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Jacques Baudou (Éditeur scientifique)Paul Gayot (Éditeur scientifique)
EAN : 9782843622236
191 pages
Terre de brume (12/02/2004)
2.86/5   7 notes
Résumé :
Mémorial Sherlock Holmes - 2, édition de 1983, CLANCIER-GUENAUD, coll. Facettes du roman policier et du roman noir n° 9, février 1983 :

S. HOLMES, le roi des détectives, l'amateur boulimique de mystères, acquit du vivant même de son créateur, Sir Arthur Conan Doyle, la stature d'un véritable mythe.
Depuis sa dernière apparition publique officielle dans « Son dernier coup d'archet », on ne compte plus les textes d'auteurs innombrables qui l'ont ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce recueil de nouvelles, publié deux fois, bénéficie de deux titres différents et de deux couvertures différentes. La première édition « Sherlock Holmes Mémorial 2 », parue en février 1983 chez Clancier-Guénaud, est le n°9 de la collection Facettes du roman policier et du roman noir, avec une illustration de couverture représentant les pipes de Sherlock Holmes dont la fumée esquisse la silhouette. La seconde édition « Nouveau Mémorial Sherlock Holmes », parue en février 2004 chez Terre de Brume, est le n°6 de la collection Terres mystérieuses, l'illustration représente la silhouette de Sherlock Holmes debout devant un coffre ouvert. Cette édition comporte deux nouvelles supplémentaires. En tant que collectionneur holmésien, je me suis procuré l'édition la plus ancienne.
Les neuf nouvelles, très courtes, qui sont davantage des parodies que des pastiches, transposent Holmes et Watson (ou leurs ersatz) dans des univers décalés et sont regroupées en deux parties : les « suites » et les « spéculations ».
Dans « Celui que Jupiter veut perdre », nos retrouvons un avatar d'Isadora Persano. Rappelez-vous : « Une troisième histoire digne d'être citée est celle d'Isadora Persano, le journaliste et duelliste bien connu, qui un matin fut trouvé fou devant une boîte d'allumettes contenant un ver mystérieux que la science ignorait. » (Le problème du Pont de Thor). Depuis sa parution en 1922, cette simple annonce du Dr Watson enflamme l'imagination des pasticheurs holmésiens de tout bord, dont René Reouven dans le Bestiaire de Sherlock Holmes, pour ne citer qu'un seul exemple. Ici, il s'agit d'une nouvelle de science-fiction assez peu convaincante, mais qui trouva un prolongement inattendu lors de sa publication dans la revue Fiction, grâce à la réponse indignée d'un « Jupitérien » (intégralement reproduite) publiée dans la rubrique des courriers des lecteurs.
Dans « le problème du Pont du Sort, entre autres », nous retrouvons… Isadora Persano, ainsi que Mr James Phillimore « qui, rentrant chez lui pour prendre son parapluie, ne reparut plus jamais » et le cutter Alicia « qui par une matinée de printemps s'enfonça dans un petit banc de brume d'où il ne ressortit point » (ces trois affaires sont évoquées dans le problème du Pont de Thor comme les trois échecs de Sherlock Holmes). Un fois de plus, il s'agit de science fiction, où les trois untold stories sont utilisées en toile de fond d'une enquête de Raffles qui rafle la mise en éclipsant son concurrent Sherlock Holmes.
Dans « Raffles. L'énigme du bicorne de l'Amiral », le même Raffles est démasqué par Conan Doyle et le Dr. Watson. Match nul.
Dans « L'aventure du ver extraordinaire », vous l'avez déjà deviné, nous assistons au retour de… Isadora Persano, etc. Watson avance ici une explication beaucoup plus terre-à-terre à cette histoire.
Dans « La disparition de M. James Phillimore »… encore ? Comme une impression de déjà vu : tiens, il pleut, attendez-moi là, je retourne chercher mon parapluie à l'intérieur. Cette nouvelle d'Ellery Queen met en scène… Ellery Queen ! Celui-ci parvient à résoudre l'ancienne énigme qui se reproduit à l'identique en 1943 avec le petit-fils du disparu, et, on s'en doute, la même astuce.
Dans « Watson était une femme », Rex Stout expose la première des « spéculations ». Pas très convaincante, mais sans doute iconoclaste et révolutionnaire en 1941, l'année où fut exposée cette théorie devant les Baker Street Irregulars. Les scénaristes de « Elementary », future adaptation de la chaîne américaine CBS, reprenant la même idée, n'ont donc rien inventé.
Dans « L'énigme de l'énigme jamais mentionnée », L.W. Balley s'interroge sur l'absence de Jack l'Eventreur (bien sûr !) dans les écrits de Conan Doyle. Il donne la seule explication crédible suite à ce surprenant constat, et en déduit du même coup l'identité du serial killer de Whitechapel.
Dans « le plus grand triomphe d'Adrian Mulliner », c'est l'identité de Moriarty qui est dévoilée.
Dans « Mycroft Holmes. Un mystère élucidé », après avoir exploré toutes les pistes possibles, l'identité de l'énigmatique Mycroft, le frère de Sherlock, est enfin révélée.
Ces différentes suites et spéculations, très décalées mais bourrées de références holmésiennes, n'intéresseront sans doute que les amateurs du genre pour lesquels elles sont destinées.
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Après avoir enfin découvert les nouvelles se trouvant dans "Mémorial Sherlock Holmes", il était élémentaire que je me fasse la "suite" et donc, le nouveau mémorial !

Les premières nouvelles tournent autour d'Untold Stories (aventures citées par Watson mais jamais écrites) dans "L'énigme du pont de Thor" dont la fameuse "[…] celle d'Isadora Persano, le journaliste et duelliste bien connu, qui un matin fut trouvé fou devant une boîte d'allumettes contenant un ver mystérieux que la science ignorait".

Elle a enflammé toutes les imaginations des holmésiens, surtout qu'elle faisait partie, avec deux autres, des échecs de Holmes dont notre brave docteur n'a pas publié !

Je dois dire que les nouvelles portant sur l'explication de ce journaliste retrouvé fou a de quoi faire triquer Fox Mulder car bien entendu, la vérité est ailleurs !

Ça passera ou ça cassera, mais elle m'a fait rire car nous sommes plus dans des nouvelles parodiques que des histoires sérieuses.

Autres Untold Stories qui firent couleur beaucoup d'encre, sont la disparition inexpliquée de Mr James Phillimore qui, rentrant chez lui pour prendre son parapluie, ne reparut plus jamais et le cutter Alicia qui, par une matinée de printemps s'enfonça dans un petit banc de brume d'où il ne ressortit point…

Satané Watson qui nous met l'eau à la bouche avec des titres mystérieux et qui ne les publia jamais !

Anybref, une fois de plus, l'auteur s'engouffrera dans une résolution qui donnerait la gaule à ce bon vieux Fox Mulder !

Mes préférées iront pour "La Fin de Sherlock Holmes" où l'auteur s'amuse avec un détective ne pouvant plus gagner sa vie si tous les criminels se dénoncent et "Watson était une femme" où l'auteur relève quelques phrases du canon, les comprend comme il veut les comprendre et, à l'aide de chiffre, nous donne l'identité réelle de John Watson.

Pour les puristes, je conseillerai la nouvelle version, celle de 2004 éditée chez Terre de Brume car elle contient deux nouvelles en plus.

Pour les autres, les non mordus de Holmes, ou ceux qui sont mordus mais qui apprécie plus les nouvelles policières au sens strict du terme et qui n'aiment pas quand la vérité est ailleurs, je leur dirait de passer leur chemin car ces 9 nouvelles ont beau être très courtes, il n'en reste pas moins qu'elles ont tout de la parodie, sans compter qu'elles transposent nos amis (ou leurs copies non conformes) dans des univers décalés qui tirent plus vers la SF que vers le policier pur et dur.

Moi, j'ai bien aimé. Mieux que le premier tome.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Jacques Baudou, grand spécialiste de la paralittérature, proposa dans les années 80 quatre anthologies de nouvelles consacrées à Sherlock Holmes. LE NOUVEAU MEMORIAL SHERLOCK HOLMES, la deuxième de cette série, rassemble une dizaine de pastiches. « Celui que Jupiter veut perdre » invite les extraterrestres dans l'univers du limier de Baker Street pour expliquer comment le célèbre journaliste Isadora Persano devint fou devant une boite d'allumettes contenant un étrange vers inconnu des scientifiques. le cas est évoqué dans le canon (dans « le problème du pont de Thor ») et, depuis, plusieurs épigones de Conan Doyle on relevé le défi d'expliquer cette incroyable histoire. Celle proposée ici n'est pas très réussie mais la réponse expédiée au courrier des lecteurs de Galaxie à l'époque de sa publication (et reproduite ici) mérite le détour ! Isadora Persano revient dans « le problème du Pont du sort, entre autres » attribué à PJ Farmer et qui tente d'expliquer comment Mr Phillimore est entré chez lui pour prendre son parapluie avant de disparaitre à jamais. On reste dubitatif.

Raffles, un gentleman cambrioleur proche de Lupin (il fut la principale inspiration pour Maurice Leblanc) et concurrent d'Holmes lui ravit la vedette dans un récit un peu laborieux qui, à nouveau, recourt aux extraterrestres pour expliquer les « trois échecs de Holmes ». Raffles fut d'ailleurs créé par le beau-frère d'Arthur Conan Doyle, Ernest William Hornung et on le retrouve dans « Raffles. L'énigme du bicorne de l'Amiral », où il est mis en échec par le docteur Watson et Conan Doyle lui-même. La nouvelle est plaisante, sans plus.

« L'aventure du ver extraordinaire » de Stuart Palmer, auteur bien connu de roman policier, nous permet de retrouver Isadora Persano (encore !) dans un récit assez alerte et divertissant, plus proche du « canon » que les élucubrations précédentes.

Ellery Queen tente, lui aussi, d'expliquer « La disparition de M. James Phillimore » dans une agréable pièce radiophonique (ici retranscrite) lorsque le fameux limier américain est confronté, au début des années '40, à la disparition du petit fils de Phillimore. L'astuce utilisée semble évidente mais le tout est alerte, amusant et bien mené. Une réussite pour les infatigables cousins.

Arkadi Boukhov nous convie à assister à « La fin de Sherlock Holmes », le détective n'ayant plus aucun travail à accomplir puisque tous les criminels décident de se rendre d'eux-mêmes à la police. Une parodie jusqu'au boutiste du policier classique qui fonctionne agréablement, tout comme l'histoire d'Arthur Porges consacré à Stately Homes, pastiche évident de qui-vous-savez, héros de dix nouvelles dont seulement deux furent traduites en français.

Les « spéculations » sont des textes entre la nouvelle et l'article qui exposent des théories plus ou moins farfelues. Rex Stout, créateur de Nero Wolfe, imagine dès 1941 (soit trois quarts de siècle avant « Elementary ») que Watson ne peut être qu'une femme et il le prouve par diverses citations du Canon. L.W. Balley dans « L'énigme de l'énigme jamais mentionnée » fait de Sherlock la véritable identité de Jack l'Eventreur tandis que « le plus grand triomphe d'Adrian Mulliner » démontre que Sherlock et Moriarty ne faisaient qu'un. Enfin, « Mycroft Holmes. Un mystère élucidé » s'interroge sur l'identité du discret frère ainé qui était peut-être un ordinateur, une machine, Winston Churchill ou le chef des services secrets (comme Ian Flemming le rappellera via son « M »). Bref, des démonstrations farfelues, parfois amusantes, parfois un peu lourdes, qui intéresseront surtout les incollables du Canon.

Dans l'ensemble, LE NOUVEAU MEMORIAL SHERLOCK HOLMES offre un divertissement correct et rarement ennuyeux mais les nouvelles, certes sympathiques, s'avèrent souvent quelque peu décevantes et partent un peu dans tous les sens. Nous avons des hommages maitrisés, des délires plus ou moins déjantés qui fonctionnent plus ou moins bien, des pastiches, des hypothèses hardies, des clins d'oeil (parfois très pointus) à destination des connaisseurs,…Au final le lecteur passe un bon moment mais reste quelque peu sur sa faim en dépit de l'une ou l'autre réussites incontestables. A réserver aux inconditionnels du limier de Baker Street.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Considérons un instant l'étrange corrélation entre Sherlock Holmes et Jack l’Éventreur. Vous me direz Sherlock Holmes - ou plutôt son biographe, le Docteur Watson - ne mentionne jamais Jack l’Éventreur. Justement, c'est cela qui est curieux. (...)
Mais pourquoi Watson n'en parle-t-il nulle part ?
On est obligé de conclure qu'il a délibérément éliminé toute allusion au mystère de Jack l’Éventreur. Pourquoi ? Nous nous trouvons ici dans un brouillard aussi impénétrable que ceux dans lesquels le tueur de l'East End rôdait.
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Vidéo de Jacques Baudou
Jacques Baudou - La Lisière de Bohême .Jacques Baudou vous présente son ouvrage "La Lisière de Bohême" aux éditions Les Moutons électriques. Rentrée littéraire 2014. http://www.mollat.com/livres/baudou-jacques-lisiere-boheme-9782361831813.html Notes de Musique : ?Rico? (by M.W.D.). Free Music Archive.
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