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EAN : 9782374480749
336 pages
XO Editions (12/09/2019)
3.7/5   116 notes
Résumé :
Au début de l'année 1392, tous les rêves sont permis à Charles VI. La reine Isabeau vient d'accoucher d'un fils, le pays retrouve la prospérité, la guerre avec l'Angleterre touche à sa fin. Mais, en quelques mois, un scandale d'adultère, un attentat contre son premier ministre, une maladie inexplicable s'abattent sur le jeune roi.
Charles diminué par ses crises de démence, les factieux s'agitent en coulisse. à la cour, le vice est l'affaire de tous et l'ambi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (56) Voir plus Ajouter une critique
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Une histoire d'Histoire

J'aime tellement qu'on me raconte L Histoire !!!
Je suis tombée dedans il y a des années avec le génial (et prolifique) Christian Jacq.
Puis j'ai découvert Max Gallo qui te fait voyager de la Rome Antique aux champs de bataille de la Seconde Guerre Mondiale.
Et à intervalle régulier je relis Les rois maudits, saga incroyable de Maurice Druon.

Laurent Decaux (que je ne connaissais pas) peut, sans rougir, rejoindre la belle famille des écrivains de (bons !) romans historiques.

C'est pourtant un exercice compliqué. Il faut suffisamment se documenter pour être réaliste mais sans que le lecteur ne s'en aperçoive. Il ne s'agit pas de faire du documentaire.
Et l'auteur réussi le pari (même s'il a pris quelques libertés et s'en explique en fin d'ouvrage).

Avec le roi fol on part donc à la rencontre de Charles VI, au début de l'année 1392.
On assiste aux complots, aux petites et grandes trahisons et surtout à la déchéance d'un roi...

Je me suis vraiment prise d'empathie pour Charles VI et j'ai farouchement détesté sa femme Isabeau.
Quant aux autres (nombreux) personnages, c'est une galerie de tous les vices humains.

L'écriture est entrainante, les descriptions juste dosées pour nous emmener au XIVè siècle, les personnages sont passionnants, les pages défilent à toute vitesse et on redoute la fin, que l'on sait terrible...

Voilà un auteur que je suivrai avec plaisir car la plume est agréable et L Histoire est un vaste terrain de jeux qu'il pourra encore nous faire découvrir.

J'ai adoré cette lecture qui m'a emmenée dans une France soumise à toutes les passions.

Si vous aimez ce genre, ne loupez pas le roi fol qui sort ce jeudi chez XO éditions.
Lien : https://demoisellesdechatill..
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« Ce récit commence trois jours avant Pâques, en l'an de grâce 1392 de Notre-Seigneur Jésus » . Tout semble sourire à Charles VI car un fils vient de naître de son union avec Isabeau de Bavière.

Son père, Charles V dit Le Sage a épousé Jeanne de Bourbon, dite Jeanne la folle, qui est en fait une petite-cousine, et il a fallu une dispense du Pape pour célébrer cette union consanguine.

Il a dû écarter du pouvoir ses oncles, (Anjou, Bourgogne, Berry, Bourbon) qui s'étaient affrontés durant la régence, chacun ne pensant qu'à ses propres intérêts et faire appel aux anciens conseillers de son père qu'on appelle les Marmousets, parmi lesquels Bureau de la Rivière.

Rien n'est simple, les oncles manipulent toujours dans l'ombre et son frère Louis ne pense qu'à sa croisade. Il y a eu schisme et un Pape, Urbain VI, règne sur Rome alors qu'un anti-pape Clément VII siège en Avignon.

Alors que tout semblait sourire avec la naissance du dauphin, survient un scandale d'adultère ainsi qu'une tentative d'assassinat de son Chambellan. Charles VI a un premier accès de folie, et s'en prend à ses propres hommes.

Bien-sûr, les oncles comploteurs lui font croire que l'auteur est caché par le duc de Bretagne, pour le pousser à lui chercher querelle… Alors que Charles VI attendait que le Roi d'Angleterre signe enfin la trêve….

En parallèle, petite histoire dans la grande, Florie, la petite-fille de Bureau (personnage crée par l'auteur) fait son entrée, plus ou moins réussie, dans le monde, et elle va rencontrer un jeune homme, Paul, peintre, enlumineur qui va être embauché par un des oncles, le duc de Berry…

Autour de ce Roi fol, bien conscient qu'il a hérité de la folie de sa mère, qui s'éloigne du pouvoir, vont éclore des intrigues, trahisons de toutes sortes.

Laurent Decaux nous parle aussi des moeurs dissolues de la reine Isabeau de Bavière, qui multiplie les amants, ne s'occupe guère de ses enfants, complots et nous précise qu'il a pris des libertés avec l'Histoire…

Ce roman historique se dévore grâce au talent de conteur extraordinaire de Laurent Decaux qui nous entraîne dans Paris, dans les pas de Florie, les joutes, les croisades, l'art médiéval, notamment l'enluminure… cela me rappelle une émission passionnante de l'époque flamboyante de la télévision : « Alain Decaux raconte » un régal… Ô nostalgie quand tu nous tiens…

J'ai pensé bien-sûr, à l'oeuvre magistrale de Maurice Druon : « Les Rois maudits » que j'ai lus et relus et relirai sûrement sur mon île déserte…

Un seul bémol, ce livre est trop court ! j'en aurais voulu davantage, mais l'auteur a choisi cette période particulière dans la vie du Roi.

Je me suis attachée à ce Roi fol qu'on appelait aussi le bien-aimé. Donc, illico, l'envie de le connaître davantage a fait son chemin et sur les conseils de Sarindar, un ami babeliote, féru d'Histoire je vais m'orienter vers la biographie qu'a écrite Françoise Autrand.

Encore une fois, je remercie infiniment Mademoiselle M. ma professeure d'Histoire de terminale qui m'a initiée à cette discipline qui se résumait avant à des dates apprises par coeur. Elle nous a expliqué qu'il fallait voir l'Histoire comme la politique et que si on comprenait les tenants et les aboutissants, les intérêts de chacun et leurs ententes ou magouilles pour arriver à leur fin, on n'avait plus besoin du « par coeur » …

Un grand merci à NetGalley et aux éditions XO qui m'ont permis de découvrir l'auteur et donner l'envie d'en savoir davantage sur Charles VI.

#LeRoiFol #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Je reste dans le thème de l'Histoire pour cette chronique, après American Royals, voici un roman, le roi fol de Laurent Decaux, bien ancré en France et dans la royauté française telle qu'on la connait.

J'ai été agréablement surpris de découvrir la dédicace de Laurent Decaux dans le roman. C'est très gentil !

De plus, ayant fait des études d'Histoire, et même si le Moyen Age n'est toujours pas ma période préférée, je ne peux qu'avoir envie de lire un roman de ce genre.

D'ailleurs, le premier point positif de ce roman est la richesse de ses recherches. Laurent Decaux s'appuie sur de nombreux documents d'époque pour réaliser un texte de qualité. J'ai beaucoup apprécié le texte à la fin qui explique la réalité versus les choix qu'il a du faire.

Nous avons devant nous l'histoire de Charles le fol, roi de France autour de l'année 1392, le moment où cela a basculé. J'ai été ravie de visiter la France et de passer bien entendu par ma région, la Picardie avec un passage à Amiens. Il est expliqué de manière très naturelle des éléments parfois bien complexes de l'Histoire comme les régences ou les alliances.

Des personnages historiques mêlés à des personnages inventés permettent au récit de s'affranchir parfois des contraintes de l'Histoire et de nous faire voir autrement les choses.

J'ai adoré les descriptions de Paris, des joutes (celle du Saint-Sacrement est criante de vie (ou de mort, au choix)), l'administration à l'époque, la vie du roi, etc.

J'ai apprécié ma lecture, le style de Laurent Decaux, tout en finesse et inspiré de l'époque, permet de se plonger dedans dans aucune difficulté.

Résumé : Un roman sur Charles VI le Fol dans un moment important de l'Histoire de France et d'un réalisme assez bluffant.
Lien : http://les-livres-de-zelie.b..
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Cette histoire commence en 1392, Charles VI, le roi fol ou fou est aux manettes du pays. Tout semble lui réussir, la reine, Isabeau de Bavière, vient d'accoucher d'un fils. Il a écarté du gouvernement ses "beaux" oncles, Bourgogne, Berry, Anjou et Bourbon, qui ont pollué la régence, ne pensant qu'à s'enrichir.
Le roi fait alors appel aux Marmousets, anciens conseillers de son père, Charles V le sage, qui sont moins avides d'argent et qui savent gouverner le pays de façon sage et ordonné (on s'apercevra qu'ils n'étaient pas tout à fait si dénués d'avidité).
Mais tout va capoter quand Charles va être confronté au scandale de l'adultère de la reine, qui fera le tour du pays.
Le roi la cloitrera.
Pour sa défense Isabeau prétendra que son mari ne lui rendait visite qu'une fois l'an uniquement pour assurer sa descendance.
Il faut reconnaitre que ce n'est pas beaucoup quand, dit-on, elle était d'un tempérament volcanique.
Mais les oncles vont intriguer pour avoir de nouveau accès à la cassette royale. le roi devra faire front devant une tentative d'assassinat de son chambellan, son frère, Louis d'Orléans qui manigance derrière le dos de Charles et un accès de folie qui coûta la vie à ses propres soldats.

Un roman historique ça a la saveur de l'histoire et le charme du roman. L'auteur Laurent Decaux cite ses sources en fin d'ouvrage, c'est du sérieux. Néanmoins les dialogues sont les siens et, ma foi, c'est du bel ouvrage. Ajoutons à ce qui précède une petite romance entre un peintre et la fille d'un ministre, en marge de l'histoire, fort sympathique et nous obtenons un excellent roman.
Je me suis bien plu dans cette lecture, certes nous connaissons tous plus ou moins les déboires de ce roi et ce qu'il advint de notre pays pendant le règne de Charles VI, cependant, et ce n'est pas la moindre des difficultés, Decaux aura réussi à me faire apprécier ce monarque fou, le rendant sympathique à contrario de la fougueuse Isabeau.
Un témoignage qui réjouira les amoureux de notre histoire.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Dans la famille Decaux, je demande le fils, Laurent.
Fils d'Alain, le célèbre conteur d'histoire.
Le fils n'a pas démérité du père, je vois ; ce roman est très agréable et instructif.

De Charles VI, je connais un peu la période de sa folie, la lutte entre Armagnacs et Bourguignons, Azincourt et la domination de Henry V d'Angleterre, etc. (vous pouvez allez jeter un oeil à la superbe série BD le trône d'argile). Mais ce roman expose la période juste antérieure, qui mène à cette folie.
C'est très instructif, mais aussi très romancé. L'auteur prend le parti de tordre les faits historiques pour qu'ils confortent son scénario. Des personnages meurent avant leur heure, d'autres survivent au-delà. Mais ce qui pourrait d'ordinaire me hérisser est tout à fait acceptable ici, car Laurent Decaux décrit toutes ces dérives à la fin du livre. du moment que le lecteur est averti, la fiction n'en a que plus de saveur.

Decaux parvient à nous donner un récit haletant, bourré de sensations fortes. Les multiples personnages, du roi à la servante, sont très bien campés. Ils sont à l'opposé de façades à faits historiques sans âme. On les sent exister. J'offre la palme au truculent connétable de France Olivier de Clisson que j'ai adoré. La force tranquille du chambellan Bureau de la Rivière, la ruse gourmande de Jean de Berry, le complexe d'infériorité matinée de rêve de croisade du frère du roi Louis d'Orléans, le libertinage de la reine délaissée Isabeau de Bavière, la talentueuse jeunesse hésitant entre amour et gloire de Paul de Limbourg, enrichissent un récit où ambition, complot et poison foisonnent ( je trouve tout de même la comparaison avec Game of Thrones en couverture quelque peu exagérée).
Certes scènes sont très crues. L'amour physique, les fêtes, donnent une vision de ce moyen-âge beaucoup plus gaie qu'on se l'imagine. D'autres scènes, comme le viol d'une servante, sont épouvantables et traduisent la violence, j'allais dire de cette époque mais la nôtre n'a rien à lui envier. Je me demande si la scène du tournoi entouré de flammes a une quelconque réalité.

Le roman est vraiment bien documenté et le contexte historique irrigue le récit sans l'alourdir. J'ai visité avec plaisir le Paris de la fin du XIVe siècle et salivé à la description de la cuisine de Taillevent, maître de la Grande Soupière du roi. Les fresques de Paul de Limbourg – qui avec son frère Herman sera l'auteur du livre Les très riches heures du duc de Berry – semblent fabuleuses (c'est dans ces cas-là que l'image manque). La féodalité tire ses derniers feux tout en résistant avec force et ruse, cela se ressent. J'ai tout de même tiqué en voyant certains personnages penser à l'arrivée de l'absolutisme. Je n'imagine pas ce concept dans les esprits avant le XVIIe siècle, mais je peux me tromper.

En résumé, vous avez ici de quoi passer d'excellents moments de lecture si vous aimez le moyen-âge et les romans historiques. C'est le billet de TheWind qui m'avait décidé à me lancer. Je la remercie. J'irai sûrement regarder du côté du premier roman de l'auteur: le seigneur de Charny.

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critiques presse (1)
LePoint
18 septembre 2019
Dans ce deuxième roman qui réussit à être aussi divertissant qu'instructif, son auteur affirme avec panache tout à la fois son hérédité et sa singularité.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
La violence des nobles ne réside ni dans les coups ni dans les mots. Vous l'exercez sans vous en rendre compte, en cantonnant vos serfs au soin des bêtes, en ne leur donnant pas d'autre ambition que de pousser le soc de leurs charrues. Vous leur défendez d'épouser le garçon ou la fille d'une seigneurie voisine sous peine d'amende. Vous leur interdisez de constituer un patrimoine dont ils pourraient faire hériter leurs enfants... Ils renoncent à toute forme de liberté en échange d'une protection que vous ne leur accordez plus.
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Clisson arriva devant l'hôtel d'Estrouville. Là s'arrêtait la chaussée Sainte-Catherine et commençait le quartier des Blancs-Manteaux. Il poussa son cheval dans la rue des Vieilles-Poulies.
Sur sa gauche s'élevait la muraille de Philippe Auguste. Paris avait absorbé cette enceinte depuis longtemps ; par manque de moyens, on ne l'avait jamais détruite. Il en restait des pans entiers sur la rive droite. Ses chemins de ronde offraient un point de vue sur la ville et un terrain de jeu pour les enfants, ses anciennes tourelles étaient le repaire des vagabonds et des prostituées, ses murs servaient d'appui aux toiles des rôtisseurs de rue.
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Fichus Anglais ! Se contenteraient-ils un jour de leur île d’outre-Manche ? Ils disposaient pourtant de beaux pâturages, d’un climat tempéré et de moutons laineux ! Leur vin de cep n’était pas aussi bon que celui de France, mais leur vin de houblon n’était pas déplaisant… Qu’était-ce alors ? Les femmes peut-être ?

Ça doit être ça, songea Clisson à voix haute. Les Anglaises sont courtes et rouges, comme des jambons cuits. Voilà pourquoi leurs rois s’entourent d’hommes et se font sodomiser…
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Florie jeta à son grand-père un sourire où perçait un reproche. Elle n’aimait pas être complimentée.
- Oui, tu es belle, insista le vieillard. Est-ce un crime de le faire remarquer ?
Blonde, petite, vive, les pommettes un peu trop hautes, les yeux un peu trop grands, Florie n’était pas belle, elle était jolie.
- Suis-je bien obligée d’aller à cette fête ? demanda-t-elle d’une voix résignée.
- Vais-je encore devoir t’excuser ? répondit Bureau. Tu as seize ans, Florie ; il est temps d’affronter le monde…
La jeune fille détourna la tête.
- Je n’aime pas ce monde. Qu’y ferais-je ? Il n’est pas le mien.
- Eh bien, pour commencer, tu pourrais t’y faire des amis.
Depuis deux ans qu’elle avait rejoint Paris, son grand-père lui avait présenté bien des enfants d’amis nobles ou d’officiers royaux. Mais ces adolescents, jugeant la jeune fille d’après ses robes et ses souliers, l’avaient prise pour une provinciale arriérée. Florie n’avait rien fait pour les détromper. Ces filles et fils de grande maison étaient stupides et superficiels ; leur seule occupation consistait à railler tous ceux qui leur étaient inférieurs ou ne leur ressemblaient pas.
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Me déguiser, répondit Charles. Mais dès l’aube, mon cher Bureau, je revêts mon masque de souverain. Avant sexte, on m’habille, on me farde, on me prodigue les soins pour faire face à mes obligations. A la messe de huit heures, je suis le plus chrétien des rois. A la première audience, j’enfile mon habit de premier officier de justice, de redresseur de torts, d’oreille attentive du peuple. Au Conseil, au Parlement, devant les barons, je suis le suprême seigneur, le primus inter pares, le protecteur des lois. Et quand arrive le soir, je deviens l’arbitre des frivolités. Dites-moi Bureau, a quel moment du jour ne suis-je pas déguisé ?
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Videos de Laurent Decaux (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Laurent Decaux
Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/laurent-decaux-avant-la-fin-du-monde-53529.html Son nom résonne aux oreilles de tous ceux qui aiment la grande histoire. Laurent Decaux est bien le fils de… le fils d'Alain Decaux, le célèbre historien qui des années 60 aux années 80 a su démocratiser l'histoire en librairie d'abord, avec une bibliographie conséquente, mais aussi à la radio et à la télévision avec des émissions devenues cultes. Par ses talents de conteur, Alain Decaux savait fasciner son auditoire. Enfant, le jeune Laurent, lui aussi, voyait son père comme un conteur même si les histoires n'étaient pas les mêmes. Et sans doute est-ce ainsi qu'est né son goût pour la lecture et plus tard pour l'écriture. Avant d'en arriver là, Laurent Decaux s'est impliqué dans d'autres passions, le commerce mais surtout le vin et l'oenologie, créant avec un associé une chaine de magasins répartis sur toute la France. Tout cela est de l'histoire ancienne car désormais, c'est en librairie que l'on retrouve Laurent Decaux. En 2017, avec « le seigneur de Charny », on découvrait une belle plume au service d'un roman d'aventure aux temps des croisades. Deux ans plus, tard, avec « le roi fol », le jeune auteur confirmait les espoirs placés en lui, racontant complots et intrigues dans l'entourage du roi Charles VI. Et tout le talent de Laurent Decaux est là : savoir mettre sa plume romanesque au service de la grande Histoire et inversement. Car s'il s'agit bien de romans, les livres de Laurent Decaux sont tous d'une véracité absolue sur les époques et les décors dans lesquels se jouent les intrigues et les personnages authentiques qui apparaissent au fil des pages sont tous dans leurs rôles face aux protagonistes nés de l'imagination du romancier. le talent de Laurent Decaux est désormais reconnu tant par les lecteurs que par les critiques mais aussi les historiens. Dans ce nouveau roman, « Avant la fin du monde », Laurent Decaux nous entraine en Italie, près de Gênes. Nous sommes au milieu du XIVème siècle. Daniele de Musi et son fils Vittorio vont connaitre la ruine et la gloire, le désespoir et les plus folles espérances. Mais surtout, à bord de leur vaisseau, face à l'adversité, ils vont combattre pirates et tartares jusqu'à être confrontés au plus grand fléau de tous les temps, la peste dont on imaginait à l'époque qu'elle présageait la fin du monde. Quel régal que ce livre. 500 pages mais qui filent à toute vitesse tant on est embarqué sur les traces des deux italiens. Voilà un formidable roman d'aventure, sur mer et sur terre, où la grande histoire est la toile de fond d'un récit mené de main de maître avec rythme, panache, suspense et enthousiasme. Un formidable plaisir de lecture qui nous permet aussi de mieux connaitre cette période si complexe qui voit la fin du Moyen-âge se confronter aux prémices de la Renaissance. Une épopée haletante et tumultueuse aux échos très contemporains.
« Avant la fin du monde » de Laurent Decaux est publié chez Albin Michel
+ Lire la suite
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