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Trilogie martienne tome 1 sur 4
EAN : 9782266138345
662 pages
Pocket (01/10/2003)
3.8/5   599 notes
Résumé :
Le premier volet de la saga visionnaire et culte.
Demain.
Cent pionniers s'embarquent à bord de l'Arès, un immense vaisseau spatial dans lequel ils vont voyager une année entière. Leur destination ? Mars.
Seul un homme y a déjà posé le pied, John Boon, légende vivante qui s'est porté volontaire pour ce second voyage, sans espoir de retour vers la Terre. Car les hommes et les femmes de l'Arès devront aller au-delà de l'exploration : ils devront... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
3,8

sur 599 notes
OH LA BELLE ROUGE !

Le premier tome de la trilogie martienne .

Un cycle de quasiment 3ooo pages avec les annexes !
C'est long ! Mais pas de doute c'est le seul moyen de découvrir la planète mars dans tous ses états : passés ... présents et futurs .

Avant de parler de mars soulignons que l'auteur prospecte tous azimuts : le politique ... la géopolitique
- on est très loin dans un monde multipolaire - la médecine .. la robotique ... l'informatique ...
l'ingénierie ... la climatologie ... la sociologie ... les théories autour de la mémoire ... la génétique .. Bla ... bla bla

C'est vrai que c'est long mais c'est vivant et réel .
Même si c'est une aventure en compagnie de connaissances intimes c'est quand même un peu une épreuve mais : sachez-le : Il n'y a rien de mieux que la trilogie martienne ! -sourire-

Dans ce tome la terra formation est encore à ses balbutiements . Elle ne passera réellement un seuil , que au second tome alors que la planète rouge verdira progressivement .

Les cent premiers colons font leur premier vol , arrivée et exploration de mars , essor de la conquête de cet environnement hostile avec tensions et rivalités politiques et idéologiques ...
La colonisation se développe entre équilibre et anarchie ... entre oppression et liberté .. entre visibles et clandestins et enfin entre rouges et verts ...

Cependant et avant tout , une fabuleuse exploration des environnements martien en compagnie de personnages compétents en planétologie et écosystèmes ( naturels et artificiels ) .

Par ailleurs la terre poursuit sa descente aux enfers et on se paye une tranche d'apocalyptique au passage , même si ce n'est pas la fin du monde mais que cela y ressemble un peu beaucoup !

C'est une fresque époustouflante d'une présence fabuleuse qui plonge dans les moindres détails et dans l'intimité d'un remarquable nombre de personnages !
..................................................................................................................
A mon humble avis ce n'est pas tant de la hard science que de la SF réaliste ...
En tous cas c'est ahurissant et ça ouvre des perspectives immenses au lecteur ..
Un de ces cycles que l'on habite et un de ceux qui sont incontestablement habités ...
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Gigantesque !
Ce qui en ressort en premier lieu après cette lecture, c'est l'étendue d'arguments dans le domaine scientifique. Dans ce livre, on va faire appel à la physique, nucléaire, mécanique, la dynamique des fluide, l'astronomie, la chimie, la géologie, la climatologie, l'écologie, mais aussi dans les sciences humaines, psychologie, économie, politique, géopolitique, sociologie... C'est ce qu'on appelle du Hard-SF, autant dire, pour ceux qui n'aiment pas ce genre, cette lecture risque de s'avérer fastidieuse, mais pour les amateurs, dont je fais partie, c'est un monument !
Le sujet du roman, c'est la terraformation de Mars. le roman est divisé en trois grandes parties, en premier, le voyage vers Mars, en second, la plus longue partie, l'installation et l'évolution sur Mars, la troisième partie est plus épique puisqu'il est question de guerre. Aucune n'est plus passionnante que l'autre. Si l'aspect scientifique est très présent, ce n'est pas au dépend des caractères et de l'évolution des personnages, très approfondis aussi, ni de l'intrigue, haletante malgré son rythme lent, le récit s'étend sur plus de vingt années. L'écriture est élégante, les descriptions très complètes, claires, précises et en même temps riches et poétiques. On y découvre des couchers de soleils où la rigueur scientifique la plus pointue côtoie le lyrisme et la poésie. Aussi, on ne suit pas spécialement un héros plus qu'un autre, on change de personnage principal au fil du récit, Maya, Nadia, John, Frank, Arcady, Ann, ce qui permet de multiplier les points de vue, les états d'âmes... j'ai particulièrement aimé Nadia, la bricolo de service, elle sait tout faire, et Arcady, le révolutionnaire, l'utopiste, personnage digne des romans de Dostoïevski... En fait, rien n'est négligé dans ce roman, c'est un projet extrêmement ambitieux, Kim Stanley Robinson a écrit là une nouvelle Genèse, il est question de naissance de l'humanité, excusez du peu, c'est pour cela que l'aspect politique y est aussi très important, il est question de directions politiques différentes, de choix de société, de pêcher originel, de déluge, de tour de Babel, d'exode... avec toujours cet aspect scientifique rigoureux omniprésent. Et le plus remarquable dans ce roman, c'est qu'il se tient à la hauteur de ses énormes ambitions. Je n'ai pas trouvé de failles, et bien oui, c'est un gigantesque roman.
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Lecture de vacances. Être au bord de la mer et s'évader sur Mars… une idée comme une autre.

J'ai d'abord été déçue, Quoi qu'il en soit, j'ai quand même eu ce que j'espérais : le voyage au bord de l'Arès, faire plus ample connaissance avec l'équipage et l'arrivée sur Mars.

J'ai beaucoup aimé Nadia (la « princesse martienne aux neuf doigts ») et Arkady, de loin, mes personnages préférés.

C'est fascinant d'imaginer les premiers pas sur une planète déserte pour s'y installer pour toute la vie. Nous sommes en 2026 et le temps passe vite sur Mars, trop vite. J'aurai aimé passer un peu plus de temps avec les personnages et leurs difficultés/victoires à construire la future nation martienne. Mais voilà… Mars n'est pas destinée à devenir une nation. Comme le dit Franck Chalmers, c'est « une ressource mondiale », et on bascule trop vite dans la politique, les guéguerres pour le profit jusqu'au point de non retour…

À côté de cela, Mars est tellement bien décrite. On s'y croirait, on aurait même envie d'aller y faire un tour.

J'ai pensé que j'aimerai bien voir sur grand écran Franchement, un final à couper de souffle. Et donc, un très bon moment de lecture.

À suivre...


Challenge pavés 2019
Challenge multi-défis 2019
Challenge défis de l'imaginaire 2019

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Mars la rouge, ce fut long, ce fut chiant (j'imagine comme sur un voyage sur Mars), mais on en ressort avec des étoiles plein les yeux.

Mars est enfin accessible et 100 femmes et hommes sont envoyés sur place pour préparer la colonisation et la terraformation.

Après des années à avoir entendu parler de ce roman, le must sur Mars, il fallait bien que je tente le coup. C'est aussi une découverte d'un auteur que je n'avais jamais lu. Après 600 pages, le constat est sans appel : c'est long, très long. J'ai pu me balader, en long, en large et de travers sur Mars, mais après le énième volcan et le énième canyon, ça devient vite gonflant. Je me suis retrouvé comme dans le roman Autour de la lune de Jules Verne, avec des descriptions sans fin, un cours de géographie et de géologie, mais sans diaporama et un professeur très austère. Mais heureusement, entre ces puits d'un insondable ennui se trouvent quelques oasis. Peu.

L'un des autres reproches que j'ai à faire, c'est que tout va trop vite malgré que le roman soit un pavé et le premier tome d'une trilogie. Les cent arrivent et construisent via des robots et des robots usines qui se répliquent, sans soucis. Il y a bien deux trois hiatus, mais vite surpassés. On construit la base, puis une ville puis une autre puis une autoroute. Puis ... Un ascenseur spatial ? Cool. On détourne un météore et on place des usines robots et hop c'est fait ! J'avais entendu dire que ce roman était hard SF, il l'est par certains côtés, mais côté technique, c'est plutôt je veux un truc et il existe.
Tout va trop vite en géopolitique aussi. Même pas arrivé sur place, des dissensions se font jour et une fraction veut tout envoyer balader et poursuivre ses seuls objectifs, une utopie. J'imagine très bien une sélection intensive de ces astronautes qui sélectionne des révolutionnaires en puissance.. Les personnages sont assez vite croqués et j'ai eu un peu de mal à faire la différence entre eux.

Malgré ces nombreux bémols, l'envie de balancer le bouquin m'est rarement venue à l'esprit. Car c'est un périple PHENOMENAL qui se déroule sous nos yeux, un terrain de jeu magnifique dont les divers protagonistes veulent tirer le plus de profit. Une utopie impossible face aux enjeux politiques des diverses puissances mondiales. Une expérience en temps réel pour construire le monde de demain dans les multinationales aux dents longues et prenant le pas des États.

Bref, ce fut long, chiant (j'imagine comme sur un voyage sur Mars), mais on en ressort avec des étoiles plein les yeux. Et au final, l'envie de lire la suite est bien présente.
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Que dire de Mars la Rouge, premier volet de la "trilogie martienne" de Kim Stanley Robinson?

Cette lecture a eu ça de bien qu'elle m'a déconcerté. Pendant de nombreuses pages, je n'ai pas su dire si j'aimais ou pas. Les personnages étaient trop nombreux et il suffisait que je m'attache à un personnage principal pour qu'il disparaisse, meure ou ne soit plus mentionné. Frustrant. Et puis j'ai compris, et mon regard sur le livre à changé du tout au tout.

Le personnage principal, c'est la planète Mars.

Cela m'apparait maintenant de manière évidente, après avoir tourné la dernière page. Mars vit, Mars évolue, Mars est aimée pour ce qu'elle est, ce qu'elle pourrait être ou ce qu'elle pourrait rapporter. Mars est violentée, chouchoutée, disputée. L'auteur nous gratifie, tout au long de l'histoire, de description précises techniques de la planète: sa géologie, sa géographie, son climat, son histoire supposée, ses satellites...
Alors oui, le lecteur peu friand d'informations scientifiques sur la constitution de la planète rouge risque l'indigestion. Il y a vraiment beaucoup de descriptions qui semblent avoir été écrites par un géologue.
Malgré cela, ce qui fait pour moi la force de Kim Stanley Robinson, c'est qu'il arrive à mettre là-dedans de la poésie, du rêve, de la beauté. Oui, les descriptions des paysages karstiques ravagés de Mars sont belles! La planète toute entière finit par être envoûtante.

Les multiples personnages principaux (humains) du livre semblent tous d'ailleurs avoir été envoûtés par cette planète lointaine et proche à la fois. Ann, Franck, Arkady, Maya, Sax, Hiroko, Michel, John... L'auteur réussi le tour de force de donner à toutes ces personnes une réelle profondeur psychologique avec peu de narration à leur égard (comparativement à la planète!), chacun développant au fil des 550 pages un rapport personnel à leur exil sur Mars la Rouge. L'auteur nous gratifie aussi d'intrigues humaines très intéressantes, où les intérêts de quelques-uns peuvent entrer en conflit avec les intérêts des autres: jeux de pouvoir, manipulations, coups-bas... Tout y passe et les intrigues (ainsi que les personnages qui les vivent) sont au final très réalistes, même si elles se passent sur une autre planète!

Un livre puissant, qu'il faut aborder l'esprit tranquille et avec une réelle soif de se plonger dans les entrailles de notre voisine rouge. Pour moi ce n'est pas un livre facile d'accès en ce sens qu'il nécessite un réel appétit pour la science pour être apprécié à sa juste valeur.
En dehors de ça, c'est du très bon et je vais de ce pas attaquer la suite des réjouissances avec Mars la Verte!
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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Sax Russell se leva à son tour. Il restait le même petit homme discret, il battait des paupières comme un hibou. Il avait sans doute le visage un peu coloré, mais sa voix restait calme et sèche, comme s’il récitait un texte sur la thermodynamique ou la table des éléments.

-C’est dans l’esprit de l’homme que réside la beauté de Mars. Hors de la présence humaine, ce n’est qu’une collection d’atomes, guère différente de toutes celles qu’on peut observer dans l’univers. C’est nous qui comprenons Mars, qui lui donnons son sens véritable. Avec tous ces siècles que nous avons passés à l’observer avec nos télescopes, à deviner des canaux dans chaque changement d’albedo. Avec nos romans de SF stupides remplis de monstres, de princesses et de civilisations disparues. Avec tous les étudiants qui ont rassemblés toutes les données pour nous conduire jusqu’ici. C’est ça qui donne sa beauté à Mars. Et non pas le basalte ou les oxydes. […]
-Maintenant que nous sommes ici, continua-t-il, ça ne suffira pas de nous cacher à dix mètres sous terre pour étudier la roche. Oui d’accord, c’est de la science, et elle est même nécessaire. Mais la science va bien au-delà. La science fait partie d’une entreprise humaine plus vaste, qui implique d’aller jusqu’aux étoiles, d’adapter les autres planètes à notre forme de vie. La science, c’est créer. L’absence de vie sur cette planète, et le fait que nous n’en ayons pas trouvé trace en cinquante ans de travail sur le programme SETI, indique que la vie est rare, et la vie intelligente encore plus. Pourtant, la beauté est tout le sens de l’univers. Elle réside dans la conscience de la vie intelligente. Nous sommes la conscience de l’univers, et notre travail est de la répandre, d’observer les choses, d’aller vivre là où nous le pouvons. Il est trop dangereux de confiner la conscience de l’univers à une seule planète. Elle pourrait être balayée. Nous voilà donc sur deux planètes, trois si nous comptons la Lune. Et nous avons les moyens de transformer cette planète-ci, si nous voulons y vivre en sécurité. En la transformant, nous ne la tuerons pas. Il sera sans doute plus difficile de déchiffrer son passé, mais nous n’en supprimerons pas la beauté. En quoi des lacs, des forêts, des glaciers pourraient-ils diminuer cette beauté ? Pour moi, cela ne fera que l’accentuer. Cela lui apportera la vie, le plus beau des systèmes. Mais la vie n’abattra pas Tharsis, elle ne comblera pas Marineris. Mars restera Mars. Différente de la Terre, plus froide, plus sauvage. Mars et nous pouvons survivre en même temps. C’est inscrit dans l’esprit humain : si ça peut être fait, ce sera fait. Nous transformer Mars et la construire, comme nous avons construit les cathédrales. Ce sera un monument à l’humanité et à l’univers. »
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Le système que nous avons baptisé ordre mondial transnational n’est qu’une autre forme de féodalité, un faisceau de règles anti-écologiques, qui ne rapporte rien mais enrichit une élite internationale instable tout en appauvrissant tout le reste et, en fait, cette prétendue élite tout aussi bien. À l’écart du véritable effort humain, et donc de la signification véritable des réalisations humaines, parasite au sens le plus exact du terme, forte de tous les parasites qui contrôlent le pouvoir, qui se nourrissent des produits de l’effort humain tout en fourbissant les forces répressives destinées à maintenir l’état des choses !
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« Comme ils approchaient de la base, Ann devint taciturne et distante, le visage aussi rigide qu’un masque.

-Qu’y a-t-il ? lui demanda Nadia un soir.
Elles réparaient un transpondeur défaillant.
-Je ne veux pas retourner là-bas, dit Ann. (Elle s’était agenouillée près d’un rocher avec son marteau.) Je ne tiens pas à ce que ce voyage s’achève. J’aimerais qu’on continue comme ça tout le temps, qu’on descende les canyons, qu’on grimpe sur les volcans, qu’on explore les chaos et les montagnes autour d’Hellas. J’aimerais que ça ne s’arrête jamais. (Elle soupira.) Mais… je fais partie de l’équipe. Il faut bien que je retourne dans ce taudis avec les autres.

-C’est à ce point ?

Nadia, elle, pensait à ses superbes caveaux, à la piscine à remous, à un bon verre de vodka glacée.

-Mais tu me comprends ! Vingt-quatre heures et demie par jour dans ces petites salles enterrées, avec les complots politiques de Maya et de Frank, avec Arkady et Phyllis qui se disputent à n’importe quel propos, ce que je comprends maintenant, tu peux me croire, et George qui n’arrête pas de se plaindre, John perdu dans son brouillard, Hiroko obsédée par son petit empire, et aussi Vlad, et Sax… Je veux dire : c’est une foule impossible à vivre !
-Ils ne sont pas pires que n’importe qui. Ni pires ni meilleurs. Il faut faire avec. On ne peut pas s’en sortir seul ici !
-Non, je sais. Mais j’ai l’impression de ne pas être ici, justement, quand je suis à la base. Je préférerais encore me retrouver dans le vaisseau !
-Non, non. Tu oublies. (Elle donna un coup de pied dans le rocher sur lequel Ann travaillait, et Ann leva les yeux, surprise.) Tu vois ? Tu peux shooter dans les rochers, ici. On est là, Ann, là, sur Mars. Et peux sortir tous les jours pour aller faire un tour. Vu ta position, tu pourras te payer autant de voyages que tu le veux.
Ann détourna les yeux.
-Oui, mais parfois, ça ne me paraît pas suffisant.
Nadia ne la quittait pas du regard.
-Écoute. C’est avant tout à cause des radiations que nous avons dû nous enterrer. Ce que tu veux dire en réalité, c’est que tu souhaiterais qu’il n’y ait plus de radiations. Ce qui signifie qu’il faut une atmosphère plus dense. Autrement dit : terraformer la planète.
-Je sais. (Soudain, la voix d’Ann était plus tendue, à tel point qu’elle abandonna son ton froid.) Tu penses que je ne le sais pas ? (Elle se leva en agitant son marteau de géologue). Mais ça n’est pas juste ! Quand je contemple ce paysage, je l’aime ! Je ne veux qu’une chose, le parcourir sans cesse, le découvrir, l’apprendre. Mais en même temps, je le change –je détruis ce qui est, ce que j’aime. Cette route que nous avons tracée, ça me fait mal de la voir ! Et le camp de base ressemble à une mine à ciel ouvert, au milieu de ce désert que personne n’a touché depuis le commencement des temps. C’est tellement moche… Nadia, je ne veux pas qu’on fasse la même chose à toute cette planète. Non. J’aimerais mieux mourir. Il faut laisser Mars telle qu’elle est, dans toute sa sauvagerie, et que les radiations continuent à pleuvoir. Ça n’est qu’une question de statistiques, de toute manière. Je veux dire que si les risques de cancer augmentent de un à dix, alors j’ai raison neuf fois sur dix !
-C’est très bien pour toi. Ou pour n’importe quel autre individu. Mais pour le groupe, pour tous les êtres vivants –il y a un risque génétique grave. Avec le temps, nous serons tous diminués. Donc, tu ne peux pas penser pour toi seule.
-Parce que je fais partie de l’équipe, ajouta Ann d’un ton morne.
-Exactement.
-Je sais. Et c’est ce que tout le monde dit. On va rendre cet endroit habitable. Avec des routes, des villes. Un nouveau ciel, un nouveau sol. Jusqu’à ce qu’il ressemble à la Sibérie ou aux territoires du Nord-Ouest. Fini Mars, et nous nous demanderons alors pourquoi nous éprouvons ce sentiment de vide. Pourquoi, en contemplant le paysage, nous ne voyons que nos visages. »
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- Non, non, non! L'Histoire n'équivaut pas à une évolution! C'est une analogie trompeuse! L'évolution est une question d'environnement et de hasard, déployée sur des millions d'années. Mais l'Histoire, elle, concerne à la fois l'environnement et le choix, des actes limités à des temps de vie, et parfois même à des années, des mois, ou des jours! L'Histoire est lamarckienne! Et si nous choisissons d'établir telle ou telle institution sur Mars, il en sera ainsi!
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Il existe toutes sortes de travail fantôme ! De valeurs irréelles assignées à la plupart des emplois sur Terre ! Tous les cadres des transnationales ne font rien qu’un ordinateur ne puisse faire ! Et il existe toutes sortes d’autres catégories d’emplois parasites qui n’apportent rien au système d’un point de vue écologique. La publicité, les agents de change, l’ensemble du dispositif dont le rôle est de manipuler l’argent pour en tirer de l’argent – c’est non seulement du gaspillage, mais de la corruption, puisque les valeurs monétaires signifiantes sont distordues dans ces manipulations
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Vidéo de Kim Stanley Robinson
RENCONTRE AVEC KIM STANLEY ROBINSON

Romancier et nouvelliste, Kim Stanley Robinson est peut-être le plus jeune de nos Grands Anciens. Son oeuvre magistrale dessine pour l'humanité à venir une carte indispensable des chemins de l'espace Rencontre avec celui qui est allé sur Mars.

Avec Kim Stanley Robinson Modération : Ugo Bellagamba
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