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EAN : 9782845637702
418 pages
XO Editions (11/05/2017)
4.19/5   122 notes
Résumé :
Pour Paul qui n'a jamais rien connu d'autre que l'univers minéral de la banlieue parisienne, la découverte de la nature sauvage de la Sologne est fascinante.

Confié à Borel, le garde-chasse bourru du domaine du comte de La Fresnaye, et à sa femme, le jeune garçon ne tarde pas à faire la connaissance du braconnier le plus rusé du pays.
Sur les bords de la Loire se noue alors une amitié sincère entre l'homme des bois et le gamin des villes. Paul ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
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Dés les premières pages de L'Ecole buissonnière, je me suis retrouvé une âme d'enfant, proche de celle que j'avais lorsque j'ai découvert les fameux souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol au travers de « La Gloire de mon père ». Il y est bien entendu question de découverte de la nature, de la chasse mais loin de la Provence, de ses sols calcaires et du chant des cigales. Sauf qu'ici, Nicolas Vanier nous conte les charmes de la Sologne, ses ruisseaux et ses étangs et le tonitruant brame du cerf.

Cette fois-ci, l'auteur quitte le Grand Nord qu'il affectionne tant pour nous plonger dans les paysages humides de la Sologne. Il nous livre un récit poignant qui est également une véritable ode à la nature et à l'enfance non sans nostalgie, au lendemain de la Grande Guerre.

S'agissant de l'histoire : Paul, habitué à la rude vie de l'orphelinat, peine à s'habituer à son nouvel environnement et à sa nouvelle famille de circonstance, son père ayant été réquisitionné en Algérie pour la construction d'une ligne ferroviaire. Se méfiant du bourru Borel, le garde-chasse et mari de Célestine, chez qui il loge, il se lie rapidement d'amitié avec Totoche, le braconnier bougon, bien que cela lui ait été interdit.
Le géant braconnier lui fait vite découvrir la nature qui l'entoure et qu'il découvre, loin de la banlieue parisienne et lui permet de goûter aux joies de la pêche, de la chasse et des promenades. Il lui livre ainsi bien des secrets sur la forêt solognote et ses habitants.
A la surprise générale, le jeune Paul parvient à éveiller l'intérêt du taciturne comte de Fresnay, lequel ne quitte jamais son domaine où il vit retiré depuis la mort de sa fille et dont il ne s'est jamais remis.

Les personnages sont tout à la fois attachants et pittoresques et la belle histoire d'amitié et de complicité, faite de transmission de savoirs, de partage, et de rencontres qui parcourt ce livre produit son meilleur effet.
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De Nicolas Vanier j'avais lu "Le chant du grand nord" (très bon roman), mais aussi et surtout vu "Le dernier trappeur" qui est un film juste magnifique.

Avec "L'école buissonnière" nous sommes dans un autre registre car il manque le froid, ou tout du moins le grand froid, thème récurrent chez Nicolas Vanier. Pour cette raison ce roman m'intriguais, et au final, ce fût une belle histoire, un hymne à la nature, à la forêt, à la campagne aux animaux sauvages et à la liberté dans un décor magnifique, une région que je ne connaissais pas mais qui maintenant me donne des envies de vacances en pleine forêt de Sologne.
La forêt décrite avec son ambiance entre brouillard et lumière dorée, ses étangs et ce "Grand Cerf" m'a donnée l'impression d'un roman de fantasy, c'est une sensation assez magique dans un roman réaliste !

C'est aussi un roman d'apprentissage, de la débrouille et de la vie, on aborde des thèmes tels que la confiance en soi, en les autres, l'amitié, les amours passés mais aussi les premiers amours, le respect de la nature ou encore le courage et la perte d'un être cher.

Les personnages sont très attachants, et comme il est difficile de lâcher cette lecture pour faire autre chose, on se sent dans l'histoire, l'immersion est totale. J'ai beaucoup aimé le personnage de "Totoche" le braconnier et surtout celui de "Bella" la petite gitane, qui est excellente et pour qui même si son personnage n'est pas le plus abordé, donne un vrai plus au récit.

Le film sort en fin d'année, je pense qu'il fera également l'hunanimité auprès du public au vu de la beauté de l'histoire.

Voir la chronique sur mon blog :
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Mentionnez L'école buissonnière dans mon département (le Loir-et-Cher) : ceux qui n'aiment pas lire auront vu le film et tout le monde vous en parlera avec beaucoup d'entrain ! Pour ma part, je préfère lire, c'est donc par le livre que j'ai découvert cette belle histoire.

Sans surprise, ce que j'ai préféré, c'est retrouver tout ce que j'apprécie dans ma Sologne : les paysages sauvages, les déambulations en forêt, la cueillette des champignons, la Loire, la pêche en étang (je n'aime pas pêcher mais j'adore lire au bord de l'eau quand mon mari pêche), les animaux sauvages, la simplicité de vivre, le patois solognot (que l'on entend encore si l'on sait où chercher) !

Dans ce récit, toute la vie solognote est parfaitement réaliste. L'amour des chasseurs pour la nature (je suis toujours ébahie par ce qui me semble être une contradiction), le lien qui unit les gens de châteaux à leurs gardes-chasse et leurs domestiques, les moqueries des gens du pays envers les "Parigot" etc...

Mais L'école buissonnière, c'est aussi un beau récit sur l'éveil d'un jeune garçon à la vie, une invitation à la tolérance.

Je n'ai pas été transportée par ce roman, mais j'en garderai un bon souvenir de lecture car ses chemins, ses paysages, ses personnages ont trouvé résonance avec ma vie quotidienne.
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La maman de Paul est morte en couche. Lorsque Paul avait onze ans, Jean Caradec, son père était envoyé en Algérie par son employeur. Que faire de l'enfant ? Il voulut le placer chez Célestine gouvernante au château de la Chesnaye, qui accepta. Ce fut pour quatre mois. le mari de Célestine, Borel, était garde-chasse dans le domaine. Totoche un braconnier lui donnait du fil à retordre. Borel ne pouvait sévir car il n'arrivait pas au bon moment pour avoir une preuve de délit.

L'enfant se passionna pour tous ce qui touche à la nature. Il avait en la personne de Totoche un homme qui partageait sa passion mais également un ami.

Célestine avait pour consigne de ne pas divulguer la parenté de Paul, ce qu'elle fit de son mieux. Elle était amenée à justifier la présence de l'enfant chez elle et pour rester conforme à ce qui lui était demandé par Jean, elle ne put que mentir invoquant que Paul est le neveu d'une cousine … . Avec toutes les questions qui lui étaient posées, parfois dans ses réponses elle emmêlait les pinceaux.

Si les personnages de l'histoire sont trompés sur les liens de parenté de Paul, le lecteur par contre les connait en début de roman. Au début également on apprend que le comte Antoine avait déshérité sa fille Mathilde qui avait des rapports amoureux avec un homme de passage au domaine qui n'était pas de son rang social. Mathilde enceinte portait Paul alors qu'elle s'en alla à Paris.

Ce roman possède une double facette. D'une part Paul jusqu'à presque la fin de son séjour ignore tout de ses liens de parentés et l'histoire décrit les circonstances dans lesquelles il l'apprendra. D'autre part, ce livre est une ode à la nature, en Sologne région de bois, marécages, landes riches en variétés botanique et animalière. Cette région est merveilleusement décrite par Nicolas Vanier féru de nature et habitant lui-même la Sologne.

L'enfant, malgré les secrets et mensonges de Célestine découvrira des choses. Reverra-t-il son père ? Qu'adviendra-t-il d'Antoine et de son testament ?

Doit-on caché à un enfant d'onze ans ses origines ? Cela se faisait probablement couramment au début du vingtième siècle.

Le style d'écriture de Nicolas Vanier, pour ce livre, comme pour d'autres, tient en éveil. On vit la situation décrite, on oublie un moment sa propre réalité en s'introduisant dans les personnages, ce qui est plaisant.

Le roman est bien construit. On en a tiré un film au contenu assez fidèle, que j'ai eu l'occasion de voir à ma grande satisfaction.

Je rapporte l'anecdote que généralement pour les livres portés à l'écran, je me fais un devoir de d'abord lire le livre. Il y a parfois urgence car l'on n'a pas la certitude que le film sera après un mois en prolongation dans la salle la plus proche de son domicile. Dans le cas de : « L'école buissonnière », pour trouver le livre avant de voir le film, j'ai impérativement été de librairie en librairies en parcourant près de quatre-vingt kilomètres. Je n'avais pas de connexion internet et l'on ne se rend même plus compte à l'heure actuelle de tout le temps perdu en recherches et de la facilité que représentent les achats en ligne tant c'est devenu courant aujourd'hui.

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Quelques années après la fin de la Première Guerre Mondiale, Jean Caradec, employé des chemins de fer, doit laisser son fils Paul, 11 ans, en nourrice. Il le confie à Célestine, l'ancienne nourrice de sa femme Mathilde décédée. Sa femme était la fille du comte Antoine de la Chesnaye qui a renié sa fille car elle a désobéi à son père en tombant amoureuse d'un simple ouvrier. Paul va découvrir la Sologne et le charme de sa nature. Il va faire la connaissance de Totoche, le braconnier ennemi de Borel, le mari de Célestine et lier amitié avec cet homme simple au coeur tendre. Paul va amadouer aussi le comte dont Célestine lui avait recommandé de ne pas s'approcher et ainsi percer le secret de sa naissance. Son séjour en Sologne sera marqué par la découverte de la nature, de ses animaux, de la chasse et de la pêche et par la rencontre également avec Bella, la petite gitane dont il va tomber amoureux.

C'est à sa sortie en salles que j'ai découvert l'existence de L'école buissonnière que je n'ai malheureusement pas pu aller voir au cinéma. Aussi, quand j'ai vu que la médiathèque de ma commune avait le roman sur ses étagères, je l'ai emprunté avec plaisir.
J'ai beaucoup aimé ce livre simple, qui fleure bon le terroir et la douceur de l'enfance. le personnage de Paul ainsi que celui de Totoche est très attachant et on a vraiment l'impression de suivre leurs aventures sous nos yeux. le cadre bucolique de ce livre est très dépaysant et relaxant, c'est un livre idéal pour se ressourcer et faire une pause.
De plus, il est très bien écrit, d'une manière simple mais réussie avec le langage typique des gens de la campagne et le lexique de la faune et de la flore. On sent tout l'amour de l'auteur pour sa campagne natale.
L'école buissonnière peut plaire à un vaste lectorat qu'il conquerra par sa simplicité et son caractère bucolique. Pour ma part, j'ai encore plus envie de voir le film maintenant.
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
06 novembre 2017
Après avoir gagné des milliers de lecteurs avec les récits d’aventures de ses chiens de traîneau et son roman Belle et Sébastien, porté à l’écran, l’aventurier-romancier Nicolas Vanier propose un roman d’apprentissage au cœur de la belle nature de la Sologne, L’école buissonnière.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
- Quand j'étais enfant, mon grand-père m'a révélé une chose qui m'a accompagné toute ma vie. Veux-tu la savoir à ton tour ?
- Oui !
- Il m'a dit :"Lis, lis toujours et tu trouveras un secret"
- Quel secret ?
- Le seul qui vaille, celui que chacun porte au fond de soi, petit ou grand.
- Moi aussi j'en ai un ?
- Oui, certainement, et si tu ignores lequel, ce n'est pas grave, il finira pas t'apparaître un jour.
- Mais si on le porte en nous, comment il peut se retrouver dans un livre ?
Le vieil homme se mit à réfléchir, les yeux perdus dans le vague, et Paul s'aperçut qu'il aimait cette manière de prendre son temps, comme si chaque parole méritait d'être pesée. Le comte finit par déclarer :
- Peut-être parce que ce secret façonne ta vision du monde et qu'en réalité tu le découvres dès que tu prêtes attention à ce qui t'entoure. Pour un lecteur, ce sera dans un roman ou un essai, pour un vagabond, ce sera au détour d'un chemin.
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- Pourquoi c'est si grave, ce mur ?
Les chasseurs se rapprochèrent, curieux d'entendre la réponse du braco. Ce gaillard-là, on pouvait bien en dire ce qu'on voulait, y avait pas meilleur connaisseur dès qu'il s'agissait de parler de la forêt !
Doctement, Totoche expliqua :
- Parce que les grands animaux, les cerfs, les chevreuils, les sangliers y z-ont besoin d'espace. Une saison, y vont à un endroit, plus tard, y se déplacent ailleurs trouver leur nourriture, se reproduire, attendre la migration... Le gibier, c'est point de la bête de basse-cour, ça se barricade pas en cage !
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- Vois-tu, gamin, y a des façons de chasser comme y a des façons de vivre. Moi, j'peux bien poser mes lacets et troquer un peu d'gibier pour manger, boire un coup et mener mes affaires, mais j'irai jamais faire n'importe quoi, n(importe comment et n'importe quand.
Le gibier, çà se respecte ou t'es plus rien. Poser ta ligne de collets, pêcher ou tirer un faisan, çà demande un peu de jugeote.
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― A présent, on va la fabriquer cette mouche … . Paul observait chacun de ses gestes, subjugué. Les doigts épais voletaient avec délicatesse, habillant la courbure de l’hameçon d’une première rangée d’une barbe de faisan sur laquelle il enroula un fil jaune, puis un duvet pâle qu’il vissa de façon à l’ébouriffer par-dessus : le futur abdomen. Ensuite, il ajouta une soie verdâtre et continua son montage de plumes et de poils savamment ordonnés jusqu’à obtenir la réplique exacte d’Ephemera lineata. Le souffle coupé l’enfant bredouilla :
― Et le poisson va manger ça ?
― Exactement. T’as tout compris. Y va gober cette belle mouche de mai, et crac !
― Qui vous a appris ?
― Ben, tout, la pêche, les animaux, les plantes, la nature … .
― Personne, tiens ! Ça m’est venu à force d’observer.
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- La solitude ne vous pèse pas trop ?
- Etre seul, j'lai voulu. Tu as dû entendre que j'ai eu une femme, des marmots et même une maison avec un toit. C'était une vie comme tout l'monde.
- Il est arrivé malheur ?
- Rien d'aut' que l'appel de la nature...
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