AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Fabienne Poloni (Traducteur)
EAN : 9782277070412
568 pages
J'ai lu (14/09/1993)
3.88/5   153 notes
Résumé :
« On a tué mes enfants ! » hurle Diane Downs en arrivant à l’hôpital, ses trois enfants sont grièvement blessés à l’arrière de sa voiture.
Cette tragédie bouleverse la tranquillité d’une petite bourgade américaine. La police se lance à la poursuite du mystérieux « homme aux cheveux longs » d’ écrit par la mère éplorée.
Un procureur zélé, troublé» par les contradictions de Diane, fouille le passé de cette mère adorable et met au jour le pire des crimes…
Que lire après On a tué mes enfantsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
3,88

sur 153 notes
5
9 avis
4
9 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
1 avis
Small Sacrifices
Traduction : Fabienne Poloni

Procédé similaire à celui utilisé dans Un tueur si proche : mais pas de tueur en série, rien qu'une jeune femme qui s'est bornée à un meurtre et deux tentatives d'homicide.
Seul hic : les victimes étaient ses enfants.
Un peu plus sur ce site anglophone, d'ailleurs très complet :
http://www.crimelibrary.com/notorious_murders/famous/downs/wonderland_3.html
Selon les médecins, Elisabeth-Diane Frederickson, plus connue sous son nom de femme mariée : Elisabeth Downs, souffrait des troubles du comportement suivants :
1) personnalité narcissique, à savoir une personnalité qui ne considère les êtres et le monde que par rapport à ce qu'ils peuvent lui rapporter ou non , éventuellement au tort qu'ils peuvent lui causer -
2) personnalité histrionnique, c'est-à-dire que Diane Downs était toujours en scène, refusant la réalité et la recréant dans, par exemple, des journaux intimes où elle se décrivait comme adorant ses enfants (et ne les frappant jamais), aimée de tous ou presque, etc, etc ... -
3) enfin, personnalité sociopathe : à l'instar des grands criminels, Diane Downs ne possédait pas de conscience. Etait-elle née ainsi ou le phénomène s'était-il imposé à la suite des violences sexuelles dont elle fut victime dans l'enfance ? Il est impossible de trancher. de toutes façons, dans l'état actuel de la science, on ne peut faire autre chose que de nommer ce trouble important de la personnalité. On sait qu'il existe, on connaît aussi ses effets à plus ou moins long terme mais on ignore tout de sa nature exacte.
Diane Downs est née dans une famille de baptistes austères. Son père était un homme dur et fermé - présentant lui aussi des caractéristiques sociopathes - qui interdisait à ses enfants de manifester leurs émotions. Ainsi, s'ils avaient envie de pleurer, ils apprenaient à manifester le contraire : ils se mettaient à rire. Cette attitude devint un tel réflexe que, riant à la barre de son procès alors qu'elle aurait dû s'effondrer (coupable ou non), Diane, manifestement, s'avérait incapable de comprendre en quoi son comportement pouvait choquer les jurés et le public.
Wes Frederickson abusa de sa fille quand elle avait une douzaine d'années. A la même époque, l'enfant avait déjà pris l'habitude de retourner son impuissance contre elle en se lacérant le visage.
Jolie et intelligente - elle possédait un QI supérieur - Diane se maria très jeune pour échapper à l'ambiance familiale. La seule année de bonheur réel qu'elle connut sans arrière-pensées semble avoir été celle de sa première grossesse. Mais à peine l'enfant, la petite Chrissie, fût-elle née que tout commença à se dérégler : les deux parents étaient visiblement trop jeunes. de plus, Diane se retrouva bien vite enceinte, d'une nouvelle fille, Cheryl. On attendait un garçon, l'enfant déçut et sa mère prit l'habitude de passer ses nerfs sur elle.
Pour retrouver la sensation de plénitude qu'elle éprouvait lorsque ses enfants étaient encore dans son ventre, Diane, devant le refus de son mari d'avoir un nouvel enfant, s'en fit faire un troisième - un garçon cette fois - par un amant de passage. Ce fut le petit Daniel que Downs finira par reconnaître.
Au bout de douze ans, les Downs divorcèrent. Diane reçut la garde des enfants. Elle menait toujours une vie sexuelle très active, ce qui la mena dans les bras de Lew Lewiston, un collègue de travail. le seul homme dont elle fut jamais amoureuse. Or, Lew, bien que très gentil avec les enfants, ne voulait pas devenir père de famille : fait rare chez un homme, il s'était fait faire une vasectomie alors qu'il avait vingt ans.
Diane pensa-t-elle que, en éliminant ses enfants, elle pourrait entreprendre une existence nouvelle avec Lewiston qui était pourtant marié ? On se perd en conjectures sur la question puisqu'elle n'a jamais reconnu avoir tiré sur ses enfants.
Toujours est-il que, le 19 mai 1989 au soir, un service d'Urgences vit débarquer une femme échevelée, conduisant une Nissan rouge et noir et qui affirmait qu'un inconnu, après avoir arrêté la voiture sur une route désolée sous prétexte d'obtenir de l'aide, avait froidement tiré sur ses enfants.
A l'arrière de la Nissan, recouverte du pull-over de sa mère, la petite Cheryl (l'enfant détestée) était déjà cliniquement morte. Chrissie était dans le coma et leur petit frère, Dany (3 ans), avait reçu une balle au niveau de la colonne vertébrale.
Le reste, les doutes du personnel hospitalier, puis de la police, la patiente enquête du procureur Fred Hugi, tout cela se trouve dans le livre de Rule, paru également au Livre de Poche.
Commenter  J’apprécie          80
Dans On a tué mes enfants, Ann Rule analyse un drame qui a défrayé la chronique et scandalisé l'opinion publique américaine en 1983. Des faits, des témoignages, l'enquête difficile de policiers opiniâtres, le récit du procès, ne laissent aucune place à la fiction. Une fois encore l'auteure livre un travail documentaire minutieux qui se lit cependant comme un roman, grâce à son talent de conteuse.


Le 19.05.83, Diane Downs arrive à l'hôpital de McKenzie-Willamette à Springfield, Oregon, à bord de sa Nissan rouge toute neuve en hurlant qu'on a tiré sur ses enfants. A l'intérieur du véhicule, Cheryl, Danny et Christie, respectivement 7, 4, et 9 ans. Cheryl a déjà succombé à ses blessures, Christie sera arrachée à la mort grâce à l'acharnement de l'équipe médicale, elle restera partiellement paralysée et aphasique, Danny, touché à la colonne vertébrale, passera sa vie en fauteuil roulant. L'une des plus importantes et complexes enquêtes criminelles de l'Etat d'Oregon vient de commencer.


Sans arme retrouvée, sans trace du mystérieux inconnu qui aurait arrêté la Nissan sur une route déserte. Dans le même temps, Diane se donne en spectacle dans des interviews télévisées dans lesquelles apparaissent rapidement ses contradictions, ses incohérences, son sens de la répartie, ses comportements histrioniques. Maquillée et habillée comme une star de reality show, souvent comparée physiquement à la Princesse Diana, elle évoque le sort tragique de ses gosses en riant ou se fait passer pour une victime persécutée par la police.


Fred Hugi, substitut du procureur, a rapidement l'intime conviction que Diane est coupable d'infanticide, mais aucune preuve ne peut étayer son intuition. En dépit du temps qui passe, des budgets qui fondent, aidé par quelques inspecteurs idéalistes et fougueux, et par un inspecteur retraité très expérimenté, il va peu à peu mettre en évidence les raisonnements tortueux de Diane, l'improbabilité de son histoire, sa personnalité psychotique.


Diane est émotionnellement affamée, conséquence de son enfance bafouée. Mariée à Steve, père de ses deux premiers enfants, elle cherche ensuite un spécimen mâle parfait pour être le père de Danny puis devient mère porteuse pour un couple stérile. Les enfants sont pour elles des objets “fongibles qui se consomment par l'usage et peuvent être remplacés par des objets analogues”. Ses enfants ont-ils constitué l'ultime obstacle lorsqu'elle est tombée amoureuse de Lew Lewiston ? Devant le refus de cet homme marié de vivre avec elle, elle le harcèle ainsi que sa femme, persuadée que si l'on aime quelqu'un assez longtemps et assez fort, il ne peut s'empêcher d'aimer en retour.


Dans ce contexte psychologiquement explosif, intervient le drame le 19.05.83. Ann Rule précise en fin d'ouvrage que les deux enfants survivants, et lourdement handicapés de Diane Downs, ont été adoptés après le procès de leur mère, par Fred Hugi et son épouse, qui comme ils s'y étaient engagés, leur ont procuré une vie sereine et heureuse.
Commenter  J’apprécie          10
L'auteur est une ancienne policière devenue chroniqueuse judiciaire pour divers magazines puis écrivain.
L'histoire qu'elle nous raconte est très dure, morbide.Le climat et la tension instauré dans le livre sont difficiles à supporter . Par moment on en aurait presque la nausée.Malgré tout l'on s'aperçois que l'auteur connait les rouages de la justice américaine.Son récit est précis sans trop entrer dans les complexités juridiques .
Vu qu'il s'agit d'une histoire véridique, je dirai que sa lecture est plus intéressante qu'un polar.
Commenter  J’apprécie          111
[b]4 ème de couverture [/b]

" On a tué mes enfants ! " hurle Diane Downs en se précipitant aux urgences. Un homme brun aux cheveux longs l'a menacée d'une arme, a tiré sur elle, ses deux filles et son fils. La petite Cheryl succombe peu après à ses blessures, les pronostics médicaux pour Christie et Danny ne sont guère optimistes : ils seront sans doute handicapés à vie. Devant ce crime révoltant, la police se lance à la poursuite du mystérieux suspect. Dans une Amérique transportée d'indignation, seul Fred Hugi, un procureur zélé, ose envisager un scénario improbable, de ceux qui soulèvent le coeur et suscitent l'incrédulité générale... La ravissante, l'adorable Diane Downs serait-elle une Médée des temps modernes, capable de reprendre la vie autant que de la donner ? Ann Rule, ancien inspecteur des forces de l'ordre de Seattle, forme des policiers et collabore à la traque des serial killers. Elle nous entraîne ici dans le gouffre terrifiant des noirceurs de l'âme humaine.

[b]Mon avis :[/b]

Cette histoire est franchement affolante.
Tout le roman si l'on peut appeler cela un roman, toute l'histoire donc nous emporte et nous ne savons plus quoi penser à certains moments tellement c'est énorme.
On n'en sort pas indemne de cette lecture et on reste quand même déstabilisés devant l'aplomb et les sourires de la mère.
Le procès est magnifiquement bien décrit et angoissant, on est dans la salle on le vit.
Merci Ann Rule d'avoir osé nous écrire « ça ».
Commenter  J’apprécie          22
Quel est l'intérêt de lire un récit comme celui-ci? du true crime? Alors que l'on sait déjà qui a commis le meurtre?
Pour moi, c'est le voyage dans une vie, ici celle de Diane Downs.
Ann Rule a un talent certain pour raconter, dans les détails, tout le parcours de ses personnages principaux. Elle décortique leur biographie, nous amène jusqu'à leur crime pour finir sur leur procès. Voyeurisme me direz-vous? Peut-être un peu mais aussi une stupéfaction pour ce crime là. Comment une mère peut-elle vouloir la mort de ses enfants? En effet le 19 mai 1983, Diane Downs arrive à l'hôpital de McKenzie-Willamette à Springfield, Oregon, à bord de sa Nissan rouge en hurlant qu'on a tiré sur ses enfants. A l'intérieur du véhicule, Cheryl, Danny et Christie, 7, 4, et 9 ans. Cheryl a déjà succombé à ses blessures, Christie échappe de peu à la mort grâce à l'acharnement de l'équipe médicale mais garde de nombreuses séquelles, Danny, touché à la colonne vertébrale, passera sa vie en fauteuil roulant.
Une lecture certes très dure mais très bien écrite.
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
La personnalité du sociopathe à été comparée à un écran de télévision sans image...Il «singe» les individus et ne renvoi que le minimum nécéssaire pour recevoir une gratification.
Commenter  J’apprécie          30
- Je regardais l'écran de l'électrocardiogramme au moment où Diane est rentrée, se souvient Alton. Il indiquait cent quatre battements à la minute (quatre-vingts est le chiffre normal). Lorsque sa mère a pris la main et a répété plusieurs fois cette phrase, le pouls est grimpé à cent quarante-sept ! Il n'est redescendu qu'un long moment après que Diane a regagné sa propre chambre.

Christie et sa mère avaient traversé ensemble une horrible expérience, mais Alton n'arrivait pas à mettre un nom sur l'émotion qu'il avait vue dans les yeux de la petite fille.
De la peur, finit-il par décider.
Commenter  J’apprécie          00
Tout détective sait qu’un meurtre qui ne se solde pas par une arrestation dans les vingt-quatre ou quarante-huit heures reste souvent non résolu, les chances diminuant au fil des jours.
Commenter  J’apprécie          10
L'atmosphère était étrange, comme si personne n'habitait la maison - pas de canapé, pas de table, pas de coin pour manger, pas de chaises de cuisine. La plupart des ustensibles et des produits de bases étaient encore emballés.
Commenter  J’apprécie          00
Le terme, dans le jargon de la police, est hinky.

Hinky, c'est quelque chose qui ne sonne pas vrai, qui est douteux - obsédant aussi, qui s'insinue la nuit pour interrompre le sommeil des enquêteurs, même des plus fatigués.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Ann Rule (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ann Rule
Vidéo de Ann Rule
>Histoire, géographie, sciences auxiliaires de l'histoire>Biographie générale et généalogie>Politiciens, économistes, juristes, enseignants (844)
autres livres classés : infanticideVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (449) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2879 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}