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EAN : 9782130522645
114 pages
Presses Universitaires de France (30/09/2001)
4.5/5   4 notes
Résumé :

Depuis la fin du XVIIe siècle, la restitution de la vie intérieure a été l'objet d'une attention particulière dans le roman. Au point que, au début du XXe siècle, les romanciers ont créé des formes romanesques (stream of consciousness novels) destinées à ne rendre compte de la réalité que par la médiation d'une conscience singulière, celle du personnage. Ainsi l'étonnant «... >Voir plus
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Voici un travail universitaire solide, très bien structuré, précis et exigeant (malgré sa minceur) sur l'évolution du roman De Balzac au Nouveau Roman. Deux axiomes régissent la démarche : que le roman, au lieu de s'opposer au réel, est la représentation des possibles ; que : "La naissance du roman moderne s'est marquée par le développement de l'intériorité des personnages, et cette caractéristique s'est confirmée au fil de l'évolution du genre. Parallèlement, plus la psychologie individuelle du personnage prenait d'importance, plus le narrateur se faisait discret et neutre." (p. 15).
L'intériorité, comme forme et comme contenu, est explorée dans le monologue intérieur (Edouard Dujardin puis Joyce), le roman du courant de conscience (Virginia Woolf notamment dans Mrs Dalloway), l'indirect libre, le monologue et soliloque (Le Bavard de Louis-René des Forêts et les Carnets du sous-sol de Dostoïevski).
Ensuite, "l'ère du soupçon" s'installe, avec des répercussions sur l'intrigue et le personnage.
Enfin, c'est la "modernité" qui, d'un changement sémantique lié au positivisme, se convertit en avant-garde : un parallèle très séduisant est tracé entre les prescriptions poétiques de Robbe-Grillet et celles picturales du critique américain Clement Greenberg. Ainsi, par réductions et interdits, entre auto-référentialité, langage périmé, réalisme périmé, on arrive à une sorte d'impasse qui contredit (provisoirement, il faut espérer), la spécificité du roman qui "est précisément de ne connaître aucun interdit, de n'avoir pas de lois, pas de règles, pas de poétique. [...] qui l'a rendu capable de se transformer au rythme d'une société en mutation rapide et qui a assuré son actuelle hégémonie" (p. 103).
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Vidéo de Belinda Cannone
Une conversation présentée par Raphael Zagury-Orly Avec Isabelle Alfandary, auteure et professeure Belinda Cannone, auteure Serge Hefez, psychiatre
Le «un» n'est jamais le chiffre de la vie. Certes, il y a les organismes unicellulaires, bactéries, levures, plancton et autre protozoaires… Mais eux aussi on besoin de quelque chose d'autre, d'un milieu.. A la base de toute molécule organique, outre la durée temporelle et les sources d'énergie, se trouvent des multiplicités, des altérités, des combinaisons d'éléments, carbone, oxygène, hydrogène, eau, azote, dioxyde de carbone, diazote… Bien sûr, cela fait la vie sur Terre, la vie des vivants, mais ne dit rien sur la façon dont les êtres humains, eux, choisissent de la porter, cette vie, c'est-à-dire d'exister. de là aussi l'unicité est exclue: on vient au monde «plein des autres», le monde ne vient à l'enfant que par les autres, et il n'y tient que si d'autres d'abord le tiennent et tiennent à lui. Né d'une union qu'il n'a pas choisie, il lui appartiendra ensuite de s'unir volontairement à qui il voudra, par affinité, par intérêt même, par amitié, par amour, et de constituer des couples, des clans, des groupes, des familles, des communautés, des sociétés… Il se peut dès lors que des personnes, pour supporter le faix de la vie, choisissent de la porter à deux, de faire de leur cohabitation une convivance, et de leur existence une coexistence, le plus souvent solidifiée par le ciment de l'amour. La «vie à deux» devient dès lors une vie rêvée que les partages quotidiens rendent réelle. Mais est-ce si sûr? Combien coûte le sacrifice du «un», de la libre et insouciante existence solitaire, qui n'a de comptes à rendre à personne? Combien coûte le sacrifice du trois, ou du quatre, d'union plurielles où la diversité fait loi, où les plaisirs varient et s'égaient de ne point devoir s'abreuver à une seule source? Est-il possible qu'une «vie à deux», soudée par le plus bel amour, résiste aux soudaines envies d'autonomie, demeure imperméable aux petites disputes, aux grosses scènes de ménage, aux soupçons, aux jalousies, aux perfidies, aux humeurs insupportables, aux messages indus sur le portables, aux désirs d'être seule(e), de partir seul(e), de dormir seul(e)? On ne sait pas. On ne sait pas si la «vie à deux» est le paradis de l'amour ou l'enfer de la liberté.
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>Littérature : généralités>Biographie littéraire>Oeuvres de fiction, romans (119)
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