AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques sur le theme : littérature sud-américaine (29)
Classer par :   Date   Les plus appréciées

Le corps des ruines

Brouiller les frontières entre fiction et réalité, s'affranchir d'un passé souvent insondable pour comprendre - et surtout faire comprendre - l'histoire de son pays natal : avec le corps des ruines, Juan Gabriel Vásquez reprend et approfondit avec brio ses thèmes de prédilection.

A la croisée des genres, entre chronique politique, enquête policière et roman autobiographique, l'auteur nous livre probablement son roman le plus abouti et le plus captivant. A l'image de la littérature espagnole post franquiste, dont le désir d'oublier se heurte constamment à un nécessaire devoir de mémoire, l'écriture est ici symbolique d'une littérature colombienne profondément marquée par l'histoire de son pays, empreinte de violences qui se répètent et se répondent indéfiniment. A partir des ossements de deux figures libérales légendaires de Bogota, assassinées à deux époques différentes (le général Rafael Uribe Uribe en 1914, puis le leader Jorge Eliécer Gaitán en 1948), plus que jamais, l'écriture se donne ici pour objectif d'exorciser la violence symptomatique de tout un pays.

A travers la réécriture de l'histoire étrangement liée de ces deux crimes politiques, c'est aussi la genèse de l'écriture, l'envie de devenir écrivain, qui est sublimée au fil du roman. L'auteur et le narrateur se fondent dans une même identité pour donner corps à un roman dense et magnifiquement construit, que l'on ne parvient plus à lâcher au bout de quelques pages seulement.
Commenter  J’apprécie          20
Aux Cinq Rues, Lima

Dans son dernier roman, Mario Vargas Llosa nous plonge dans le Pérou des années 1990 dominé par la corruption et le pouvoir autoritaire du président Fujimori et du machiavélique Docteur, son chef du renseignement. Quand un scandale sexuel éclate dans la presse à sensation, compromettant un ingénieur haut placé, tout se précipite : suite à l'assassinat du journaliste qui a osé révéler l'affaire, les soupçons se portent sur un pauvre poète qui devient le coupable idéal…

L'auteur prend un plaisir évident à démasquer les turpitudes derrière la respectabilité affichée des puissants et croque avec humour des personnages accrochés à leurs privilèges et leurs millions. le roman mêle érotisme, rumeurs, règlements de compte et cynisme et l'on suit l'enquête de la courageuse Riquiqui, journaliste qui pourrait bien faire trembler le pouvoir.
Commenter  J’apprécie          20
2666

Avec 2666, l'écrivain chilien Roberto Bolaño nous offre une étourdissante chevauchée dans les mondes d'hier et d'aujourd'hui tendue vers d'inévitables apocalypses où l'histoire – la grande – qu'elle soit celle des Aztèques, de la Seconde Guerre mondiale, de la traversée contemporaine de la violence en Amérique latine ou du combat des Black Panthers est le théâtre d'expériences confuses, multiples et précaires où l'individu se trace une route indécise.
Actrices et acteurs tantôt jouets de forces impondérables ou brillants, par éclats, de leurs singularités, qu'ils soient professeur d'université, boxeur malmené, général priapique d'armée en attente de déroute, baronne aux vies aventureuses, journaliste-détective sur les pas d'assassinats de femmes inexpliqués… entrecroisent leurs destins.
Figure de cette composition carnavalesque, Benno von Arcimboldi, écrivain à l'existence douteuse construite sur les emprunts, totem à l'horizon qui régule les espoirs et les désirs, est une pierre d'angle prolifique car "il est nécessaire qu'il y ait beaucoup de livres, beaucoup de beaux sapins, pour qu'ils veillent du coin de l'oeil le livre qui importe réellement, la foutue grotte de notre malheur, la fleur magique de l'hiver".
2666 est l'ultime signature romanesque de Roberto Bolaño. L'oeuvre est inachevée par le décès de son auteur. Elle en tire peut-être une subtile vaillance qui suspend l'épuisement, laisse de l'air et fait poésie.
Lien : https://balises.bpi.fr/litte..
Commenter  J’apprécie          20
Tupinilandia

Au milieu des années 1980, alors que le Brésil sort de vingt ans de dictature militaire, un vieil industriel admirateur de Walt Disney construit, dans le plus grand secret, une cité utopique au coeur de la forêt amazonienne. Cet immense parc à la gloire de l'histoire et de la culture brésiliennes est nommé Tupinilândia. le jour de son inauguration, des militaires nostalgiques de la dictature attaquent le parc et prennent en otage les employés. Trente ans plus tard, une équipe d'archéologues retourne sur les lieux et découvrent qu'une colonie fasciste vit au milieu de cette ville rongée par la végétation, pour se protéger des communistes qui domineraient le monde extérieur.
Au-delà de la leçon d'histoire politique et culturelle du Brésil, dans la seconde moitié du 20ème siècle, l'auteur Samir Machado de Machado nous embarque, avec humour et une bonne dose d'imagination, dans un récit mélangeant science-fiction et aventure. Les dangers, intrigues et courses-poursuites auxquels les personnages sont confrontés ne sont pas sans rappeler l'univers cinématographique des Indiana Jones. Mais ce roman développe également une intéressante réflexion sur le pouvoir de la nostalgie dans les régimes nationalistes.
Commenter  J’apprécie          10
Insoumises

Insoumises retrace l'histoire de treize Afro-Brésiliennes, treize profils différents aux vécus déroutants. Ces femmes ont pour point commun une force de caractère inébranlable qui leur a permis de combattre un passé tumultueux, bouleversant et parfois même inhumain. Leur parcours, leur expérience de vie, leur « destin », ont laissé de profondes cicatrices.
Conceiçao Evaristo est une romancière brésilienne, engagée politiquement et socialement. Elle lutte notamment contre les préjugés racistes et misogynes. “Je ne chante pas, je ne danse pas. J'écris !” dit-elle, et c'est avec talent qu'elle a su non pas retranscrire, mais « écrire » de sa voix les paroles de ces femmes. Mélangeant fiction et réalité, ce roman touche au plus profond de notre âme. L'autrice est en totale connivence avec ces femmes dont elle réinvente l'histoire, en transformant leurs souvenirs en ce qu'elle appelle « l'écrit-vie ». Nous sommes tour à tour émus, tristes, révoltés, mais aussi admiratifs de ces femmes qui ont su chaque fois rebondir. Elles sont treize, mais combien de femmes incarnent-elles ?
Commenter  J’apprécie          10
La république des femmes

Faguas, pays sud-américain, mène une politique inédite pour sortir de la misère et de la corruption. le roman s'ouvre sur une tentative d'assassinat contre sa présidente, Viviana Sansón. L'intrigue policière sert de toile de fond pour nous présenter cette société. A travers les souvenirs de Viviana Sansón et de ses compatriotes, le roman retrace l'ascension politique du PIE, le parti de la gauche érotique, ses réussites et toutes les difficultés rencontrées.
Gioconda Belli se sert de son engagement politique pour créer une société imaginaire et féministe originale. Elle met en avant les attributs “féminins” jusque-là dévalorisés pour en faire la force des femmes. Dans ce roman, elles ne cherchent plus à devenir l'égale des hommes, elles s'émancipent par leurs propres moyens et entraînent les hommes à s'approprier leurs codes. le matriarcat pour une société égalitaire ? L'idée est séduisante même si l'on frôle parfois la caricature.
Commenter  J’apprécie          10
Les suicidés du bout du monde

Las Heras est une ville fantôme de la région de Santa Cruz, perdue au milieu de la Patagonie argentine. Là, de 1997 à 1999, vingt-deux jeunes se sont suicidés l'un après l'autre, sans aucune explication. La journaliste Leila Guerriero décide de partir enquêter pour comprendre les raisons de ces morts, et l'indifférence qui les entoure. À peine arrivée, elle ressent l'isolement géographique, la dureté des éléments, la force du vent qui poussent les habitants à se terrer chez eux. La ville fut prospère grâce à l'exploitation pétrolière dans les années 1960, avant d'être ravagée par la crise économique trente ans plus tard.
Comme dans un film, Leila Guerriero éclaire successivement différents lieux de la ville : salon de coiffure, bordel, bar… Allant à la rencontre des proches des disparus, elle prend le temps de s'asseoir avec eux et de les écouter longuement, scrupuleusement : des existences entières défilent avec leurs secrets, leurs rêves enfouis, leur désespoir. le chômage, la religion, la sorcellerie se mêlent. Sans aucun pathos ou voyeurisme, avec un oeil distancié et une totale mise en retrait, elle permet à ces voix de s'exprimer et conduit le lecteur au plus secret de ces vies séparées de tout. Empathie et révolte nous envahissent tout au long du récit
Commenter  J’apprécie          10
Bahia de tous les saints

A Salvador de Bahia, dans le nord est du Brésil, Antonio Balduino fredonne à la taverne "La lanterne des noyés", accompagné de sa guitare, cette complainte : "Seigneur donne une trêve à mes soupirs / Je me meurs du chagrin / de ne plus la revoir..." Antonio pourrait raconter bien d'autres malheurs en chansons : enfant pauvre d'une favela, élevé par sa seule tante, un temps mendiant et voyou, il vit de petits boulots sans lendemain. A vingt ans, il a déjà vécu plusieurs vies : employé dans une plantation de tabac, boxeur, artiste de cirque... Mais parce qu'il a promis sur le lit de mort de la seule femme qu'il ait jamais vraiment aimée de prendre soin du fils de celle-ci, il abandonne ses vagabondages pour mener une vie plus régulière et avoir un emploi fixe. Ce métier, ce sera docker. Antonio s'éveille alors à la conscience sociale et politique et devient le leader d'un mouvement de grève générale afin d'améliorer les conditions de vie du prolétariat brésilien.

Ecrivain engagé, Jorge Amado livre un roman politique qui nous plonge dans la culture afro-brésilienne, et lui permet de mettre en avant les valeurs qui lui sont chères : la défense des faibles et des opprimés, l'égalité sociale et l'antiracisme.
Commenter  J’apprécie          10
Les fleurs noires de Santa Maria

Romancier et poète né en 1950, Hernán Rivera Letelier rend dans la plupart de ses récits hommage au monde des pampinos, les travailleurs des mines de salpêtre du Nord du Chili. Lui qui se considère avant tout comme un "conteur d'histoires", une passion qu'il développa en utilisant l'argent gagné à effectuer divers petits boulots pour aller au cinéma. Romancier et poète né en 1950, Hernán Rivera Letelier rend dans la plupart de ses récits hommage au monde des pampinos, les travailleurs des mines de salpêtre du Nord du Chili. Lui qui se considère avant tout comme un "conteur d'histoires", une passion qu'il développa en utilisant l'argent gagné à effectuer divers petits boulots pour aller au cinéma, fut lui-même ouvrier et mineur. Il reprit ses études, tout en travaillant à la mine, et commença par vendre ses recueils de poèmes au porte à porte. Il aime à rappeler qu'il décrocha son premier prix littéraire quand, tiraillé par la faim, il participa à un concours pour gagner un repas. Quand ses romans furent publiés ils connurent immédiatement un succès public et critique, au point de faire désormais partie des livres les plus lus au Chili.
Ecrit en 2002, Les Fleurs noires de Santa María relate les grandes grèves des mineurs du salpêtre de 1907. Hernán Rivera Letelier y raconte leur longue marche à travers le désert d'Atacama dans des conditions éprouvantes pour gagner la ville d'Iquique et y porter leurs revendications. Il nous fait ressentir la chaleur suffocante, la fatigue et la colère à tel point que l'on est embarqué dans ce périple, que l'on s'attache à la destinée de chaque personnage. La solidarité, les réflexions sur l'exploitation des travailleurs et l'espoir d'un avenir meilleur sont racontés du point de vue du pessimiste Olegario Santana et de ses amis. Leurs rencontres et leur lutte vont bouleverser leur vie, de l'éveil à l'amour d'un jeune couple à la renaissance du sentiment amoureux chez des solitaires qui n'y croyaient plus, en passant par l'émerveillement des grévistes face à la mer. L'auteur excelle aussi bien à décrire des paysages à la fois hostiles et splendides de la pampa, qu'à croquer avec humour et tendresse des portraits pittoresques qui font la part belle à de beaux personnages de femmes qui se battent aux côtés des mineurs. Ponctués de passages émouvants et poétiques, le roman distille aussi les mauvais présages et la tension monte à mesure que les militaires encerclent la ville, que les autorités et les exploitants affichent leur mépris et refusent la négociation - jusqu'au dénouement terrible qui voit les grévistes parqués dans des conditions épouvantables dans l'enceinte de l'école Santa Maria. Très documenté, l'auteur dénonce l'attitude révoltante des autorités et la répression sanglante qui fut longtemps passée sous silence.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          10
La glace et le sel

120 ans après le roman de Bram Stoker, José Luis Zárate convoque la figure de Dracula et imagine la traversée cauchemardesque du Démeter, le navire sur lequel fut transporté le vampire de Transylvanie...

Dans La Glace et le sel, on est embarqué avec le capitaine dans un périple qui voit les marins disparaître les uns après les autres et des rats envahir les lieux. Un mystère règne autour d'une cargaison maléfique tandis que les hallucinations du capitaine se mêlent à son attirance brûlante pour les marins. La violence de ses désirs inavoués le dévorent et l'obsèdent tant qu'ils ravivent le souvenir douloureux d'un amant supplicié... On se laisse porter par la langue poétique, parfois crue, de l'auteur qui fait naître une atmosphère étouffante et sensuelle, reflet des frustrations et sensations intimes où érotisme et mort sont étroitement liés.
Commenter  J’apprécie          10
Les tribulations de Maqroll le Gabier

Maqroll le Gabier, c'est comme un cousin de Corto Maltese: un marin bourlingueur, un aventurier ayant vécu mille vies à sillonner toutes les mers du globe et à descendre tous les fleuves. Tenancier d'une maison de passe, contrebandier en plein milieu d'une guerre civile, chercheur d'or, Maqroll s'embarque sans cesse dans des aventures si improbables, et souvent illégales, que même lui voit très rapidement qu'elles déboucheront sur une impasse. Mais c'est cette vie qu'il s'est choisie : sans souci du lendemain ni attaches. Alors il va au bout de son chemin, de sa vérité.

Alvaro Mutis, poète et romancier colombien, a écrit 7 volumes de ses aventures, toutes rassemblées dans Les Tribulations de Maqroll le Gabier, dont les titres, de la Neige de l'Amiral au Rêveur de navires en passant par Un bel morir, sont déjà une invitation. Sept courts romans qui peuvent se lire indépendamment mais dont la lecture complète est vivement recommandée pour s'immerger totalement dans le style envoûtant d'Alvaro Mutis, évoquant un long poème en prose, et dans la galerie de personnages qu'il déploie autour de Maqroll. Surtout, il serait dommage de se priver de la lecture du septième volume et de sa conclusion, belle et inattendue, qui modère le fatalisme et le sentiment d'échec qui accompagne si souvent Maqroll et achève de faire de ce magnifique cycle romanesque une expérience littéraire unique.
Commenter  J’apprécie          10
Les aventures de China Iron

Gabriela Cabezón Cámara revisite un mythique poème épique argentin, « El Gaucho Martin Fierro », pour s'intéresser à la femme de celui-ci et en faire un personnage de premier plan. Mariée de force à 14 ans à Martin Fierro, elle ressent une véritable libération quand celui-ci est capturé. Elle décide alors de partir, laissant ses deux enfants à des paysans. Elle se retrouve ainsi dans une charrette aux côtés de Liz, une Anglaise qui traverse la pampa pour aller s'occuper d'une ferme et qui lui donne le nom de China Josefina Iron. Toutes deux apprennent à se connaître, se séduisent et tombent amoureuses.
Roman d'aventures et des grands espaces, ce récit raconte comment ces deux femmes s'apprennent mutuellement leur culture et leur langue et s'éveillent à l'amour, tout en parlant de poésie et de chants. Avec un jeune marginal au passé tragique rencontré en chemin et un chien adopté, elles forment une communauté qui défie la violence des hommes, l'arrogance des militaires et des propriétaires terriens. le roman décrit avec subtilité la réalité sociale et la beauté de la nature environnante, mais se teinte aussi de fantastique quand il offre des images de fleuves en crue, de festins orgiaques ou de personnages qui passent du masculin au féminin dans d'étonnantes métamorphoses. En choisissant de raconter cette histoire du point de vue d'une femme, l'autrice fait de ce roman un texte résolument féministe, qui exalte le corps, le désir et la possibilité d'une vie heureuse en harmonie avec les éléments.
Commenter  J’apprécie          00
L'enfant poisson

Dans un quartier huppé de Buenos Aires, la jeune Lala étouffe entre une mère distante, un père écrivain dépressif et un frère dealer. Elle n'a d'yeux que pour la Guayi, leur jeune domestique paraguayenne d'origine indienne au passé trouble et douloureux, dont elle devient inséparable. La Guayi lui apprend à parler guarani, elle veut l'emmener vivre au Paraguay, au bord d'un lac mystérieux lié à ses souvenirs et à un étrange enfant aux doigts palmés. Leur histoire est racontée du point de vue du chien Serafín, témoin d'événements tragiques au dénouement glaçant : quand Lala comprend que son père couche avec la Guayi et qu'il est retrouvé mort empoisonné, les soupçons se portent sur la jeune indienne qui se retrouve en prison. Commence alors une plongée en plein cauchemar où sont exposés la violence des rapports de classe, la corruption et le machisme, l'enfer carcéral, les règlements de compte où des personnages sans foi ni loi se livrent aux pires trafics. Malgré des dialogues crus et des situations sordides, le regard du chien apporte un peu d'humour et témoigne de la force de l'amour et du désir de ces jeunes filles prêtes à tout pour s'en sortir.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          00
Dernières nouvelles du sud

En 1996, Luis Sepúlveda et le photographe Daniel Mordzinski se lancent dans un périple à travers la Patagonie, en territoire argentin et chilien, à la découverte des habitants de ces contrées lointaines. Ils racontent avec humour et poésie des rencontres insolites avec un luthier qui parcourt la steppe à la recherche d'un violon, une vieille femme aux mains miraculeuses, un lutin vêtu de rouge, un ivrogne qui dit être l'arrière-arrière-petit-fils de Davy Crockett
Mettant à l'honneur la générosité et l'hospitalité des personnes qui les accueillent, leur récit est aussi une réflexion sur l'histoire : la colonisation brutale, les massacres d'Indiens, le passé nazi de l'Argentine, les dictatures et les traces qu'elles ont laissé comme dans le chapitre saisissant qui évoque la chevauchée des deux auteurs dans un champ semé de mines par les militaires de Pinochet lors de la guerre des Malouines. Ils dénoncent aussi les conséquences désastreuses du capitalisme et les privatisations (celle du chemin de fer en particulier) et témoignent de la transformation des paysages et des modes de vie. le récit se fait alors celui d'un monde disparu.
Commenter  J’apprécie          00



{* *}