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EAN : 9782702448854
352 pages
Le Masque (17/10/2018)
3.57/5   70 notes
Résumé :
Un vieux fou milliardaire, parti à la recherche d'un sous-marin nazi au coeur du Congo, a disparu. Pour le retrouver, sa fille fait appel à Tracy, une ancienne infirmière militaire, à Russel, un tireur hors-pair et à Diolo, fin connaisseur de la jungle. Ils partent pour une opération suicide dans un univers complètement déjanté.
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Comment vous dire ?? J'ai A-do-ré !! Oui, d'accord c'est complètement baroque ; oui ça part dans tous les sens ; oui, parfois ce n'est pas trop plausible ; mais qu'est-ce-que c'est top !! C'est foisonnant, c'est jubilatoire. J'ai véritablement été enthousiasmée par cette profusion d'aventures dans les aventures. Quel conteur, certes un peu extravagant mais tellement réjouissant.

Alors, allez savoir pourquoi, j'étais persuadée que l'auteur écrivait des polars « pépère » adaptés au « petit écran »… j'avais tout faux !!! Rien à voir du tout… pour mon plus grand plaisir d'ailleurs !

Pour changer, j'ai cherché la signification du titre avant de lire le roman. C'est d'ailleurs expliqué en préambule au récit. Il doit sa signification à la mythologie grecque. Il s'agit de deux portes par où le monde des rêves rendait visite aux mortels. La porte de corne, d'une part, pour les rêves véridiques ou prémonitoires et la porte d'Ivoire d'autre part, pour les rêves mensongers et sans signification particulière. En revanche je n'ai pas compris pourquoi celle d'Ivoire pour le titre, alors que Tracy rêvera d'un éléphant ; rêve qui se révèlera prémonitoire puisque apparaitra effectivement un éléphant fou au début de l'histoire. On passe alors de l'onirique au réel un brin déjanté.

Pour les aventures en cascade, on a d'abord celle qui se déroule au Kenya où Tracy, l'ancienne infirmière militaire, Russel, le chasseur de brousse et Diolo, le guide-sorcier officient en tant que guides pour un fabriquant de voyages sur-mesure qui envoi de riches clients en « safaris » qui n'ont rien de touristiques. En effet, il s'agit de tuer des animaux, dont les espèces sont normalement protégés, dans une zone où les autorités ne sont pas trop regardantes.

La deuxième nous transporte au Congo, où notre trio doit retrouver la trace d'un vieux fou, magnat de l'aéronautique, parti s'abimer avec son avion « prototype » dans la jungle à la recherche d'un mythe rocambolesque.

Nos héros/héroïne rencontrent alors les pires difficultés pour tenter de mener leur mission à bien, essuyant les attaques en règle à base de flèches empoisonnées, embarqués sur une barge au milieu d'un bras du fleuve Congo… ils finiront quand même par surmonter cette étape (non sans dommage car Russel, atteint par une flèche est plutôt mal en point).

Ils vont trouver de l'aide dans une « mission » catholique perdue au milieu de nulle part. Ils y restent quelques jours avant de reprendre leurs pérégrinations. Mais tout à fait « bizarre » la mission, avec des gens pour le moins étranges… surtout le prêtre…

Après il y a l'épisode du sous-marin nazis dans lequel aurait voyagé le Führer à la fin de la seconde guerre mondiale au lieu d'avoir trouvé la mort par suicide dans son bunker en compagnie d'Eva Brown et de son fidèle compagnon à quatre pattes, Blondi.

Ils croiront être au bout de leur peine avec l'aboutissement de leur quête initiale en retrouvant enfin Hofcraft . Mais, mais, ils n'ont fait que l'aller. Il faut en revenir de cet enfer vert !!... Je laisse le suspense pour le reste mais c'est tout aussi délirant. L'excès engendre une réjouissance communicative.

Coté personnages, je ne me suis pas vraiment attachée ni à Tracy, ni à Russel. En revanche énormément à Diolo, qui n'occupe toujours pourtant que le second plan, mais qui veille, toujours là dans toutes les situations. Plein de sagesse et de ressources, il les aidera à triompher de bien des épreuves et éviter les nombreux pièges qui jalonne leur route.

Malgré mon manque d'empathie pour les deux personnages principaux, j'ai suivi toute leurs tribulations avec beaucoup d'intérêt et j'ai vraiment été captivée. J'ai tourné les pages à vitesse grand V, pressée de connaitre la suite, les suites et comment, ils allaient se tirer des mauvais pas dans lesquels ils se retrouvaient.

L'écriture coule facilement et se lit sans difficultés. Cela permet de se focaliser sur l'histoire et tous ses rebondissements. Car ça n'arrête pas !! On tremble pour eux, on s'y croit, on veut connaitre la fin. Bref on est tenu en haleine. Pas de temps mort, un vrai régal.

J'ai lu quelque part que ce n'était pas le « meilleur » Brussolo ?? je m'en vais bien vite me procurer quelques-uns de ses autres romans pour vérifier ça !!
Un grand merci vraiment aux Editions JC Lattès / le Masque et NetGalley France pour cette lecture qui est un vrai coup de coeur pour moi ! Une pépite !

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Lien : https://www.bouquinista.net
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La Porte d'Ivoire et la Porte de Corne sont des lieux issus de la mythologie grecque. La première donne à voir aux mortels les rêves trompeurs, quand la seconde révèle les rêves véridiques ou prémonitoires. Vérité et illusion donc...

C'est un peu, comme souvent dans les thrillers de Mr Brussolo, le crédo de cette histoire (le récent "Cendres Vives" ou encore "les Enfants du Crépuscule" fonctionnent de la sorte). Au passage, plus on explore l'oeuvre de l'auteur, plus on réalise que les mythes et/ou légendes urbaines donne souvent la coloration mystérieuse, voire fantastique à ses histoires.

Cette Porte d'Ivoire prend place en Afrique. Tracy (ancienne infirmière militaire) et Russel (chasseur blanc, guide de safari pour personnes fortunés, allure à la Clark Gable) sont chargés, par la fille d'un magnat de l'aéronautique, de retrouver son père dont l'avion s'est écrasé en pleine jungle congolaise, alors qu'il était à la recherche d'une base nazie secrète, qui aurait servit de refuge à Hitler, à la fin de la guerre.

Un pitch alléchant, bien déjanté, comme seul sait en imaginer Mr Brussolo. Pour autant, même si les pages se tournent rapidement et qu'on ne s'ennuie pas une minute, des facilités dans la construction de la narration et un manque de caractérisation des personnages (qui ne sont ici que des rouages au service de l'histoire) font qu'on n'est clairement pas dans le "haut du panier brussolien". Par ailleurs, je m'attendais à une atmosphère africaine plus présente. Néanmoins, l'ensemble est rythmé et les retournements de perspective (jusqu'à la fin de l'histoire) font de l'alternance entre vérité et illusion le véritable moteur de ce thriller assaisonné à la sauce Bob Morane.

Au final, un sympathique moment de lecture, mais Brussolo sait faire mieux.
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C'est plutôt pas mal, ça se laisse lire...
J'ai bien aimé les persos, même s'ils sont un peu "légers".
Le hic dans la construction c'est que ça part sur les chapeaux de roues. L'intrigue "historique" est super intéressante. MAIS
et là je dois spoiler, désolée :


Et comme j'ai fini sur une déception, bah voilà, la note est pas top. Bien, mais pas top.
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De nos jours, Afrique : Tracy, une ancienne infirmière militaire et Russel, un baroudeur fine gâchette organisent des safaris de luxe sur les territoires de chasse africains. Accompagnés de Diolo, mi-sorcier, mi-guide, ils accueillent des golden boy ou des has been du cinéma qui veulent prouver leur virilité en dégommant de l'éléphant ou du lion. Tout déraille quand un acteur hollywoodien psychopathe se fait bouffer par une lionne. Russel est mis en cause dans ses procédures de sécurité et la petite entreprise de safari boit le bouillon. Aussi, quand Adrianna Hofcraft, la fille d'un milliardaire propose un pont d'or au trio pour retrouver son vieux père dont l'avion s'est abîmé dans la jungle du Congo, l'équipe n'hésite pas longtemps.
Le trio, affublé d'un sbire de la famille Hofcraft, va devoir s'enfoncer dans la jungle du Congo. Entre les pygmées coupeurs de tête, les bêtes féroces et quasi fantastique, les missionnaires radicaux et les nostalgiques du IIIème Reich, la partie s'annonce délicate...
Qui en sortira indemne ?

Mon avis :
Du grand Serge!!
Serge Brussolo représente pour moi l'équivalent français d'un Stephen King et son dernier roman La porte d'ivoire m'a impressionné sur bien des points.

L'intrigue :

Très bien construite, l'intrigue se développe autour de la recherche d'Edmund Hofcraft, parti sur la piste d'un Adolf Hitler exfiltré après Berlin. le roman d'aventures tient ses promesses. Malgré le caractère rocambolesque et parfois dingue du récit, l'auteur maîtrise sa plume du début jusqu'à la fin sans sombrer dans la facilité et j'ai été accroché par la succession de séquences. Les descriptions sont fouillées sans être roboratives, les différentes scènes sont prenantes et s'enchaînent sans temps mort. Tout avance vite et bien !!!
La seule réserve que j'apporte concerne son final et je dois avouer que je l'appréhendais un peu car j'ai déjà été déçue dans d'autres romans. Cela s'est confirmé avec la porte d'ivoire... Serge Brussolo a du mal à offrir un final aussi impressionnant que son récit, comme s'il avait du mal à couper le cordon avec son bébé et se séparer de lui.
Cela n'enlève en rien à la très belle qualité du roman, mais c'est quand même dommage...

Les personnages :

Serge Brussolo parvient une fois de plus à rendre tous ses personnages crédibles et surprenants. L'auteur met en scène des personnages dont on ne parvient jamais à deviner le sort final. Ils sont travaillés, malmenés et transformés à jamais au fil de leur immersion dans cette jungle cannibale. Tracy, l'infirmière militaire est impeccable dans ce récit, tout comme le flamboyant Russel ou le vieil Edmund Hofcraft.

Le style et l'univers :

EXCELLENTS!!!!
Je le dis tout de go !!!
Serge Brussolo est, selon moi, un des meilleurs auteurs français, toutes catégories confondues. Sa plume riche et particulièrement visuelle lui permet de manier les mots avec une habilité incroyable et cet auteur trop peu médiatique, mérite vraiment d'être découvert et lu. Son style ne m'a jamais lassé en vingt ans de lecture.
Serge Brussolo développe un imaginaire incroyable dans tous ses livres et notamment dans la porte d'ivoire qui reprend un de ses thèmes favoris : l'enfermement dans une société mortifère (sous tous toutes ses formes) et le délitement physique et psychologique de ses personnages.
Dans ses précédents livres dont l'excellentissime thriller Enfer Vertical (qui fait partie de mon top 10 des livres) : il enfermait des prisonniers qui devaient se soumettre à une machine pour manger et survivre. Dans La mélancolie des sirènes par trente mètres de fond: Brussolo avait acculé et livré à eux-mêmes des survivants d'une station de métro après une explosion. Dans l'excellent Cheval rouge, des figurants de cinéma étaient piégés dans un ranch façon Waco au fin fond du désert. Bref, c'est le maître des huis clos.
Ce thème de l'enfermement et de la déchéance sont déclinés cette fois-ci dans la terrible jungle du Congo qui va avaler, malaxer, digérer les aventuriers et les recracher brutalement.
Lire du Brussolo, c'est accepter d'être enfermé mentalement dans son univers littéraire et d'être confronté à l'angoisse intime de notre déchéance mentale et physique.
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Tracy, ancienne infirmière militaire, travaille en Afrique avec Russel comme guide lors de safari de luxe pour des touristes fortunés et exigeants. A la suite d'un incident mortel, le couple doit partir et se trouve embauché par une compagnie américaine. Leur mission: retrouver Edmund Hofcraft, dont l'avion s'est écrasé au coeur de la forêt du Congo. Petite complication dans la mission : Edmund était parti à la recherche du sous-marin par lequel Hitler se serait enfui pour échapper aux Alliés en 1945.

Hitler ne serait pas mort dans son bunker à Berlin, mais aurait rejoint une base militaire planquée en pleine forêt africaine pour refonder son empire. Voilà l'idée de base développée par Serge Brussolo, auteur prolifique, touche à tout. Pourquoi pas ? C'est ingénieux, mais totalement invraisemblable. Qu'importe ; c'est ce qui fait le charme de ce genre de récit.

Entre Bob Morane et Jules Vernes, avec un côté Joseph Conrad, l'histoire ballade le lecteur à travers des situations épiques et surréalistes, où le mystère et l'action se mélangent.

Personnellement, La porte d'ivoire n'est pas un coup de coeur. J'attendais de retrouver avec plaisir la qualité de Derelict écrit par Brussolo en 1999 : une narration simple et efficace structurée autour de rebondissements et de mystères. Cependant ici l'histoire m'a paru trop tirée par les cheveux, difficilement supportée par des personnages dotés d'une personnalité plaquée et superficielle.

Beaucoup de péripéties ringardisent le livre et lui donne un air de déjà vu : la base de Nazis qui travaillent au retour du Reich, la mission religieuse assaillie par une tribu de guerriers-sorciers sanguinaires, le camp de scientifiques danois protégé par un baroudeur fou harcelé par des singes revanchards.

Le style efficace, parfois trop efficace, manque de sincérité et c'est dommage. Par ailleurs pourquoi avoir inséré dans le texte tant d'explications techniques comme si chaque personnage était une encyclopédie à lui tout seul ?

A force, au détour d'une phrase, le propos tombe malheureusement dans le loufoque et nous rapproche d'un OSS 117 (tel qu'interprété par Jean Dujardin) : "Là, sous cette bâche, je conserve des bidons de pisse de léopard."

Il reste quand même au lecteur ce plaisir de plonger dans ce texte comme un bon vieux roman de gare des années 50 qu'on trouve encore dans les bibliothèques de nos grands parents.

T. Sandorf.

Merci à Netgalley et Jean-Claude Lattès pour leur confiance.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Je me suis très peu occupé de ma fille parce que...Parce que c'était une fille. Ç'aurait été un garçon, les choses auraient été différentes, je suppose. Quoique je ne me sois jamais senti à l'aise avec les enfants, je ne sais que leur dire et leur naïveté, leurs questions incessantes m'irritent. Comme disait W. C. Fields : "J'adore les enfants, surtout quand ils pleurent, parce qu'on les fait sortir de la pièce."
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Une image la hantait, celle d'un jeune sous-lieutenant qu'elle avait bien connu. Un garçon formé à West Point, surentraîné. La première fois qu'il avait sorti la tête de son Humvee pour conduire ses hommes à l'assaut, il avait été foudroyé d'une balle entre les yeux avant d'avoir pu tirer un seul coup de fusil. La guerre l'avait rayé de la liste des vivants sans lui laisser le temps de devenir un guerrier.
"D'une certaine façon, il est mort puceau...", avait confié à Tracy l'un de ses camarades, au soir d'une triste beuverie.
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Les hommes s'imaginent toujours plus forts que les animaux, ils se trompent. À la fin de toutes les fins, quand le temps des humains se sera éteint comme la flamme de la bougie sur laquelle pisse le chacal, quand ta race se sera évaporée au grand soleil comme le sperme du rat de palmier, nous serons toujours debout, pour reprendre possession de cette terre qui est la nôtre. Nous étions là avant, nous le serons après. C'est écrit de toute éternité...
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- Tu es noir, objecta Edmund, tu pourrais te faufiler jusqu'au fleuve pour remplir les bidons, non ?
- Vous rigolez ? s'esclaffa le porteur de fusil. Vous les Blancs, vous croyez que tous les Noirs se ressemblent, mais nous on sait faire la différence. Les sauvages qui guettent, là-dehors, ils verront tout de suite que je ne suis pas des leurs aussi facilement que si j'avais la peau verte !
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Il avait toujours eu davantage peur des clients que des fauves. Les lions, les léopards, les rhinocéros, il les connaissait bien, il était capable d'anticiper leurs réactions...il en allait différemment avec les chasseurs amateurs prodigues en conneries de toutes sortes. Avec eux, il fallait s'attendre au pire car la plupart, sous prétexte qu'ils avaient abattu deux cerfs dans le Montana, se prenaient pour des dieux de la gâchette.
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Videos de Serge Brussolo (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Serge Brussolo
ATG#94 : le Retour de Brussolo
Serge Brussolo fut l’un des premiers invités de l’ATG ! Pratiquement 7 ans plus tard, Serge écrit toujours d’excellents romans mais c’est pour une plongée dans un passé plus lointain qu’il est de retour : la Rome antique !
Misteur D, encadré par L.U.D.M.I. et Lord Ton Père, ont écouté religieusement le professeur Serge Brussolo qui nous a emporter vers les rives du Tibre.
J’espère que vous serez aussi passionnés que nous le fûmes et merci encore à Serge pour ce moment de pur bonheur !
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