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Commissaire Salvo Montalbano tome 2 sur 13

Serge Quadruppani (Traducteur)
EAN : 9782266142670
288 pages
Pocket (01/09/2001)
3.89/5   240 notes
Résumé :
Coup dur pour Montalbano, le voilà bon pour une promotion. La faute à sa spectaculaire arrestation de Tano u grecu, le mafieux qui contrôle la prostitution dans toute la Sicile. Le commissaire peut toutefois se consoler avec les confidences du criminel. Elles lui permettent de démanteler un important trafic d'armes et, surtout, lui donnent le plaisir de résoudre une affaire criminelle vieille de cinquante ans.
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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C'est le troisième Montalbano que je lis et je commence à l'apprécier. Cette série, elle n'est pas du genre à soulever l'enthousiasme immédiat mais, petit à petit, elle bâtit sa réputation. Un peu à l'image de son détective vedette, qui n'a l'air de rien à première vue mais qui se révèle particulièrement efficace. Et ce roman, Chien de faïence, suit la même logique : mine de rien, un crime en apparence facile à classer en cache un autre plus important et ardu.

En effet, un important mafieux qui se livre aux policiers est exécuté par ses anciens complices. Assez simple, non ? Une affaire presque classée d'avance… si l'on croyait que c'était le crime principal, que l'enquête tournerait autour de ce règlement de compte. Eh bien, non ! C'est mal connaitre l'auteur Andrea Camilleri. Avant de mourir, le mafieux a révélé l'existence d'une cache et, là, on découvre deux cadavres emmurés depuis une cinquantaine d'années.

Donc, Salvo Montalbano mène son enquête, parfois en dépit de l'obstruction de ses supérieurs. Heureusement, son entêtement et son sens aigu du devoir l'emportent toujours. Je commence à peine à me familiariser avec lui (et avec son équipe), mais peut-être pas autant que je l'aurais souhaité. En effet, je n'ai pas l'impression de l'avoir saisi aussi rapidement que Holmes, Poirot, Wallander, Erlendur ou même Pepe Carvalho. Eh oui, je n'avais pas remarqué la similitude avant que Montalbano ne se mette à lire les romans de Vasquez Montalban. J'adore quand des auteurs font référence à d'autres oeuvres, surtout dans un cas comme celui-ci où les deux traitent de romans policiers.

Évidemment, une critique d'un roman d'Andrea Camilleri ne saurait être complète sans mentionner la ville de Vigàta (en fait, Porto Empedocle, le vilalge natal de l'auteur) et le peuple sicilien, qui forment un personnage en soi, haut en couleur, qui aide autant qu'il nuit aux enquêtes de Montalbano. Et, avec lui, toutes les traditions millénaires, la culture, la cuisine… les plats simples et typiques mais tout de même alléchants me donnaient la fringale.
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Tous les ingrédients réunis pour un policier plein d'humour à la sauce Montalbano.
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Un polar à la sauce sicilienne avec le commissaire Salvo Montalbano, écrit dans une langue salée, et avec l'aide du traducteur Quadruppani parsemé d' expressions marseillaises qui sont là pour restituer le mélange linguistique sicilo-italien d'Andrea Camilleri !
Tano u grecu, un mafieux aux 3 ou 5 crimes, contacte le commissaire pour une rencontre discrète qui doit lui permettre de se soigner ! Hélas ses anciens complices l'abattent, mais avant de mourir, il révèle à Montalbano l'existence d'une cache remplie d'armes ! Ce dernier, avec ses hommes vont découvrir , outre les celles-ci, le corps de 2 jeunes gens complétement nus : une jeune fille Lisetta et son amant Mario, une écuelle, un chien en terre cuite + des pièces frappées à l'effigie de Victor Emmanuel III qui datent de 1941.
Une nuit, il y a eu un vol à Vigatà chez Carmello Ingrassia et le chevalier Misuraca qui sortait d'une réunion a été assassiné ! Montalbano est une homme énergique, un fin limier qui s'entend bien avec son équipe, il est charismatique et conduit ses enquêtes de façon indépendante de sa hiérarchie, il est un gourmand qui apprécie les spécialités de son île. Il va chercher à remonter l'historique de ce "cold case" de la période ou les anglais puis les américains bombardèrent puis débarquèrent en Sicile.
Un polar, ou l'agitation permanente du commissaire, ses dégustations continuelles des plats préparés par Adelina sa bonne, sa peur de l'engagement amoureux avec Livia, ses réparties folkloriques déstabilisent le lecteur !
D'après le Garofi : il serait le nouveau Maigret italien !!!

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Autant où je n'ai jamais adhéré à la série policière tirée des romans, autant j'adore lire les enquêtes du commissaire Montalbano !

Montalbano n'a rien d'un commissaire énergique et charismatique, aux premiers abords… Il a un sale caractère, est égoïste, estime qu'il doit être le seul à réfléchir et mener ses enquêtes comme il l'entend lui.

Incapable de s'engager, avec sa copine Livia, il s'amuse à faire un pas en avant et deux en arrière.

Oui, lorsqu'on découvre le commissaire Montalbano, on aurait d'aller voir ailleurs s'il n'y est pas. Pourtant, ce serait une grave erreur, car les romans de Camilleri sont des petits plats qui se dégustent avec voracité, en se léchant les doigts à la fin du repas.

Les atouts de Montalbano, faut les mériter, il ne se livre pas ainsi à la première rencontre, faut creuser un peu, mener son enquête et on se rendra compte qu'il peut être bienveillant à l'égard de certains et impitoyable envers ceux qui l'ont titillé un peu de trop près. Il a un humour bien à lui et adore faire bonne chère.

Comme souvent, on pourrait croire que l'on a affaire à une affaire banale : on cambriole un magasin et on retrouve le camion garé tranquille sur le côté, avec toutes les marchandises dedans. Une blague ? Bizarre, car ensuite personne n'a crié "Surprise sur prise !".

Et puis, en plus de cette affaire de blague louche, on a la mafia qui rôde, des plans foireux qui foirent, des cavernes d'Ali Baba qui cachent non pas des trésors, mais des énigmes vieilles de plus de 50 ans.

La force de Montalbano ? Son entêtement, son obstination, son indépendance et son équipe de flics prêts à tout pour lui, qui sont plus des amis que des subordonnés, même que l'un d'entre eux n'a pas le gaz à tous les étages… Catarella, le genre de type que personne n'embaucherait et que personne ne garderait si jamais il l'avait engagé.

Si Montalbano demandait à Caterella, responsable du standard téléphonique, d'aller voir dans son bureau si, par hasard il n'y était pas, vous pouvez être sûr que ce grand crétin de Caterella irait vérifier de suite, en courant, même… Quel imbécile ! Il pourrait téléphoner dans le bureau du commissaire, ce serait plus rapide !

Anybref, une fois de plus, avec Montalbano qui enquête, on pense toujours que ce n'est rien de grave alors qu'en fait, c'est bien plus profond que ce qu'il y parait. Notre commissaire n'a jamais sa langue en poche et s'il y a des hypocrisies à dénoncer, il ne se prive jamais de l'ouvrir en grand.

Comme Montalbano a une grande gueule, il a aussi un grand estomac et moi, je rêve toujours d'aller manger au San Calogero… Et quand il mange, il n'y est pour personne…

Sauf que dans sa tête, ça n'arrête jamais de penser et quand notre commissaire veut résoudre un mystère, il y va, tant pis si le meurtrier est sans doute décédé depuis des lustres, lui, il veut juste comprendre !

Une fois de plus, c'est un beau voyage en Sicile que je fis avec mon commissaire préféré, Montalbano, qui, au niveau de ses petites cellules grises, n'a rien à envier à Hercule Poirot et qui ne laisserait jamais son estomac de côté durant une enquête, comme Sherlock Holmes (le canonique).

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Montalbano est quand même un personnage ! Il lit Faulkner, dévore sans grossir les petits plats typiques que sa femme de ménage lui concocte amoureusement (et quand Livia débarque chez Salvo, plus question de cuisine ni de plats en réserve) et se fait contacter par un mafieux bien connu qui veut se ranger des voitures. Las ! La mise en scène préparée par les deux hommes va certes permettre de découvrir aussi une importante cache d'armes de la mafia mais quand celle-ci se sent menacée, elle exécute froidement les maillons faibles de la chaîne. Ce seront au total cinq morts qui empoisonneront la vie du commissaire, sans compter les cadavres presque momifiés découverts derrière la cache d'armes, deux jeunes gens figés dans la mort dans une étrange mise en scène. Tandis qu'il est au repos suite aux rebondissements de l'enquête sur la mafia, Montalbano va tout faire pour percer le secret de ces jeunes amants, un secret qui remonte à la deuxième guerre mondiale.

C'est le deuxième opus « Montalbano » que je lis et j'apprécie de plus en plus le personnage, son intelligence, son style de vie, son humour, la gestion de son équipe (même s'il leur distribue sans compter gros mots et coups de pied au c… symboliques), son opiniâtreté et sa modestie. Je savoure en pensée (hélas seulement en pensée) les plats d'Adelina, je marche avec lui le long de la plage dans ses longues déambulations pour mettre ses idées en ordre, je me rafraîchis grâce à lui dans ses baignades. La partie contemporaine de l'enquête, en lien avec la mafia, laisse sans voix quant à l'étendue de ses ramifications, la violence de ses règlements de comptes. La partie liée aux jeunes gens conservés dans la grotte est très émouvante : malgré le peu d'indices, Montalbano ne lâche pas l'affaire et met tout en oeuvre pour trouver la clé de l'énigme.

L'intérêt de ce deuxième roman est que le traducteur a poussé plus loin (voir la préface de la forme de l'eau) la traduction de la langue particulière d'Andrea Camilleri : usage du passé simple dans le langage courant, constructions de phrases bousculées, vocabulaire et prononciation siciliens (sans parler du « talien » de l'inénarrable agent Catarella), le tout surprend, voire choque mais respecte le texte original.

Je connaissais le commissaire Montalbano par la série télé mais je l'apprécie vraiment en version papier !
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Dans l'homme aux abois, balbutiant, hésitant, effaré, éberlué, éperdu, mais aux yeux toujours possédés, que les caméras de Retelibera cadraient impitoyablement en gros plan, Montalbano, se reconnut difficilement, sous l'avalanche de questions de ces pédés de fils de putes de journalistes. La partie des explications sur la tabisca, celle où il s'en était le mieux sorti, ne fut pas diffusée. Peut-être ne cadrait-elle pas parfaitement avec le sujet principal, la capture de Tano.
Les aubergines au parmesan que la bonne lui avait laissées dans le four lui parurent tout à coup insipides, mais c'était impossible, ce n'était pas vrai, il s'agissait d'un effet psychologique, c'était de se voir avec une telle tête de con à la télé.
Sans crier gare, il lui vint une envie de pleurer, de se pelotonner sur le lit en s'enveloppant dans un drap comme une momie.
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- Nous avons dû vous opérer d'urgence. La balle a traversé le colon.
Le colon ? Eh, putain, qu'est ce que le colon faisait dans sa hanche ? Le colon n'avait rien à voir avec les hanches, il devait se trouver dans le ventre. Mais si sa blessure avait un rapport avec le ventre, cela signifiait-il - et il sursauta si fort que les médecins s'en aperçurent - qu'à partir de maintenant et pour le reste de sa vie, il devrait se nourrir de potages ?
- … potages ? articula finalement la voix de Montalbano, à qui l'horreur de cette perspective avait réactivé les cordes vocales.
- Qu'est-ce qu'il a dit ? demanda le médecin-chef en se tournant vers ses subordonnés.
- Il me semble qu'il a dit "carnage", suggéra l'un.
- Non, non, il a dit "braquage", soutint un autre.
Ils sortirent en débattant de la question.
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Pendant que Montalbano prenait place sur le siège vacant, le barbier, à un rythme accéléré comme dans un film de Charlot, faisait admirer le labeur accompli au client en lui mettant un miroir derrière la nuque, le libérait de la serviette, la jetait dans un récipient, en saisissant une propre, qu'il posait sur les épaules du commissaire. Le client, refusant l'habituel coup de brosse du commis prit littéralement la fuite après avoir marmonné "Bonne journée".
Le rite de la coupe de la barbe et des cheveux, exécuté dans un silence rigoureux, fut véloce et funèbre. Un nouveau client écarta le rideau de petites perles et faillit entrer mais, ayant flairé l'atmosphère et reconnu le commissaire :
- Je repasse, dit-il et il disparut.
Sur le chemin du retour son bureau, Montalbano sentit flotter alentour une odeur indéfinissable mais dégoûtante, entre la térébenthine et un certain type de poudre qu'utilisaient les putes voilà une trentaine d'années. C'étaient ses cheveux qui puaient ainsi,
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Sur le point de franchir le seuil, il s'arrêta, tendit l'oreille. De l'intérieur lui parvenait un murmure étouffé interrompu de temps à autre par un gémissement sourd. Il s'alarma : tu veux voir qu'ils sont en train de torturer quelqu'un là-dedans ? Il n'avait pas le temps de courir à la voiture prendre le pistolet. Il se rua à l'intérieur, en même temps qu'il allumait la puissante torche.
- Arrêtez tous ! Police !
Les deux personnes qui se trouvaient dans la grotte s'immobilisèrent , pétrifiées, mais le plus pétrifié, ce fut encore Montalbano. Il y avait là deux très jeunes gens, nus, en train de faire l'amour….
Dans la lumière de la torche, on aurait deux statues, très belles. Le commissaire se sentit rougir de honte et, maladroitement, tandis qu'il commençait à reculer après avoir éteint la torche, il murmura :
-Excusez moi.., je me suis trompé… je vous en prie, continuez...
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Tandis qu'il descendait ventre à terre le sentier entre les vignes, Montalbano se rappela qu'au commissariat il devait y avoir Agatino Catarella de garde et que, donc, la conversation téléphonique qu'il s'apprêtait à entamer serait au minimum difficile, sinon source de malheurs et de dangers équivoques. Ce Catarella n'était pas vraiment l'homme de la situation. Lent à comprendre, lent à agir, il avait certainement été pris dans la police grâce à une lointaine parenté avec l'ex-omnipotent député Cusumano....
Avec Catarella, les choses s'embrouillaient encore plus s'il lui venait la lubie, et elle lui venait souvent, de se mettre à parler dans ce qu'il appelait le "talien".
Un jour il s'était présenté avec une tête de circonstance.
-Dottori, est-ce que, par hasard, vous pussiez porter à ma connaissance le nom d'un de ces médecins, ceux qui sont spécialistes ?
- Spécialistes de quoi, Catarè ?
-De maladies vénériennes.
La bouche de Montalbano en avait béé de stupeur.
Toi ? une maladie vénérienne ? Et quand est-ce que tu te l'es attrapée ?
-Moi, je me souviens que cette maladie, elle m'est venue quand j'étais encore minot, j'avais juste six ou sept ans.
-Mais qu'est ce que tu me racontes, Catarè ? Tu es sûr qu'il s'agit d'une maladie vénérienne ?
- Très très sûr, docteur. J'ai les veines toutes gonflées. Une maladie vénérienne.
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Vidéo de Andrea Camilleri
Certains personnages ont la vie dure, traversant les années comme si auteurs et lecteurs ne pouvaient pas les quitter. Harry bosch, le fameux détective de L.A., est de ceux-là, créé en 1992 par Michael Connelly. Deux ans plus tard, Andrea Camilleri donnait naissance à son fameux commissaire sicilien Montalbano. Que deviennent-ils ? Leurs nouvelles aventures, qui viennent de paraître, valent-elles encore le coup ? Quant à Don Winslow, l'auteur de la fameuse trilogie La griffe du chien, il publie un recueil de six novellas dont deux remettent en scène les héros de ses plus anciens romans. Alors ? On a lu, on vous dit tout.
Incendie nocturne de Michael Connelly, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Robert Pépin, éd. Calmann-Lévy. Le manège des erreurs d'Andrea Camilleri, traduit de l'italien (Sicile) par Serge Quadruppani, éd. Fleuve noir. Le prix de la vengeance de Don Winslow, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Isabelle Maillet, éd. Harper Collins. Vous avez aimé cette vidéo ? Abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/¤££¤36Abonnez-vous20¤££¤4fHZHvJdM38HA?sub_confirmation=1
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Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

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