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Marie-Claude Peugeot (Traducteur)
EAN : 9782070336555
304 pages
Gallimard (30/11/-1)
3.27/5   393 notes
Résumé :
" Je me méfiais d'Eloge des femmes mûres, ne serait-ce que parce que ce roman est devenu un best-seller mondial. J'avais tort. L'érotisme, c'est cela, le vrai, qui se pratique dans la découverte et le respect de l'autre, qui enrichit la connaissance de soi. " (Maurice Nadeau, La Quinzaine littéraire)
" C'est sans doute la plus incroyable aventure éditoriale de ces dernières années... En France, Eloge des femmes mûres tient le haut du pavé depuis maintenant di... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (41) Voir plus Ajouter une critique
3,27

sur 393 notes
Je ne peux pas dire que je me sois ennuyée à la lecture de ce livre. Nonobstant, vous avouer que j'ai adoré serait probablement mentir. La prose ne me semble guère propice à faire éclore une quelconque pâmoison.
Je ne peux pas arguer non plus que le propos soit spécialement philosophique (quoi que…). Il s'agirait plutôt d'une sorte de voyage initiatique dans le vagin de ces dames aux alentours des années 1950-1960 dans la Hongrie d'après guerre.
On y retrouve un peu l'esprit "Mittel Europa" qu'évoque Milan Kundera dans bon nombre de ses romans à propos du sexe et du type de relation qu'entretenaient les hommes et les femmes de cette époque.
La conclusion de l'auteur, sans avoir rien de particulièrement édifiante pour ces messieurs désireux d'en apprendre un rayon sur "le deuxième sexe", pourrait à la rigueur se résumer par « mieux vaut celles qui savent et qui ont faim que celles qui plaisent et qu'il faut supplier ».
Bon, c'est sans doute un peu léger pour écrire une thèse mais ça se laisse lire sans déplaisir, du moins c'est mon avis de femme presque mûre, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Grand succès public, « L'éloge des femmes mûres » est le récit du timide Stefan Vajda qui s'ouvre aux joies du plaisir charnel dans l'après seconde guerre mondiale. Ces aventures érotico-sexuelles sont décrites de façon sensuelle et plutôt rigolote, la découverte du corps féminin et cette attirance pour des conquêtes plus âgées prête au sourire. Vajda entre vestes cuisantes ou relations épanouies fait son éducation avec élégance et est un personnage attachant. Sa découverte de la sensualité et du plaisir partagé est très bien décrite. de plus, Vizinszey ne tombe jamais dans la vulgarité ou le voyeurisme. Un roman très agréable qui évitent les écueils de ce genre de littérature, ce qui n'est pas la moindre de ces qualités.
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J'ai bien aimé ce roman. On y découvre la vie d'un jeune homme, de la fin de la seconde guerre mondiale jusqu'à la consolidation de la dictature communiste (après 1956). Plus qu'un roman érotique, c'est un récit largement autobiographique où l'auteur se raconte. L'objectif du roman est tout autant de décrire les premiers émois du narrateur que de décrire le contexte historique qui les accompagne.
C'est même ce dernier aspect qui m'a le plus convaincu. Je découvre avec ce livre une partie de l'histoire de la Hongrie, qui m'est largement méconnue. Quant aux expériences sexuelles de notre héros, elles sont souvent décrites de manière assez drôle, rarement vulgaire, mais toujours ancrées dans cette réalité historique. Les jeux de séduction et les relations hommes-femmes offrent de très bons moments de lecture, même si elles paraissent parfois assez caricaturales. Pourtant, on finit par se lasser un peu de l'aspect répétitif des tribulations de ce jeune homme. Son aventure romaine me paraît superflue. le plus intéressant reste, je le répète, le contexte historique.
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Devenu "un internationaliste coureur de jupons", Andras Vajda (personnage principal de Eloge des femmes mûres: Les souvenirs d'Andras Vajda), devenu professeur de philosophie, raconte son parcours amoureux de la pré-adolescence au début de l'âge adulte et démontre, à travers ses aventures érotiques, qu'un adolescent a tout à gagner à fréquenter des femmes mûres expérimentées plutôt que des jeunes filles trop pieuses, coincées, allumeuses,humiliantes, moqueuses ou trop étroites susceptibles d'entrainer l'échec sexuel.
Mon avis concernant ce roman de l'écrivain hongrois (poète,dramaturge et philosophe ayant émigré au Canada) Stephen Vizinczey, est mitigé car j'ai trouvé certains passages amoraux ou relevant de la pédophilie.Qu'à onze ans et demi, ce garçon hongrois, orphelin de père et précoce sexuellement, issu d'un famille catholique pieuse, que l'auteur dit être "franc,affectueux et vaniteux", doté d'un sens du commerce développé, joue au proxénète dans un camp américain en présentant des femmes mariées sans le sou à des soldats m'a choquée. Qu'il se pose en voyeur et se laisse débaucher m'a choquée aussi. L'explication suggérée:il a toujours été attiré par les amies de sa mère, ne m'a pas vraiment convaincue.Je l'aurais plus vu orphelin de mère à ce moment là.
Après, il grandit, donc ce roman (qui m'a évoqué les turpides d'Oscar petit héros de le tambour de Günter Grass sans toutefois y retrouver le côté fantaisiste, imaginatif et psychanalytique du monologue endiablé du Prix Nobel ) devient moins pervers et plus érotique. Andras, cultivé, lit le rouge et le noir de Stendhal et s'inspire des gestes de Julien vis à vis de Mme de Rénal. Il visualise le film le diable au corps, tiré du roman éponyme de Raymond Radiguet) et se prend pour François amoureux d'une jeune femme plus âgée (mais où est la fine analyse psychologique de l'ami de Jean Cocteau). Les sauts de puce frénétiques d'Andras de Maya qui l'aguerrit à Klari qui le traite "d'horreur" tout en lui ouvrant les cuisses, à Illona qui l'étiquette de "dépravé" et le repousse,à Zsuzsa femme des camps libertine, à Mici la vierge frustrante,à Nusi mère de cinq enfants esseulée,à l'italienne frigide, à Ann la capricieuse qui veut ne veut plus puis veut encore.....m'ont lassée. Où est l'amour dans tout ça?
La philosophie est surtout en têtes de chapitres, de Sartre à Platon.Mais bien sûr,il en faut pour tous les goûts, l'art du bonheur, pour un adolescent aux hormones surexcitées, peut-être de coucher avec des femmes de l'âge de sa "tendre et douce" maman.
Seuls points positifs, (pour moi),outre la fluidité de l'écriture et la trame historique (sur fond de "camp de l'Armée américaine en Autriche" durant la deuxième guerre mondiale, de retour sur Budapest en 1946 puis de fuite de la Hongrie vers les cieux plus cléments canadiens) alors que je suis surprise de lire à la fin de ce roman moult éloges du Times au Monde, et j'en passe...est de nous montrer les multiples facettes d'une femme mûre dont la solitude,l'angoisse du lendemain,l'horreur de la guerre qui affame,l'envie de plaire encore... hors ou dans mariage,qui la poussent à céder à un indécrottable gamin trop sûr de lui.
Sans doute fallait-il voir un second degré que je n'ai pas su saisir!
Stephen Vizinczey est également l'auteur de Un millionnaire innocent, lui aussi encensé par la critique!
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- - - ABANDON RAPIDE - - -
Un enfant de 10-12 ans qui découvre la sexualité avec des femmes de l'âge de sa mère ? Gloups non, ça ne passe pas.
Oui, c'était la guerre, les conditions n'étaient pas les mêmes, oui, il était consentant - demandeur, même... Oui, on a une situation analogue (peut-être moins impudique ?) dans 'L'année de l'éveil' de Charles Juliet que j'ai réussi à terminer, et dans 'Le liseur' (mais dans cet ouvrage, l'ado a 15 ans)... Et oui, cela doit répondre à de vieux fantasmes masculins...
Mais pour une mère (d'ado garçon), c'est très dérangeant, insupportable à lire. Autant que les histoires de pédophilie jeune fille-homme adulte pour la plupart des lecteurs, je suppose...
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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
« Il peut me faire souffrir, me faire boire de la ciguë ou m'expédier en exil. Mais il est une chose que même Lui ne peut pas, c'est faire de moi un sujet autrichien. »
Il était impossible que des gens qui s'enorgueillissaient de tels ancêtres se laissent réduire à l'esclavage. Et, en nous identifiant aux héros de notre histoire, nous reconnaissions tous en nos oppresseurs les oppresseurs de nos ancêtres. Tous étaient du même acabit, des étrangers qui voulaient imposer leur loi.

Chapitre 14.
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Comme disait Lajos Kossuth, le chef de la révolution de 1848, les Hongrois ont «une personnalité historique» — c'est-à-dire qu'ils puisent dans l'histoire des siècles et des millénaires passés la force de lutter contre les puissances meurtrières de leur temps. Ils peuvent se référer à l'histoire d'une nation vieille de mille ans, au cours desquels, qui plus est, se répète constamment le même schéma de dépossession et de résistance, de sorte que même les plus idiots s'en souviennent. L'histoire de leur défaite et de leur survie a pour eux valeur d'une religion, comme chez les Juifs ; ils ont la tête pleine des calamités qui n'ont pas réussi à les anéantir.

Nous avons déjà été châtiés
Pour nos péchés passés et à venir

dit l'hymne national, traduisant cette attitude d'apitoiement sur soi-même et de défi qui fait des Hongrois des sujets si agités et si rebelles malgré leurs fréquentes défaites.
(...)
Les citoyens des grandes nations ont tendance à croire que les victoires sont éternelles ; les Hongrois, eux, s'intéressent surtout au déclin du pouvoir, à la chute inévitable des vainqueurs et à la renaissance des vaincus. C'est pourquoi peu d'entre nous ont jamais imaginé que les Russes resteraient pour de bon ; on se demandait seulement quand ils partiraient et comment.

p. 210~211
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Comme nous ne nous reprochons plus de ne pas obéir à des préceptes éthiques absolus, nous nous flagellons avec les verges de la perspicacité psychologique. S'agissant de l'amour, nous écartons la distinction entre moral et immoral au profit de la distinction entre « véritable » et « superficiel ». Nous comprenons trop bien pour condamner nos actes ; désormais, ce sont nos intentions que nous condamnons. Nous étant libérés d'un certain code de conduite, nous suivons un code d'intentions pour parvenir aux sentiments de honte et d'angoisse que nos aînés éprouvaient par des moyens moins élaborés. Nous avons rejeté leur morale religieuse parce qu'elle opposait l'homme à ses instincts, qu'elle l'écrasait de culpabilité pour des péchés qui étaient en fait des mécanismes naturels. Pourtant, nous continuons à expier la création : nous nous considérons comme des ratés, plutôt que d'abjurer notre foi en une perfection possible. Nous nous accrochons à l'espoir de l'amour éternel en niant sa validité éphémère.. C'est moins douloureux de se dire « je suis superficiel », « elle est égocentrique », « nous n'arrivions pas à communiquer », « c'était purement physique », que d'accepter le simple fait que l'amour est une sensation passagère, pour des raisons qui échappent à notre contrôle et à notre personnalité. Mais ce ne sont pas notre propres rationalisations qui pourront nous rassurer. Il n'est pas d'argument qui puisse combler le vide d'un sentiment défunt — celui-ci nous rappelant le vide ultime, notre inconsistence dernière. Nous sommes infidèles à la vie elle-même.
C'est peut-être la raison pour laquelle nous préférons occuper notre esprit à des sujets moins éphémères que nous-mêmes.
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Parmi celles que je réussis à mettre dans mon lit, certaines se montrèrent encore plus bizarres. Une bibliothécaire de trente-deux ans m'offrit son corps moins d'une demi-heure après que nous eûmes fait connaissance à une soirée, et dans l'heure qui suivit elle me demanda en mariage. Après quoi elle me fit une leçon sur mes responsabilités nouvelles en qualité de futur époux. Il serait de mon devoir de lui assurer une certaine aisance tant que je vivrais et après ma mort - c'est à dire qu'il me fallait souscrire une assurance-vie. En l'espace de moins de deux heures, cette étrange créature était prête à m'épouser et à m'enterrer. Elle ne se décida à partir que lorsque je lui expliquai que j'étais issu d'une tribu qui enterrait la veuve vivante aux côtés de son mari défunt.
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Il me semble à présent que chaque fois que j'ai cru apprendre quelque chose sur les gens ou sur la vie en général,je n'ai fait que donner une forme différente à mon immuable ignorance-c'est ce que les philosophes compatissants appellent la nature du savoir.
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Stephen Vizinczey : Un millionnaire innocent
Olivier BARROT , à bord d'un bateau hongrois, nous fait découvrir Budapest , les bords du Danube et le livre "Un millionnaire innocent" de Stephen Vizinczey, éditions "le Rocher", BT du livre.
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