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EAN : 9782080435804
112 pages
Flammarion (24/05/2023)
2.56/5   113 notes
Résumé :

Pour la première fois dans ma vie je me sentis traité, absolument, comme l'objet d'un documentaire animalier ; il m'est difficile d'oublier ce moment."

Flammarion

9 782080 435804
Que lire après Quelques mois dans ma vie : Octobre 2022 - Mars 2023Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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J'adore détester Houellebecq.
Dans le registre des mots d'excuses bidonnés, tous les malades du vendredi qui enterrent chaque année une dizaine de grand-mères pour sécher le boulot ou l'école et tous les volages qui transhument en réunion de cinq à sept peuvent se rhabiller (surtout les derniers SVP).
Michel plaide la naïveté, la crédulité et sa confiance aveugle dans la bonté de l'espèce humaine, ce qui m'amène à penser que l'écrivain est finalement un incompris, un nihiliste de papier.
Non, il ne voulait pas dire que l'immigration et la délinquance étaient des synonymes. C'est le vilain Michel Onfray, ce philosophe qui écrit comme il respire, trois sequoias par mois sur la conscience, qui n'a pas voulu retirer de la vente le hors-série de la revue Front Populaire dans lequel le célèbre écrivain s'était laissé aller à surjouer ses « chamailleries » avec les Musulmans. Son excuse : il n'avait pas relu. C'est bêta pour un écrivain.
Non, il ne se doutait pas davantage qu'en allant dans un hôtel à Amsterdam pour une partie à trois filmée par un réalisateur palmé de toc, il risquait de devenir la vedette d'un porno pas très chic. Désolé, mais avec son physique de rêve, il n'avait pas été surpris quand le Cafard, petit surnom donné au cinéaste au camescope, lui avait proposé de coucher avec de jeunes femmes en pamoison. Une évidence.
Dans ce journal de bord qui enchaîne les naufrages, il réussit donc l'exploit de rendre sa carcasse encore plus pathétique que ses personnages de roman. C'est l'extension du domaine de la loose.
Comme disait un célèbre penseur à pédale, c'est à l'insu de son plein gré que toutes ses mésaventures lui sont arrivées au pauvre Michel.
Même les plus fidèles adeptes du prophète de la décrépitude jugent que cet essai ne mérite pas une petite place dans sa bibliographie. Ma petite personne considère au contraire que ce livre y a toute sa place puisque quelques pages offrent des fulgurances Houellebecquiennes avec cette langue sirupeuse de lendemain de cuite qui épouse à merveille une époque aux illusions discount.
Je pense également que cet exercice révèle comme jamais son goût pour le scandale qu'il provoque sciemment pour pimenter sa postérité.
Derrière les excuses, évacuées mollement en quelques lignes, il s'agit avant tout ici d'un règlement de compte. Il est impitoyable avec Michel Onfray, condescendant avec certains journalistes, haineux avec le casting de son film au pays du gouda. A défaut d'avoir eu gain de cause devant la justice, il se venge d'un trait de plume.
Une façon d'orchestrer la décadence.
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Dans ce livre, notre grand écrivain livre sa version des deux mésaventures qui viennent de lui arriver. ● D'abord, il dit regretter les propos qu'il a tenus sur les musulmans dans Front populaire, la revue de Michel Onfray, établissant une quasi-équivalence entre cette population et la délinquance. Ce fut bien entendu pour la presse de gauche l'occasion rêvée de se déchaîner contre lui. ● Michel Houellebecq comprend qu'il a poussé le bouchon un peu trop loin et rectifie le tir, après avoir essayé en vain de faire suspendre la publication de la revue, « l'âpreté au gain » de Michel Onfray (ravi de l'aubaine que représente la médiatisation de la bourde de Houellebecq qui occasionne des ventes inespérées) rendant impossible une telle action. ● C'est avec beaucoup de drôlerie et d'auto-ironie que Houellebecq rend compte de cette histoire. ● Néanmoins, il persiste et signe sur les migrants : « Je persistais à voir une faute dans l'accueil inconditionnel des migrants. Obliger des populations entières à s'assimiler des arrivages qu'elles rejetaient avec une fureur croissante me faisait vaguement penser au gavage des oies, me semblait à moyen terme impossible et même suicidaire, on ne peut pas éternellement gouverner un peuple à l'encontre de sa volonté, même Machiavel ne m'aurait pas contredit. » ● L'humour et l'autodérision sont également loin d'être absents de la narration de la seconde mésaventure, au cours de laquelle Houellebecq a non pas parlé trop vite, mais, comme il le dit, a parlé tout en réfléchissant trop lentement. Il s'est fait avoir comme un bleu dans une sordide histoire de vidéo néerlandaise mi-pornographique mi-art contemporain expérimental. ● Souhaitant tourner des scènes pornographiques avec son épouse, il s'en est remis à un personnage qui allie malhonnêteté, méchanceté et bêtise (d'après l'auteur), qu'il désigne sous le sobriquet du Cafard – on trouve aussi dans cette partie une Truie, une Dinde et une Vipère, dans l'esprit De La Fontaine. Bien entendu, ces scènes filmées sont destinées à son usage personnel et Houellebecq n'en a jamais prévu la publication. ● Ledit Batave rédige un contrat que Houellebecq signe en le survolant, sans s'apercevoir qu'il rend possible cette publication non désirée : « j'avais atteint, à titre personnel, la quasi-perfection de la connerie. » ● On se croirait dans une adaptation des Tontons flingueurs dans le monde du porno chic. ● Fou de rage, Houellebecq se jette dans un procès auprès de la justice des Pays-Bas, sans comprendre que sa cause est quasi-désespérée puisqu'il y a un contrat signé. ● A la lecture de ce court récit, on sourit beaucoup ; c'est allègre, primesautier, et d'une auto-ironie jouissive. ● Houellebecq profite de ce récit pour nous livrer quelques pensées intéressantes : « le danger des minorités extrémistes, quoi qu'il en soit, ne doit jamais être sous-estimé. […] Prostituée, voilà ce que j'appelle un beau métier, un métier honorable et noble. […] L'euthanasie est un des rares sujets qui font vraiment le partage entre les civilisations qui méritent de survivre, et les autres. […] Ce n'est pas que la mise en relation de la sexualité et de la morale soit en elle-même une absurdité logique ; ce sont plutôt comme deux figures géométriques qu'on tournerait dans tous les sens, sans jamais parvenir à les faire coïncider. » ● Au passage, il flingue Edwy Plenel : « Pour en revenir brièvement à Edwy Plenel, et je l'espère pour la dernière fois, l'ironie de la chose est que ce salaud ne considère probablement pas que la victoire des robespierristes, ni plus tard celle des bolcheviks, aient été des erreurs ni des fautes », Élisabeth Philippe de L'Obs : « On m'a dit récemment que la journaliste Élisabeth Philippe avait cru se reconnaître dans le personnage d'Indy. Il se peut, mais je ne connaissais pas la journaliste Élisabeth Philippe, et ne la connais toujours pas, même à travers ses écrits » et même Picasso : « Si Picasso déforme les choses et surtout les êtres dans le sens de la laideur, c'est que son âme est laide ; et c'est ce dont le XXe siècle avait besoin pour véritablement commencer. » ● Sa propre oeuvre n'est pas exempte de critiques : « Il est peu d'auteurs que j'admire davantage que Thomas Mann ; mais il n'est pas douteux qu'il a ‘encombré ses récits de problèmes et d'idéologies' ; et il n'est pas douteux non plus que j'en ai fait autant. » ● Ni même sa propre inculture : « Un dernier aveu, au sujet de l'Ukraine, s'impose, Bernard-Henri : lors de la petite guerre, il y a quelques années, qui s'était conclue par l'annexion de la Crimée, ma surprise avait été totale : je croyais que l'Ukraine et la Crimée étaient encore des provinces de la Russie ; par la même occasion, j'appris l'existence des pays baltes. Certaines conséquences de la chute de l'URSS m'avaient donc échappé. » ● Bref, c'est là un livre à l'humour très houellebecquien bien plaisant à lire.
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"J'ai lu hier sa complainte, son auto-apitoiement ridicule, geignard et sénile - Quelques mois dans ma vie -. Houellebecq est en pleine dérive intellectuelle. Pov' type !"
Ça, c'est mon commentaire ce matin sur Twitter après la lecture d'un article du Point, en date du 6 juin 2023, consacré à l'auteur de - La carte et le territoire -, article écrit par Jean-Dominique Merchet ( une référence ), intitulé "Michel Houellebecq sur l'Ukraine: " Les Américains ont plaisir à déclencher des guerres. L'écrivain donne une longue interview au magazine d'extrême droite L'Incorrect."
Qu'apprends-je alors ? Que l'ex-Goncourt, dont j'ai quasiment lu toute l'oeuvre, aimé beaucoup de ses poèmes, été séduit par " l'iconoclastie " du personnage, déclare toute honte bue à propos de la Russie : " Ce n'est pas un voisin, c'est l'ex-propriétaire. C'est plus ou moins un problème interne à l'ex-URSS. Je ne crois pas qu'on redécouvre un danger. Après une petite pause Trump, on redécouvre le plaisir des Américains à déclencher des guerres, et plus encore à les financer sans les faire directement."
S'ensuivent des propos europhobes et une déclaration d'amour politique et d'intention de vote aux prochaines élections européennes pour... Florian Philippot !!!
Mais oui... Houellebecq, si l'on ajoute ses prises de position pseudo " kantiennes " sur " l'euthanasie " ( disons pour préciser le droit à mourir dans la dignité ), dont il est un farouche opposant, son auto-qualification de " populiste ", Houellebecq est devenu à mes yeux un mec odieux...si tant est qu'il ait encore toute sa lucidité...

Pourtant, je suis un de ses lecteurs assidus depuis tellement d'années !
Anéantir -, son dernier roman qui n'a pas " cartonné " m'a personnellement beaucoup touché ( lire mon billet sur Babelio ).
J'avais cru y découvrir un Houellebecq à dimension plus " humaine ", politiquement plus " fréquentable ".
Aussi lorsqu'il a été question de la sortie d'un petit bouquin sur les déboires de l'homme en butte ces derniers mois à une malveillance " polymorphe ", j'ai foncé chez mon libraire...

Que s'est-il donc passé entre octobre 2022 et mars 2023 qui mette à ce point à vif un Houellebecq se sentant traqué, maltraité, tourmenté ?
"D'un " revirement ", d'un " rapprochement " avec l'islam, qui n'est après tout qu'une religion, et d'une religion il ne peut rien ressortir de vraiment mauvais... tout ce que vous avez cru comprendre, c'est parce que je me suis mal exprimé, donc je rectifie et j'affirme que " le problème n'est pas l'islam mais la délinquance ".Les salafistes constituent une petite minorité quand la grande majorité de nos compatriotes musulmans est, elle, quiétiste...
Que se le tiennent pour dit les Pierre Assouline ( " sans son éditorial assassin, cette affaire n'aurait jamais eu lieu...), les Michel Onfray ( avec lequel j'ai définitivement rompu ), les Stéphane Simon ( avec qui j'ai mis du temps à rompre ), les Edwy Plenel ( que je hais ), les Ali Badou ( qui est ou/et bête et méchant ), et en passant, la revue - le Front populaire -, qui s'est très mal comportée avec moi.
Car je n'ai jamais flirté avec l'idée saugrenue de Renaud Camus d'un " Grand Remplacement ", pas plus que je n'ai prêté le flanc à l'idée d'une guerre civile en France et soutenu des généraux putschistes...
Ne m'en veuillez donc pas, il m'arrive d'être stupide plus souvent qu'à mon tour et surtout d'avoir l'esprit très lent... nous l'allons confirmer à présent..."

Marié depuis 2018 avec Qyanium Lysis, le couple a une sexualité très libre, et grand bien lui fasse !
Houellebecq aime sa " bite " ( sic ) ; rien à en dire ni même à en penser...
Pratiquant l'amour pluriel, l'une et l'autre se retrouvent embarqués dans une histoire de vidéo porno ( presque tout le monde en a entendu parler ) près du port d'Amsterdam... " là où y'a des marins qui chantent des rêves qui les hantent et qui se frottent la panse sur la panse des femmes..."
Le trio " infernal " qui les a conduits à s'ébattre devant une caméra est constitué du " Cafard ", de la " Truie " et de la " Dinde "... ( sic )
Ils ( MH et son épouse ) étaient d'accord au départ, pensant que s'il y avait vidéo elle ne serait diffusée que sur " Onlyfans "... site discret et restreint...
Mais Houellebecq ayant l'esprit lent, et ne lisant les contrats qu'en diagonale... il est aujourd'hui devant la justice batave, laquelle rechigne à lui donner raison...
Second prétexte pour nous pleurnicher ses déconvenues d'homme trompé, abusé, " violé " ( sic )... l'antiféministe va jusque-là ...
Pareil à Rutebeuf qui, lui, avait des raisons pour se complaindre et écrire :
"Ne convient pas que vous raconte
Comment je me suis mis à honte
En quelle manière
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte"...
Houellebecq se dit lâché, trahi par ses amis et devenu le centre d'intérêt, la cible de ses " ennemis "... Un auteur qui n'avait pas compris qu'il avait atteint le firmament des " stars " et qui, dérogeant , selon ceux qui médisent, aux obligations liées à son " nouveau " statut ( il n'hésite pas à faire référence à Lady Di... ) est livrée en pâture à la " meute "...

Deux petites heures d'une lecture non indispensable.
Un exercice d'équilibrisme d'une girouette qui n'en finit plus de tourner en maudissant Éole.
Un amoureux de la fesse heureux de s'exhiber par amour du partage, un pornographe assumé qui se lamente de s'être fait prendre du " mauvais côté "...
Bof ! Bof ! et rebof !
J'ai lu quelques commentaires, dont au moins un qui vantait les prouesses de plume de Houellebecq.
Je m'y suis arrêté car je m'étais fait en le lisant la réflexion inverse...
" La Dinde, quoique peu enthousiaste à l'idée de se laisser troncher par le Cafad, s'y serait peut-être finalement prêtée, dans l'espoir que le Cafard servît de tremplin à sa future carrière. Ils en étaient, à mon avis, à peu près là. La pauvre Dinde commettait, à mon avis, une double erreur."
Nous sommes loin, à mon avis, de l'idée que l'auteur lui-même doit se faire de la littérature...

Ceux qui me suivent savent mon attachement à l'Ukraine, mon implication quotidienne, à hauteur de mes moyens, pour ce pays envahi par la Poutinie mafio-fasciste. Les déclarations susmentionnées de MH ont agi comme un repoussoir... mais même sans son condamnable mépris pour un peuple martyrisé par les barbares russes, sa complainte exorciste ne m'aurait pas pour autant convaincue...
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Dans ce récit autobiographique, Houellebecq se montre sous son mauvais jour. Il y est geignard, parano, de mauvaise foi, pas du tout convaincant et manquant cruellement d'autodérision. Si on imaginait le double de Houellebecq lisant ce livre, il en ferait une critique acerbe et drôlissime comme il sait si bien le faire ; c'est vrai qu'il y a matière, tellement il prête le flanc aux critiques vachardes.
Notamment cet épisode d'un film porno hollandais, très vite sujet de plaisanteries, où un Michel Houellebecq un peu mollasson, apparaît dans le film sans son consentement selon lui. « Pour la première fois dans ma vie je me sentis traité, absolument, comme l'objet d'un documentaire animalier », écrit-il. Que faisait notre écrivain dans cette galère porno ? Plus qu'une faute, c'est une débandade…
Concernant ses propos bêtement généralisateurs et agressifs sur les musulmans, il s'en excuse, il regrette, il n'aurait pas suffisamment relu sa prose : « Il s'agissait d'un entretien exceptionnellement long, mon attention avait pu fléchir sur certains passages. » Ce n'était donc pas ce qu'il voulait vraiment dire ; son argument est totalement grotesque et risible.
Houellebecq adore se poser en victime : “Ma situation médiatique en France s'était on l'a vu dégradée : mes ennemis avaient encore gagné en virulence, mes amis m'avaient pour partie trahi, mais surtout il n'était plus question de me donner la parole.”
Tout ne serait en somme que malentendus, ou malveillance de certains journalistes très méchants.
En ces temps difficiles, économisez votre argent, n'achetez pas ce livre d'autojustification médiocre, pas du niveau habituel de son auteur, son interview dans le JDD suffit amplement.
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Beaucoup d'encre a coulé sur les deux sujets ayant fait polémique autour de Michel Houellebecq ces derniers temps. C'est la raison pour laquelle je ne vais pas m'attarder sur des argumentations dites et redites de part et d'autre, mais plutôt me pencher sur ce personnage énigmatique qu'est Houellebecq. Depuis des années, ce dernier a de nombreux détracteurs, ce qui ne l'empêche pas d'être l'écrivain français contemporain le plus lu au monde. Cette ambiguïté qui le caractérise est à nouveau à la une. A mon humble avis, il y a pas mal d'aspects de son caractère que nous ne cernerons jamais. Un homme à deux personnalités ? Rien n'est moins sûr. Auteur brillant, cultivé, innovateur, mais aussi provocateur, Houellebecq est par contre un piètre orateur. Ce n'est pas par hasard qu'il ne souhaite pas trop souvent se montrer sur un plateau de TV. Et il a raison, car ses prestations verbales médiocres, parfois frisant le ridicule, versant souvent dans l'autodérision, ses hésitations, ses silences prolongés, qui donnent l'occasion à des journalistes arrogants d'amuser la galerie, le desservent beaucoup s'agissant d'argumenter pour ou contre une cause, comme il a tenté de le faire récemment encore.

En revanche, dès qu'il couche ses arguments sur papier, tout devient bien plus clair et on retrouve le Houellebecq comme on le connaît de par ses romans. Par conséquent, il a eu absolument raison d'écrire ce petit livre de 100 pages, qui lui permet de s'exprimer correctement et de rassembler de manière compréhensive ses arguments concernant ses deux dernières mésaventures.
Il reste que d'aucuns ont du mal à comprendre qu'un type comme lui se soit fait rouler sans la farine au point d'en arriver au point de non-retour. On le savait porté sur des expériences sexuelles hors du commun, on le soupçonnait parfois d'être dans les nuages, pour rester dans le vague, mais de là à signer des documents douteux…N'a-t-il pas un agent qui veille un peu sur ce qu'il fait ? D'ailleurs il se pose lui-même la question sur ce qui l'a poussé à cette mésaventure avec ces bataves louches, sans apparemment trouver de réponse.
Quant à son entretien avec Onfray, on constate une situation analogue: n'ayant pas la possibilité de revoir sur papier ses propos, Houellebecq s'exprime avec maladresse dans deux situations précises et s'attire tout de go les foudres de ceux qui ne le portent pas dans leur coeur. C'est bien entendu le genre de situation qui ne pourrait pas arriver à Onfray, fin rhétoricien et aussi homme d'affaires féru, qui ne donne évidemment pas suite à sa requête de retirer son magazine des ventes. On ne rigole pas avec le grand philosophe !
Pour résumer, j'ai donné 2,5 étoiles au livre du Houellebecq pour avoir tenté par ce biais de justifier quelque chose d' injustifiable mais qu'il considère comme sa bouée de sauvetage personnelle, mais je doute qu'il puisse sauver grand chose. En tant que lecteur de la première heure de ses ouvrages, je lui souhaite cependant de retomber sur ses pieds et de nous écrire à l'avenir encore l'un ou l'autre roman de qualité au lieu de se retrouver dans des situations rocambolesques.
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critiques presse (2)
LeSoir
26 juin 2023
« Quelques mois dans ma vie », récit autobiographique de Michel Houellebecq où la manière dont ce dernier déverse sa déception, son dégoût voire sa haine sur les Hollandaises de Ruitenbeek manque singulièrement de dignité et de respect.
Lire la critique sur le site : LeSoir
LaTribuneDeGeneve
20 juin 2023
La pornographie, l’islam, l’extrême droite, Macron, Sarkozy, la littérature et le Prix Nobel… L’écrivain français, qui publie «Quelques mois dans ma vie», se confie.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
J’ai longtemps regardé les chaînes info, quoique exaspéré, de plus en plus, par l’infernale longueur de leurs tunnels publicitaires. J’ai décroché après les trois premiers mois de la crise du COVID, je ne parvenais plus à supporter le programme spécial consacré, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, à cette inintéressante pandémie. Les chaînes info posent en principe qu’un sujet et un seul peut à un moment donné constituer l’actualité, mais là ça devenait vraiment trop, et je sentais que mes relations avec le corps médical, jusque-là excellentes, allaient à la fin en pâtir. Je n’ai jamais réellement réussi à raccrocher, malgré la pittoresque candidature d’Éric Zemmour, et la guerre en Ukraine n’a rien arrangé, m’apprenant juste que les généraux pouvaient être encore plus chiants que les médecins. Un dernier aveu, au sujet de l’Ukraine, s’impose, Bernard-Henri : lors de la petite guerre, il y a quelques années, qui s’était conclue par l’annexion de la Crimée, ma surprise avait été totale : je croyais que l’Ukraine et la Crimée étaient encore des provinces de la Russie ; par la même occasion, j’appris l’existence des pays baltes. Certaines conséquences de la chute de l’URSS m’avaient donc échappé. La majorité des Français, il faut bien vous en rendre compte, sont encore plus ignorants que moi en matière de géopolitique.
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Dans le système des "propos rapportés", c'est au journaliste de faire le travail. Il faut certes avoir affaire à un journaliste intelligent, ce qui est rare, Jean Birnbaum (Le Monde) et Geoffroy Lejeune (Valeurs Actuelles) appartiennent intellectuellement à l'élite d'une profession qui est à juste titre la plus méprisée des Français ; j'aurai au final connu chez les journalistes moins de cas de malveillance que d'incompétence pure et simple.

pp. 71-72
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Comment m’informais-je ? Dans une très faible mesure en regardant les devantures des kiosques, c’est mon côté flâneur ; mais principalement, comme tout le monde, sur Internet ; c’est-à-dire que je ne m’informais pas. Lorsqu’on effectue une recherche sur Internet, ce ne sont pas les résultats les plus récents qui s’affichent en premier, à moins d’avoir paramétré le navigateur dans ce sens ; mes lecteurs me voyaient à la télévision sur Internet à peu près aussi souvent que si j’y passais tous les jours. L’actualité, en quelque sorte, n’existait plus.
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ndre à une notoriété relative aux Pays-Bas.

Un pot de moules y est d’abord bruyamment déversé sur le sol. C’est le premier plan du film, le seul par ailleurs qui témoigne d’une laideur active, et même d’une intention esthétique quelconque. On est dans l’univers de Strip-tease et de C’est arrivé près de chez vous, enfin dans la modernité caractéristique de cette zone désespérante et plate qui est le cœur de ce qu’on appelle « l’Europe de Bruxelles » ; on comprend que ces gens aient accueilli l’euthanasie avec enthousiasme.
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J'ai vu mon premier film porno à l'âge de vingt ans, et ma réaction fut une indignation totale.
La première et principale raison était que ce film, comme quelques autres que j'ai pu voir par la suite, était, sur le plan de l'éducation sexuelle des jeunes filles, une catastrophe absolue. Si une jeune fille s'était avisée, dans la vie réelle, de me branler ou de me sucer à la manière des actrices des ces films, je n'aurais non seulement pas éprouvé de plaisir, mais des sensations nettement déplaisantes, à la limite de la douleur. Ceci, heureusement, ne se produisit jamais.
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Vidéo de Michel Houellebecq
Guillaume Nicloux et l'éclectisme ne font qu'un, de la quinzaine de films qu'il a réalisé, il a exploré des genres bien différents. Cette fois-ci ci, il nous embarque en Guadeloupe aux côtés de Blanche Gardin et Michel Houellebecq, un duo pour le moins improbable...
À l'occasion de son film "Dans la peau de Blanche Houellebecq", sorti en salle le 18 mars 2024, il est l'invité de Géraldine Mosna-Savoye et Nicolas Herbeaux.
Visuel de la vignette : Joel Saget / AFP
#art #cinema #film _________
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