Après la lecture du "Puits" de
Ivàn Repila, ma critique catastrophée où j'avouais "ne pas aimer les contes", ma fille m'a proposé la lecture du "
Maître des Brumes" pour nuancer mon propos.
( bien que entre temps, la relecture de "une nuit sans dormir" de Manz'ie, illustré par
Reiser, m'avait déjà éloignée de propos aussi catégorique !)
Alors je suis partie avec Tomi, au pays des iles irlandaises !
L'atmosphère ouatée, brumeuse, est très accueillante. Je m'y suis sentie comme chez moi. ( il est vrai qu'habitant en Bretagne nord, je n'ai fait que traverser la Manche !)
L'illustration de l'accostage sur l'île aux brumes, est saisissante, lors de ma prochaine promenade au milieu d'un chaos de rocher, je rechercherai cette image qui est restée gravée dans mon imaginaire, et même pas peur na !
Alors les contes dans tout cela ?
Je me suis replongée dans mes souvenirs de textes traitant de l'utilité des contes.
Pour commencer, celui qui , il y a déjà fort longtemps m'avait interpellé sur le sujet,
Bruno Bettelheim. "Il suggère que les contes aident l'enfant à découvrir le sens profond de la vie tout en le divertissant et en éveillant sa curiosité. Les contes stimulent l'imagination de l'enfant et l'aident à voir clair dans ses émotions mais aussi à prendre conscience de ses difficultés tout en lui proposant des solutions possibles aux problèmes qui le troublent."
Apres recherche auprès de ma copine internet, j'ai découvert des informations complémentaires :
"Pour
René Kaës, le personnage du conte a trois fonctions : celles de lien, de transformation et d'intermédiaire. Plus précisément, il relie des processus primaires et secondaires, il transforme des fantasmes inconscients en récits structurés, et agit comme un intermédiaire entre le corps et le milieu social."
"Pour
Georges Jean, “le magique” des contes garde toute sa place dans l'imaginaire des enfants. Cette magie-là demeure dans “
le pouvoir des contes” où s'inscrivent nos interprétations possibles et personnelles. En effet, c'est ce pouvoir qui nous permet de faire le “double trajet” entre le monde extérieur et le monde intérieur, entre le réel et l'imaginaire."
En conclusion, je ne dirais plus, je n'aime pas les contes, mais plutôt, il y a des contes comme des romans, des essais, .... Que je n'aime pas !
Alors l'histoire lue aujourd'hui m'a charmée, je crois que je vais me laisser pousser les cheveux et j'en glisserai un dans la soupe de mes petits enfants !!!
Si vous voulez comprendre et bien lisez le
Maître des Brumes.