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EAN : 978B01I9FSZ5O
Editions Thélème (12/07/2016)
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3.82/5   586 notes
Résumé :
L'Antiquité avait son Oedipe, le Grand Siècle son roi Soleil, et voilà que Barthes donne à la France de l'après-guerre ses nouveaux emblèmes : la DS Citroën, le Tour de France, le steak frites... Tous objets d'un culte bourgeois, ils deviennent de véritables mythes pour une société qui finit par se penser à travers eux. Mais si Barthes se penche avec la rigueur de l'ethnologue sur ces nouveaux mythes, c'est pour mieux en dénoncer les mécanismes : l'idéologie dominan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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sur 586 notes
Ces Mythologies de Roland Barthes me laissent un sentiment mitigé en tant que lecteur. J'ai adoré les deux premiers tiers et sa déconstruction des mythes populaires des années 1950, l'occasion de ressusciter, le temps de quelques lignes, un passé que me racontait mes parents ou dont je ne connaissais que des bribes... La dernière partie, le sémiologue reprend le dessus et j'ai trouvé le texte difficile d'accès tout au moins demandant un réel effort de compréhension pour un Béotien comme moi.
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Dans "Mythologies", Roland Barthes s'attaque avec délectation à la culture petite-bourgeoise qui se dit universelle. Pour cela, il analyse tous les mythes populaires qui permettent à la classe bourgeoise de continuer imperturbablement de soumettre les classes laborieuses et prolétaires à leur ordre moral et économique, mais surtout, ce qui est encore plus fort, à leur faire chérir cette soumission. Tout passe donc au crible du sémiologue : le catch, le Tour de France, l'automobile, la publicité, la photographie, la Littérature, la cuisine ou les guides touristiques. C'est passionnant, même si quelques exemples ne font plus référence pour un lecteur qui n'a pas connu les années 1950. Mais il est plaisant de les actualiser, montrant en cela que Mai 68 n'a pas vraiment fait vaciller le piédestal de l'idéologie petite-bourgeoise contrairement à ce que l'on croit pourtant. le poujadisme de plus en plus prononcé de Monsieur Sarkozy en est une illustration.
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Les mythes, pour Barthes, ont pour particularité d'être des objets historiques qui se font passer pour naturels. En lisant les Mythologies aujourd'hui, on est d'abord frappé par leur côté daté. Les certitudes et les habitudes d'il y a un demi-siècle sont devenues des reliques, des bizarreries, de vagues souvenirs ou d'illustres inconnus. Qui parle encore de Minou Drouet, du Guide bleu et de Poujade? Les mythes se sont évaporés. Qu'en est-il de leur fondement, ce monde petit-bourgeois dénoncé par Barthes? Là aussi, ça sent son époque. Les bourgeois contre les prolétaires, ça sonne guerre froide, intellectuel de gauche de jadis, enfermé dans une pensée elle-même mythologique. Ce qui ne passe plus, dans ces textes, c'est leur certitude d'être objectifs, de décrire la classe oppressante, de la démasquer, comme si la lutte des classes n'était pas elle aussi un mythe. Peut-être ce sentiment que tout cela a disparu vient-il de la victoire des mythes bourgeois à la chute du communisme. Que serait une mythologie d'aujourd'hui? Minou Drouet s'est transformée en Justin Biber, et les coureurs du Tour de France, ces héros d'épopées grandiloquents, ces Coppi, ces Geminiani, ces Kubler et ces Bobet, sont devenus des bobets sans majuscule et sans honneur. Elles seraient désabusées, grinçantes et futiles, les mythologies d'aujourd'hui.
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Ecrits entre 1954 et 1956, Mythologies de Roland Barthes a paru en 1957. le livre est constitué de 53 textes courts, écrits au fil de l'actualité et d'une seconde partie, intitulée le mythe, aujourd'hui. A la fois « datées » et intemporelles, les réflexions de l'auteur nous interpelle, en tant que lecteur et citoyen.

Différente de la sociologie, proche de la linguistique, mais empruntant ses propres voix réflexives et proposant une méthode spécifique, la sémiologie m'était totalement inconnue. Ce qui est surprenant, c'est d'abord le fait que Barthes s'intéresse avec le même sérieux à l'analyse du catch, des péplums, de la Citroën et du strip-tease qu'aux critiques portées au théâtre jugé trop intellectuel, au Poujadisme ou aux grèves. Il expose chaque élément qu'il traite avec le même ton, qui se veut à la fois scientifique - fondé sur des faits objectifs – et très personnel. S'attachant à décrypter les mythes contemporains, il cherche à emmener son lecteur « au-delà » du fait de société, de l'objet ou du dernier spectacle, de la dernière polémique dont on parle. Exemple : pour Barthes, le catch n'est pas « que » le catch. C'est d'abord et avant tout un spectacle excessif, dont la vertu première est la fonction d'emphase, c'est une véritable « Comédie Humaine » qui mime de façon intelligible la douleur, la défaite, à l'image des théâtres antiques. Dans la seconde partie de Mythologies, l'auteur explique sa pensée en développant ses fondements théoriques ; et là, accrochez-vous, ce n'est pas toujours simple !

Barthes ne pose pas uniquement une réflexion ; avant tout, il s'engage. Sa critique virulente des valeurs « petite-bourgeoises » revient tout au long du texte, comme une clé de voûte tenant sa rhétorique. On pourra observer que le vocabulaire utilisé par le sémiologue est à ce titre, particulièrement éloquent : le terme « petit-bourgeois » et ses variantes apparait un nombre incalculable de fois. Ses textes sont emprunts de féminisme, d'anti racisme et de marxisme. le texte Romans et Enfants dénonce de façon virulente la pseudo liberté concédée aux femmes écrivains d'exercer leur métier, tant qu'elles sauvegardent le mythe de la femme qui reste avant tout une mère. de la même façon, dans le texte Bichon chez les Nègres, Barthes dénonce sans détours et ridiculise une certaine vision des Occidentaux envers l'homme noir. Dans le texte le vin et le lait, c'est l'attitude du colon français en Algérie qui est contestée. La critique de Barthes porte aussi sur la religion, aveugle et véhicule de morale « prête à mâcher », car cette dernière est vue comme un frein au développement de la pensée et se nourrit justement de mythes. Ainsi, dans ce livre, l'auteur ne se place pas uniquement en qualité de chercheur de sens et de signification, mais aussi en tant qu'être engagé politiquement, assumant pleinement ses prises de position.

L'effet produit par les textes de Mythologies est, à mon sens, différent selon les références culturelles que le lecteur possède ou non. Et ceci en deux endroits ; à la fois références du contexte de l'époque, et références dans l'analyse. L'idéologie pré soixante-huitarde développée ici peut laisser un lecteur d'aujourd'hui perplexe, presque « démuni » face à un contexte socio-économique, culturel, de la France des années cinquante-soixante qu'il ignore en partie. Ainsi, le texte sur le procès Dominici, celui sur Poujade ou le Tour de France m'ont franchement dépassée (et ennuyée, avouons-le) alors que d'autres articles par contre, comme celui sur les jouets ou la représentation de la cuisine dans le magazine Elle m'ont fait sourire car si l'époque est différente, et que ces phénomènes ont évolué- les jouets pour enfants font de plus en plus appel à la technologie, la cuisine au bio - la critique que nous pourrions faire aujourd'hui pourrait être identique dans le fond ; seule la forme, les exemples changeraient. Les jouets en 2013 font aussi de moins en moins travailler l'imagination des enfants, mimant des représentations adultes ; l'ordinateur, la tablette, les téléphones portable ; la cuisine quant à elle est, à l'heure où nombre de Français peinent à manger convenablement, est devenue un élément « chic » et « sain » par le bio, les verrines, quand bien même cette nouvelle façon de consommer exclut les plus pauvres. Cependant, le vocabulaire employé par le sémiologue reste difficile à appréhender. Pour ma part, j'ai relevé de nombreux mots dont j'ignorais totalement la signification. Si cet aspect n'a pas été le plus problématique pour moi, car j'ai été plus interpellée et intéressée par le message de l'auteur que par la complexité langagière de son texte, je pense qu'il est et restera malheureusement un frein pour d'autres, qui se laisseront rebuter par des termes auxquels un lecteur « lambda » est assez mal préparé.

En conclusion, Mythologies est un livre fort, tant par les thèmes variés qu'il aborde, que l'engagement avec lequel ces derniers sont traités. La découverte de la sémiologie m'aura permis d'ouvrir encore un peu plus mon esprit à la largesse des modes réflexifs existants et m‘a donné envie de m'intéresser à une discipline dont j'ignorais tout, et ce malgré une certaine complexité d'approche. J'ai été surprise de constater que certains textes étaient vraiment drôles, comme celui sur les péplums ; je ne m'y attendais pas du tout. Je regrette simplement que ce qui fait la force de ce livre (engagement, prise de positions, vocabulaire et pensée spécifique) en fasse aussi sa faiblesse, et puisse être utilisé par les détracteurs actuels de Barthes pour en critiquer la sophistication.

Lien : http://manoulivres.canalblog..
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Paru en 1957, « Mythologies » de Roland Barthes est vraiment un grand texte du 20ème siècle. En une cinquantaine de textes plus ou moins long, il y démonte l'imagerie de la France des années 1950.
En essayant de réfléchir sur les mythes de la vie quotidienne française, Barthes a écrit durant 3 années, au gré de l'actualité présentée dans les magazines, les journaux (comme Elle, Match, Le Figaro, L'express) ou à la télévision sans oublier le cinéma et le théâtre.
Il démontre qu'un mythe, fabriqué par les médias et la publicité peut changer un signe en vérité éternelle.
Si on prend la définition du mythe, on voit bien l'intérêt des textes de Barthes.
Un mythe est une construction imaginaire (récit, représentation, idées) qui se veut explicative de phénomènes sociaux et surtout fondatrice d'une pratique sociale en fonction des valeurs fondamentales d'une communauté à la recherche de sa cohésion.
Il nous montre que certains objets mythifiés véhiculent les valeurs bourgeoises sans jamais le dire, comme si ces valeurs étaient des évidences unanimement partagées.
Chaque texte mériterait qu'on s'y penche de façon détaillée. Certains n'ont pas perdu leur pouvoir corrosif et j'ai beaucoup aimé ceux sur le sport comme le monde où l'on catche ainsi que Les jouets, le vin et le lait, le bifteck et les frites, la DS, le plastique ou la photographie électorale !
Pour une fois, je ne suis pas d'accord avec Marguerite Duras quand elle écrit « Roland Barthes était un homme pour lequel j'avais de l'amitié mais que je n'ai jamais pu admirer. »


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Citations et extraits (85) Voir plus Ajouter une citation
"Le bifteck et les frites".

Le bifteck participe à la même mythologie sanguine que le vin. C'est le cœur de la viande, c'est la viande à l'état pur, et quiconque en prend, s'assimile la force taurine. De toute évidence, le prestige du bifteck tient à sa quasi-crudité : le sang y est visible, naturel, dense, compact et sécable à la fois ; on imagine bien l'ambroisie antique sous cette espèce de matière lourde qui diminue sous la dent de façon à bien faire sentir dans le même temps sa force d'origine et sa plasticité à s’épancher dans le sang même de l'homme. Le sanguin est la raison d'être du bifteck : les degrés de sa cuisson sont exprimés, non pas en unités caloriques, mais en images de sang; le bifteck est saignant (rappelant alors le flot artériel de l'animal égorgé), ou bleu (c'est le sang lourd, le sang pléthorique des veines qui est ici suggéré par le violine, état superlatif du rouge). La cuisson, même modérée, ne peut s'exprimer franchement; à cet état contre nature, il faut un euphémisme : on dit que le bifteck est à point, ce qui est à vrai dire donné plus comme une limite que comme une perfection.

Manger le bifteck saignant représente donc à la fois une nature et une morale. Tous les tempéraments sont censés y trouver leur compte, les sanguins par identité, les nerveux et les lymphatiques par complément. Et de même que le vin devient pour bon nombre d'intellectuels une substance médiumnique qui les conduit vers la force originelle de la nature, de même le bifteck est pour eux un aliment de rachat, grâce auquel ils prosaïsent leur cérébralité et conjurent par le sang et la pulpe molle la sécheresse stérile dont sans cesse on les accuse. La vogue du steak tartare, par exemple, est une opération d'exorcisme contre l'association romantique de la sensibilité et de la maladivité : il y a dans cette préparation tous les états germinants de la matière: la purée sanguine et le glaireux de l'œuf, tout un concert de substances molles et vives, une sorte de compendium significatif des images de la préparturition.

Comme le vin, le bifteck est, en France, élément de base, nationalisé plus encore que socialisé ; il figure dans tous les décors de la vie alimentaire : plat, bordé de jaune, semelloïde, dans les restaurants bon marché; épais, juteux, dans les bistrots spécialisés ; cubique, le cœur tout humecté sous une légère croûte carbonisée, dans la haute cuisine ; il participe à tous les rythmes, au confortable repas bourgeois et au casse- croûte bohème du célibataire ; c'est la nourriture à la fois expéditive et dense; il accomplit le meilleur rapport possible entre l'économie et l'efficacité, la mythologie et la plasticité de sa consommation.

De plus, c'est un bien français (circonscrit, il est vrai, aujourd'hui par l'invasion des steaks américains). Comme pour le vin, pas de contrainte alimentaire qui ne fasse rêver le Français de bifteck. À peine à l'étranger, la nostalgie s'en déclare, le bifteck est ici paré d'une vertu supplémentaire d'élégance, car dans la complication apparente des cuisines exotiques, c'est une nourriture qui joint, pense-t-on, la succulence à la simplicité. National, il suit la cote des valeurs patriotiques : il les renfloue en temps de guerre, il est la chair même du combattant français, le bien inaliénable qui ne peut passer à l'ennemi que par trahison. Dans un film ancien (Deuxième Bureau contre Kommandantur), la bonne du curé patriote offre à manger à l'espion boche déguisé en clan- destin français : « Ah, c'est vous, Laurent ! Je vais vous donner de mon bifteck. » Et puis, quand l'espion est démasqué: « Et moi qui lui ai donné de mon bifteck ! » Suprême abus de confiance.
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“L’usager de la grève :

Il y a encore des hommes pour qui la grève est un scandale : c’est-à-dire non pas seulement une erreur, un désordre ou un délit, mais un crime moral, une action intolérable qui trouble à leurs yeux la Nature. Inadmissible, scandaleuse, révoltante, ont dit d’une grève récente certains lecteurs du Figaro. C’est là un langage qui date à vrai dire de la Restauration et qui en exprime la mentalité profonde : c’est l’époque où la bourgeoisie, au pouvoir depuis encore peu de temps, opère une sorte de crase entre la Morale et la Nature, donnant à l’une la caution de l’autre.

(...) C’est qu’en effet nous retrouvons ici un trait constitutif de la mentalité réactionnaire, qui est de disperser la collectivité en individus et l’individu en essences (…) les lecteurs du Figaro le font, eux aussi, de l’être social : opposer le gréviste et l’usager.

(...) Il est donc logique qu’en face du mensonge de l’essence et de la partie, la grève fonde le devenir et la vérité du tout. Elle signifie que l’homme est total, que toutes ses fonctions sont solidaires les unes des autres, que les rôles d’usager, de contribuable ou de militaire sont des remparts bien trop minces pour s’opposer à la contagion des faits, et que dans la société tous sont concernés par tous. En protestant que cette grève la gêne, la bourgeoisie témoigne d’une cohésion des fonctions sociales, qu’il est dans la fin même de la grève de manifester.”
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Dans le Jules César de Mankiewicz, tous les personnages ont une frange de cheveux sur le front. Les uns l'ont frisée, d'autres filiforme, d'autres huppée, d'autres huilée, tous l'ont bien peignée, et les chauves ne sont pas admis, bien que l'Histoire romaine en ait fourni un bon nombre. Ceux qui ont peu de cheveux n'ont pas été quittes à si bon compte, et le coiffeur, artisan principal du film, a su toujours soutirer une dernière mèche, qui a rejoint elle aussi le bord du front, de ces fronts romains, dont l'exiguïté a de tout temps signalé un mélange spécifique de droit, de vertu et de conquête.
Qu'est-ce donc qui s'est attaché à ces franges obstinées? Tout simplement l'affiche de la romanité.
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Cet anonymat de la bourgeoisie s'épaissit encore lorsqu'on passe de la culture bourgeoise proprement dite à ses formes étendues, vulgarisées, utilisées, à ce que l'on pourrait appeler la philosophie publique, celle qui alimente la morale quotidienne, les cérémoniaux civils, les rites profanes, bref les normes non écrites de la vie relationnelle en société bourgeoise. C'est une illusion de réduire la culture dominante à son noyau inventif : il y a aussi une culture bourgeoise de pure consommation. La France tout entière baigne dans cette idéologie anonyme : notre presse, notre cinéma, notre théâtre, notre littérature de grand usage, nos cérémoniaux, notre Justice, notre diplomatie, nos conversations, le temps qu'il fait, le crime que l'on juge, le mariage auquel on s'émeut, la cuisine que l'on rêve, le vêtement que l'on porte, tout, dans notre vie quotidienne, est tributaire de la représentation que la bourgeoisie se fait et nous fait des rapports de l'homme et du monde.

Ces formes « normalisées » appellent peu l'attention, à proportion même de leur étendue ; leur origine peut s'y perdre à l'aise : elles jouissent d'une position intermédiaire : n'étant ni directement politiques, ni directement idéologiques, elles vivent paisiblement entre l'action des militants et le contentieux des intellectuels ; plus ou moins abandonnées des uns et des autres, elles rejoignent la masse énorme de l'indifférencié, de l'insignifiant, bref de la nature. C'est pourtant par son éthique que la bourgeoisie pénètre la France : pratiquées nationalement, les normes bourgeoises sont vécues comme les lois évidentes d'un ordre naturel : plus la classe bourgeoise propage ses représentations, plus elles se naturalisent. Le fait bourgeois s'absorbe dans un univers indistinct, dont l'habitant unique est l'Homme Éternel, ni prolétaire, ni bourgeois.

C'est donc en pénétrant dans les classes intermédiaires que l'idéologie bourgeoise peut perdre le plus sûrement son nom. Les normes petites-bourgeoises sont des résidus de la culture bourgeoise, ce sont des vérités bourgeoises dégradées, appauvries, commercialisées, légèrement archaïsantes, ou si l'on préfère : démodées. (p. 214)
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« La France est atteinte d'une surproduction de gens à diplômes, polytechniciens, économistes, philosophes et autres rêveurs qui ont perdu tout contact avec le monde réel. »
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