AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782841911004
60 pages
Jean-Cyrille Godefroy Editions (01/07/2003)
4.53/5   15 notes
Résumé :
En 1944, Robert Brasillach, arrêté et emprisonné à Fresnes, est condamné à mort pour ses écrits dans Je suis partout. Ne ce faisant aucune illusion sur le résultat des recours déposés par son avocat ou de la demande en grâce signée par les plus grands écrivains français et adressée au général De Gaulle, il attendait son exécution dans sa cellule.
Les Poèmes de Fresnes ont été écrits dans cette prison alors que l'auteur n'avait ni stylo ni papier. Il avait réu... >Voir plus
Que lire après Les poèmes de FresnesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Robert BRASILLACH est un auteur dénoncé comme sulfureux du fait de son parcours politique de 1937 à sa mort en 1945, fusillé au fort de MONTROUGE. Et pourtant que de talent pour marier les mots, pour toucher l'âme dans des écrits apolitiques. c'est ce don qui a conduit nombre de ses pairs, artistes et intellectuels non suspect de collaborationnisme et renommés, parmi lesquels figurent Paul Valéry, Paul Claudel, François Mauriac, Daniel-Rops, Albert Camus, Marcel Aymé, Jean Paulhan, Roland Dorgelès, Jean Cocteau, Colette, Arthur Honegger, Maurice de Vlaminck, Jean Anouilh, André Barsacq, Jean-Louis Barrault, Thierry Maulnier, a solliciter sa grâce auprès de général De GAULLE, alors chef du gouvernement provisoire. Grâce refusée sous la pression des communistes.
Le talent de cet auteur et poète maudit éclate à la porte des ténèbres de la mort dans ce recueil de 26 poèmes où Robert BRASILLACH, face à lui-même dans l'univers sonore métallique des verrous du monde carcéral pense et écrit. Pense à la France, à la vision qu'il a du peuple français déchiré et souffrrant, à Dieu. Ses mots véhiculent la douleur, une douleur qui durera au-delà de sa propre fin, qui l'accompagnera dans son cheminement vers Dieu. Et pour cela, il trouve pour chaque idée des mots profanes ou sacré qui frappent juste, qui touchent l'âme en particulier dans ses Psaumes.
Le recueil des Poèmes de Fresnes est un ouvrages que j'ai particulièrement aimé car derrière la beauté du diable de son auteur se trouve un homme faillible. Un talent qui a failli politiquement en se trompant de cause car aveuglé par l'amour absolu qu'il éprouvait pour son pays. Les mots tuant souvent plus que les balles. Mais quel talent !
Commenter  J’apprécie          61
Si l'oeuvre de Robert Brasillach est très inégale, si l'on peut lui reprocher la virulence ampoulée emphatique et scandaleuse de journaliste collaborationniste, les Poèmes de Fresnes tiennent évidemment une place à part et unique.
Bouleversants d'humanité, ils sont écrits sous la dictée de la mort et l'homme, dans sa vérité nue, se trouve seul face à lui-même, face à Dieu, face à la vérité. Merveilleux et pourtant si triste.
Commenter  J’apprécie          60
Un recueil de poèmes par Brasillach, écrit en prison alors qu'il attendait sa sentence pour faits de collusion avec l'ennemi. Ne se faisant aucune illusion sur son destin, il écrit alors ses derniers poèmes, pleins de tristesse mais beaux et les transmet en secret à son avocat.Un écrivain à redécouvrir, malgré les erreurs qui lui ont été reprochées ...
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Mon pays m'a fait mal par ses fables d'esclave,
Par ses bourreaux d'hier et par ceux d'aujourd'hui,
Mon pays m'a fait mal par le sang qui le lave,
Mon pays me fait mal. Quand sera-t-il guéri ?

18 novembre 1944.
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Robert Brasillach (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Robert Brasillach
INTRODUCTION : « […] Comme d'autres en d'autres temps, Sur ces feuilles mal griffonnées Je commence mon testament.
[…] »
(LE TESTAMENT D'UN CONDAMNÉ)
« 6 Février 1945
Si j'en avais eu le loisir, j'aurais sans doute écrit le récit des journées que j'ai vécues dans la cellule des condamnés à mort de Fresnes, sous ce titre. On dit que la mort ni le soleil ne se regardent en face. J'ai essayé pourtant. Je n'ai rien d'un stoïcien, et c'est dur de s'arracher à ce qu'on aime. Mais j'ai essayé pourtant de ne pas laisser à ceux qui me voyaient ou pensaient à moi une image indigne. Les journées, les dernières surtout, ont été riches et pleines. Je n'avais plus beaucoup d'illusions, surtout depuis le jour où j'ai appris le rejet de mon pourvoi en cassation, rejet pourtant prévu. J'ai achevé le petit travail sur Chénier que j'avais commencé, j'ai encore écrit quelques poèmes. Une des mes nuits a été mauvaise, et le matin j'attendais. Mais les autres nuits, ensuite, j'ai dormi bien calmement. Les trois derniers soirs, j'ai relu le récit de la Passion, chaque soir, dans chacun des quatre Évangiles. Je priais beaucoup et c'est la prière, je le sais, qui me donnait un sommeil calme. le matin, l'aumônier venait m'apporter la communion. Je pensais avec douceur à tous ceux que j'aimais, à tous ceux que j'avais rencontrés dans ma vie. Je pensais avec peine à leur peine. Mais j'essayais le plus possible d'accepter.
Robert Brasillach.
« Romancier, essayiste et journaliste français (Perpignan 1909-Paris 1945). Après ses études à l'école normale supérieure, il collabore à « l'Action française » et à « Je suis partout ». Son oeuvre se situe dans les années 30, au coeur des mutations politiques et sociales, et d'une manière plus générale, dans la crise de la civilisation. Son dégoût de la IIIe République s'accompagne d'une ferveur — plus poétique que froidement logique — pour le fascisme, où il croit devoir saluer des images et des valeurs nécessaires à une renaissance. Écrivain comptant parmi les plus brillants de sa génération, il publie des biographies originales, « Présence de Virgile » (1931) et « Corneille » (1938), prépare une « Anthologie de la poésie grecque » (qui sera publiée en 1950), aborde le roman notamment avec « Le Voleur d'Étincelles » (1932) et « Les Sept Couleurs » (1939). En 1935, il écrit avec Maurice Bardèche une « Histoire du cinéma », demeurée classique. Il compose un drame « La Reine de Césarée » (qui sera joué en 1957). La veine poétique de son oeuvre débouche sur les élévations chrétiennes de ses « Poèmes de Fresnes » écrits en prison (publication posthume en 1949). Ses articles en faveur de l'Allemagne pendant la guerre de 1939-1945 lui valent une fin tragique à la Libération : il est exécuté le 6 février 1945, malgré une pétition pour sa grâce que signèrent de nombreux intellectuels et écrivains. » (« BRASILLACH, Robert », in Alpha encyclopédique, 1968.)
CHAPITRES :
0:00 — Introduction ; 0:25 — Vienne la nuit ; 2:02 — Les noms sur les murs ; 3:15 — Psaume II ; 5:05 — Psaume III ; 7:24 — Générique.
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Robert Brasillach, Poèmes de Fresnes, Paris, Books on Demand, 2021, 43 p. https://docs.google.com/file/d/0B9dekxoyNOwpczkxOTZEdXBPQU0/edit?resourcekey=0-RLdc5O2_T5Vzt9KM9uc78w
IMAGE D'ILLUSTRATION : https://www.tabletmag.com/sections/arts-letters/articles/in-praise-of-hate
BANDE SONORE ORIGINALE : Liborio Conti — Slow Cinematic Piano Slow Cinematic Piano by Liborio Conti is licensed under an Attribution 3.0 Unported (CC BY 3.0). https://www.no-copyright-music.com/cinematic/
LIVRES DU VEILLEUR DES LIVRES :
CE MONDE SIMIEN : https://youtu.be/REZ802zpqow
VERSION PAPIER (Broché) : https://www.amazon.fr/dp/B0C6NCL9YH VERSION NUMÉRIQUE (.pdf) : https://payhip.com/b/VNA9W
VOYAGE À PLOUTOPIE : https://youtu.be/uUy7rRMyrHg
VERSION PAPIER (Broché) : https://www.amazon.fr/dp/B0CB2FTQWF/ VERSION NUMÉRIQUE (.pdf) : https://payhip.com/b/jZ7Ro
SOUTENIR « LE VEILLEUR DES LIVRES » : https://www.paypal.com/donate/?hosted_button_id=2ZDT3XZ49SNYA
CONTENU SUGGÉRÉ : https://www.youtube.com/playlist?list=PLQQhGn9_3w8qz5KmPK6atVKpK0rkNCCHp https://youtu.be/554XmLUXydU https://youtu.be/9
+ Lire la suite
autres livres classés : testamentVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (24) Voir plus




{* *}