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EAN : 9791025300749
352 pages
Editions Daphnis et Chloé (24/10/2023)
3.67/5   24 notes
Résumé :
Un jour, Mattéo, jeune trentenaire brillant, reçoit de Léa, la femme avec qui il pensait partager un bonheur conjugal absolu, un SMS laconique lui annonçant qu'elle ne rentrera plus chez eux et ne répondra à aucun de ses messages ou appels. Commence alors une enquête pour comprendre les raisons de sa fuite et une longue période d'errances nocturnes dans les bistrots parisiens.
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Mattéo, la trentaine, consultant en informatique, vit insoucieux entouré de copains, dont Félix trader en Bitcoins, avec qui ils font les quatre cents coups.

Léa, la trentaine, a eu la douleur de perdre sa mère, victime d'un cancer, à l'âge de quinze ans. Son père ne s'en est jamais remis. Cyrielle, sa meilleure amie, est devenue sa seconde mère.

Au mariage de Félix et Cyrielle, Mattéo et Léa, tous deux témoins, ont un coup de foudre. Ils filent le parfait amour pendant des années … jusqu'au jour où Léa envoie à Mattéo un bref SMS « je ne rentre pas … »

Mattéo devient alors «L'homme qui marche », et comme le héros de Jean-Paul Delfino, erre dans Paris de bar en bar, croisant Jean-Luc et Germain, deux époux naufragés, Sidonie SDF, Thérèse camerounaise, Germain légionnaire reconverti dans la restauration.

Matteo, nourri par ces rencontres et leurs « brèves de comptoir » , écrit un roman qui met en scène ses compagnons de soirées. Mais Mattéo est aussi « L'homme qui surfe » sur les réseaux sociaux et notamment sur un site communautaire de lecteurs (que les initiés identifieront à Babelio) où il échange avec Nina, une de ses « amies », sur son projet. Matteo, écrivain, et Nina, éditrice virtuelle, avancent de concert jusqu'au dernier chapitre face auquel Matteo est sans inspiration.

C'est alors, après 6 mois d'absence, que Léa envoie à Mattéo un bref SMS …

Superbe histoire d'amour, ce roman est aussi une série de rencontres avec des écrivains aussi divers que Raymond Radiguet, Henryk Sienkiewicz, Romain Gary ou Marcel Proust, et une réflexion sur le travail d'écriture.

Merci à Babelio et aux Editions Daphnis et Chloé pour l'envoi de cet ouvrage qui permet de découvrir Jean-Marie Palach, savoureux conteur qui offre de belles rencontres avec des héros cabossés, attachants, d'une extrême mansuétude, qui redonnent espoir en l'humanité.

Jean-Marie Palach a la plume facile, ses personnages sont typés, l'intrigue a quelques invraisemblances (page 21 les « millions d'heures ») et l'auteur anticipe (page 177) fort justement les critiques en invoquant Jack London, alors n'ergotons pas et notons 4,5 cette merveilleuse histoire qui régalera les Babeliotes.

PS : l'homme qui marche
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Merci à Babelio et à DC Editions, qui m'ont sortie de ma torpeur littéraire avec ce roman tout doux à la lecture aisée. C'est l'histoire de Mattéo qui, un soir, reçoit un SMS de son épouse, Léa, lui annonçant qu'elle ne rentrera pas ce soir. Aucune précision sur la durée ni explication du pourquoi. Juste un avertissement : « ne me pose pas de question, je ne répondrai pas ». Et de fait, Léa reste sourde aux désobéissances de Mattéo. Est-ce qu'elle rompt ? Fait-elle un break ? Lui est-il arrivé quelque chose ? Part-elle avec un autre homme ? Durant six mois Mattéo fera, chaque jour un peu plus au fur et à mesure que se réduit la probabilité d'un retour, le deuil de celle qui reste, malgré la tristesse et l'incompréhension, son grand amour.
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Alors Mattéo reprend les travers qu'il avait avant de l'épouser : il se remet à fréquenter les bars la nuit, autant pour s'enivrer et oublier que pour se gorger de toutes ses vies qui les peuples, remplir sa vie des portraits peu banals des personnes qu'on y trouve à ces horaires. Comme je le comprends moi qui, en grandissant dans un bistrot, ai collectionné consciencieusement dans ma mémoire chaque individualité marquante que j'y ai croisé. Comme Mattéo, j'y ai eu des échanges que personne ne croirait si je les racontais. Mattéo, qui aime la littérature et flâner sur Babelio, a alors l'idée - comme peut-être l'auteur avant lui - d'en faire un roman. Il aura providentiellement l'appui et la relecture d'une babélamie de qui il se sent immédiatement très proche, une relation pouvant parler à chacun d'entre nous inscrit sur ce site.
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Chapitre après chapitre, Jean-Marie Palach alterne les points de vue de Mattéo et de Léa. Ce faisant, il nous laisse entrevoir leur rencontre et la construction de leur couple, dans lesquels nous cherchons activement tous les prémices possibles de cette séparation soudaine… Et puis enfin, pièce par pièce, il nous délivre la clé de ce mystère trop bien conservé, les raisons de son titre : le dernier chapitre. Un roman doux, d'abord intriguant, globalement léger mais finalement émouvant, dont la plume soignée échappe à l'artificiel. Petite pause littéraire simple et attachante à un moment où j'en avais grand besoin, cette histoire romanesque nous rappelle que la vie est une mise en scène dont il nous appartient d'écrire les chapitres !
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«  Peu à peu j'ai accepté la vie sans Léa , la fugueuse ne m'a pas beaucoup aidé .
Aucun message …. » .

«  Écrire un bouquin, c'est comme en lire un, en mieux » .

«  Je ne rentre pas ce soir ni demain , ne me pose pas de questions, je ne répondrai pas » .

Quelques passages de ce roman foisonnant à deux voix , Léa quitte Mattéo sans sommation, il reçoit un sms laconique dans le RER direction Nation ..

Fin difficile , intrigante ….d'une très belle histoire d'amour , silence complet après cinq ans d'amour parfait ….

Amour interrompu : Mattéo, jeune homme sensible, brillant se réfugiera dans l'écriture , une trame colorée , enrichie par les turpitudes de notre société, ses excès , ses errances , ses misères afin de lutter contre une absence mystérieuse….une absence prolongée cruelle, pétrie de questions lancinantes sans réponses ni repères…

L'auteur retrace le parcours d'êtres cabossés par la vie, maints trajectoires, litanie de violences, de trahisons au hasard de la rencontre des nombreux personnages hauts en couleurs côtoyés dans des bistrots glauques lors de sorties éthyliques ….

Gabriel le barman tatoué à la tête de tueur , ancien légionnaire, puis mercenaire au Moyen - Orient et en Afrique, carrure hors norme, ayant l'impression de payer sa dette à la société, Sidonie la nécessiteuse à l'odeur fétide , La belle Africaine Thérèse et bien d'autres personnages .

Accumulation de portraits généreux ,anecdotes invraisemblables, ciselées avec émotion, pétries de sentiments divers, un récit ponctué de références poétiques et littéraires, vers et chansons : Jacques Prévert, Jack London, Richard Cocciante, Mike Brandt, Sylvie Vartan et Carlos …

Un roman agréable à lire , fin et sensible , pétri d'émotions malgré quelques invraisemblances et exagérations .

Un melting-pot de rencontres hasardeuses, colorées, chaleureuses ou non, dans les bars de la capitale à la recherche éperdue d'un amour perdu .

Une fin douloureuse à l'issue d'une superbe cérémonie ! .

Je remercie chaleureusement Masse Critique privilégiée , Babelio et les Éditions DAPHNIS Et CHLOÉ pour l'envoi de ce livre…
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Le chant du cygne, avant le clap de fin !

Ben, merde alors ! , je n'aurais jamais cru que je terminerais ce livre dans une brume humide où les mots danseraient sous la pluie !

L'auteur, Jean-Marie Palach, m'a "cueillie" de belle façon !

Pourtant, je ne l'aurais pas parié, arrivée au quart du livre.

Merci à Masse Critique spéciale de m'avoir sélectionnée et permise de :

- faire la tournée des cafés/beuveries de Paris avec Mattéo,

- m'asseoir et récolter les confidences, entre deux verres, de personnes écorchées par la vie ; Germain, Sidonie, Gabriel ......

- d'avoir fait ce bout de chemin dans la vie de Léa et Mattéo.

Et au début, coule du déjà vu !
I love you - Ich liebe dich !!!

Puis, je me suis fait prendre au piège d'un véritable amour, d'amitiés sincères, d'empathie intense et petit à petit en frottant bien "l 'allumette", l'étincelle a jailli et avec elle des larmes que je n'ai pu retenir.

- Qui saura, saura ......

Chante Rossignol chante
Toi qui a le coeur gai
Tu as le coeur à rire
Moi je l'ai à pleurer.

Qu'en aurait pensé Jack London ? !
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"Je ne rentre pas ce soir, ni demain, ne me pose pas de questions, je ne répondrai pas." Telle fut la fin d'une histoire d'amour, résumé en un SMS reçu un matin dans le RER A direction Nation. Il devait être entre Saint-Maur des Fossés - où un certain Raymond Radiguet habita - et Joinville-le-Pont, quand Léa lui envoya ce signe de rupture. Ainsi va le monde, celui des réseaux sociaux. Et ainsi, le silence complet se fit, autour de lui, en lui. Un silence sans faille. Et ainsi, sans plus aucun but après une journée de travail, au lieu de rentrer directement, il s'arrêta à un troquet de Nation. Un demi, puis deux demis, une pinte, puis deux pintes, la soirée s'imposa ainsi sur le bord d'un comptoir. Et ainsi un compagnon, un "ami" de zinc, s'accouda sur le tabouret d'à-côté, se tapa la discussion, les femmes, les histoires d'amour et de défaites, les relents de racisme, les espoirs de solidarité. On y découvre la société à écouter les maux de quelques ivrognes du soir qui n'ont guère envie de rentrer chez eux. L'âme humaine y est diverse, on y croise des braves types, ou des paumés, de vrais connards et quelques laissés-pour-compte puant que souvent un lourd passé les auront enfermé dans une solitude irréversible. Bref, au final ça pourrait faire un bon livre si on écrivait sur toutes ces rencontres de bar, reste juste à trouver la bonne fin pour clore le dernier chapitre.
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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
- Pendant longtemps, je me suis battu, j’ai tué des gens, c'était eux ou moi, j’ai perdu des frères d'armes. Une loi dure, mais équitable. Tu tues ou tu meurs, la chance et le destin désignent les gagnants et les perdants. J'ai gagné.

Je suis resté muet. Je lisais sa sincérité dans ses yeux.

- Et un jour, nous avons encerclé un village rebelle, au Tchad. Une fusillade d'enfer. Les assiégés ont vendu chèrement leur peau. Deux compagnons se sont écroulés près de moi. Nous avons déclenché un déluge de feu sur les habitations. Un vacarme assourdissant et puis, des gémissements. Je me suis avancé au milieu des décombres. Une femme se tordait de douleur, allongée sur le sol, agonisante, son bébé inerte à côté d'elle, le crâne éclaté. Elle m'a réclamé de l’eau, je l'ai fait boire à ma gourde. Elle m’a souri. Avant de mourir, elle a prononcé une phrase, une sorte de testament, j’en étais le dépositaire : « Merci, vous êtes un homme bon ! ».
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En dépit des conseils de prudence maintes fois réitérés, personne ne modifie de gaieté de cœur un mot de passe, sauf contrainte majeure. En clair, un piratage en bonne et due forme ou l’obligation émise par un site d'insérer un chiffre, une majuscule, une minuscule ou un caractère spécial. Les plus sarcastiques affirmeront qu’il faut avoir un caractère spécial pour introduire un caractère spécial dans un mot de passe.

Qu'est-ce qu un caractère spécial ? Un caractère éloigné de la norme, excessivement jaloux, ou possessif, ou introverti, ou susceptible, de nature à affecter les interactions sociales, la vie amoureuse, la carrière professionnelle, répondrait un psychologue.

Non! À l'ère de la 5G, un caractère spécial est un #, un @ ou autres billevesées numériques, ni plus, ni moins !
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J'ai eu du bol, ma boîte m’a viré dans un plan social avec soixante-dix pour cent du salaire, j'avais cinquante-huit ans, de quoi glander pépère jusqu’à la retraite.

~ La belle vie ! ai-je acquiescé.

~ En fait, pas vraiment. C'est ce que je croyais, mais je me coltine bobonne à la maison. Elle bosse à domicile. Tant que je travaillais, je ne me rendais pas compte qu’elle avait colonisé l'appartement. Quand j'ai arrêté, les garçons étaient grands, partis, envolés. Le tête-à-tête avec elle, toute la journée, c'est infernal. Dès que je déplace quelque chose, je me fais engueuler. Alors je traîne à l'extérieur et je ne rentre que pour le dîner, ou tard le soir, ça dépend des rencontres. Pas trop tard quand même, sinon elle m'agonit d'injures le lendemain matin, c'est le comble ! Tiens, là, je vais bientôt y aller, elle a préparé un couscous, mon plat préféré. Elle m'a imposé de rentrer avant dix heures.
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Voilà plus d'un siècle, Jack London expliquait dans ses correspondances qu'il atténuait des événements vécus à la seule fin de ménager son public. S'ils les avaient retranscrits tels quels, les critiques lui auraient reproché ses outrances. Malgré cette précaution, il était taxé d'exagération.

Un siècle après la mort du célèbre écrivain américain, le lecteur demeure chatouilleux, plus d'ailleurs sur les détails que sur l'intrigue principale. Un auteur contemporain de thrillers peut massacrer vingt ou trente personnages, en prenant soin au passage de les torturer et de leur assurer une mort particulièrement atroce, sans que le client ne sourcille.

En revanche, si ledit auteur se trompe dans l'ordre des stations de métro de la ligne 5, ou qualifie l’officier de police d'inspecteur, grade qui n'existe plus depuis 1995, l’acheteur du bouquin dénonce les lacunes de la documentation et crie à l'imposture, à l'amateurisme, à l'ouvrage bâclé, à la mort du petit cheval
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Ce qui me plaisait, c’était de retrouver chaque soir les personnages de mon roman, d'imaginer les prolongements de leurs aventures, de consulter Mina et d'attendre son verdict. Écrire un bouquin, c’est comme en lire un, en mieux. Une fois que la machine est lancée, les intrigues se déroulent en suivant un parcours logique.

L'auteur ressent un plaisir identique à celui du lecteur, mais il est doté du pouvoir exorbitant d'orienter l'histoire à son gré, en désignant une direction déterminée, parmi les multiples possibilités. Parfois, un chemin étroit s'ouvre dans lequel il s'avance à tâtons. Et là, miracle, l'inspiration vient, les idées se pressent, le minuscule sentier se transforme en une voie royale. L’écrivain écrase frénétiquement les touches du clavier en regrettant de ne pas pouvoir aller plus vite, de crainte de perdre le filon. Ce n’est que lorsqu’il a couché le dernier mot qu’il relève la tête et savoure sur l'écran le produit de son labeur, tellement exigeant et tellement gratifiant.
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