Dernière sortie pour Wonderland

Ce roman me faisait peur ( et a juste raison), mais quand j'ai vu que la Mécanique Générale le sortait en poche j'ai sauté le pas.

D'abord sujet qui fâche en général chez moi, la pédophilie … d'autant que je connais l'écriture de Gilberti et que je sais qu'il ne prend pas de gants.. et qu'il est très bon pour décrire l'indescriptible.
Ensuite c'est Un "remake" a la sauce Gilberti d'Alice au pays des merveilles et que je n'aime pas du tout l'original ... ni l'animé, ni le film, et encore moins le roman de Lewis Caroll.

Je reste donc dubitative sur ce roman, mais il faut reconnaitre que la plume de l'auteur est toujours belle, agréable, franche. Comme je l'ai toujours aimé.

Sous acide ou non l'histoire du lapin blanc ne m'a jamais fait rêver, donc il était évident que je n'allais pas accrocher.


Pour le côté pédophile de Caroll il faut reconnaître que le contenu des photos en fin de livre pousse quand même a la réflexion...mais qu'aucune preuve tangible ne confirme a 100% la chose… On pourrait d'une certaine façon comparer cela a ce qu'il peut se passer aujourd'hui avec le nouveau documentaire sur Michael Jackson… Peut qu'être que oui.. ou peut être que non.

Bref, je préfère nettement Gilberti dans ses autres romans

Titre : Dernière sortie pour wonderland
Auteur : Ghislain Gilberti
Année : 2017
Editeur : Ring
Résumé : Au cours d'une soirée, Alice Price étudiante et artiste de la scène underground, se voit proposer une drogue inconnue jusqu'alors. Les effets du stupéfiant la propulse dans un monde inconnu. Au bord de l'overdose, guidé par un étrange lapin blanc la jeune fille va pénétrer dans un monde parallèle : l'univers fantasmagorique et pervers de Lewis Carroll.
Mon humble avis : J'avoue que je ne connaissais pas du tout l'oeuvre de Lewis Carroll avant de m'attaquer à ce roman de Ghislain Gilberti. Pour moi Alice au pays des merveilles était un conte pour enfant et je n'avais que de brefs souvenirs du dessin animé tiré de l'oeuvre de l'auteur britannique. Avant de lire ce bouquin je prenais donc quelques renseignements sur Caroll et quelle ne fut pas ma surprise de constater que la vie privée de l'auteur fut entièrement dédiée à sa passion perverse pour les très jeunes filles. Pédophile le mot est lâché et semble tout à fait adapté pour ce photographe amateur qui brûla la majorité de ses clichés quelques temps avant sa mort ( l'infime partie restante donne un avant-goût de ce que devait être sa collection…) Mais revenons au roman de Ghislain Gilberti puisque c'est de cela qu'il s'agit. Entreprise de désacralisation, roman à tiroirs, plongée dans un monde psychédélique, ce bouquin bascule sans cesse du monde imaginaire au monde réel puis à l'époque victorienne où vécut l'illustre auteur. J'avoue avoir été passionné par les passages plus réalistes mais beaucoup moins par le monde fantasmagorique où bascule Alice. Question de goût, j'ai toujours eu beaucoup de mal avec les romans de ce type et celui-ci n'à pas été une exception. Je reconnais quand même à l'auteur un certain savoir faire dans la narration, une maîtrise absolue dans la construction complexe de son roman et des idées à foison. Si dernière sortie pour wonderland est un roman tout à fait agréable à lire et plutôt passionnant je me dois de préciser que certaines scènes (la relation d'Alice et de son bourreau principalement) sont d'une perversité rare et certains pourraient être effrayés voir choqués par les actes immondes de Carroll. L'oeuvre magistrale d'un auteur doit-elle faire oublier les perversions de l'homme ? La question est vaste et d'actualité. A mon avis la réponse est définitivement négative mais cela n'engage que moi…
J'achète ? : Si tu as le coeur accroché et du goût pour les mondes fantasmagoriques, si tu es prêt à te lancer dans une expérience assez inédite alors ce bouquin t'es destiné. Si au contraire tu es sensible et plutôt terre à terre alors passe ton chemin camarade !
Lien : https://francksbooks.wordpre..

"Un pédophile se cache-t-il derrière le conte le plus célèbre du monde, Alice au Pays des Merveilles? Lewis Carroll a-t-il brouillé les pistes pour masquer la véritable Alice, bien réelle, qui aurait été l'une de ses victimes?
Durant une free party, Alice Price, étudiante et artiste de la scène électronique underground, goûte à une drogue inconnue. Les effets du produit la dépassent rapidement et, aux frontières de l'overdose, un étrange lapin blanc la propulse au coeur d'un monde parallèle et piégé : l'univers de Lewis Carroll. La chenille, le chapelier fou, le lièvre de mars, le chat du Cheshire, tous les personnages du conte victorien sont là et invitent cette Alice contemporaine dans les sombres mystères de la création du vrai Wonderland.
Les innocents ne sont pas toujours ceux que l'on croit, les alliés sont rares et les périls nombreux. Si elle veut rester vivante, la jeune Alice n'a plus le choix et doit reconstituer le puzzle diabolique de Lewis Carroll."

J'ai découvert cet ouvrage par le biais d'une bookstagrammeuse et j'avoue que l'enthousiasme dont elle a fait preuve à la lecture de ce roman m'a donné fortement envie de le découvrir.
Malheureusement, ma déception a été à la hauteur de son enthousiasme sur de nombreux points (je tiens à préciser que je n'avais pour seul repère que le dessin-animé Disney, n'ayant jamais lu le conte original).
Pour commencer, parlons de l'univers dépeint par Ghislain Gilberti.
L'auteur nous offre une revisite sombre et particulièrement déjantée de l'histoire. Par conséquent, si vous n'adhèrez pas aux univers denses, psychédéliques et particulièrement barrés, passez votre chemin (il y a tout de même près de 500 pages à avaler dans cette ambiance).
Ensuite, le livre nous vante la "véritable histoire du bourreau d'Alice" et j'avoue que le gros de ma déception vient de là. En effet, j'aurais préféré que la psychologie et la personnalité de Caroll soient plus présentes, plus fouillées et que l'auteur aille au-delà de quelques passages par-ci par-là.
Ces passages justement... Précisons qu'ils sont de nature assez crue et qu'ils peuvent à la fois, surprendre, choquer, écoeurer. Rappelons qu'il s'agit ici de pédophilie et que ces scènes parfois très détaillées interpellent le lecteur de manière extrêmement forte. Des photos retrouvées chez Caroll avant sa mort sont jointes à la fin de l'ouvrage et renforcent les aspects glauques et malaisants présents dans le livre, qui n'est pas à mettre entre toutes les mains.
Mais ces points de déception sont toutefois compensés par la plume remarquable de Ghislain Gilberti. Une plume fluide, accessible et particulièrement riche tant dans la construction que dans l'utilisation d'un vocabulaire extrêmement riche et varié.
Si ce livre n'a pas été un coup de coeur, il n'en demeure pas moins une expérience de lecture unique et enrichissante, bien que troublante. "Dernière sortie pour Wonderland" a changé indéniablement ma vision du célèbre conte mais je n'exclus pas la possibilité de lire le conte original afin de me faire une idée plus précise et complète de l'histoire. Et vous, oserez-vous, comme Alice, suivre le lapin blanc jusqu'au pays des" merveilles"?

Chronique sur le livre de Ghislain GILBERTI
« Dernière sortie pour Wonderland » (Editions Ring - 2017)

Ghislain GILBERTI est né à Belfort dans l'Est de la France, Après l'obtention d'un diplôme en électrotechnique, il s'essaie à la musique dans différents styles comme le Metal, le Trip-hop Sonic et le Noise. Il organise de nombreux événements musicaux dans le domaine des musiques électroniques tout en écrivant activement. Il deviendra tout naturellement le parolier du groupe de black metal symphonique, « Malevolentia » pour leurs deux premiers albums, ainsi que du groupe Black-Death metal conceptuel  « The Fall of Time », en plus de ses propres projets musicaux.
En juin 1999, il est appelé pour le service militaire obligatoire où il commence comme électricien au casernement pour finir en Compagnie d'éclairage et d'appui, en tant que tireur de précision. Il se découvre très vite une passion pour les armes en tous genres et utilise cette passion dans ses oeuvres en thriller et roman policier.
En 2004 il écrit « Dynamique du chaos » qui sera refusé par les maisons d'éditions. Cette version non censurée raconte la descente aux enfers d'un homme. Ghislain Gilberti ne s'arrête pas à ce refus. 4 années plus tard, en 2008, il décide de l'envoyer en masse par courriel et de le proposer en téléchargement libre sur internet. Au moment de sa publication papier aux Editions Ring en février 2016), plus de 100 000 lecteurs se bousculent au portillon. Ce succès contribue à la suite de sa carrière Littéraire.
Ghislain Gilberti fait également partie du collectif littéraire « Satori Noir » créé en décembre 2013.
L'une de ses nouvelles, « J'irai déterrer tes Os », a été publiée dans la revue littéraire sinGe o 3, aux Éditions de la Maison Close.

Il a écrit notamment :

- 2013 : « Le festin du serpent », Éditions Anne Carrière, premier roman trois fois primé et disponible en format poche aux Éditions Pocket. En mars 2016, il affirme avoir été menacé de mort pour avoir évoqué les relations entre narcotrafiquants et djihadistes.
- 2014 : « Le baptême des ténèbres », Éditions Anne Carrière
- 2015 : « Le bal des ardentes », Éditions Anne Carrière
- En 2016, il intègre les Éditions Ring qui publient la version intégrale de « Dynamique du Chaos » et « Dernière sortie pour Wonderland » en 2017.
- 2017 : « Sa majesté des ombres », Editions Ring
- 2019 : « Les Anges de Babylone », Editions Metropolis
- 2020 : « Le Sacre des Impies », Editions Cosmopolis
- 2022 : « L'Evangile de la Colère », Editions Hugo Thrillers.

C'est donc en 2017, que l'auteur décide de réécrire en quelque sorte, le roman culte de Lewis Carroll, auteur du célèbre « Les aventures de Alice au pays des merveilles ». Après maintes recherches sur le sujet, Ghislain Gilberti y dénonce les principaux vices de l'écrivain anglais à son époque, sous le titre « Dernière Sortie pour Wonderland » .

Si vous pensiez vous plonger dans un conte pour enfants vous n'avez pas frappé à la bonne porte. L'univers de Ghislain Gilberti est bien plus profond que cela.
Vous retrouverez Alice Liddel, la véritable « Alice » de Lewis Caroll, mais pas du tout de la manière dont vous pourriez le penser.
L'histoire est un parallèle entre la vie un peu trash d'Alice Price, une artiste underground et le conte que tout le monde connaît bien évidemment, intitulé « Alice au pays des merveilles », qui, d'après l'auteur, n'est qu'une mystification pure et simple cachant les véritables intentions de Lewis Caroll, ou plus précisément, de son véritable nom : Charles Lutwige Dogson.
En effet, cet homme aura su manipuler tout le monde pour arriver à ses fins et « utiliser » de petites filles dans un but très malsain et il y arrivera.
Outre le fait d'être un écrivain célèbre, Charles Lutwige Dogson est également photographe. Sa particularité : il adore par dessus tout photographier des petites filles qu'il osera même appeler « ses amies ». La « chose » est connue et pourtant, l'on a toujours le même plaisir à se fondre dans les histoires de Lewis Caroll, imaginant un monde merveilleux, rempli de personnages pour le moins étranges, et d'une héroïne adorable, aventureuse et gentille, prête à rendre service dès qu'elle le peut.

Dans « DERNIERE SORTIE POUR WONDERLAND » on se retrouve dans deux mondes parallèles bien distincts. le monde imaginaire et « plutôt » merveilleux de Alice dans son pays des merveilles et celui de Alice Price, artiste, qui tente une expérience avec une nouvelle drogue et se retrouvera projetée « au pays des merveilles » également, mais pas du tout du même genre.


La dernière partie du livre est agrémentée de photographies de petites filles, assez suggestives, et qui montrent bien la portée du sadisme et de l'esprit manipulateur de l'écrivain pornographe. Ces photographies constituent bien une preuve de pédophilie et ont même été « sauvées » des flammes, preuve supplémentaire que l'auteur de l'époque avait bien quelque chose de terrible à cacher.
Le livre est dur pour certaines scènes, plongeant le lecteur dans un récit dérangeant, mais non moins passionnant. Connaissant la plume de Ghislain Gilberti, j'avais laissé ce livre de côté pendant de nombreuses années, attendant le bon moment pour le lire avec attention, mais n'étant non moins surexcitée à l'idée de m'y plonger. Je n'ai pas été surprise de l'écriture de l'auteur que j'apprécie tout particulièrement, mais plus tout de même, je dois bien l'avouer, par la découverte d'un auteur de l'époque victorienne dont je ne me doutais pas, habité par une telle folie, perfidie et sadisme.
Je me suis même dit que si un tel auteur pouvait faire de telles choses qu'en est-il des autres ? Ont-ils tous quelque chose à cacher sous couvert d'un conte de fée pour enfants ?
On est bien loin de l'univers merveilleux Disney, mais ce livre m'a embarqué dès les premières pages. Je sais pourquoi j'ai mis tant de temps à le prendre en main et m'y plonger enfin. Je savais que, encore une fois, l'auteur aura su me toucher avec des mots durs, crus, mais tellement vrais, et que j'en apprécierai la lecture, aussi dure soit-elle.
Encore une fois, Ghislain Gilberti m'a subjugué et c'est peu dire. Malgré la personne que je suis, sensible, douce et gentille (si j'ose dire sans trop m'avancer), son style d'écriture, contre toute attente, me parle à chaque nouvelle histoire. Je pense que cela est dû à sa personnalité, sa sensibilité aussi et surtout ses mots vrais qui claquent et choquent.
Une chose est certaine, ce roman gigogne vous tiendra en haleine du début à la fin, ne vous laissant pas l'opportunité d'en ressortir indemne.
J'ai rencontré cet auteur en 2017 au Festival sans Nom à Mulhouse et le suis attentivement depuis.
Alors, êtes vous prêt pour l'aventure ?

Prix et distinctions obtenus :

• 2013 : Prix France Bleu des Lecteurs pour « Le Festin du serpent »
• 2013 : Prix Découverte Polar Pourpre pour « Le Festin du serpent »
• 2013 : Finaliste du Prix du meilleur Polar francophone à Montigny-lès-Cormeilles pour « Le Festin du serpent »
• 2015 : Finaliste du Prix du meilleur Polar francophone à Montigny-lès-Cormeilles pour « Le Baptême des ténèbres »
• 2016 : Lion d'or du meilleur auteur à Belfort pour l'ensemble de son travail.

Un grand merci à Ghislain Gilberti et aux Editions Ring pour leur confiance.

Il y a des amis qui vous démystifient un chef d'oeuvre que vous adorez en vous prêtant un bouquin moderne et malsain cassant le mythe grâce à une mise en avant osée et ahurissante de l'histoire et son auteur lui-même.

Certains souhaiteraient le voir sur le bûcher à l'instant T, d'autres le remercieraient pour l'ouverture d'esprit et la nouvelle approche portée à la connaissance de son interlocutrice. Je suis du côté obscur de la force, je le remercie ( et je n'ai consommé aucune substance illicite).
Vous pensiez tout connaître d'Alice Liddell, tout connaître du Wonderland, tout connaître de Lewis Carroll ? Détrompez-vous, Gilberti brise cette Allégorie en mettant en évidence d'autres travers, défauts, vices et folies de la nature humaine et de sa déchéance…

Malgré le fait que cet ouvrage pourraît me faire penser (ce n'est que mon avis personnel) à une dystopie où le pire de la société trône sur son siège de l'absurdité, je n'arrive pas à le classifier, il est clairement ovni parmi ses frères, ce livre est un pays à lui tout seul.

Cet ouvrage, à ne pas mettre dans les mains d'une âme sensible, ouvre 2 volets. Un volet sur l'époque victorienne et Lewis Carroll, esprit dérangé et pervers, vouant un culte sans borne aux petites filles, et , … Pas besoin de dessin… Et un autre volet sur le bad trip d'une Alice moderne qui se retrouve au coeur du Wonderland, mais pas le Wonderland comme tout le monde le connaît, son véritable antonyme, sa noirceur, ses stupéfiants, sa folie, sa violence et le tout raccroché à notre époque moderne en dénonçant les problèmes sociétaux.
Un roman gigogne dérangeant, véritablement malsain, abyssal, qui m'a profondément choquée mais je n'ai aucun regret.

Merci Monsieur Gilberti d'avoir osé l'impensable !