AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782246131434
408 pages
Grasset (25/01/1989)
4.2/5   15 notes
Résumé :

Une histoire de la littérature française nous offre les fruits et les fleurs de dix siècles de vie littéraire intense et un peu folle, une histoire dont les héros sont marqués au front par quelque signe de la grâce, qu'ils soient cambrioleurs comme Villon, salonnards comme Proust, ravagés par une passion intérieure comme Racine ou boucanés par le vent des steppes et le soleil du Brésil comme Cendrars.... >Voir plus
Que lire après Une histoire de la littérature françaiseVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Bien partial, ce panorama de la littérature française - et même violemment subjectif, au gré des préférences et des intolérances du bouillant Kléber Haedens. C'est ce qui en fait le charme : aucun écrivain, aucun mouvement littéraire ne laisse Haedens indifférent, il aime, il adore ou il déteste, c'est selon ! Au fil de ses admirations ou de ses allergies, les évocations sont roses ou noires, et tout cela nous donne un anti-manuel, un livre vivant, brillant et vigoureux, écrit avec passion, avec un amour de la littérature qui éclate à chaque phrase.

Mais, trop souvent, c'est un livre injuste : les opinions politiques (royalisme, extrême-droite) et les sympathies littéraires (les "hussards" des années 50, c'est d'ailleurs Michel Déon qui préface la réédition dans la collection des "Cahiers rouges" de Grasset) du jeune auteur (il avait 30 ans lors de la première édition) rendent souvent excessifs, voire grotesques, les jugements portés sur tel ou tel écrivain. Au palmarès des auteurs les plus vilipendés (sans oublier Robbe-Grillet qui a droit à un traitement de faveur) : Voltaire, Rousseau, Hugo, George Sand, Zola, Bernanos, Camus et Sartre. Leur point commun ? Ce n'est pas très difficile à deviner...
Inversement, des écrivains mineurs comme Roger Peyrefitte, Charles Maurras ou André Suarès se voient bizarrement portés au pinacle. Et certaines absences sont incompréhensibles (pas une ligne sur Yourcenar ou sur Tournier dans l'édition de 1970 !!!)

Bref, une histoire littéraire violente, partiale, injuste et parfois ridicule.
Et malgré cela (ou à cause de cela)... un grand bonheur de lecture ! J'y reviens régulièrement, un peu au hasard des pages, et c'est toujours un plaisir. Allez comprendre...

A déconseiller donc comme premier manuel de littérature française. Mais ensuite, à savourer sans modération ! (tout en pestant contre ce fichu Kléber et ses oeillères réac').
Commenter  J’apprécie          350
"C'est resté un livre délectable et savoureux qui se moque de la mode et des partis pris, et dont l'enthousiasme, la grâce et l'esprit malicieux redonnent du goût à la chose littéraire si assombrie par le byzantisme des écoles, la pédanterie de la critique universitaire et une vogue romanesque par le récit désincarné où l'homme n'a plus ni coeur, ni passions, ni larmes. On ne trouve pas l'ombre de sectarisme ou de dédain dans cet antimanuel qui a grandi tout seul, poussant de profondes racines dans le sol..."["Préface de Michel Déon ]

Un 24 décembre 2019 avec un vieil ami architecte et grand lecteur, était en train de lire cette"Histoire de la Littérature française"... Nous en avons abondamment discuté; cet ami, ayant eu le privilège de rencontrer plusieurs fois cet écrivain, déjà âgé, dans les années 70...et d'échanger avec lui.

J'en ai profité pour en parcourir des larges extraits.... Il aime ou il déteste, avec une franche radicalité !!! Même si il massacre des auteurs que j'apprécie, le style est jubilatoire, plein de malice et d'ironie mordante ...mais il sait être aussi plus nuancé et plus subtil dans d'autres approches d'écrivains, comme Céline, Léautaud, etc.


[A propos de Léautaud ]
L'horizon est court, les idées souvent sommaires, les problèmes minuscules. Mais la langue est simple, naturelle, avec une race à la Diderot. Un homme qui ne ressemble à nul autre se peint là tout entier avec ses humeurs et ses rêveries, révélant même ce qu'il tient le mieux à cacher, sa tendresse et sa douleur. (p. 378)


Sa règle est simple. Il part à l'aventure ", et ne suit surtout pas " le chemin des autres ". Tour à tour mordant ou passionné n'est tendre ni pour Sartre, ni pour Robbe-Grillet, ni pour Nathalie Sarraute, qu'il considère comme "des fossoyeurs irresponsables." , ni pour "le Silence de la mer" de Vercors, dont il ne comprend pas l'ampleur toujours croissant du succès !!

Mon ami voyant que je partageais son enthousiasme à cette lecture a décidé de m'en "dénicher" un exemplaire et de me l'offrir, que je suis impatiente de lire , avec attention, et dans sa totalité cette fois !!

@Françoise Boucard-Décembre 2019
Commenter  J’apprécie          280
La littérature française est une vieille dame qui à connu les balbutiements de la naissance, une enfance espiègle et heureuse, une adolescence sensuelle et volcanique, un âge adulte triomphant et accompli et malheureusement les affres et la décrépitude de la vieillesse au point de régresser et de se diriger vers le néant... Kleber Haedens nous livre une histoire de la littérature française enrichissante hors des sentiers battus et très bien écrite. Un livre qui offre des "pistes de lecture" et donne envie de lire, tant et plus, follement...
Commenter  J’apprécie          50
Souvenirs d'école. Toujours une référence, sans langue de bois.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
[A propos de Léautaud ]
L'horizon est court, les idées souvent sommaires, les problèmes minuscules. Mais la langue est simple, naturelle, avec une race à la Diderot. Un homme qui ne ressemble à nul autre se peint là tout entier avec ses humeurs et ses rêveries, révélant même ce qu'il tient le mieux à cacher, sa tendresse et sa douleur. (p. 378)
Commenter  J’apprécie          30
Préface de Michel Déon

C'est resté un livre délectable et savoureux qui se moque de la mode et des partis pris, et dont l'enthousiasme, la grâce et l'esprit malicieux redonnent du goût à la chose littéraire si assombrie par le byzantisme des écoles, la pédanterie de la critique universitaire et une vogue romanesque par le récit désincarné où l'homme n'a plus ni coeur, ni passions, ni larmes. On ne trouve pas l'ombre de sectarisme ou de dédain dans cet antimanuel qui a grandi tout seul, poussant de profondes racines dans le sol...
Commenter  J’apprécie          10

Video de Kléber Haedens (2) Voir plusAjouter une vidéo

Henry Bonnier
Jacques CHANCEL s'entretient avec Henry BONNIER, écrivain bref hommage à Kléber HAEDENS, juré du Prix PROMETHEE qu'il vient de recevoir pour son livre "Une Journée dans la vie d'Henri". Son enfance, son métier de critique littéraire pendant quinze ans à la Dépêche du Midi. Les prix littéraires, ses romans, ce qu'il pense de notre époque, les personnages de son dernier roman, son...
>Littérature des langues romanes. Littéraure française>Littératures des langues romanes. Littérature française>Littérature française : 1900- (214)
autres livres classés : littérature françaiseVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (41) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3679 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..