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EAN : 9782848052007
276 pages
Sabine Wespieser (07/01/2016)
3.52/5   123 notes
Résumé :
« Joseph Djougachvili, dit Staline, surnommé Sosso dans les premières années de sa vie, est né en Géorgie, à Gori, en 1878. Quelques années plus tard, à quelques rues de là, naissait un autre Joseph, Davrichachvili, ou Davrichewy. »
Dès les premières lignes de son nouveau livre, Kéthévane Davrichewy avertit son lecteur : la mémoire familiale en sera la matière. Mais, quand son arrière-grand-père a grandi avec Staline, l'histoire intime prend très vite une dim... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
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Kéthévan Davrichewy voulait écrire l'histoire de son arrière-grand-père, Joseph, un « camarade » de jeux et de révolution de Sosso, le jeune Staline, mais comme il y avait personne pour répondre à ses questions elle a décidé de faire un roman de sa vie.

Le personnage est effectivement mystérieux, il ne voulait pas de liens serrés avec sa famille et a transmis son esprit d'indépendance à ses enfants, et romanesque parce qu'il est né en Géorgie, à Gori, où il côtoie pendant toute sa jeunesse son contemporain Joseph Staline dans un jeu de rapports de forces qui durera toute leur vie.

De leur lien de parenté supposée, à cause d'une ressemblance physique et d'une proximité des deux familles, à leur participation, active mais séparée, dans la mise en place de la révolution par des moyens souvent violents, les deux hommes ont gardé semble-t-il une rivalité qui se transforme en crainte de Joseph envers Staline quand celui-ci est au pouvoir (on le comprend).

Exilé en France, Joseph refuse de revenir en URSS quand Staline lui en fait la proposition. Après avoir eu une vie bien remplie dont les parts d'ombre sont légions, il finit donc sa vie à Paris avec quelques rares amis mais sans les liens familiaux qui auraient permis à l'auteure comme à son père de s'approprier l'histoire de leur ancêtre.

Reste que Kéthévane Davrichewy, dans cette recherche de son histoire personnelle inaboutie, en reconstituant, avec talent et précision, les différentes étapes de la fin du tsarisme pour nous éclairer sur la période géorgienne de son aïeul, donne à son roman une valeur historique indéniable.
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En 1878, nait à Gori en Géorgie, celui qui deviendra plus tard Staline mais que tout le monde appelle Sosso. Quelques années plus tard, dans la même rue naitra l'arrière grand-père de l'auteure Joseph Davrichachvili ou Davrichewy. La ressemblance entre les deux hommes est frappante, de plus la mère de Sosso travaille pour le père de Joseph, alors préfet de Gori, et, est plus ou moins séparer d'avec son mari. Demi-frère ? Kéthévane le laisse supposer.
Dans cette biographie romancée nous sommes entrainés dans le Caucase à la fin du dix-neuvième siècle, à l'époque ou le Tsar est encore en place et le peuple traine dans la misère et crève la faim. On suivra les deux Joseph de la prime enfance au début de leurs vies d'adultes, de leurs différences et de la haine réciproque qui les anime.
Une histoire qui m'a tout de suite séduite, malgré ma réticence à me passionner pour la vie des dictateurs. Un style d'écriture sans fioriture, pas de blabla inutile rende la lecture vivante et emballante. Comme l'auteure n'a plus personne pour répondre à ses questions, elle a choisi la forme romancée pour combler les trous qu'il y a parmi toutes ses recherches.
Un livre fort intéressant et riche d'enseignements car on y côtoie certains des acteurs qui participeront, bien plus tard, à la révolution Russe.
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C'est un demande de sa famille. Devenue écrivaine , sa famille lui demande de raconter le" grand père", Joseph, de Gori, comme l'autre Joseph , celui qui deviendra Staline. Charles Aznavour aussi lui parle de Joseph qu'il a rencontré à Paris, son propre fils s'intéresse également à Staline et dans ses recherches , il apparait qu'un des pères biologiques potentiels du dictateur n'est autre que Diamané...celui de Joseph.
Elle a bien fait de l'écrire, parce qu'il est passionnant. Il est centré sur les trente premières années de Joseph, l'autre! de sa jeunesse en Georgie, Gori, Tiflis à l'émigration définitive à Paris, en passant par des études parisiennes et un engagement sans faille dans la guerre du Caucase au début du XXème siècle.
Quand Joseph partira étudier à Paris , Staline lui sera emprisonné en Sibérie et le roman va se délester de celui qui voulait devenir moine ou brigand pour se consacré à l'aïeul. Auparavant, on aura sillonné les rues de Gori avec les deux Joseph , en écoutant les légendes géorgiennes et en regardant les possibles demi frères se construire.

La personnalité de Staline, bien que juste effleurée, est évoquée de façon très précise .
Mais le héro, c'est l'autre Joseph. Plus jeune, plus posé, plus acteur. Un mythe , aux rapports compliqués avec sa famille, un homme entier, dévoué à ses combats , à qui sa descendante a rendu un très bel hommage dans un roman où l'histoire côtoie L Histoire, où la Géorgie se révèlera un peu à nous, à travers paysage, mentalité et légende.
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Ils étaient deux Joseph, géorgiens issus d'une culture d'honneur, de révolte et d'insoumission dans une province sous administration russe.
Et l'un des deux tiendra la barre du grand navire soviétique pour le meilleur et pour le pire.

Qui était l'autre Joseph?
Celui qui fut (peut-être) révolutionnaire, pilleur de banques, aviateur, agent secret... Celui qui quitta son pays et pris racine en France.
Kéthévane Davrichewy cherche trace de cet arrière-grand-père insaisissable et que la mémoire familiale a presque oublié, quand il ne reste que des fantômes pour l'évoquer. Trop peu de documents, trop d'abandon et de liens dénoués quand elle remonte la généalogie paternelle. Des incertitudes qui la contraignent à un travail de romancière à défaut d'historienne familiale. Et la matière romanesque est bien là, dans cette incroyable histoire de fraternité possible entre le Petit Père des Peuples et ce Joseph qui lui ressemble de façon troublante.

Commençant par le récit d'une enfance possible dans un petit bourg du Caucase sous le régime tsariste, elle stoppe son récit et prend le temps de recentrer le lecteur dans la réalité par un chapitre personnel qui aurait pu être une introduction. Avec quelques photos, c'est une façon inédite et intelligente de nous dire que tout est un peu vrai et faux, possible et imaginé.
Elle continue tout le long du livre à intercaler des explications sur son travail de recherches familiales. C'est aussi pour moi le plus intéressant car le récit reste du roman et l'écriture de l'auteur me parait parfois un peu sèche, par ses chapitres courts et l'utilisation du présent.

L'ensemble est donc un roman/document hybride, passionnant pour comprendre l'émergence des mouvements révolutionnaires en Géorgie, attachant par ce portrait d'un homme réinventé.
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Khétévane Davrichvili (Davrichewy) nous fait le récit de l'enfance et de la jeunesse de son arrière-grand-père qui a grandi aux côtés de son ennemi et sans doute demi-frère "Sosso" Joseph Djougachvili (Staline).
La vie est rude et simple dans ce village des montagnes géorgiennes, tout est prétexte à d'épiques bagarres pour les jeunes garçons comme pour les hommes et les deux enfants s'affrontent souvent, en prenant tour à tour le dessus sur l'autre. Nous découvrons un monde qui n'existe plus depuis longtemps et des coutumes dont ils furent les derniers représentants.
Nous comprenons où se trouve la source du caractère du futur dictateur, mal aimé par son père (adoptif), trop choyé par sa mère.
L'écriture est limpide, L Histoire nous est montrée sous un jour différent et complémentaire.
J'ai été touchée par ce récit qui m'a aidé un peu plus à comprendre aussi la vie de mon propre grand-père paternel, né au même endroit peu d'années après.
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critiques presse (4)
Actualitte
14 octobre 2016
Kéthévane DAVRICHEWY y donne suffisamment de vie pour en faire une lecture passionnante, instructive et très prenante.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LaPresse
08 mars 2016
Au-delà d'avoir cherché à déchiffrer un héritage familial étroitement lié à l'histoire, l'auteure tient malgré tout, et parvient, à laisser à son aïeul la part de mystère qu'il a pris soin de préserver.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Telerama
17 février 2016
Le résultat est saisissant, la distance, parfaite, la langue, au diapason du regard, d'une magnifique simplicité.
Lire la critique sur le site : Telerama
LeFigaro
21 janvier 2016
Kéthévane Dabrichewy explore à nouveau l'histoire de sa famille géorgienne exilée à Paris à travers le roman picaresque d'un aventurier du XXe siècle, son grand-père.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Si Staline n'avait pas lu Marx, songera plus tard Joseph, il aurait pu être l'un des fameux bandits du Caucase défendant les paysans exploités par la noblesse et l'administration tsaristes. Il aurait probablement fini ses jours au bout d'une corde, le visage tourné vers le ciel immaculé des sommets caucasiens.
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Tu sais bien qu'à Gori on ne peut rien cacher, si quelqu'un pète devant la gare du chemin de fer, on en entend l'écho jusqu'au quartier de Maïdan.
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Joseph oublie l'école, comme si l'enfance se déroulait pendant ces heures de liberté.
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L’héroïsme se transforme en crime et le crime en héroïsme selon la comédie que jouent les hommes, dira Joseph à Guivi, lors d’une ultime virée parisienne. Une seule chose reste intact c’est la valeur de l’homme qui se bat pour un idéal. Pourquoi les historiens de la première révolution russe ont-ils oublié ces hommes qui ont combattu armes à la main et fit chanceler le régime ? Pourquoi Staline n’a-t-il jamais voulu se souvenir de ses camarades de combat fusillés, pendus par centaines ? Pourquoi a-t-il renié leur sacrifice ? Ce sont eux qui lui ont permis de monter des imprimeries, d’éditer des journaux de devenir le chef qu’il était dans le Caucase. Il a tiré un rideau d’oubli. Peine perdu, on ne tue pas le passé. Un jour il resurgit.
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Depuis quelques années, les réfugiés politiques russes affluent à Paris et à Genève. A la suite des désordres survenus dans les universités russes en 1901, leur nombre grossit encore. Pour soustraire leurs enfants aux dangers de la rébellion, les parents les envoient à l'étranger et principalement à Paris, sans se douter qu'ils les expédient dans la plus grande pépinière de révolutionnaires. La plupart des jeunes gens, approchés par les partis, y adhèrent, délaissent leurs études et repartent fanatisés dans leur pays, où ils finissent souvent en prison ou au bout d'une corde. Pendant ce temps-là, leurs maîtres continuent d'enflammer la presse révolutionnaire.
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Vidéo de Kéthévane Davrichewy
À l'occasion du festival de Nancy "Livre sur la place" 2022, Kéthévane Davrichewy vous présente son ouvrage "Nous nous aimions" aux éditions Sabine Wespieser éditeur.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2641391/kethevane-davrichewy-nous-nous-aimions
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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