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Critiques sur le theme : humour (66)
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Le Rapetissement de Treehorn (ou) Théophile a..

Lecture Jeune, n°131 - septembre 2009 - Voici enfin la traduction française d'un très grand succès de la littérature enfantine américaine (paru pour la première fois en 1971) tout droit sorti de l'imagination de la prolifique Florence Parry Heide et du talentueux Edward Gorey. Treehorn se réveille un matin en se rendant compte qu'il rapetisse. Il tente d'avertir ses parents de cet étrange phénomène, mais ces derniers semblent trop absorbés par la cuisson de leur gâteau ou par les émissions télévisées pour se soucier de ce problème. Treehorn tente alors d'alerter le chauffeur de bus, qui le prend pour son petit frère, ou encore le proviseur, qui lui fait toute une leçon de morale sur le « vivre ensemble ». Personne ne semble réellement prêter attention à cette transformation...
Un livre terriblement drôle et mélancoliquement absurde sur le désintérêt qu'ont parfois les adultes pour les problématiques et les angoisses enfantines. Les illustrations de Gorey donnent une puissance à la fois comique et inquiétante à ce conte qu'on lira et relira à tout âge, tant ses significations symboliques sont multiples. Il faut souligner enfin la belle facture de l'ouvrage dont la sobre mise en page est valorisée par la qualité du papier. Marianne Joly
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Le plus mauvais groupe du monde : Episodes ..

Lecture Jeune, n°131 - septembre 2009 - le plus mauvais groupe du monde est composé de S. Zorn, denteleur de timbres, I. Kagel, contrôleur municipal de briquets, I. Alzheimer, vérificateur météorologique, et A. Kopek, cryptographe de seconde classe. Ils répètent depuis vingt-neuf ans dans la cave d'un tailleur, sans jamais avoir été programmés. Peut-être parce qu'ils ne jouent pas tous la même chanson : « le plus mauvais groupe du monde est le résultat d'un mélange inouï d'ineptie et d'absence de sens musical ». On recroisera ces personnages, comme tant d'autres, dans divers lieux de cette ville singulière. Ici, vous pourriez aussi déposer vos suggestions dans le « kiosque de l'utopie », même si « d'aucuns disent que le kiosque est une farce et que l'État n'a que faire des rêves et des aspirations des citoyens. [...] D'autres assurent que les gouvernants ont décidé de retarder la concrétisation de l'utopie tant que les concitoyens ne seront pas parvenus à un consensus ». Vous pourriez également visiter le musée national de l'accessoire et de l'insignifiant, dont le directeur vous présentera des pièces rares : une collection de moustaches postiches (don de madame Klezmer), un inventaire de tous les livres et articles publiés sur la calvitie entre 1879 et 1924...
Soixante histoires, sur deux pages, mettent en scène des personnages aux réflexions absurdes, fantaisistes et inquiétantes. de cette société neurasthénique pas si éloignée de la nôtre émanent une ironie mordante et une poésie tendre. Sur des pages jaunâtres aux fonds bruns se détachent les décors d'une ville figée et les longues mines en noir et blanc des protagonistes en quête de sens : « Comment se fait-il que les jours passent si lentement et les années si vite ? » Sur tout cela planent les ombres bienfaisantes de Borges ou de Perec et, si l'on tend l'oreille, Duke Ellington ou John Coltrane devraient se faire entendre... Une lecture totalement réjouissante à conseiller à de jeunes curieux, un rien déjantés ! Hélène Sagnet

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Blue Cerise. Zik- Octobre. l'Ange des toits

Lecture Jeune, n°132 - décembre 2009 - Les Blues Cerises sont quatre amis : Amos, Satya, Violette et Zik, aux personnalités diverses. Ils se sont eux-mêmes surnommés ainsi, après un drame vécu ensemble, dont on ne saura que très peu de choses. Depuis, ils se retrouvent régulièrement, et essaient de vivre pleinement leur adolescence. Quatre romans, pour quatre ados, écrits par quatre auteurs différents. Ces quatre récits sont simultanés. On peut les lire indépendamment les uns des autres, mais ils prennent pleinement sens quand on a lu les quatre. Dans cette première saison, Amos est amoureux d'un garçon et apprend qu'il va déménager, Violette vit une déception amoureuse, Zik expérimente une rencontre mystique avec un inconnu, et Satya tombe amoureux d'une fille pas comme les autres.
L'écriture à quatre mains donne une identité propre à chacun des personnages. le principe de ces romans croisés fonctionne bien : les situations sont crédibles, et les adolescents attachants et sympathiques. L'ensemble est conçu comme une série télé, et le lecteur a hâte de retrouver ses héros dans la saison 2. Blue Cerises est résolument ancré dans la culture adolescente d'aujourd'hui. Pour leur donner quasiment vie, un site Web leur est consacré et chaque ado a un blog et un Twitter. le format des romans (format poche peu épais) et leur prix attractif en font des livres clairement destinés aux ados. Une bonne série qui a tous les ingrédients pour séduire les lecteurs les plus réticents. Marilyne Duval
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Mes voisins les Yamada, tome 1

Lecture Jeune, n°132 - décembre 2009 - Chez les Yamada, famille japonaise, on trouve : un père qui se voudrait chef de famille, une mère paresseuse obsédée par la cuisine, une grand-mère tenace qui n'hésite pas à donner son avis - surtout quand on ne lui demande pas -, un fils « looser » et une petite soeur espiègle qui s'amuse des tribulations de sa famille. Chacun tente, avec beaucoup de vitalité, de défier les aléas du quotidien. Les Yamada ont fait parler d'eux lors de la sortie du film en 2001, production des studios Ghibli dans une adaptation du grand Isao Takahata, réalisateur du Tombeaux des lucioles. Si vous avez eu la chance de les voir évoluer sur grand écran, vous aimerez les retrouver dans leur version papier, disponible en France pour la première fois. Il s'agit donc, avec ce premier volume de la trilogie, d'un événement éditorial à ne pas manquer. Tout comme les personnages d'Osamu Tezuka ou les figures emblématiques de Hayao Miyazaki, les Yamada sont en passe de devenir un classique. Ce sont bel et bien les stars de l'absurde, les rois des « aventures domestiques », un peu comme leurs homologues américains, les Simpson mais en plus sages.
C'est d'ailleurs à la manière des strips américains qu'Hisaichi Ishii déroule ses histoires sur quatre cases. Un exercice de style manié d'une main de maître puisque nous rions de situations tirées de la vie de tous les jours. Bien que le dessin soit simple et épuré, les personnages n'en ont pas moins de consistance et de dynamisme. Grâce à la vivacité du trait, couplée à la légèreté affirmée et parfaitement assumée du thème, Hisaichi Ishii lève le voile sur les travers d'une société très codée. C'est finalement parce que les Yamada réussissent à contourner ces codes, que ce manga plaît et plaira aux adolescents. Sonia Seddiki
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Tels quels

Lecture Jeune, n°129 - mars 2009 - Monsieur Teckel possède un corps infiniment long. Épris d'amour pour une chienne aux jolis cils, il n'hésite pas à user du bistouri pour « se raccourcir », sans penser une seconde que Madame Teckel pourrait l'aimer tel qu'il est...
Ce court album, publié hors collection chez Autrement dans un petit format à l'italienne, aborde sans esbroufe le sens du verbe « aimer ». Les mots sont absents : Juliette Binet, cette illustratrice tout juste diplômée des Arts décoratifs de Strasbourg, aime que le silence reflète avec tendresse la violence du monde qui nous entoure. L'amour et la violence... deux sentiments qui se mêlent parfois à l'image de cet album. La réflexion philosophique est déclenchée et l'adulte pourra guider le jeune lecteur dans ses interrogations. ? Élise Hoël
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Mes années 70

Lecture Jeune, n°129 - mars 2009 - Une petite fille, qu'on imagine aisément être l'illustratrice, raconte son enfance dans les années 70. Chaque double page traite d'une thématique, d'un événement ou d'un objet représentatif de l'époque. Il est ainsi question du téléphone fixe orange, de la télévision en noir et blanc, des cagoules « qui grattent », des sous-pulls, de l'immonde papier peint, etc. Fidèles à leurs grands formats, les éditions Panama proposent un album aux planches colorées et dynamiques où l'orange et le marron prédominent !
Un ouvrage réussi qui ne fera pas que le bonheur des nostalgiques de l'époque « Flower Power ». Les plus jeunes et les adolescents pourront imaginer les années 70, sous le regard amusé de Claudine Desmarteau. Un univers psychédélique à partager en famille. L'occasion également pour les lecteurs de comparer leur jeunesse avec celle de leurs parents, car comme le rappelle l'auteur, certains mots ou expressions n'existaient pas encore à l'époque : « Internet, TGV, mondialisation, chômage, etc. » ? Anne Clerc
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Notes, Tome 1 : Born to be a larve

Lecture Jeune, n°129 - mars 2009 - Ces ouvrages racontent peu de choses si ce n'est de petits épisodes, des tranches de vie récoltées au jour le jour par le dessinateur pour enfants, Boulet. Toutes les planches de cette bande dessinée sont issues de la première année d'existence du blog de l'auteur. C'est en quelque sorte un journal « ex-time » de l'auteur où les thèmes - des plus farfelus au plus sérieux - sont abordés sur le ton de l'humour : le ménage, le sexe, Internet, les courses, les amis, la vision de soi, la télévision, etc. Avec toute sa palette graphique, Boulet nous propose sa vision de la vie ; celle d'un adolescent qui a grandi trop vite, confronté à tous les problèmes des « vrais » adultes. Il y a une certaine connivence entre cet « adulescent » de 28 ans et les plus jeunes car le regard qu'il pose sur le monde et ses interrogations pourraient être partagés par des adolescents : les complexes physiques, l'humour « potache », une certaine nonchalance, un goût prononcé pour la lecture des mangas, pour la musique, etc. le dessin varie d'un « strip » à l'autre et l'anarchie dans la succession des thèmes - conséquence de la publication quotidienne de ses planches sur son blog - rendent la lecture plaisante. La série devrait compter 4 tomes. ? Thomas Bailly
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Notes, Tome 2 : Le petit théâtre de la rue

Lecture Jeune, n°129 - mars 2009 - Ces ouvrages racontent peu de choses si ce n'est de petits épisodes, des tranches de vie récoltées au jour le jour par le dessinateur pour enfants, Boulet. Toutes les planches de cette bande dessinée sont issues de la première année d'existence du blog de l'auteur. C'est en quelque sorte un journal « ex-time » de l'auteur où les thèmes - des plus farfelus au plus sérieux - sont abordés sur le ton de l'humour : le ménage, le sexe, Internet, les courses, les amis, la vision de soi, la télévision, etc. Avec toute sa palette graphique, Boulet nous propose sa vision de la vie ; celle d'un adolescent qui a grandi trop vite, confronté à tous les problèmes des « vrais » adultes. Il y a une certaine connivence entre cet « adulescent » de 28 ans et les plus jeunes car le regard qu'il pose sur le monde et ses interrogations pourraient être partagés par des adolescents : les complexes physiques, l'humour « potache », une certaine nonchalance, un goût prononcé pour la lecture des mangas, pour la musique, etc. le dessin varie d'un « strip » à l'autre et l'anarchie dans la succession des thèmes - conséquence de la publication quotidienne de ses planches sur son blog - rendent la lecture plaisante. La série devrait compter 4 tomes. ? Thomas Bailly
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Jacques, tome 1 : Le petit lézard géant

Lecture jeune, n°126 - Jacques est un petit lézard qui, traversant une base militaire où se déroulaient des essais nucléaires, est devenu géant :1,30 m pour un lézard, c'est impressionnant ! Qui plus est, désormais, il pense et il parle. Ce drôle de monstre sème la panique en ville alors qu'il souhaite tout simplement manger un morceau. Chacune des rencontres provoque de nombreux gags et des situations abracadabrantes : et les policiers s'inquiètent quand la réapparition du monstre du Loch-Ness est annoncée ! Heureusement, une mamie « gâteuse » prend soin de lui comme d'un petit chat.

Une bonne série d'aventures délirantes auxquelles un graphisme volontairement caricatural donne toute sa saveur. Cet album est adapté à tous les publics car il joue sur différents registres d'humour et le scénario permet de multiples niveaux de lectures. Ainsi, derrière cette succession d'épisodes légers, la bêtise et l'absurdité humaine sont évidemment dénoncées. le dessin drôle et coloré séduit immédiatement, parvenant à rendre compte de situations délicieusement cocasses.

Agnès Donon
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Mortis junior, Tome 1 : La rentrée qui tue

Lecture jeune, n°128 - Bien sûr que La Mort a un fils : Mortis junior ! Il a aussi une femme qu'il rejoint chaque soir après avoir fauché des vies. Ça vous étonne ? Pour Mortis junior, dont le seul rêve est de suivre les traces de son père le plus rapidement possible, c'est normal. Ainsi, il ne comprend pas la peur qu'il engendre lors de sa rentrée au collège. Mais quelqu'un d'aussi enjoué et « vivant » que lui parvient toujours à se faire des amis, comme deux génies siamois, une fille nommée Pandore, un « enfant-tronc » et StigMartha, une jeune fille angoissée. Alors que Mortis commence à s'habituer à sa vie de collégien, tout va basculer lors d'une visite au musée.

La noirceur du thème est compensée par l'humour et l'étrangeté des situations. de plus, les personnages sont angoissants parce qu'ambigus et les fonds sombres des cases qui amplifient la terreur sont atténués par le contraste des couleurs chaudes. le comique provient du décalage entre l'ambiance terrorisante et la naïveté du héros. Ni l'éthique ni la morale ne viennent gâcher le plaisir de la dérision, contrebalancées par l'humour grinçant et la satire sociale. Cette bande dessinée est gorgée de références culturelles qui permettent de multiples lectures.

Thomas Bailly
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La nuit comme en plein jour

Lecture jeune, n°128 - Les premiers mots accrochent : « Tu es un autre, et tu ne le sais pas. » le narrateur s'adresse à Louis en le tutoyant et nous, lecteurs, suivons son étrange aventure. Lorsque ce jeune adolescent se réveille, il est invisible. Étonné de sa nouvelle apparence, il tente de retrouver sa matérialité en sollicitant l'aide de sa mère, d'un psychologue et d'un ami. Mais ce n'est pas parce que le corps de Louis n'est plus visible que son être disparaît !

Ce roman est singulier à plus d'un titre. D'une part, l'auteur surprend par de nombreux procédés littéraires novateurs. Plusieurs faux dénouements sont proposés, ce qui étonne et captive. L'écrivain renvoie également à d'autres textes, comme les romans d'Italo Calvino. L'écriture n'est pas linéaire : des apartés sont insérés et mis en valeur par la maquette. Ils se détachent de l'intrigue principale pour attirer l'attention et divertir le jeune lecteur. Bertrand Ferrier « expose » ses techniques d'écriture et l'intérêt de cet ouvrage devient double, tant par son intrigue que par sa forme. Un roman qui permet tout à la fois d'appréhender des procédés d'écriture audacieux et de réfléchir sur l'importance à accorder (ou pas) aux apparences.

Déborah Durand
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Le premier qui pleure a perdu

Lecture jeune, n°128 - Arnold Spirit Junior, un jeune indien Spokane, est né dans une réserve. Cet adolescent de 14 ans a été littéralement « gâté » par la nature ! Il a la tête « pleine d'eau » (il est hydrocéphale) et a miraculeusement survécu à une opération lorsqu'il était nourrisson. Il en a gardé un crâne et des pieds surdimensionnés, 42 dents (« dix dents au-delà de l'humain »), un oeil myope, l'autre presbyte et est sujet à une activité convulsive qui s'exprime par des bégaiements, des zozotements ou des crises… En plus d'être considéré comme le « gogol » de la réserve, il se fait tabasser régulièrement par les gamins de son âge. Sa seule assurance-vie est son meilleur - et seul - ami, Rowdy, la brute la plus épaisse de la réserve. Pour éviter de finir « minable », comme tout bon indien Spokane, il choisit de fraterniser avec l'ennemi. Sur les conseils d'un professeur, Junior décide de quitter son lycée pour celui de Reardan, à 35 km de la réserve, fréquenté uniquement par des « blancs ».

En pactisant avec le monde des « blancs », Junior sait qu'il va devenir un traître pour sa communauté. Mais il refuse tout simplement d'être le héros d'une histoire tragique répétée à l'infini par sa tribu : « On se met à croire que si on est pauvre, c'est parce qu'on est bête et moche, c'est parce qu'on est indien. Et parce qu'on est indien, on se met à croire qu'on est destiné à être pauvre ». Junior, qui se décrit avec la plus grande honnêteté comme un raté, réussit à se faire accepter par les « racistes » de Reardan, il devient un des plus grands joueurs de l'équipe de basket et tombe amoureux de la plus belle blonde du lycée. Junior manie l'autodérision avec talent et envisage le monde qui se présente à lui avec une lucidité aussi généreuse qu'irrévérencieuse. Il appréhende sa condition sans la moindre compassion et l'humour devient son unique sortie de secours. Son optimisme et sa foi en l'avenir sont si tenaces que Junior semble parfois être masochiste ou simplement naïf.

« Fils adoptif » de Jim Harrison et James Welsh, figure majeure de la littérature amérindienne actuelle, Sherman Alexie a choisi le roman adolescent pour écrire sa « presque autobiographie ». Sherman Alexie, de mère Spokane, a grandi dans une réserve à Wellpinit et en est sorti pour faire de brillantes études. Il est également né hydrocéphale. Sous des allures de roman pour préados - le texte est parsemé de dessins accentuant le côté « comique » du personnage - ce récit s'adresse à des bons lecteurs. Il joue constamment sur un humour à prendre au second degré et une critique de la position de victime d'une communauté qui a intégré l'exclusion comme étant naturelle et justifiée. Mais au jeu du « premier qui pleure a perdu » Sherman Alexie sort gagnant. Il a reçu le National Book Award avec ce roman délicieusement drôle qui est devenu un best-seller aux États-unis.

Rozenn Muzellec
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Trésor

Lecture jeune, n°128 - Christine, jolie étudiante en mathématiques et lectrice de Barbara Cartland, est la fille du célèbre professeur d'archéologie, Alamaro. Alors que Michel, l'assistant empoté et peu charmant de son père est secrètement amoureux d'elle, la demoiselle s'éprend du très beau Jean, un élève d'Alamaro. Il leur présente Simone, blonde voluptueuse, qu'il fait passer pour sa soeur. Mais ces deux là sont amants et cherchent à dérober au vieil archéologue un parchemin menant à un trésor ! S'ensuit une joyeuse course poursuite avec de multiples rebondissements !

Délicieux petit marivaudage policier, Trésor se déguste comme un petit bonbon, acidulé, comme les couleurs de cette bande dessinée. Avec un trait léger et charmant, l'auteur propose un récit d'aventure « à l'ancienne ». Dans un Paris des années 50 joliment rendu, elle crée une galerie de personnages drôles et touchants.

Hélène Sagnet
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Zazie dans le métro (BD)

Lecture jeune, n°128 - Clément Oubrerie a séduit les adolescents avec le personnage d'Aya de Yopougon et adapte maintenant le célèbre roman de Queneau. Cette nouvelle Zazie ressemble à celle de Queneau : délurée, drôle et provocatrice. À peine débarquée à Paris, Zazie n'a qu'une hâte : prendre le métro... en grève, malheureusement pour elle. La gamine rebelle ne s'intéresse pas aux monuments célèbres, mais pose un regard neuf et curieux sur les personnages qu'elle côtoie, s'interroge sur leurs relations (l'oncle Gabriel serait-il « homosessuel » !). Zazie, en « bloudjinnes », découvre le monde des adultes.

On retrouve les dialogues savoureux de cette histoire loufoque et, fidèle au récit, l'illustration garde une palette très colorée dont les tons évoluent au fil de l'histoire, sans tomber dans le piège de l'imagerie « rétro » des années cinquante. Les traits nerveux des dessins correspondent au dynamisme de l'histoire. La bande dessinée s'achève sur un magnifique portrait pleine page de Zazie, faisant le bilan de sa visite à Paris et qui semble avoir compris l'essentiel. Elle a grandi et le constate en affirmant : « J'ai vieilli ». Un bon moyen de faire découvrir aux jeunes un texte absent des programmes scolaires, dont le vocabulaire, enrichi d'argot, n'est pas forcément facile d'accès pour eux.

Cécile Robin-Lapeyre
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Le journal de Ruby Oliver, tome 1 : L'amour..

Lecture jeune, n°127 - Ce titre fait suite au Journal d'une allumeuse, paru en 2006 chez Casterman. On y retrouve Rudy, 16 ans, qui, après avoir perdu son petit copain et ses amies, consulte une psychologue suite à de fréquentes crises d'angoisse. Elle veut se (re)faire une réputation, une vie sociale et tenter d'y voir plus clair entre ses pulsions et ses désirs. Mais, cela s'avère plutôt difficile quand on a un humour et un cynisme à toute épreuve comme elle, ce qui fait d'ailleurs de cette lecture un pur moment de drôlerie et de réflexion.

De prime abord, la couverture du roman pourrait laisser penser qu'il s'agit d'un énième titre du genre « chick lit », mais Rudy n'a rien de superficiel, si ce n'est en apparence. Ce personnage, voulant être aimée à tout prix, oscille entre coups de coeur, flirts passagers et amitiés, sans parvenir à distinguer les relations qui lui sont bénéfiques de celles qu'il faudrait écarter. Au cours du roman, sans perdre de son humour, elle grandit insensiblement. Elle renoue avec certaines de ses amies, s'en fait de nouvelles, mais surtout, elle apprend à ne pas vouloir plaire absolument, elle se détache du passé et ose enfin s'affirmer, usant de réparties mordantes. Et puis Rudy sait « croquer » ses congénères avec humour ce qui ne gâche en rien le plaisir du lecteur. Chaque chapitre s'ouvre sur des listes dressées avec ses amies pour tenter de lever le mystère sur les garçons (d'où le titre), avec humour et impertinence. Un roman léger, certes, mais nullement vide.

Anne Clerc
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