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Les enquêtes d'Ari Mackenzie tome 1 sur 3
EAN : 9782290011959
544 pages
J'ai lu (09/03/2009)
3.73/5   766 notes
Résumé :
Ari Mackenzie, analyste atypique et controversé des Renseignements généraux, est confronté à la plus extraordinaire et la plus violente affaire de sa carrière.
Dans l'ombre, un groupe occulte est prêt à tout pour découvrir le secret des pages manquantes du célèbre carnet de Villard de Honnecourt, un manuscrit du XIIIe siècle.
Ari saura-t-il arrêter ces fanatiques sans scrupule avant qu'ils ne mettent en place leur sinistre dessein ?
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Critiques, Analyses et Avis (111) Voir plus Ajouter une critique
3,73

sur 766 notes
L'archétype même de la lecture frustrante selon mes critères, ou comment alterner en permanence entre l'intérêt sincère et l'agacement tout au long d'une lecture...
Commençons par le bon côté, à savoir les explications historiques concernant les carnets de Villard de Honnecourt, mais aussi un bon aperçu de ce que furent les compagnons du devoir (structure, hiérarchie, histoire).
Cette partie m'a beaucoup intéressé, je ne prétends pas avoir discerné la fiction du réel, mais le passionné d'histoire que je suis y aura pris du plaisir.
Côté déception il y a Ari Mackenzie, ni plus ni moins que le personnage principal...
Je crois que si je devais décerner la palme de l'immaturité ou du flic le plus improbable il n'y aurait pas photo, difficile de faire moins crédible en terme de vraisemblance que ce personnage d'enquêteur, je suis probablement difficile mais là, c'est beaucoup demander que d'avaler tout ça en restant sérieux, il y a eu des moments où j'aurais bien "extrait" le personnage du roman pour lui glisser 2 euros dans la main afin qu'il aille s'acheter un peu de bon sens.
Un analyste des RG quadragénaire qui se transforme en super flic genre GIGN il faut vouloir y croire très fort...

Voilà ma vraie frustration, heureusement les chapitres sont courts, et bien qu'il s'agisse d'un petit pavé ce fut une lecture somme toute rapide.
Ari Mackenzie c'est à priori une trilogie, j'avoue que j'hésite un peu, le tome 3 nous parlera de Fulcanelli a priori et ça, ça me tente bigrement, pourvu qu'Ari grandisse un peu d'ici là ;)
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Lorsque j'entendis parler de ce livre pour la première fois, je pensais que le roman concernerait un tueur en série, nommé Ockham et utilisant un rasoir pour trancher la gorge des victimes.

Une fois que je lus le quatrième de couverture, je compris ma grande erreur.

D'ailleurs, j'étais bien loin puisque cela concerne un principe de raisonnement philosophique entrant dans les concepts de rationalisme et de nominalisme. Appelé aussi principe de simplicité, principe d'économie ou principe de parcimonie et peut se formuler comme suit :

"Pluralitas non est ponenda sine necessitate" ou "Les multiples ne doivent pas être utilisés sans nécessité".

Bien que la formule de la simplification soit souvent attribuée à Guillaume d'Ockham, il n'y a aucune trace dans ses écrits.

Après la minute de culture (en un mot, je vous prie !), venons-en à ce roman policier ésotérique français qui se voulait "à l'américaine".

Ne le dites à personne, mais pour lire et apprécier ce roman, il vaut mieux faire abstraction de votre cerveau. Demandez à votre esprit d'aller faire un tour ailleurs et signifiez à votre intelligence de se mettre en grève sauvage pour la durée de la lecture.

Bref, adoptez un Q.I de gant de toilette (ou de jeune chanteur pour midinettes bien connu) et tout ira pour le mieux...

Non, je vous jure que si vous voulez vraiment apprécier le bouquin comme il se doit, il ne faut pas creuser trop loin, comme le fait par exemple Kedric qui a publié une excellente critique sur le site. N'ayant pas mis son cerveau en "stand-by", il nous a fait un magnifique relevé de toutes les erreurs du livre.

C'est jubilatoire à lire (sa critique), mais malheureusement, si vous vous posez trop de questions, le livre ne vous goûtera pas du tout.

Pourquoi ? Parce qu'il comporte des fautes et qu'elles risquent de gâcher la lecture. Et pas des petites, d'erreurs !

Lorsque je m'en suis rendue compte (lors de ma lecture du roman, il y a quelques temps), cela a douché la joie que j'avais ressentie en l'ouvrant.

Alors, comme je n'étais pas en mode "maso", j'ai demandé à mon cerveau de faire grève et de me ficher la paix.

Une fois que ce dernier fut allé voir ailleurs si je n'y étais pas, j'ai profité pleinement de ce livre et j'ai passé un bon moment.

C'était la seule condition : pas de cerveau ou sinon...

1. J'aurais ricané lorsque le héros, Ari Mackenzie (il bosse aux RG comme spécialiste des sectes), décrit comme LE spécialiste ès ésotérisme, est obligé d'aller voir dans une encyclopédie ce qu'est un astrolabe...

Que vous ou moi ne sachions pas exactement ce que cela représente, c'est normal, mais pour un spécialiste en ésotérisme et tout le tralala, c'est un peu fort de café...

2. Je serais tombée de ma chaise lorsque notre spécialiste (quinte de toux) confond Francs-Maçons et Compagnons de France...

3. J'aurais soupiré en constatant que toutes ses aides sont féminines (toutes des expertes) et qu'il a déjà couché avec elles ou le fera plus tard...

4. J'aurais eu une impression de "déjà lu" en découvrant que l'intrigue reposait sur le fait qu'une loge (encore une !) protège un secret (une nouveauté, tiens !) qui ne doit surtout pas être révélé sous peine de catastrophe (laquelle ?).

Comme vous n'êtes pas capable de deviner la suite, je vous la confie : "une page de ce livre - qu'il faut garder secret à n'importe quel prix sinon la fin du monde arrivera, au moins - est confiée à chaque membre d'une loge vachement secrète que t'as même pas connaissance de son existence.

Mais bouffez-les, vos pages de livres secrets, bordel ! Au moins, les nazis qui vous courent derrière ne se les accapareront pas ! Oui, il y a des espèces de nazis aussi. Quand je vous dis que ça sent le "déjà lu".

Et comment cette page qui ne doit jamais être divulguée arrive dans les mains de notre Ari de service ? vous demandez-vous parce que vous n'avez pas encore viré votre cervelle.

Tout simplement parce que son meilleur ami la lui a envoyée.

Pourquoi il a fait ça ? Il se sentait menacé... D'ailleurs, il est retrouvé mort, le cerveau liquéfié puis aspiré (pas de chance pour les ménagères de moins de 50 ans, l'auteur ne nous donne pas la marque de l'aspirateur, mais sûr que c'était du bon matos).

Alors, notre héros national, muni de la précieuse photocopie de cette non moins précieuse et mystérieuse page, s'envole vers une chasse au trésor, puisque, vous l'aurez deviné si votre cerveau est présent : la page sert d'indice pour cette chasse au trésor. Nooon ? Si !

Comme dans un roman américain qui a fait couler beaucoup d'encre, le héros court donc de lieux historiques en lieux historiques tout en suivant les indications cryptées et glissées dans les pages soi-disant perdues d'un vrai incunable.

Entre deux courses ou deux cogitations, notre héros solitaire peste sur l'amour impossible, sur la politique interne des RG, sur l'aide qui bosse dans le petit magasin de livres rares qu'il fréquente, sur le fait que ses bosses l'inspire...

Magnifiques scènes de baston particulièrement explosives, réalisées sans trucages et à coup de grenade, de fusil mitrailleur et de tout ce que compte un arsenal militaire.

Oui, notre Ari s'est vu adjoindre l'aide d'un ancien légionnaire (il était beau et il sentait bon le sable chaud, son légionnaire).

Pendant ce temps là, notre tueuse à l'aspirateur fou continue de sévir dans les ménages des Gardiens du Grimoire Secret Qui Ne Va Plus le Rester Secret. Les scènes de crime sont gores, dégueu, pleines de sang au mur et sur le parquet.

Les Gardiens n'avaient pas payés leurs cotisations aux "Titres Services", donc, pas de nettoyage chez eux. On aspire la cervelle et basta. Comme dans le titre d'un San-Antonio "On liquide et on s'en va".

La confrontation finale avec les Vilains Méchants Même Pas Beaux où vous aurez droit à la révélation sur ce fameux Grand Secret ?

Heu... Ari, arrivé à quelques encablures du trésor, se casse et quand il reviendra, sa hiérarchie sera passée par là et aura fait boucher l'entrée du sanctuaire. du coup, vous ne saurez rien de rien sur la nature du roman.

Arnaque ? Grève de l'auteur dans le final ? Les deux ? J'en sais fichtre rien.

Oui, Dan Brown avait ses défauts mais il ne m'avait pas plantée comme une conne dans le fossé !

Henri Loevenbruck a tenté de me faire baver avec les mystères de Reims, le tout mélangé à un complot des compagnons de France et nos bons vieux Méchants de roman, je veux parler des casques à pointes nazis de Thullé qui m'ont bien entubés.

Donc, pour en profiter, faite comme moi : offrez des vacances à votre cerveau et mettez-le à l'arrêt le temps de lire le livre.

Sérieux, sans me poser des questions durant ma lecture, j'en ai profité à fond, sauf sur la fin parce que, même sans cerveau, c'est un peu se foutre de la tête des lecteurs.

Hormis tout cela (la fin), il n'est pas trop mal... Ok, allez lire "Da Vinci", ça pulse plus.
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Ari Mackenzie, travaille au RG mais comme spécialiste des sectes et de l'ésotérique.
Un des meilleurs amis de son père l'appelle en urgence et quand le policier arrive le fameux ami est mort dans des conditions horribles. Il n'en fallait pas plus a ce flic pour enquêter et retomber sur un énorme secret.

J'ai passé un tès bon moment avec ce roman. C'est a la fois un bon thriller, avec un personnage principal très sympa: persévérant et au caractère bien trempé. L'intrigue se tient jusqu'au bout et est même passionnante a suivre avec un ryhtme agréable de lecture .
Le fait de parler des sentiments de Ari pour une jeune libraire rend aussi le personnage attachant et très humain.
Il y a certes des petits moments d'égarement de l'auteur dans la logique des choses mais qui lui sont vite pardonnés par l'envie d'en savoir plus . Mais d'un autre côté ça diminue un peu la crédibilité du héros dans sa spécialisation professionnelle.

Sachant que c'est le premier tome d'une trilogie il est bien évident que je vais poursuivre les aventure de Ari avec plaisir.
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C'est l'été, j'ai donc temporairement délaissé ma relecture de "Schopenhauer : pour une nomenclature de la temporalité" afin de m'intéresser à ce que lisent mes contemporains quand ils sont à la plage. Or un nom revient souvent dans les palmarès de vente : Henri Loevenbruck, le Dan Brown à la française. Attention, spoiler à tous les étages, vous êtes prévenus.

Que nous a appris Dan Brown ? Qu'un bouquin bien calibré devait suivre la formule suivante :
- un héros qui connait sa bille en ésotérisme
- un proche du héros qui crève magistralement en léguant au héros une énigme
- un tueur complètement azimuté qui fait des mises à mort spectaculaires
- une secte secrète qui veut dominer le monde
- une chasse au trésor dans les lieux iconiques de l'Histoire
- une partenaire pour allier romance et aventure
- un ou plusieurs universitaires/spécialistes qui débloquent les étapes du jeu de piste
- une révélation finale basée sur des faits réels
Le tout découpé avec des chapitres courts et nerveux qui vous incitent à aller toujours de l'avant.

Henri Loevenbruck (Daniel Marron de son vrai nom) l'a bien compris et a décidé d'utiliser la même recette. Pas de s'en inspirer, non, non : de la copier trait pour trait.

Or donc le héros (Ari Mackenzie), qui bosse aux RG comme spécialiste des sectes tombe des nues quand son meilleur ami est retrouvé mort, le cerveau liquéfié puis aspiré (oui, oui). Mais avant de décéder, l'ami en question a envoyé au héros la photocopie d'une mystérieuse page qui est le premier indice de la chasse au trésor. Et donc une mystérieuse tueuse complètement dingue commence à tuer des gens. le héros comprend assez vite que tout ça est lié à une organisation secrète nazie (sic) qui dessoude les membres d'une loge secrète de compagnons de France dans l'espoir de mettre la main sur le Gros Secret qui Peut Changer l'Équilibre Mondial. On court donc de lieux historiques en lieux historiques en suivant les indications cryptées glissées dans les pages soi-disant perdues d'un vrai incunable picard. Quand il bloque, le héros demande de l'aide à des spécialistes. Il a plusieurs partenaires féminines, avec lesquelles il a déjà ou va coucher. Puis ça débouche sur la confrontation finale avec les Méchants tandis que nous est révélée la nature même du Grand Secret qui te fait dire "Je le savais, c'est un complot, DSK est aussi innocent que Seznec et Dreyfus réunis, on nous ment, la vérité est ailleurs, salopards d'Illuminés de Bavière."

Mais le hic, c'est que Henri Loevenbruck n'est pas un bon faussaire. Déjà, quand tu annonces que ton héros est un spécialiste en ésotérisme mais qu'il est obligé d'aller voir dans une encyclopédie ce qu'est un astrolabe, tu prends peur sur le CV du bonhomme. Quand il confond francs-maçons et compagnons de France, tu te dis qu'il a eu son diplôme en ésotérisme en lisant Wikipédia en diagonale. Mais surtout, toute l'intrigue repose sur le fait qu'une loge protège un secret qui ne doit surtout pas être révélé sous peine de catastrophe. Ils confient donc une page à chaque membre de la loge. S'il est si important de cacher ce secret, pourquoi ne brûlent-ils pas les feuillets au lieu de se transmettre ça comme une patate chaude en craignant que des gens mal intentionnés ne s'en saisissent ? Ça ne tient pas debout 30 secondes.

Et comble de ridicule, il n'y a pas de révélation finale. Arrivé à 2m du "trésor", le héros se dit "Oh, je reviendrais demain, là je suis crevé" et quand il revient, sa hiérarchie est passée par là et a fait boucher l'entrée du sanctuaire. du coup, le lecteur ne sait rien de rien sur la nature du pourquoi tout ce bordel. Ce n'est pas frustrant, non, c'est carrément de l'arnaque, de la malhonnêteté intellectuelle. Je n'en reviens toujours pas de ce tour de passe-passe débile.

Dan Brown a bien des défauts, mais ils embarquent ses lecteurs dans un truc enlevant et tape-à-l'oeil. Des jésuites vicelards, un Vatican mystérieux, des cardinaux qui crèvent la gueule ouverte. Ça dépote. C'est con, mais l'intrigue a une certaine envergure qui dépayse. C'est énorme, ce n'est pas croyable, mais les lecteurs sont happés. Henri Loevenbruck est lui dans le registre franchouille : difficile de faire rêver le lecteur avec les mystères de Reims, l'ignoble complot des compagnons de France et la sempiternelle résurgence néonazie des dingues de Thullé. On ne peut pas prendre une recette américaine et la transposer sottement à la France. Quand on le fait dans le cinéma en reprenant les principes des superproductions américaines, ça donne invariablement des copies de merde. Là, c'est comme les chansons yé-yé des années 60 qui étaient traduites mot pour mot à la va-vite.

Et il faut lire les soliloques du héros, qui peste sur l'amour impossible, la politique interne des RG ou l'informatique avec un rare sens du lieu commun. Une ode à la platitude. Ah oui, et le héros se voit adjoindre un ancien légionnaire, ce qui permet à l'auteur par deux fois de nous accoucher de scènes de baston particulièrement grossières à coup de grenade (gasp) puis de fusil mitrailleur dans la grande tradition des films de Steven Seagal.

À lire, donc, si vous aimez les complots de niveau Rotary Club de sous-préfecture, des putains de nazis même pas nihilistes, de l'occultisme ch'ti, des tueurs débiles au modus operandi loufoque, des énigmes dignes de la Chouette d'or, des citations de Portishead pour montrer que l'amour c'est la souffrance…

Ce billet ne peut que se terminer en pointant vers le Pendule de Foucault.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
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Le rasoir d'Ockham

Ou Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple.

Lors d'une situation, les hypothèses les plus rationnelles semblent être préférables aux hypothèses trop nombreuses d'un excès de zèle parfois prétentieux…Bref :

- C'est qui le mec sur la tour de notre dame ? » s'écria un twitos paniqué
- Une simple statue, columbo lui répondit une Twistos avisée.

Racontons-nous une petite histoire :

Emanuel rentra chez lui cette nuit-là de bien mauvaise humeur, non pas qu'elle était froide cette nuit, mais Notre-Dame avait brulé : quelle horreur s'écrit-il » mais dans un engouement patriotique après une brève promenade et quelques photos à l'esthétique dramatique, il déclara :

« Nous rebâtirons Notre-Dame, ensemble, dans l'unité et l'émotion nationale, nous sommes un grand pays, que dis-je une grande nation du monde, blessés dans notre âme et dans notre chaire, nous relèverons la tête fière de notre courage »

Les gilets jaunes conspiraient de déception :
- Pfff ça sent l'entourloupe
- T'as des preuves ?
- ouais des putains de bruits de réseaux sociaux
- ça vaut toutes les vérités du monde le peuple
- Surtout quand ils croient ce qu'ils "croix"


Arrivé devant son palais qui avait bonne figure depuis le remplacement des rideaux, il se hâta de rejoindre Brigitte qui dormait déjà, il frappa à la porte de leur chambre et entra… Quelle fut sa surprise de voir là un Poltron de basse étable faire la cour à sa dame de grand âge

« Ce n'est pas du tout ce que tu croix manu, se jouissa t-elle »

L'homme quant à lui, avait la langue bien pendue au chevet de sa belle
Manu jaune de rage, appela son homme de loi, Alexandre le terrible Benalla…

Brigitte paniquée, s'empressa de se chanelliser au plus nue…
Alexandre le terrible Benalla débarqua arme au poing, sans somation préalable et tira dans les genoux du pauvre homme qui hurlait à l'agonie, l'objet de son dé-lit qui pendait entre son entre jambe se déroba dans une moue dégoulinante d'insalubrité… le rasoir d'Ockham avait tranché dans la chaire de ce pauvre gars…

Brigitte choquée tenta de raisonner le monarque au charisme philosophique qui d'un revers de talons s'en alla rédiger son élocution du lendemain.

Alors Benalla le terrible avait plusieurs hypothèses pour innocenter ce Poltron :

Peut-être la dame avait accouché de cet homme
Peut-être cet homme était venu lui aspirer un venin mortel
Peut-être cet homme était venu réchauffer la dame en hypothermie conjugale

Mais Alexandre le terrible ne s'emmerdait pas avec les hypothèses farfelues, il tranchait dans le rationnel, et de ce fait, il devenait la loi s'octroyant le pouvoir du rasoir d'OCKHAM…

Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite, sortis tout droit de mon imagination pour vous expliquer le principe du Rasoir D'Ockham.

Un bouquin bien écrit qui fait le job, Loevenbruck n'a plus rien à prouver, seulement je ne suis pas un grand friand de ce style de lecture trop ésotérique.

A plus les copains
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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Mackenzie sortit de la voiture et marcha tout droit vers le véhicule banalisé. La porte arrière s'ouvrit brusquement et le visage furieux du commissaire Allibert apparut dans l'ombre de la camionnette.
- Qu'est-ce-que vous foutez là, Mackenzie ? grogna-t-il, hors de lui. Vous allez tout foutre en l'air !
Ari grimpa à l'intérieur et salua les quatre hommes de la BRI qui se préparaient.
- Je viens avec vous.
- Vous vous foutez de ma gueule ?
- Je ne me permettrais pas, commissaire. Mais je viens avec vous.
- Certainement pas ! Vous êtes pas un homme de terrain, bordel, vous êtes un agent des Renseignements, Mackenzie !
- Je vous signale que j'ai reçu provisoirement l'habilitation d'OPJ, dans le cadre de cette enquête. Quand à savoir si je suis ou non un homme de terrain, croyez-moi, j'ai traversé des zones plus dangereuses qu'un pavillon de banlieue chic.
Deux des agents de la BRI ne maquèrent pas un rire approbateur. Ils devaient connaître la réputation et le CV de Mackenzie.
- Ari, vous faites chier. Ça se fait pas.
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Après avoir pioché plusieurs ouvrages de référence dans le rayon consacré à l'histoire médiévale, il prit place à une table parmi les étudiants. Il feuilleta les livres qu'il avait sous les yeux et lut avec attention les différentes biographies qu'il put trouver au sujet de ce personnage.
Avant tout, on y relatait la brillante carrière religieuse de cet homme né en Auvergne vers 938. Après des études dans un monastère bénédictin, il s'était fait remarquer en 963 par le comte de Barcelone. Celui-ci l'avait emmené en Espagne où il avait poursuivi ses études. Passionné d'arithmétique, il s'était notamment permis d'abandonner l'emploi des chiffres romains, leur préférant ceux des marchands arabes, nombreux à Barcelone.
Après trois ans passés à étudier en Espagne, Gerbert d'Aurillac avait accompagné le comte de Barcelone à Rome, où il avait rencontré le pape Jean XIII et l'empereur Othon Ier. Celui-ci, impressionné par son érudition, lui avait alors confié l'éducation de son fils Othon II. Repéré quelques années plus tard par l'archidiacre de Reims, il prit la direction du collège épiscopal de cette ville.

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Après tout, était-on jamais autre chose que livré à soi-même ? La vie ne nous menait-elle pas, irrémédiablement, vers une expérience qui ne se partage pas ?
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Le vieil homme, entièrement nu, avait été ligoté sur la table à l’aide d’une fine corde blanche, par les poignets, les chevilles et le torse. Il portait plusieurs marques de coups sur les bras, la poitrine, et son arcade sourcilière droite était ouverte, maculée de sang séché. Des lividités apparaissaient çà et là, qui donnaient à sa peau une couleur violacée. On avait méticuleusement rasé son crâne ; quelques cheveux gris étaient éparpillés sur le coin de la table et le sol. Presque au milieu du scalp, à l’emplacement de la fontanelle, un orifice d’environ deux centimètres de diamètre laissait s’échapper les dernières gouttes d’un liquide visqueux et grisâtre. Son visage, figé, exprimait un effroi qu’un début de rigidité accentuait encore et ses yeux, grands ouverts, fixaient le plafond. L’aspect de la cornée, déjà piquetée, donnait à son regard un air glacial.
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- Tu crois que tu aurais cette information ici, ou bien on va chez moi chercher sur le Net ?
Ari fronça les sourcils.
- Ah ! Vous m'agacez, tous, avec le Net ! On va chercher dans mes encyclopédies, un point, c'est tout ! Tu crois qu'il avait Internet, Villard de Honnecourt ?
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