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EAN : 9782369560302
88 pages
Editions Intervalles (13/01/2016)
3.44/5   9 notes
Résumé :
Carole Zalberg a passé, entre le 16 avril et le 16 mai 2015, un mois en Israël dans le cadre d'une mission Stendhal de l'Institut Français, pour un projet de fiction inspirée de la vie de ses trois cousins germains nés là-bas. C'était la première fois en 30 ans qu'elle revenait sur cette terre « magnifique et compliquée ». Pour sa famille installée en Israël, c'était une évidence, elle viendrait un jour s'installer là, « chez elle ». Mais pourquoi envisager un exil ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Étourdie.
Je referme ce livre étourdie par les émotions que je n'ai pas vu arriver et qui m'ont parfois submergées.
Surprise aussi.
Surprise par cette écriture qui évoque et interroge plus qu'elle ne raconte, par ces bribes de récits claquées telles quelles, mais aussi par "ce petit monde", cette famille inconnue du lecteur qu'on aurait pourtant presque envie de tutoyer.
Pas de mots ni de phrases superflues. Juste l'essentiel.
C'est un carnet de voyage en Israël mais aussi une errance dans la vie des autres, remplie d'interrogations qui peinent à trouver réponses.
Lorsque Carole Zalberg évoque son absence d'émotion devant le Mur des Lamentations, je comprends le "trop de noms peut-être". J'ai visité l'an dernier la Maison des enfants d'Izieu (le mémorial des enfants juifs exterminés) et je suis restée presque imperméable à cette liste déshumanisée. En revanche, j'ai été bouleversée par les dessins des enfants, par les lettres destinées à leurs parents et par les témoignages audio.
Ce livre n'est pas un livre d'Histoire, ni un énième ouvrage sur l'antisémitisme. C'est un récit sincère et profond sur les liens familiaux, sur les origines, sur les blessures d'hier et d'aujourd'hui d'un pays tourmenté, mais aussi un formidable appel à la tolérance et à la fraternité.
Merci à Babelio et aux éditions Intervalles pour ce livre que j'ai reçu dans le cadre de l'opération Masse critique, et surtout merci à Carole Zalberg pour son envie et sa capacité à partager.
Lien : http://uneautrelecture.blogs..
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A la trace - Carole Zalberg

L'auteure a passé un mois en Israël, du 16 avril au 16 mai 2015, dans le cadre d'une mission Stendhal de l'Institut Français, pour un projet de fiction inspiré de la vie de ses trois cousins germains nés là-bas entre 1955 et 1966.

Dans ce petit livre d'environ 80 pages, Carole Zalberg nous conte au jour le jour, ses rencontres, ses retrouvailles et ses découvertes ou redécouvertes d'Israël, de sa famille et de ses amis.
Dans cette famille l'auteure retrouve Mina sa tante et sœur de sa mère qui a, en 1948, rejoint Israël pour participer à la construction du pays, notamment dans un Kibboutz.
Elle s'interroge sur ses rapports avec les Israéliens et sa judéité. Au fil des pages on sent une évolution dans sa vision du pays et l'on ressent à travers ses pages l'importance de la transmission, de la mémoire et de la famille et des contacts qu'il ne faut pas perdre. Elle insiste aussi beaucoup sur le "nous" qu'utilisent les Israéliens lorsqu'ils parlent d'eux en tant que peuple, c'est un terme qui a beaucoup d'importance et auquel elle finit par s'identifier plus ou moins au terme de son séjour.
Ces réflexions sont ponctuées de belles descriptions des lieux qu'elle visite et découvre chaque jour.
C'est un livre tout en tendresse, joie, larmes de bonheur ou de tristesse et d'émotions.
Le livre est illustré de quelques photos noir et blanc dont une très belle se retrouve sur la couverture

J'ai beaucoup apprécié cet ouvrage avec son style agréable à lire, un seul petit bémol, certaines phrases sont en anglais, des phrases importantes pour la compréhension du texte et je ne suis pas sûre que les traductions que j'en ai faites soient vraiment les bonnes.

Je remercie Babelio Masse Critique et les Éditions Intervalles pour m'avoir permis de découvrir cet ouvrage
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Chronique journalière d'un séjour en Israël, ou le réveil du lien avec ce pays, sur les traces de l'histoire familiale.

«Elle entretient avec Israël un rapport ambigu, douloureux, même, a toujours évité d'en discuter y compris, dans la mesure du possible, avec ses parents. Elle a souvent envié leurs convictions, cette position solide des persécutés qui consiste à s'estimer dans son droit, à justifier, du coup, tous les moyens, et de bonne foi. Il lui est arrivé de leur demander pourquoi ils n'avaient jamais souhaité émigrer vers cette terre qu'ils considéraient comme leur. Leur intérêt ? Ici, c'est Israël sans les guerres, plaisantait son père. Ce qui, au fond, choquait Suzan, la mettait mal à l'aise. Elle trouvait vaguement malhonnête de défendre, au nom d'un peuple auquel on dit appartenir, la nécessité et la légitimité d'un pays où on n'a pas le cran d'aller vivre. Alors elle se taisait. Et pourtant le lien est là, qui se réveille dès qu'il est question de l'Etat juif dans les médias ou les conversations.» (Carole Zalberg, À défaut d'Amérique)

Sous-titré Journal de Tel-Aviv, paru en Janvier 2016 aux éditions Intervalles, «À la trace» est la chronique au jour le jour d'un retour en Israël au printemps 2015, après trente ans, sur «cette terre magnifique et compliquée», pour un projet de fiction inspiré de la vie de ses cousins germains, Ido, Itaï et Nadav.
Cette chronique, et la question centrale qui l'habite du rapport ambigu à la terre promise, était sans doute en gestation dans ses précédents livres, en particulier «A défaut d'Amérique», et elle peut aussi se lire dans la continuité de «Chez eux», un roman inspiré par l'histoire de sa mère, une enfant juive cachée pendant la Seconde Guerre Mondiale.

En racontant sobrement au jour le jour les rencontres multiples et heureuses, parfois inattendues, avec une curiosité et une générosité qui ne se démentent jamais, en évoquant en quelques lignes l'exil en Israël de sa tante Mina en 1948, et sa participation à la fondation du kibboutz Kfar Hanassi, avec les images et souvenirs de son précédent voyage en Israël qui ressurgissent, et l'évocation au fil de ces rencontres et de ses souvenirs des sujets douloureux ou nostalgiques, comme la place centrale et particulière de l'armée ou le sort des migrants, les traces que laisse l'exil qui sépare ou rapproche, l'atmosphère particulière et le rêve envolé du kibboutz, si bien évoqué par Amos Oz dans «Entre amis», Carole Zalberg réussit à rendre compte simplement de la complexité du rapport affectif à Israël, en particulier pour ceux qui aiment ce pays tout en le considérant sans complaisance, et à faire toucher du doigt les intrications de cette société, sa vitalité et les mouvements contraires qui l'agitent.

La suite sur mon blog ici :
https://charybde2.wordpress.com/2016/02/10/note-de-lecture-a-la-trace-carole-zalberg/
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Peu à dire, d'une part, le résumé sur Babelio est complet, et d'autre part, ce livre est petit. On a vite fait le tour.
J'ai connu l'auteur avec "Chez eux", un roman qui m'avait touché profondément, et j'avais apprécié sa plume.
Ici, je retrouve ce style agréable, une sensibilité, mais peu à dire de cette rencontre. Je pense que ça reste intime entre l'auteur et sa famille en Israël.
Je ne retiendrais grand chose de ce récit.
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La petitesse d'un livre est souvent un concentré d'émotions décuplées.
Qui plus est lorsque c'est Carole Zalberg à la plume.

J'apprends à découvrir cet écrivain de livre en livre.
Il y a un fil, un vrai. Une atmosphère. Une recherche. Une quête identitaire. Une exploration intérieure profonde. Un parcours littéraire qui m'émeut.
Et puis des mots. J'aime son écriture : vivante, poétique, aussi puissante que douce, enveloppante, jamais superflue.

De ces lignes j'ai encore une fois tout aimé.

J'ai suivi son voyage en Israël sur Facebook. Elle n'est pas avare de partages, et j'aime le regard qu'elle porte sur les personnes et les choses.
Je l'ai suivie « à la trace », cette trace qui n'était pas encore écrite mais qu'elle portait en elle. Déjà palpable, indispensable.

Un voyage nécessaire.
Des souvenirs, des retrouvailles…
Sa vision, différente parfois que celle de sa famille, de cette terre qui l'habite. Qui la hante.

Certains auteurs ont le don de vous marquer plus que d'autres.
Carole Zalberg en fait partie.
Lien : http://www.arthemiss.com/a-l..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Je n'avais pourtant jamais envisagé de quitter alors, à 13 ou 14 ans, mon pays ni même mon arrondissement parisien. Je n'en avais pas intégré la nécessité. Je savais que ma famille avait fui en quittant la Pologne. J'avais moi-même été confrontée, de temps à autre, à un antisémitisme assez virulent, mais plutôt moins souvent qu'à des exhibitionistes ou à des pervers et dans ce cas, sur quelle terre se réfugier ? Bref, je n'éprouvais pas le besoin de me mettre à l'abri d'une hypothétique menace. D'autant plus qu'en Israël m'accompagnaient un constant sentiment d'étrangeté, une vague inquiétude. Je ne m'y sentais pas à ma place ni particulièrement en sécurité. Il s'agissait peut-être du confort d'être entre soi mais je ne m'y retrouvais pas, préférais à cela la population brassée parmi laquelle j'avais grandi. Du coup, la conviction de ma cousine m'avait heurtée, et même si je comprends aujourd'hui d'où venait sa foi, j'y repense encore comme à un moment de malentendu et de brutalité. Et je n'ai pas non plus oublié sa déception virant très vite au jugement sans appel : j'étais indigne de leur courage. »
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A l'heure de refermer ce journal, je prends conscience d'un renversement. Je me suis habituée à être nous. Polyphonique, tourmenté,tiraillé jusqu'au déchirement. Un nous absolument nouveau pour moi, à la fois douillet et hérissé de pièges et de piquant.
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J'ai passé du 16 avril au 16 mai 2015, un mois en Israël dans le cadre d'une mission Stendhal de l'Institut Français, pour ce projet de fiction inspirée de la vie de mes trois cousins germains Ido, Itaï et Nadav, nés là-bas entre 1955 et 1963. Je revenais sur cette terre magnifique et compliquée pour la première fois en trente ans. Les pages qui suivent sont la chronique au jour le jour de ce mois d'enquête et de retrouvailles.
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Bien sûr tu viendras t'installer ici, avait affirmé une cousine alors que je passais l'été en Israël, où vit une partie de ma famille maternelle. Affirmé, pas suggéré ni demandé. J'avais dû avoir l'air tellement ahuri qu'elle avait entrepris de m'expliquer pourquoi, comme tous les juifs de ce monde et au-delà, je ne pouvais pas ne pas vouloir vivre chez moi.
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C'est peut-être en écrivant en 2012, ces lignes d'introduction à L'Illégitime, un court récit paru cette année-là chez Naïve, qu'est née l'idée d'un roman interrogeant ce lien ambigu.
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Vidéo de Carole Zalberg
L'édition 2022 du Grand prix Sofia de l'Action littéraire a eu lieu le 18 et 19 mai, à Chambéry. Elle a proposée une table-ronde intitulée « Les festivals littéraires à la croisée des arts » en présence de Daniela Farail (festival du Premier Roman de Chambéry), Sébastien Planas (Festival international du livre d'art et du film) et Dominique Rouet (festival le Goût des autres), Carole Zalberg (autrice et membre de la commission attribution des aides de la Sofia) et Hugo Boris (auteur et membre de la commission attribution des aides de la Sofia) et animée par Cécile Deniard, Présidente de la Sofia.
+ Lire la suite
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