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EAN : 9782258048027
469 pages
Presses de la Cité (16/09/1999)
4.26/5   108 notes
Résumé :
Ils se sont aimés au premier regard, dans le chaos de la Grande Guerre, lui, le jeune officier anglais, et elle, Yolande, la fille du Nord.
En ces temps intraitables sur les convenances sociales, l'enfant qui va naître clandestinement est enlevé à sa mère et déposé sur les marches de l'hospice. Le petit Thomas grandit clans une ferme, chez des gens trop pauvres pour le garder, l'adolescence venue. C'est l'orphelinat qui l'attend, la discipline impitoyable et... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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'' L'enfance perdue'' est un magnifique roman se passant sur une période englobant les 2 guerres mondiales. A travers l'histoire de Thomas, ce petit garçon déposé devant un orphelinat le jour de sa naissance par une famille qui jugea son arrivée trop problématique et fit croire à la jeune mère que son enfant était mort-né, nous faisons la connaissance de plusieurs familles et personnages très attachants ou au contraire ignobles... Nous découvrons avec horreur la vie de ces enfants dans les orphelinats, mais aussi les longues heures d'attente et de peur pour les femmes qui attendaient dans l'angoisse, le retour de leur aimé, de leur mari. Nous retrouvons ici tout le courage et la force des gens de cette époque. Tant de bonheurs perdus à cause des guerres mais aussi de la lâcheté de certains hommes. Une histoire bouleversante, un roman poignant que je recommande
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Voici l'un de mes livres préférés !

Cette histoire est racontée par quatre narrateurs : Berthe (tante de Yolande), Thomas (fils de Yolande, son histoire sera la plus longue), Viviane (épouse de l'oncle de Pauline) et Yolande.

Parce que Yolande ne pouvait épouser le jeune soldat anglais qu'elle aimait, fiancée de force à cause d'un père mal aimant, celle-ci se donna alors à son bien-aimé John Philip Holder avec qui elle aura un fils qui lui sera enlevé, sa famille lui faisant croire à sa mort.

Thomas fut élevé dans une famille de paysans trop pauvres pour le garder et c'est ainsi qu'il apprit qu'il était un enfant trouvé. Il vivra des années douloureuses dans un pensionnat impitoyable et cruel pour être employé quelques années plus tard, chez Léon qui fut l'époux de la défunte mère de la jeune Pauline, héroïne d'un livre moins récent du même auteur, La cense aux alouettes. La pauvre Pauline est battue et maltraitée par son ivrogne de beau-père mais elle sera rattrapée par l'amour que le jeune Thomas lui porte.

Bien des années plus tard, Yolande, apprenant la vérité sur son fils, se lancera à corps perdu, à sa recherche.
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L'enfance perdue est celle de Thomas, abandonné à la naissance à l'insu de sa mère.
L'histoire du roman commence à la fin de l'année 1914 et se termine en 1946.
Le livre alterne le point de vue de quelques personnages et l'on apprend de cette manière la triste réalité de la vie de Thomas.
C'est à travers le récit de Berthe que l'on assiste à l'arrivée au monde de Thomas et puis il y a les circonstances de son abandon.
On découvre par la suite le parcours de l'orphelin à travers sa voix. C'est Viviane qui poursuit le récit et à la fin c'est Yolande, la mère de Thomas qui prend la parole.
En ouvrant ce livre, je ne pensais jamais qu'il allait m'attirer autant. J'avoue qu'il y a quelques facilités et l'écriture est toute simple, mais les émotions sont là, à chaque page.
Impossible de ne pas être ému par les sentiments et l'histoire des personnages. Je peux dire que c'est une belle découverte.
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Très beau roman. C'est d'ailleurs la suite de la Cense aux alouettes de Marie-Paule ARMAND. J'adore cet auteur, j'ai lu tous ses romans. Elle nous fait découvrir un monde pour nous "oublié" et pourtant pas si lointain... Ses romans sont magnifiques. Ils me font beaucoup pleurer mais sont tellement beaux... J'ai adoré la trilogie de la Courée. Un bouquet de dentelle, le vent de la haine. A lire absolument
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Suite de la Censé aux alouettes il est terrible ce roman c est simple avec des gens au coeur vrai comme on peut en croiser dans les campagnes mais ce retour aux choses vraies rustiques fait du bien
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Au bout de quelques jours, j'étais devenu, comme les autres, un enfant aux cheveux ras, aux yeux inquiets, qui n'avait plus rien de commun avec le nin-nin de grand-mère Catherine. Nous formions un misérable troupeau terrorisé par Baf-Baf et par madame Ronchin, la femme du directeur, qui s'occupait de la lingerie et surveillait les repas. Quant au directeur lui-même, nous ne le voyions pratiquement jamais, sauf pour les punitions importantes. Il y avait le cachot, que j'avais connu le jour de mon arrivée, et, dans les cas les plus graves, le directeur convoquait le fautif dans son bureau. Il lui ordonnait de baisser son pantalon et appliquait des coups de baguette sur le derrière des jambes nues du pauvre garçon. Je ne connaissais cette correction que par le récit des plus anciens et je tremblais à l'idée que je pourrais, moi aussi, la subir un jour.
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Je me mis à avancer, tout en regardant un groupe d’enfants qui jouaient au ballon derrière le kiosque, un peu plus loin. C’étaient des garçons de huit à dix ans, qui couraient et criaient, les joues rouges, l’air heureux. Je pensai que mon fils, au même âge, avait été un orphelin au visage gris et triste, comme ceux que tante Berthe avait rencontrés un jour sur la route. Mon cœur se serra de tendresse, de pitié, d’amour frustré. Le reste de ma vie ne suffirait pas à combler le vide affectif dont il avait souffert, me dis-je,..
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-C’est un brave enfant. Tu as bien fait de le prendre en nourrice.
J’étais trop jeune pour prêter attention à ces paroles. Des réflexions, parfois, parvenaient jusqu’à moi, adressées à ma mère Martha par des femmes du village. Elles disaient toujours à peu près la même chose :
-Vous êtes franche, Martha, d’élever celui-ci avec les vôtres. Ces enfants-là, on ne sait pas d’où ils sortent.
-Pas celui-ci, répondait-elle. C’est un brave petit..
Je ne comprenais pas. Je ne pensais même pas que ces propos pouvaient me concerner. Je continuais à vivre dans l’ignorance et l’insouciance. Un jour pourtant…
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Lorsque je voyais le visage ravagé de Justine, sa mère, je me disais que je préférais mon sort au sien. Pourtant, j’avais envié Justine à la naissance de son bébé, je l’avais jalousé, ensuite, lorsque je l’avais vue promener dans les rues, avec amour et fierté, son petit garçon. J’avais souffert de ne pas avoir d’enfant, mais mettre au monde un fils, l’élever et l’aimer pendant vingt ans, pour le voir partir à la guerre et apprendre sa mort me paraissait bien plus atroce.
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En regardant sa tempe marquée de bleus, les jours suivants, en entendant les mots plein de hargne qui lui lançait Léon, je me rendis compte que, même dans sa famille, un enfant pouvait être injurié, battu, humilié. Ici, ce n’étaient pas des surveillants qui maltraitaient Pauline ; c’était son père. Et cela rendait la situation plus injuste et douloureuse.
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