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Mentine tome 1 sur 5
EAN : 9782081334069
233 pages
Flammarion (11/02/2015)
3.96/5   247 notes
Résumé :
— 9,5 ! a hurlé papa avec une tête de serial killer. Ma fille a sauté deux classes, a le QI d’Einstein et elle n’obtient pas la moyenne à son passage en troisième ! Dans ces conditions, ce sera donnant donnant. Une année scolaire pourrie égale un été pourri !
C’est comme ça que j’ai été privée de mon stage de surf et de mes copines. La sentence est tombée : mon père me condamnait à deux mois d’exil dans le Larzac. J’allais me retrouver sous la flotte à bouffe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (94) Voir plus Ajouter une critique
3,96

sur 247 notes
Bien écrit, pétillant, le récit que fait Mentine de son été est plein d'humour. Elle doit s'adapter à un autre environnement, et c'est le prétexte de situations bien drôles. un bon moment de lecture pour les ados.
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Certaines adolescentes sont très douées pour se comporter comme des pestes et faire tourner leurs parents en bourriques. Excessives, hystériques, colériques, agressives, insolentes... j'en passe. Mentine, douze ans et demi, est d'autant plus fortiche à ce petit jeu qu'elle est EIP (enfant intellectuellement précoce), donc à la fois très intelligente, hypersensible, et angoissée par cette "différence". Elle a deux ans d'avance, mais en troisième il n'est pas question de passer pour une "boulette" (sic) en ayant les meilleures notes, elle a réussi à maintenir un petit 9/20 de moyenne sur l'année, elle n'en est pas peu fière. Les parents voient rouge, par contre, en découvrant le bulletin. Adieu les vacances d'été sur la côte basque, place à deux mois dans le Larzac, seule avec Raoul et ses brebis, sans réseau, évidemment. Au secours !

Les thématiques de ce roman sont proches de celles abordées dans 'iM@mie' (Susie Morgenstern), lu récemment et beaucoup apprécié. Je n'ai pas pu m'empêcher de comparer ces deux ouvrages, j'ai trouvé ce 'Mentine' un poil en dessous, mais très bon quand même, drôle, réaliste, et pas si convenu que je le craignais. Là encore : coupure nécessaire avec les parents, les copines, internet et Cie. Ici, en plus : vie à la campagne et travaux de la ferme, rappel du combat contre l'extension d'une base militaire dans le Larzac dans les années 70, relations houleuses entre une pré-ado et un vieil homme, premiers émois amoureux à sens unique...

Cette série compte déjà un deuxième tome. le titre laisse entendre que les parents de Mentine sont toujours dépassés par l'énergie rebelle de leur chère fifille : 'Cette fois, c'est l'internat'.
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Pas facile de s'appeler Mentine, d'avoir 13 ans et d'être surdouée ! Il faut faire attention à ne pas avoir de trop bonnes notes sinon on se fait mal voir par les beaux gosses. Bon, mais ça ne marche pas avec les parents cette tactique, ça les rend même carrément furieux. de quoi être envoyée passer les grandes vacances dans le Larzac, la loose…
Se mettre du côté des adolescents, comprendre leur mal-être, voilà ce qu'essaie de faire Jo Witek. En plus, Mentine est le genre têtue mais face à Raoul, l'ami de sa grand-mère vivant dans le Larzac, elle est déstabilisée, elle ne sait pas comment s'y prendre. Elle va apprendre des choses de la vie, de la campagne, loin de ses connaissances. Ca m'a rappelée les vacances à la campagne (Lozère), trop bien :)…Loin de ses copines et totalement déconnectée d'Internet, on découvre une nouvelle Mentine ! A suivre bien évidemment…
Dans un autre genre, j'avais aimé Trop tôt du même auteur.
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Les carottes étaient cuites!
La situation paraissait plus critique que Mentine aurait pu l'imaginer.
Les grandes vacances dans le Larzac allaient être mortelles.
Sans internet ni portable qui capte, sans les copines.
Ses parents avaient probablement bien fait mijoté l'idée pour que la soupe serve une bonne fois pour toute de leçon, le couvert était servi pour la punie.
Mentine commençait à douter un peu de sa stratégie de fausse élève rebelle pour séduire le beau Théo. Son plan  "opération Anti-1ère de la classe" et sa captivante insolence lui ont offert la popularité, d'être entourée de Verveine, Johanna et Lola. Mais ses notes en chute libre l'avaient en revanche propulsé direct au "mitard", chez Raoul, un ami de sa grand-mère.
Qu'y avait-il à faire pour une surdouée de 13 ans 1/2 dans ce "trou du cul" du monde? Pendant que le bourru faisait sa sieste, le terrain était miné, une armada d'oies cacardant et pinçantes montait la garde. Pas moyen de bronzer un peu sur un transat près de cette bergerie et faire le point sur ce qui pouvait arriver de pire sur le restant de ces vacances.  
Le vieux Raoul consommait tranquillement la vengeance mise en place par le duo de parents en pétard, c'était certain, regardant l'adolescente battre en retraite dans la chambre qu'il lui avait affectée. La fleurie. Les carottes étaient cuites et Mentine tout autant. Rouge tomate même, des pieds à la tête.
Malgré tout, le vieux forçait le respect. Un adversaire de caractère à la mesure. Mais hors de question de le lui montrer. En attendant, Mentine allait correspondre par lettres avec ses amies mais attention Larzac, tu n'as pas fini d'entendre parler de Mentine. Ça non!
Elle te survivra, Campagne. Enfin, quand elle se sera remise entre les draps de ses insolations. En attendant, elle va compter les moutons.
 : "Mentine" est une série amusante. La gouaille du personnage de Jo Witek y est pour beaucoup. On navigue entre caricature assumée- pour mieux la démonter- et une justesse de ton réaliste qui dynamisent cette rencontre choc des cultures, la petite parisienne de 13 ans et 1/2 et ce nouvel entourage du fin fond du Larzac.
Les deux groupes, campés chacun sur ses à priori, fiers et jouant de clichés, vont apprendre à s'apprécier juste pour ce qu'ils sont et passer un bel été, après des échanges rudes et parfois piquants. La "punition" est elle-même un cliché jusqu'à ce que Mentine réalise qu'il y a bien évidement pire qu'une vie sans réseau ni internet. Son séjour va l'amener vers des considérations plus sincères et plus simples d'ailleurs. Exit les classements de meilleures copines, Mentine appréciera enfin le naturel de Johanna qu'elle considérait trop ridicule dans sa sobriété, trop gentille, trop "nulle". Elle va aimer correspondre avec elle, partageant des confidences et une authenticité à présent familière. le bel Eric, stagiaire fermier de 17 ans et Raoul le vieux berger en auront à lui apprendre sur les charmes de la campagne, sur la profondeur des gens du Larzac et  Mentine, de son côté, n'arrêtera pas de surprendre Raoul, épaté par sa pugnacité de gamine précoce et prétentieuse, réjouit par sa nouvelle volonté à s'adapter bon gré malgré. Cette gamine, bien que le qualificatif tendait encore à la mettre en rogne, avait du cran.
La précocité de Mentine est un autre point important de l'histoire et en fait un caractère intéressant qui justifie son rapport difficile avec l'autorité. Au delà du rapport effervescent et parfois subversif adolescent, c'est surtout la volonté de Mentine à tenter d'être considérée comme les autres qui la poussera à masquer son potentiel, à jouer un rôle, de peur d'être mise sur le banc des ringards de son collège. Elle se met à dos de fait les adultes qui veulent la remettre sur le droit chemin ou comprendre ses états d'âme du moment qui mettent en péril ses notes et multiplient ses écarts de langage. Sa retraite dans le Larzac est salvatrice, sa nouvelle amitié avec des gens qui se moquent finalement qu'elle soit une surdouée lui est bénéfique. Elle est aimée pour ce qu'elle est et finit par aimer les autres pour ce qu"ils sont.
Nature, travail fermier, amitiés, plein soleil, veillée sous la tonnelle et beau garçon droit dans ses bottes sont au programme. L'humour et le brin de romantisme coincé entre les dents aussi d'ailleurs. Cela devrait plaire. Mentine est adorablement agaçante.
Et il y a une suite
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C'est un très bon bouquin jeunesse qui m'a beaucoup rappelé la mienne, à dire vrai. le refuge dans les livres, notamment.
L'auteur a trouvé le moyen de "parler" à tous les jeunes, et pas que les "surdoués", dans le fond.

C'est bien écrit (et vu le contexte cela vaut mieux, lol), très agréable à lire. Très rapide aussi, un peu trop, mais c'est vraiment plaisant, les personnages sont attachants, même Mentine. C'est par curiosité que je me suis attaquée à cette série jeunesse, croisée sur le challenge Harry Potter FB de cette année.

Il y a quelques bonnes remarques sur les jugements à l'emporte-pièce et les étiquettes trop rapides et catégorisation qu'on a tendance à utiliser, sur l'insupportable prétention des touristes citadins qui arrivent en pays conquis, de bonnes valeurs de fond, c'est très bien vu et bien amené. Un très bon moment, ce qui m'a surpris, j'avoue !
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critiques presse (1)
Ricochet
02 avril 2015
Un excellent premier tome aux chapitres courts et à la verve rieuse et piquante.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (62) Voir plus Ajouter une citation
« Mes copains et moi, on a mené un combat de onze ans pour refuser que le camp militaire du coin s'agrandisse et bousille notre boulot de paysans. Onze ans, à résister aux décisions de l'Etat et de l'armée ! Autant te dire que si tu veux jouer à la plus maligne avec moi, tu dois savoir que tu perdras. Je ne me laisse jamais marcher sur les pieds, surtout pas par des gamines de ton âge [12 ans]. Je te conseille donc d'arrêter tes conneries puériles et de fermer ton clapet un peu plus souvent. Tu as des trucs à apprendre ici... c'est ce que ton père pense, en tout cas. Alors jeune fille, je te souhaite la bienvenue à 'La Blanchette', mais ne m'emmerde pas trop ! Ce n'est pas une menace, c'est un conseil. »
Je suis restée scotchée. Pour la première fois depuis ma rencontre avec le vieux, j'ai dû admettre qu'il me plaisait. Ça faisait longtemps que quelqu'un ne m'avait pas mouchée de la sorte et c'est vrai que ça fait du bien de temps en temps.
(p. 92-93)
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«Franchement, mes parents devraient me remercier au lieu de passer leur temps à me faire des reproches.[…] Au bout de sept ans de mariage, un couple sur deux est brisé. Eux, grâce à mon sale caractère et à ma propension aux bêtises, restent proches l'un de l'autre [… ils] sont solidaires au lieu de redevenir solitaires ! Alors merci qui, les parents ? » p.13
« A partir du moment où l'on m'a identifiée EPI -enfant intellectuellement précoce- mes parents ont su que mon éducation n'allait pas être du gâteau […] un cocktail explosif, voilà ce que j'étais et que je suis encore aujourd'hui aux yeux des adultes » p.19
« Le plus important n'est pas le passé, c'est ce qu'il en reste. Le combat du Larzac a servi de modèle à pas mal de paysans du monde. C'est notre plus grande fierté. J'espère que toi aussi tu sauras te servir de ton intelligence pour faire progresser l'humanité et pas seulement pour engraisser ton compte bancaire et t'acheter des fringues. » p.199
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En général, mes parents ne savent pas tenir leurs punitions. Ils n'ont jamais le courage d'aller au bout des délais annoncés ou des privations. Ça m'arrange la plupart du temps, même si je trouve cela décevant de leur part. C'est vrai, je déteste quand ils ne tiennent pas parole, qu'ils s'agisse de cadeaux promis ou de punitions. J'en ai parlé un jour à Quetch [le psy] qui m'a dit que c'était une affaire de génération, que les parents d'aujourd'hui voulaient davantage être aimés que respectés et que c'est souvent pour cette raison qu'ils cédaient. Pour qu'on les aime.
(p. 207)
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Je me suis sentie fière. Ca faisait longtemps que je n'avais pas éprouvé ce sentiment. A force de me cacher pour apprendre et de ne cesser de jouer des rôles pour plaire ou déplaire aux autres, j'avais fini par oublier celle que j'étais vraiment. Et là, du haut de mes presque treize ans, entourée par deux hommes costauds, cent cinquante brebis et deux chiens, je trouvais que j'avais exactement l'allure de celle que je rêvais d'être. Une fille simple en short et baskets crottées, qui marche sur terre en se moquant du regard des autres.
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J'ai senti l'enfer pointer. Je ne connaissais ni le Larzac ni Raoul, mais rien qu'à leur sonorité, ces deux mots avaient la tronche du désespoir. (p. 23)
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Videos de Jo Witek (28) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jo Witek
« Cet épisode a été enregistré avec des adolescents hospitalisés au centre de Jour pour Adolescents « L'entracte » intégré au service de Psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent, de Psychiatrie générale et d'Addictologie à l'hôpital Avicenne de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) situé à Bobigny à l'automne-hiver 2023. le livre lu dans cet épisode est « J'entends des pas derrière moi » de Jo Witek paru aux éditions Nathan.
Avec la participation de Baptiste Montaigne, champion du grand concours national de lecture « Si on lisait à voix haute » 2023 pour le générique, Benoit Artaud à la prise de son et montage.
Remerciements au docteur Taïeb, responsable du Centre de Jour pour Adolescents « L'entracte » intégré au service de Psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent, de Psychiatrie générale et d'Addictologie à l'hôpital Avicenne, à Michèle Sawaya, psychologue, Nancy Andrieu, éducatrice spécialisée, Marc Colaciuri, psychologue, Mohammad Mouma, infirmier, Marie-Lucie Guyard, psychomotricienne, ainsi qu'à Quentin Bardou, comédien.
***
Le Centre national du livre lance un programme en direction des hôpitaux, Mots parleurs, en partenariat avec l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Cette action s'inscrit dans la continuité des actions menées pour transmettre le goût de la lecture à tous et notamment aux publics éloignés du livre. Cette action vise à conjuguer lecture, écriture et mise en voix. Les enfants, adolescents et adultes, en collaboration avec le personnel hospitalier, sont ainsi invités à choisir un livre parmi une sélection, en lien avec la thématique de l'édition 2023 des Nuits de la lecture : la peur. Pour cette première édition 2023, six établissements de l'AP-HP participent. Quatre établissements sont situés en Île-de-France et deux en région (Provence-Alpes-Côte d'Azur et Nouvelle-Aquitaine). le projet se déroule de fin septembre 2023 à début janvier 2024. A partir d'un ouvrage sélectionné avec le personnel hospitalier, les enfants, adolescents et adultes sont amenés à choisir des extraits de textes pour les lire et les commenter. Sur la base du volontariat, Mots parleurs propose ainsi à des groupes de trois à dix patients accompagnés de personnel soignant d'écrire et d'enregistrer leur production, au cours de six ateliers répartis dans différents hôpitaux. Ils débattent pour élire l'ouvrage qui constituera la matière de leur travail. Afin de les guider dans la sélection des extraits, dans la rédaction et dans l'enregistrement du podcast, ils sont accompagnés par un écrivain ou un comédien, ainsi qu'un réalisateur et technicien du spectacle. Ce podcast, d'une vingtaine de minute, est ensuite mis à disposition de tous les patients et personnels soignants de l'AP-HP. »
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