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Denyse Clairouin (Traducteur)
EAN : 9782264037954
288 pages
10-18 (03/11/2005)
3.42/5   57 notes
Résumé :
Des êtres réunis par le hasard du voyage, des destinées qui se nouent, des solitudes qui se cherchent, la richesse et la pauvreté, le conformisme et la révolte...
Dans ce huis clos en mouvement qui réunit, le temps d'un bref voyage, des vies que tout sépare, Graham Greene fait se croiser, s'aimer, se trahir ou s'affronter des hommes et des femmes ancrés dans leur temps comme sur des rails.
Celui qui a traversé le XXe siècle, dont il fut l'un des peintr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Au début des années trente, l'Orient Express se prépare à partir de la gare d'Ostende pour un voyage à travers l'Europe jusqu'à Constantinople en passant par Cologne, Vienne et Belgrade. A bord des wagons, divers personnages vont se croiser, se rencontrer, se séparer au grès des étapes parmi lesquels Coral Musker, danseuse de music-hall, Carleton Myatt, jeune négociant fortuné juif, Richard John, vieil instituteur, Mabel Warren, journaliste lesbienne et alcoolique ou encore Joseph Grünlich, voleur et meurtrier. A ces protagonistes s'ajoutent d'autres personnages secondaires comme Quin Savory, un écrivain populaire, le pasteur Opie, Janet Pardoe, la "dame de compagnie" de miss Warren et le couple Peters, représentant la classe moyenne anglaise.
Coral Musker, importunée par Peters et malade dans son wagon de 3ème classe est prise en pitié par le jeune Myatt, fier de sa réussite matérielle qu'il affiche avec ostentation et maladresse, qui lui offre son sleeping et le restaurant. La jeune danseuse qui se sent redevable finit par céder aux avances du négociant. A cette romance à l'eau de rose biaisée, s'ajoute bientôt une intrigue plus politique lorsqu'à Cologne, monte à bord du train, presque sur un coup de tête, la journaliste Mabel Warren venue accompagnée sa dame de compagnie en partance, quand elle est persuadée d'avoir reconnu sous les traits de l'instituteur britannique le docteur Richard Czinner, un activiste révolutionnaire yougoslave recherché par les autorités balkaniques, qu'elle harcèle pour obtenir un scoop susceptible de relancer à la fois sa carrière journalistique et le couple qu'elle forme avec Janet Pardoe sur le point d'éclater. Progressivement l'aspect sentimental de l'histoire et le ton ironique de l'auteur vis à vis des comportements ridicules de miss Warren laisse la place au drame qui couve. D'abord à Vienne, lorsque Joseph Grünlich, coupable d'un meurtre lors d'un cambriolage qui a mal tourné grimpe dans le train pensant ainsi échapper aux poursuites policières ; ensuite à la frontière yougoslave de Subotica quand le docteur Czinner, dénoncé par la journaliste, tombe dans le piège tendu par la police et l'armée yougoslave et entraîne avec lui dans un simulacre de procès face à une cour martiale d'opérette Coral Musket et Grünlich. Si le lecteur n'a aucun doute sur ce qui attend le révolutionnaire communiste, il peut encore espérer une fin heureuse pour Coral Musker, pendant que les autres passagers arrivent à Constantinople et retrouvent leur univers familier et le cours normal de leur vie.

Roman de jeunesse publié en 1932, Orient Express, intitulé à l'origine Stamboul Train, fait partie des romans que l'auteur britannique qualifie lui-même de "divertissement". Si elle comporte une intrigue somme toute assez conventionnelle, au delà du roman "ferroviaire" classique, empruntant à la fois au roman sentimental et au roman policier, cette oeuvre exprime aussi les angoisses des personnages face à la crise que traverse le monde et à leur propre destin et maintient la tension en développant les malaises ressentis par les protagonistes, l'obsession de sa judéité pour Myatt, la crainte de la pauvreté pour Coral Musker, le besoin de reconnaissance professionnelle et amoureuse pour Mabel Warren ou la peur et le besoin de rédemption du docteur Czinner, et en créant des relations qui unissent les personnages presque malgré dans ce train présenté comme le microcosme d'une société traversé par les clivages de mentalités et de situations sociales.
C'est aussi un roman courageux qui aborde deux sujets osés pour l'époque, à savoir l'antisémitisme et l'homosexualité. Les préjugés antijuifs sont exprimés par plusieurs personnages et sont le reflet parfait des mentalités de l'époque; Ces préjugés sont renforcés par les comportements maladroits de Myatt, ce qui a valu d'ailleurs à l'auteur quelques critiques. L'appartenance communautaire y est décrite à la fois comme une fatalité mais aussi un lieu permettant de se ressourcer dans un univers plus familier.
Le deuxième thème, celui de l'homosexualité, n'est abordé qu'en demi-teinte et si le personnage qui l'incarne est présenté comme ridicule et même parfois odieux dans sa jalousie maladive et son éthique professionnelle plus que contestable, il n'en demeure pas moins présent à de nombreux moments dans les limites de ce qui était permis à l'époque.
Ce roman est donc intéressant à plus d'un titre bien qu'il ne possède pas la force littéraire des oeuvres ultérieures de l'écrivain catholique converti mais il recèle le ferment du talent de l'auteur de "la Puissance et la Gloire" et de "Un américain bien tranquille".
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Greene je l'ai beaucoup lu.On l'a beaucoup lu,ceux de ma génération plus vraiment quinquagénaire.Cet homme a beaucoup compté ne serait-ce que par le cinéma,Vienne,Le troisième homme,Welles,Cotten,Carol Reed,la cithare d'Anton et la grande roue du Prater.Pour ce film Greene n'a d'ailleurs écrit qu'une nouvelle.Mais Graham Greene comme Somerset Maugham son contemporain fait partie de ces auteurs en plein purgatoire.J'ai voulu lire Orient-Express que je ne connaissais pas et qui,s'il a été adapté au cinéma, le fut pour un obscur film anglais inconnu en 1934,peu après sa publication.J'ai voulu le lire pour le site Lecture/Ecriture et parce que ce livre appartenait à mon père,en Livre de Poche,cette si belle idée qui m'a jeté sur les routes de la littérature.

Bien des romans de Graham Greene sont plus intéressants.Citons le ministère de la peur, La puissance et la gloire, Notre agent à La Havane, le fond du problème.Mais cet ouvrage n'est pas à dédaigner.Ecrit vers 1930 Orient-Express s'appela d'abord en Angleterre Stamboul train.Greene lui-même classait ce roman dans les distractions par opposition à ses "grands" romans davantage tournés vers la foi ou la philosophie, déjà cités.Néanmoins apparaissent dans ce livre les thèmes très "lourds" de l'engagement politique,de l'antisémitisme,de la culpabilité,particulièrement greenienne.

Ostende, Cologne, Vienne, Subotica et Istambul,cinq étapes sur la route de l'Orient-Express.Pas à proprement parler un huis-clos mais le cadre majeur qui réunit quelques personnages à la vie un peu compliquée qui vont se croiser,se découvrir,s'aimer,se haïr en un condensé de cette Europe entre deux guerres, véritable soufrière qui en à peine vingt ans allait replonger dans l'horreur. Après des années d'exil Richard Czinner,médecin,leader socialiste en exil à Londres retourne à Belgrade.Joseph Grünlich,voleur et meurtrier,fuit Vienne.Carleton Myatt,négociant juif anglais se pose des questions sur son identité et son pouvoir de séduction. Coral Musker,danseuse de music-hall,et Mabel Warren,journaliste lesbienne,sont les éléments féminins de ce quintette qui va jouer une partition serrée,tendue,souvent d'une grande sécheresse.Pas d'envolées lyriques sur le socialisme bonheur.Pas de grandes phrases sur le féminisme.Et pourtant tout est là dans cette Europe en miniature et en pullmans mal chauffés.

Les sympathies de Graham Greene ne sont pas si évidentes car l'auteur est malin bien que jeune encore quand il publie Orient-Express.Peintre des ambiguités du coeur comme politiques c'est un écrivain de grande classe qu'il conviendrait de dépoussièrer un peu de ce qui s'appelle la rançon du succès.10/18 s'y emploie,par exemple avec notamment les oeuvres suivantes dont la dernière,Travels with my aunt,emprunte 40 ans après ce même Orient-Express.


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Livre publié en 1932 et lu dans l'édition du Livre de Poche numéro 425 du 1er trimestre 1963. A l'époque ce livre mesurait 16,5 cm, donc moins 1,5 cm par rapport à aujourd'hui et comportait 39 lignes en pleine page pour 31 désormais : c'est dire la différence de taille de caractère (économie ?) et la difficulté à lire, ou alors c'est l'âge. Ce roman n'est pas sans rappeler « Le crime de l'Orient-Express » de Agatha Christie, publié lui le premier (ou alors le 2) janvier 1934. Même train formé de voitures des 3 classes, de la troisième à la première avec des services différents bien entendu, couchettes-2 en première, 4 en deuxième, pas de couchette en troisième!un wagon-restaurant de réputation mondiale et personnel « ad hoc » .
Ce célèbre train est un lieu de rencontre, le temps d'un voyage entre Ostende et Stamboul  (Istanbul) de plusieurs personnages qui vont se croiser pendant le voyage. Beaucoup de ceux-ci descendent du vapeur arrivant d'Angleterre et montent directement dans le train qui se trouve juste sur le quai , à côté du bateau.
Les personnages : tout d'abord pour moi le personnage principal est Carleton Myatt, un jeune négociant en raisins secs, obsédé par ses origines juives, Coral Musker une danseuse de music-hall en route pour un engagement dans la capitale turque, Mabel Warren, journaliste, ivrogne et lesbienne, en mal de scoop, un mystérieux professeur d'anglais, qui se fait appeler « Mr John », et dont le vrai nom est Docteur Czinner. Un personnage secondaire, Josef Grünlich, voleur autrichien doublé d'un meurtrier, monté en catastrophe à Vienne, la compagne lesbienne de Mabel, Janet Pardoe, qui part pour une semaine de vacances .
Carleton Myatt qui voyageait seul prend pitié de Coral Musker, qui commence le voyage en troisième classe et lui offre son compartiment de première. La jeune femme, cède peu à peu à ses avances, tandis que Mabel Warren, qui est montée à la dernière minute dans le train, après avoir accompagné son amie Janet, harcèle le Docteur Czinner, qu'elle a démasqué,  pour obtenir de lui l'interview exclusive qui relancera sa carrière. L'intrigue sentimentale cède le pas au drame. le voleur viennois Joseph Grünlich se sort d'une situation embarrassante en tuant celui qu'il volait. le Docteur Czinner,  tombe dans un piège à la frontière Yougoslave après que Miss Warren l'ait-imprudemment?- dévoilé : il est condamné à mort après un procès sommaire de 3 heures. A quelques kilomètres de là le train tombe en panne à cause d'une formidable tempête de neige, rappelant là-aussi le livre de Agatha Christie. Coral Musker, qui était descendue du train pour discuter avec Czinner avant son arrestation, est entraînée malgré elle dans le drame, ainsi que Josef Grünlich. Au cours d'une tentative de fuite, Czinner meurt, et Grünlich parvient à s'échapper en abusant Myatt, revenu en automobile à la recherche de Carol Musker. le voyage continue mais la suite je ne vous la raconterai pas.
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Le lecteur embarque dans l'Orient-Express pour un voyage intégral, d'Ostende à Istanbul. Nous sommes en 1932, la période glorieuse de ce train mythique qui traversait l'Europe. Au fil de ce long trajet, qui à l'époque, durait trois jours, rythmé par des arrêts dans les gares de grandes villes ou de villages-frontière, nous assistons à un huis-clos saisissant fait de rencontres éphémères, d'amours naissants ou finissants, d'évocations du contexte politique d'alors entre un panel de personnages les plus divers, un homme d'affaires, un journaliste, un écrivain, une danseuse, un assassin en cavale, un médecin communiste qui voyage sous une fausse identité et qui rentre chez lui, à Belgrade, pour reprendre la lutte des classes; il y a des gens riches qui peuvent s'offrir un sleeping, à l'opposé de ceux qui occupent la 3ème classe. Tout un monde foisonnant que l'auteur fait vivre pour nous, lecteurs, au fil de ce train avançant à petite allure dans l'Europe de l'entre-deux guerres.
Ce roman, écrit par Graham Greene, alors qu'il n'avait que 30 ans, est remarquable.
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J'ai eu beaucoup de mal à lire ce livre, vieux bouquin trouvé dans une boite à livres... Ecrit en petit et l'encre trop éclairci. de là à dire que ça a influencé mon objectivité. Oui.
Tant pis.
Je n'ai pas bien compris l'intérêt de ce livre, qu'apporte-t-il... Je n'ai rien ressenti de fort pour les personnages. On passe de l'un à l'autre sans presque coup férir et la compréhension se complique un peu. Et on n'en a pas besoin. Tout ça est fort banal. Rien de mal fait, mais à mes yeux, rien de bim bam boum ou ooooh ou oh nooooooon.
Clap (comme disait l'Aautre.)
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Mabel Warren s'arrêta net, et reprenant son souffle : "Revenons aux faits. Je veux une interview exclusive pour mon journal : " Comment je me suis échappé." ou bien : "Pourquoi je rentre au Pays."
- Une interview ? "
Ses répétitions agaçaient Mabel, elle avait une migraine atroce et se sentait "mauvaise". C'était le terme qu'elle employait elle-même : cela signifiait qu'elle éprouvait de la haine pour les hommes et pour tous les faux-fuyants et les dérobades qu'ils rendaient nécessaires, pour la façon dont ils gâtaient la beauté et s'avançaient fièrement arborant leur propre laideur. Ils se vantaient des femmes dont ils avaient joui ; même ce vieux visage fané, là, devant elle, avait en son temps contemplé la beauté nue ; les mains qui soutenaient le genou du voyageur avaient jadis tâté, caressé et frémi de plaisir. Et à Vienne, elle, Mabel, allait perdre Janet Pardoe qui s'en allait seule dans un monde où les hommes faisaient la loi. Ils flatteraient Janet et lui donneraient quelques babioles séduisantes et bon marché, comme si elle était une indigène qu'on leurrait avec des miroirs ou des verroteries. Toutefois ce n'était pas leur plaisir à eux que Mabel redoutait le plus, c'était le plaisir de Janet. Sans l'aimer le moins du monde, ou ne l'aimant que pour une heure, un jour, un an, ils pouvaient la laisser toute pantelante de plaisir, épuisée, pleurant tout haut dans sa jouissance. Tandis qu'elle, Mabel Warren, elle qui avait sauvé Janet de cet enterrement qu'était sa vie de gouvernante, elle qui l'avait nourrie, l'avait vêtue, elle qui était capable de l'aimer d'une passion égale jusqu'à la mort sans éprouver de satiété, elle n'avait d'autre moyen que ses lèvres pour exprimer son amour ; elle se trouvait toujours en face de cette impossibilité de donner du plaisir ou de gagner pour elle-même autre chose qu'un amer sentiment d'insuffisance. Actuellement, avec sa tête qui lui faisait mal, l'odeur du gin dans ses narines et la connaissance de sa laideur congestive, elle haïssait l'homme avec une intensité féroce.
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Myatt l'oublia en choisissant un Bourgogne moyen, un Chambertin 1923, pour boire avec le veau, bien qu'il sût que c'était de l'argent gâché que de prendre un bon vin car nul bouquet ne résiste à la trépidation constante. Le long du Wagon-restaurant on entendait le tintement des verres heurtés tandis que l'express filait à toute vapeur sur Cologne. En dégustant le premier verre, Myatt repensa à Stein qui, à Constantinople, devait guetter son arrivée avec ruse et désespoir.
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- Oui, c'est vrai, répondit l'autre avec empressement, mais comment avez-vous su que j'étais Anglais?
- Je m'efforce toujours de penser du bien des gens, fit M. Opine avec un sourire.
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Il était très naturel et cordial. Très Anglais, songea Myatt, pourtant son nez le trahissait, son nez redressé par une opération dont on voyait encore la cicatrice. On sentit aussitôt l'hostilité entre le Juif avéré et le Juif déguisé, dans les sourires, les poignées de main, les yeux qui s'évitaient.
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Je ne suis pas un poète, les poètes sont individualistes. Un poète s'habille comme il veut, il ne dépend que de soi-même. Un romancier dépend des autres; c'est un homme moyen, un homme type doué de la faculté de s'exprimer. C'est un espion, ajouta M. Savory. Il doit tout voir et passer inaperçu. Si les gens le reconnaissaient, ils se tairaient, ils poseraient devant lui et lui ne pourrait plus rien découvrir.
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Vidéo de Graham Greene
Des tranchées d'Argonne à Monrovia en passant par Dakar, New York et Paris, une fresque romanesque puissante qui court d'une guerre mondiale à l'autre, rythmée par les accents vibrants du jazz. 1918. Percussionniste virtuose à l'école des djembés de Gorée, Jules, interprète du régiment de Noirs américains sur le front de cette France ravagée qu'il ne connaît qu'à travers Maupassant, vit à l'aube de l'armistice un amour éphémère avec l'épouse d'une « gueule cassée ». Ce souvenir indélébile l'accompagnera après la guerre dans son long périple à travers l'Amérique bouillonnante des Années folles, quand il rejoint le jazz-band de ses anciens compagnons de guerre, en tournée dans le Sud raciste, puis triomphe au célèbre Cotton Club de New York.
Sa vie croise celle de Joséphine Baker qui l'emmène, avec sa Revue nègre, à Paris où l'amitié qu'il scelle avec l'écrivain-espion Graham Greene les entraîne dans une périlleuse expédition en Afrique. Ils iront jusqu'à Monrovia, capitale du Liberia, sur les traces de Julius Washington, l'arrière-grand-père de Jules, premier grand reporter photographe noir américain. Alors que de nouveau une guerre s'annonce, Jules s'installe à Mamba Point, dans la maison de Julius, l'homme qui a tenté de révéler la véritable histoire de ce pays : celle de ces esclaves affranchis envoyés en Afrique pour bâtir une nation libre. Un rêve devenu cauchemar.
https://bit.ly/3wejAfI
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