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EAN : 9782359495911
288 pages
Don Quichotte éditions (05/01/2017)
4.22/5   180 notes
Résumé :
Si ce soir-là Charlotte n’était pas sortie dîner entre filles, elle promènerait Isis dans les allées d’un square. Il lui achèterait des livres qu’elle laisserait traîner sur la table de nuit. Chaque jour, elle serait plus belle. Chaque jour, il serait plus amoureux. Ils boiraient du Sancerre au bonheur de leurs 30 ans, danseraient sur Christine and the Queens. La vie ne tient parfois qu’à un bas filé…
Le miracle n’arrivera pas : cette nuit-là, Karim perd tout... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (65) Voir plus Ajouter une critique
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Les faits se déroulent à Paris dans un passé très proche.
- Karim, jeune musulman s'est détourné de la mosquée car il est rebuté par les discours des extrémistes salafistes. Il vit avec Charlotte, d'éducation chrétienne. Elle est enceinte et décide d'aller fêter l'heureux évènement avec deux copines dans le 11ème arrondissement, à la terrasse du "Zébu blanc".
Karim la rejoindra après avoir informé l'imam de sa mosquée de sa décision d'élever son enfant en dehors de la religion.
- Chanchal est un émigré bangladais. Il vit en France avec sa femme Iman. Il vend des roses aux terrasses des cafés et se croit en sécurité à Paris.
Son destin va rejoindre celui des victimes.
- Aurélien a grandi dans la même école que Karim. Son parcours scolaire s'est déroulé sans problème. Il vit dans une cité à Aubervilliers. Son père est mort mais sa mère est bien présente. Il tourne mal et vend de la drogue puis se fait happer ensuite par les extrémistes de Daech. Il part en Syrie, puis revient avec des intentions de tuer de façon barbare. Ce soir-là, il se prépare à rejoindre la terrasse où Charlotte fait la fête avec ses amies, où Chanchal va passer vendre ses roses. Il est accompagné de l'assistant de l'imam de la mosquée de Karim. On se doute qu'il ne vient pas boire un verre.
C'est le drame. sanglant. de nombreuses personnes perdent la vie dont Charlotte.
Karim arrive après la tuerie, il ne sera plus jamais le même. Il va remonter jusqu'à la source du mal en s'infiltrant parmi les monstres.
Pascal Manoukian a fait un remarquable travail de radioscopie du terrorisme , du recrutement parmi les jeunes et de leur adhésion.
En attendant, la lecture est percutante. J'ignorais que j'allais avoir affaire à un livre aussi fort. L'auteur est journaliste et pourtant le style est loin d'être technique. Il emploie des images comme la paille symbolisée par Karim pour évoquer l'imam et les recruteurs qui gobent littéralement les pensées personnelles.
Une seule scène me paraît être en-dehors de la réalité. A l'enterrement de Charlotte, le prêtre accuse Dieu de lâcheté. Jamais vu, jamais entendu!
Il faut avancer plus loin dans le livre pour comprendre le vrai sens du titre qui est une citation du Coran.
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A travers les destins de Karim, Aurélien, Lila, Adam et de quelques autres plus ou moins anonymes, l'auteur dresse un tableau très sombre de l'Etat Islamique, de leurs têtes pensantes/dirigeantes à leurs exécutants. Approche et recrutement par internet, départ de jeunes volontaires ultra-motivés, combats en Syrie, implication de petits enfants (qui doivent s'entraîner à tuer en éventrant des peluches, en égorgeant des volailles...), embrigadement d'adolescentes, au 'mieux' pour être soldates, au pire pour servir de putes à qui-n'en-veut.

Pascal Manoukian n'épargne pas grand chose à son lecteur. J'avais pu le constater dans son excellent premier roman 'Les échoués', consacré au parcours de quelques migrants arrivés clandestinement en France au début des années 90.

Ce dernier ouvrage est très instructif, certes, et il montre bien le pouvoir des images et des baratins de propagande véhiculés via le net, mais cette vision apocalyptique m'a dérangée, même si elle correspond à la réalité - je n'en doute pas.
Le portrait de cette organisation terroriste est tellement terrifiant qu'il risque de rendre parano le lecteur occidental 'non averti'. L'auteur a beau souligner à quel point les jeunes recrues de l'EI sont les premières victimes, on peut craindre que certains confondent ses véritables intentions avec un discours prônant un repli franchouillo-nationaliste, un appel à une méfiance accrue à l'égard de l'islam et des étrangers (du genre 'attention, les terroristes sont partout !').

J'ai préféré les approches plus nuancées d'Ingrid Desjours dans 'Les fauves', et de Thierry Jonquet dans 'Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte'.
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Parfois, il y a des romans qui vous marquent. Ce que tient ta main droite t'appartient est de ceux-là. Un roman qui retrace le parcours d'un jeune homme qui a emprunté le chemin de la radicalisation pour répondre aux questions qui le taraudent. Dont une, de haute importance : qui est le commanditaire de l'attentat qui a tué ma femme ?

La joie, les pleurs, l'enquête

Charlotte et Karim sont heureux. Dans quelques mois ils accueilleront leur premier enfant et pour l'instant, ils savourent ces derniers moments à deux. Un soir, la jeune femme décide de faire la fête avec ses amies de toujours, direction un bar pour parler de tout et de rien, mais surtout de leur avenir.
Cet avenir n'existe pas. Deux hommes arrivent et balayent la terrasse de rafales de balles. On est à Paris, on est le 13 novembre 2015, les filles font partie des victimes.

Karim est effondré. L'un des terroristes est français, il s'appelle Aurélien et a grandi dans la même cité que lui.

C'est là que Pascal Manoukian nous montre les visages multiples et anonymes de ceux qui appâtent les futurs candidats au djihad, un nouveau danger qui rôde insidieusement dans les quartiers, mais aussi et surtout, sur le net.

Mon avis :

Je lis beaucoup de livres sur le terrorisme, la radicalisation, les religions, mais ce que tient ta main droite t'appartient de Pascal Manoukian, paru aux éditions Don Quichotte, est celui qui m'a le plus marqué. À plusieurs reprises dans ma lecture, je me suis dit « Mais ce n'est pas vrai ! », pas parce que je remettais en cause les propos tenus dans le roman, mais parce qu'on y découvre des personnages étonnants. Certains sont d'une bêtise qui fait peur, à l'image d'une jeune fille qui croyait partir en excursion et qui avait l'impression de pouvoir choisir de revenir en France si jamais elle ne se « plaisait » pas en Syrie. On y croise aussi un couple, qui part à la recherche d'un monde meilleur pour leur fils de 4 ans. Et puis, il y a Karim, parti pour voir de ses propres yeux l'homme qui a indirectement tué sa femme et son bébé.

Ce roman respire la vérité. Des gens désabusés qui pensent retrouver une légitimité en Syrie, des jeunes paumés même pas croyants qui ont le cerveau complètement lavé par le prosélytisme d'hommes qui ne recherchent que de la chair à canon.

Ce qui m'a marqué dans ce livre, c'est la facilité avec laquelle, les terroristes trouvent des nouvelles recrues et le peu de risques qu'ils courent. Internet est une toile qui les dissimule parfaitement, les aspirants djihadistes doivent rejoindre la Syrie par leurs propres moyens, ainsi, pas de risques pour le réseau.

Pascal Manoukian décrit Alep et les bombardements que subit la ville d'une façon si réelle, qu'on a l'impression de respirer la poussière de ses rues. Les femmes, comme cette jeune fille qui fait le voyage avec Karim, doivent se soumettre aux lois coraniques, mais surtout aux moindres désirs du chef de guerre. Puis il y a les autres, celles qui ont déjà tout vu et qui se sont transformées en passionaria, prête aux pires atrocités pour faire respecter la loi coranique.

Ensuite, il y a les terroristes, contournant des règles qu'ils imposent pourtant à la population et aux nouvelles recrues. On y découvre les camps d'entrainements, où des hommes venus du monde entier, occident y compris, viennent apprendre à tuer et à se suicider en faisant un maximum de morts.

Dans ce livre, au travers de l'histoire de Charlotte, de Karim, d'Aurélien, d'Adam, d'Anthony... on découvre se qui se trame tous les jours entre ici et là-bas et on se pose des questions.

Comment le jeune garçon intelligent d'hier est-il devenu un bourreau aujourd'hui ? Quel a été son parcours pour en arriver là ? Pourquoi les aspirants djihadistes ne voient-ils pas que même non-croyants, on les accepte au nom d'un dieu qui sert de façade à une bande de sauvages ? Comment les autorités ont-elles pu se laisser déborder de la sorte ? Que faire pour arrêter ses crimes contre les femmes et les populations jugées "impures"?

Ce que tient ta main droite t'appartient est un très bon livre sur le sujet, on sent le professionnalisme de l'ancien reporter de guerre et accessoirement, c'est aussi un roman passionnant.

Je vous conseille vraiment de le lire. Je ne vais pas dire que c'est un coup de coeur, même si je le classe dans cette catégorie du blog, ça serait déplacé. Mais c'est un roman qui compte, qui doit être lu et dont on doit parler.
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Mais quel deuxième roman !!! Pascal Manoukian vous êtes un auteur, un vrai... Vous avez ce don, ce petit supplément d'âme qui font de vos mots une magie... Et pourtant le sujet de votre livre n'en est pas une... Bien au contraire...

Paris, à la terrasse d'un café, alors qu'elle fête avec ses amies sa toute nouvelle grossesse, Charlotte meurt sous la bombe d'un terroriste. Et avec elle, c'est tout l'univers de Karim, son conjoint, qui s'effrite. Il doit trouver un sens à tout ça, des réponses à ses questions et surtout un coupable. Il part alors pour la Syrie avec la ferme intention de tuer celui qui lui a tout pris...

Dès les premières pages, on sait que ce roman ne nous laissera pas indemne. Sans aucun jugement, Pascal Manoukian décrit avec précision l'embrigadement, la propagande et la perte de repères de tous ces hommes et ces femmes qui partent pour un meilleur Islam. Mais Karim est celui qui sauve cette religion de partage et de paix. Il est la figure qui nous raccroche à l'espoir de voir un jour l'intelligence revenir. Il est la force de croire en ce Dieu qui n'a jamais prôné la guerre et les tueries...

Ce livre est essentiel... Il ne cache en rien la réalité, il n'apporte aucune solution, mais il a le mérite de nous faire réfléchir, de nous faire ouvrir les yeux, sans baisser la tête...
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« Il m'a dit qu'on aurait une grande maison avec piscine et qu'ils construisent un immense centre commercial avec toutes les grandes marques, Guess, Gucci, Maje et tout le bordel. Un truc où tu entres et tout est gratuit pour ceux qui ont fait leur hijra ! »
« Ce que tient ta main droite t'appartient », que ce soit un sac tout cuir Vuitton, les filles esclaves sexuelles Yézédis ou des chars, des explosifs, des villages entiers de figurants à pendre, égorger, brûler et exterminer puisque Allah l'a dit – Daech le lui a fait dire – ce ne sont que des mécréants ! Alors, tout ce que tient ta main droite … n'a pas à être condamnée par la gauche et encore moins par cette France – ou tout autre pays d'Europe – seuls responsables de cette légitime réponse des djihadistes que l'Europe a trop oublié dans le passé.
D'entrée de jeu, on a froid dans le dos à la lecture de ce second roman de Pascal MANOUKIAN (2017). Après avoir secoué ses lecteurs en leur contant le chemin pris par les migrants pour trouver un bout de terre qui les accueille, l'auteur, cette fois, nous livre une fiction qui nous conte et nous instruit sur les manipulations qui mènent tant d'hommes et de femmes sur les chemins du Djihad, de France en Syrie puis de Syrie en France, sur les places, dans les stades, le métro et tout lieux où le terrorisme a de réelles chances de massacrer beaucoup, beaucoup de personnes avec seulement quelques ceintures d'explosifs, d'armes de poing, de camions bélier où de sabres vengeurs.
On lit, construit des images mentales, découvre les techniques de pointe en termes de communication pour enflammer des paumés et les transformer en martyrs. On ne comprend pas. On se pose des questions, on doute de l'Homme, on apprend à l'aimer, le détester selon le côté où il se trouve. Victime, sans avoir pu choisir, bourreau sans l'avoir pu vraiment davantage vu le lavage de cerveau dont il a été victime… Les hommes, les femmes, tous musulmans, par héritage, par peur, opportunité ou déviance, ces gens islamistes ne s'attachent pas tous au même Coran - n'en connaissant que ce que les Immams rencontrés leur ont dit ! – et ces musulmans se retrouvent tantôt bourreaux, tantôt victimes, tous pourtant souvent amalgamés à une seule et unique ‘race' à détruire ! A ce titre, le livre de Pascal MANOUKIAN fait oeuvre utile si l'Homme accepte de réfléchir…
Mais le lecteur ne peut s'empêcher de se sentir très peu armé pour comprendre la complexité du système Daech. Il reste, en fin de lecture, le goût amer de la mort, la mort injuste, la mort subie, la mort choisie, la mort synonyme, tout à la fois, de la bêtise humaine, de la cruauté que peut développer l'Homme envers l'Homme mais aussi sa quête de vie, de paix, d'avenir !
Le possible n'étant pas impossible, a-t-il néanmoins une petite chance d'un jour advenir ?
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critiques presse (2)
LeJournaldeQuebec
20 février 2017
Un roman qu’on n’est pas prêt d’oublier.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Lexpress
06 février 2017
Pascal Manoukian signe une plongée à la fois terrifiante et salutaire dans l'antre de l'organisation terroriste.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (57) Voir plus Ajouter une citation
Pendant toutes ces années, de son poste d'observation privilégié, à l'abri des regards dans sa salle de montage, il a vu lentement les choses se dégrader, assisté à tous les compromis, toutes les lâchetés, tous les non-dits.
Les journalistes devaient toujours faire plus court, plus rythmé, plus concernant, plus première partie de soirée, toujours penser à l'audience, à sa courbe, à la 'responsable des achats' l'ex trop vulgaire 'ménagère de moins de cinquante ans', mètre étalon de toutes les directions de programmes.
Il en avait vu des reporters baisser leur pantalon pour lui plaire, contraints et forcés par les responsables de grands magazines d'information, toujours prompts à justifier le sacrifice du fond au formatage et à la forme.
[...]
La faute aux écoles de commerce et aux fringants trentenaires en costumes The Kooples, tous issus des études ou du marketing, qui, sans complexe, avaient remplacé les journalistes aux postes clefs.
La faute à la marchandisation du droit d'émettre et à toutes ces chaînes qu'on avait laissées se multiplier pour les intérêts de quelques uns, sans qu'elles aient ni de véritable projet ni de véritable budget, et qui toutes avaient irréversiblement tiré la production et la profession vers le bas.
(p. 206-207)
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Le Coran devrait se vendre en version annotée, commentée, et être lu avec modération.
Ça éviterait bien des hécatombes.
Et, par précaution, il faudrait faire pareil avec l'Ancien Testament, la Torah et les Evangiles.
Les expurger de tout ce qui avait une raison d'être il y a trois mille ans, mais qui n'en a plus aujourd'hui, pour ne pas que les simples d'esprit s'en nourrissent et s'égarent.
En supprimer tous les messages de haine, d'incitation au nettoyage ethnique ou religieux, tous les encouragements à tuer ceux qui ne vous ressemblent pas. Ça économiserait des vies et du papier.
(p. 249-250)
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« Tu vois, mon frère, j'allais à l'usine, je pointais, je débauchais, je remplissais un caddie, on s'endormait devant le film et je recommençais. Je croyais que tout ça, c'était la vie, et puis un jour [notre fils] Adam est arrivé. [...]
C'est comme si j'avais mis des lunettes 3D. J'ai tout vu autrement. Les crédits juste pour me maintenir hors de l'eau, la carte scolaire qui ne lui laissait aucune chance de faire mieux que moi, les yeux rouges de Sarah le soir à cause des réflexions dans l'escalier et surtout tous les copains de l'usine qui laissaient tomber le syndicat pour rejoindre Marine. Chaque fois, c'était une gifle que je prenais en silence. Alors, j'ai fait comme mes parents, j'ai commencé à penser qu'il n'y avait pas d'avenir pour mon enfant dans mon pays et j'ai cherché ailleurs. »
(p. 166)
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La route est une longue enfilade de villages sans nom et de terres séchées à perte de vue. De temps en temps, un barrage de l'armée rappelle que la frontière est toute proche.
Elle a été arbitrairement tracée, sur un bout de papier, comme beaucoup de frontières, pour le bonheur des uns et le malheur des autres, sans tenir compte des peuples, de leurs différences, de leurs souffrances et de leur histoire.
C'était au début des années vingt, après la première des guerres mondiales, celle à neuf millions de morts.
La France, l'Amérique, l'Italie et l'Angleterre redessinaient le monde en taillant allègrement dans l'Allemagne et l'Empire ottoman vaincus.
L'Irak devenait indépendant mais placé quelques années sous mandat britannique, la Syrie aussi, mais amputée du Liban et sous mandat français.
Les Allemands perdaient l'Alsace et la Lorraine.
les Kurdes retrouvaient un Etat sur le papier qui n'existera jamais.
Les Arméniens, victimes du premier génocide du XXe siècle, eurent droit à une indépendance fragile à laquelle les Turcs mirent fin deux ans à peine après sa proclamation.
Car la Turquie, vaincue, par un tour de passe-passe dont elle a le secret, finit par se retrouver vainqueur, promettant en échange de sa victoire d'en finir avec l'obscurantisme des sultans et de mettre à la disposition de l'Europe une république laïque et démocratique capable de jouer les gendarmes dans la région.
(p. 142-143)
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En ville, Daech a rétabli l'ordre, l'eau, l'électricité et le 'zakat', l'aumône en faveur des pauvres.
Tous les jours, grâce à la vente du pétrole et du coton qui traversent discrètement la frontière turque, l'Etat islamique distribue aux familles les plus démunies de quoi se nourrir et s'habiller, en échange du sacrifice de leurs enfants envoyés défendre le califat.
La guerre en consomme toujours plus. Elle s'enivre de leur sang. On meurt beaucoup sur le front, certains n'ont même pas le temps de tirer une rafale qu'ils sont déjà enterrés. Les combats les dévorent par milliers, les broient avec la régularité d'un tunnelier, dans un bruit fracassant, sans jamais s'arrêter, ne laissant derrière eux que des corps et des familles en miettes.
C'est la force de Daech de ne pas compter ses morts.
Il déverse ses soldats par vagues, ils submergent les lignes adverses, mus par l'amour d'Allah d'abord, puis par les effets du Captagon et, enfin, quand la peur est trop grande, par la menace d'être jetés vivants dans une fosse commune.
(p. 227-228)
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