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Eric Pincas (Autre)
EAN : 9782841869527
219 pages
Michalon Editions (08/10/2020)
3.33/5   3 notes
Résumé :
Au sortir de la Première Guerre mondiale, Maurice Genevoix est loin d'être considéré comme le représentant des Poilus. À l'époque, et durant tout l'entre-deux-guerres, c'est Henri Barbusse, l'auteur du "Feu", qui incarne le rôle de porte-parole des combattants. Prix Goncourt 1916, scandale littéraire ayant soulevé des passions contraires, "Le Feu" est un choc, un livre suffocant qui, pour la première fois, raconte le quotidien des tranchées sans rien dissimuler des ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Comment pourrait-on s'imaginer l'horreur de la guerre sans jamais y avoir été ?
Mais pouvoir enfermer l'indicible dans les mots serait-il en prévenir le retour ?
Pas sûr !
De Jonathan Swift à Farid Abdelouahab, innombrables sont les tenants de Littérature à l'avoir tenté.
Jean Rostand, Benjamin Vallotton, Romain Rolland, Stefan Zweig, jean Souvenance, Jean Giono, Bernard Clavel ...
Maurice Genevoix et Henri Barbusse, tous deux combattants de la première guerre mondiale, furent de ceux-là.
Ils donnèrent de la voix et enchevêtrèrent les plus puissants de leurs mots à la lutte pacifiste.
"La gloire et l'oubli" est un portrait croisé, celui de deux hommes touchés dans leurs chairs, de deux grands écrivains engagés.
J'ai longuement parcouru l'oeuvre de Barbusse que la magnifique biographie d'Annette Vidal m'avait fait découvrir.
Je ne connaissais pas l'oeuvre de Genevoix de laquelle "la boîte à pêche" et "l'aventure est en nous" m'avait éloigné.
"La gloire et l'oubli" m'y a renvoyé.
Car le livre de Jean-Yves le Naour est une de ces biographies, très explicative et éclairante, qui provoque l'envie.
On y découvre, on y apprend.
La lecture en est agréable, fluide et passionnante.
Alors, bien sûr, à l'heure de l'entrée au Panthéon de Maurice Genevoix, un petit soupçon d'opportunisme littéraire peut flotter sur l'oeuvre de Jean-Yves le Naour.
Mais cela importe peu et ne préjuge pas de l'intérêt du livre.
On n'a pas si souvent l'occasion de traverser une aussi fine analyse littéraire.
Même si certains passages, certaines de ses lignes m'ont un peu bigorné.
Je ne pense pas, par exemple, que comme l'affirme Jean-Yves le Naour en page 14, ce soit l'ombre du trop grand succès du Feu qui ait écrasé les oeuvres postérieures de Barbusse.
Il me semble à moi que son engagement politique par trop appuyé y ait jeté le trouble de l'oubli.
L'oubli ?
Quand à la postérité littéraire de Maurice Genevoix présentée comme glorieuse, on pouvait lire, il y a quelques jours, dans "la Croix" les lignes suivantes :
"À partir de quel moment, à quel tournant du siècle, la belle figure de Maurice Genevoix (1890-1980) s'est-elle effacée dans l'esprit de ses contemporains qui n'en offrirent pas même le souvenir aux générations suivantes ?"
La gloire ?
Mais il semblerait aussi qu'en son temps La Croix n'ait pas épargné Barbusse.
Il n'en demeure pas moins que le livre de Jean-Yves le Naour se révèle comme un ouvrage à lire impérativement, car il éclaire un pan de Littérature édifié par deux géants dans l'espoir d'enserrer l'indicible au creux de leurs mots ...

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Dans cet ouvrage, l'auteur s'en prend violemment à d'autres historiens, coupables, d'après lui, de porter des jugements de valeur alors que l'historien devrait s'en priver. Il n'arrête cependant pas de faire de même tout au long de l'ouvrage comme si employer tel ou tel terme, choisir les sources (citer par ex. tel passage de son directeur de thèse), voire prétendre se placer à un point de vue olympien n'était pas une autre forme de prise de position parfois plus facile et moins justifiable que ce qu'il critique... Notamment lorsqu'il ne cesse de souligner que Genevoix est "de droite" parce qu'il récuse tout engagement et préfère la pêche aux meetings, la Loire à la gloire.
J'ai appris beaucoup de chose mais ce plaisir est un peu terni par la suffisance de celui qui venant après (l'objet de cet ouvrage est justement ce que le temps fait à l'affaire, sujet passionnant pour l'historien) croit savoir mieux.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Barbusse a fiché le feu à l'oeuvre, et quel feu !
Anastasie* en a eu ses vieilles paupières roussies plusieurs fois.
Les prudents censeurs eurent tellement peur de s'attacher une casserole au croupion qu'ils ne portèrent que des ciseaux hésitants sur une oeuvre qui certainement la plus audacieuse qui ait été écrite pendant la guerre ...
*surnom de la censure
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Vidéo de Jean-Yves Le Naour
Interview de Marko et Jean-Yves Le Naour pour Le réseau comète, chez Grand Angle
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