon qui dégageait plus de fumée que de chaleur.

Les draps, d’une saleté repoussante, avaient certainement été changés au début du mois, sans qu’il soit possible de préciser lequel.

Et le meublé était le meilleur de la rue puisque c’était à l’évidence le seul. La pancarte ne promettait rien sur l’odeur. On pouvait comprendre.
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Quand ils furent sortis, Holmes me confia, dans un français impeccable :

- J’ai un homologue en Belgique, qui pourra sans doute nous aider. Il s’agit d’Hercule Poirot. C’est une grosse légume.

Il s’esclaffa. J’en conclus qu’il devait s’agir d’un bon mot à sa manière. Mes connaissances en français étant quasi nulles, cela ne m’amusa pas le moins du monde.

Il s’en rendit compte et m’expliqua :
- Une grosse légume est une expression française qui désigne quelqu’un d’important. Mon homologue s’appelle « Poirot », dont la prononciation est identique à celle du « poireau ». En outre, il se trouve que mon Hercule est de corpulence plutôt massive.

J’esquissai un sourire par amitié. L’humour français demeurait un mystère que je n’étais pas avide de percer.
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Lestrade éructa comme s'il venait de comprendre :
- C'est [...] qui a assassiné la fille ! Sergent Schmidt, il faut prévenir la police !
- C'est nous, chef ! !rappela fort justement le subalterne.
- Dans ce cas, arrêtez-le immédiatement !
- A vos ordres, chef !

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- Je dois vous instruire sur le fonctionnement de l'Inquisition. Les inquisiteurs touchent une des biens confisqués aux accusés. D'où leur fâcheuse habitude de s'acharner sur de riches hérétiques.
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