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EAN : 9782363392015
224 pages
Finitude (05/01/2024)
3.99/5   157 notes
Résumé :
Stella fait des miracles. Au sens propre. Elle guérit aveugles et paralytiques. Le Vatican est aux anges, imaginez donc, une sainte, une vraie, qui plus est américaine ! Le seul hic, le modus operandi : Stella guérit ceux avec qui elle fait l’amour, Stella est une prostituée.
Pas très présentable, cette sainte-putain, aux yeux du Saint-Siège, alors qu’une sainte-martyre… Voilà un job parfait pour les affreux frères Bronsky, les tueurs à gage attitrés du Vatic... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
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Et si une prostituée accomplissait des miracles ? Stella a 19 ans, elle est « belle et farouche, pas exactement belle comme on le croit, mais comme on le sait, belle de manière définitive, vous appelant dans les entrailles du désir. » Et elle détient un pouvoir extraordinaire : lorsqu'un homme a des relations tarifées avec elle, et bien, il guérit ( d'un psoriasis, d'une paralysie, d'une cécité etc ). Mais voilà, le Vatican ne veut pas s'encombrer d'une pute thaumaturge qui pourrait devenir une sainte. Des tueurs à gage sont chargés de l'éliminer.

S'en suit un road movie déjanté, peuplé de personnages barrés en mode cour des miracles, remplis de situations à la fois burlesques et saugrenues qui semblent tout droit tirées d'un film des frères Coen ( ou Mocky ? ), avec des dialogues tarantinesques – sacré cocktail ! Mention spéciale à Santa Muerte, vieille voyante rachitique qui se nourrie au mezcal, ou au prêtre James Brown, ex des Navy Seals qui va l'aider dans sa fuite, j'avais Robert Mitchum dans La Nuit du chasseur dans les rétines :
« Grand, massif, cheveux gris taillés en brosse et une gueule estampillée "j'ai vécu", le père Brown était le genre de caricature ayant connu une autre vie avant de se réfugier dans l'ascèse. Dire qu'il avait vu pas mal des saloperies dont est capable l'âme humaine serait un euphémisme. »

Avec les romans qui se revendiquent mabouls et affichent un humour malicieux, soit on rentre direct dans l'univers et on se marre comme des foufous, soit on se sent un peu sur le bord de la route à regarder les autres s'éclater. Malheureusement, je me suis sentie dans la deuxième situation.

Je me suis marrée, certes. Il est fort Incardona, il écrit fichtrement bien, sait manier les mots, on sent qu'il s'amuse avec sa comédie noire dans une Amérique de carton-pâte ( Las Vegas, la fête foraine, bagnole et camping car on the road again, rednecks et tueurs ) et ses figures imposés qu'il détourne joyeusement. Y a une énergie folle, ça castagne grave et on adore Stella, être solaire, pur, dont la naïveté lui permet de passer au travers de toutes les difficultés : elle incarne à merveille l'ode à la liberté, à la vie simple et au plaisir charnel qu'est ce roman.

J'applaudis lorsque les auteurs prennent le risque de changer d'univers. Et là, Joseph Incardona s'est vraiment renouvelé ( même si on retrouve son amour pour les petits, les invisibles, les broyés, ainsi que son attention accordé aux corps ). Je devais donc être d'humeur grincheuse lorsque j'ai lu Stella. Oui je me suis marrée, mais sans plus, pas autant que je le pensais. J'ai même commencé à m'ennuyer à mi-chemin, les péripéties s'enchaînant sans que j'imprime plus que cela. Et puis, je n'aime pas quand les auteurs prennent à témoin le lecteur et font irruption dans le récit par de nombreuses apartés ... et Incardona le fait très souvent, ça m'a fait à chaque fois sortir de ma lecture.

Bref, je me sens un peu penaude avec mes étoiles radines, de n'avoir pas partagé l'enthousiasme de l'auteur ou celui des Babélionautes. Je préfère nettement l'auteur dans la tragédie et le roman noir, notamment La Soustraction des possibles et Derrière les panneaux il y a des hommes.
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"Countin' on a miracle "

"If i'm gonna believe
I'll put my faith
Darlin'in you
I'm countin' on a miracle
Baby i'm countin' on a miracle
Darlin' i'm countin' on a miracle
To come through"

Bruce Springsteen

Stella. Personne ne sait vraiment d'où elle vient. Elle même n'est pas sûre de sa date de naissance.
Stella, au corps céleste, accomplit des miracles de son amour charnel.
L'Amérique a enfin une étoile Sainte.
Le vatican est aux anges. Cette neo Sainte va relancer leurs affaires.
Mais le dogme n'est pas commode. Les miracles de cette "vierge à l'envers" ne sont pas académiques.
La Sainte deviendra donc martyre.
Le vatican missionne les frères Bronski , des hommes de main capables d'aller vous retrouver dans les entrailles de l'enfer pour vous reconditionner en nourriture pour chacals.
Les bonnes étoiles qui veillent sur Stella ne seront pas de trop dans cette course-poursuite qui s'annonce complètement déjantée...

Personnages truculents aux mines patibulaires, curé repenti au nom qui sonne comme le parrain de la soul, journaliste latino à la recherche du Pulitzer, bikers qu'il ne faut surtout pas appeler motards, traversent cette histoire telle une horde sauvage qui ravage tout sur son passage.
Un road-trip délirant, western des temps modernes, saupoudré de poussière, d'alcool et de sueur. C'est drôle, irrévérencieux et on se surprend même à regretter que ce soit trop court.
Jubilatoire !

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Une sainte qui touche !
Stella est une jeune prostituée américaine itinérante qui officie dans une caravane parmi des forains, sous l'aile bienveillante de Santa Muerte, une voyante un peu louche. Au-delà de ses charmes, la jeune femme possède le don de guérir ses clients de maladies incurables et autres infirmités en couchant avec eux. Comme la fille est jolie, certains utilisent aussi ses services pour un petit rhume ou pour meubler des solitudes.
Si les voies du seigneur sont impénétrables, celles de Stella sont beaucoup plus accessibles ce qui n'enchante pas le saint siège qui tombe un peu de sa chaise. On est un peu éloigné du touché royal des écrouelles ou des pèlerinages all inclusive à Lourdes pour visiter la grotte sous la pluie. Des miracles, oui, mais des miracles qui célèbrent la vertu, tombés du ciel, mais pas du septième. Les évangiles n'ont pas scénarisé la première GPA de l'histoire il y deux mille ans pour ne pas lourder une sainte Marie couche toi là. Et puis, dans la notice biblique, la place est déjà prise par Marie-Madeleine, une prostituée qui avait assisté à la résurrection du Christ, mais qui avait eu la décence de se repentir. Sur ce point, Luc, Matthieu, Marc, Jean et … Kevin ne sont pas tous d'accords (surtout Kevin, le télévangéliste !). Comment concilier un dogme un peu poussiéreux qui n'approuve la sexualité que dans un but de reproduction dans le cadre du mariage et des guérisons miraculeuses prodiguées par l'origine du monde. Dieu est parfois taquin quand il s'agit de pécho originel.
Le roman de Joseph Incardona quitte rapidement les routes sinueuses de la théologie pour rejoindre la voie rapide d'un road movie qui ressemble à un hommage très réussi à Elmore Leonard.
Direction Las Vegas, avec, au casting de cette série B de papier, deux frères tueurs à gages qui veulent faire de la sainte une martyre, un journaliste qui flaire le Pulitzer, un curé au passé militaire qui s'appelle James Brown mais qui n'a rien d'une Sex Machine et qui vole au secours de la jeune étoile lumineuse du tapin. J'oublie la file des infirmes qui font la queue et des pieds et des mains et tout le reste de leur anatomie pour obtenir la grâce de cette Bernadette Soubirous canonique en bas résille.
Joseph Incardona n'a pas une écriture en orbite autour de son nombril. On ne peut pas lui reprocher de réécrire toujours le même roman ou de manquer d'humour et d'imagination. Ses personnages sont bien typés et j'entendais presque la bande-son d'un bon Tarantino en tournant les pages.
C'est le quatrième roman de cet auteur helvète entrement bon que je lis et je ne compte (en suisse forcément) pas m'arrêter là.
Côté catech, je crois que je peux aussi oublier les indulgences.
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« What if God was one of us?
Just a slob like one of us
Just a stranger on the bus
Tryin' to make his way home? »

One of Us - Joan Osborne

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Stella Thibodeaux a 19 ans et exerce le plus vieux métier du monde. Lorsque l'un de ses clients touché par un psoriasis sévère guérit soudainement après l'acte d'amour tarifé, Stella réalise qu'elle possède un don : celui de guérir en couchant.

Ancien Navy Seal, grand costaud aux cheveux gris taillé en brosse, le père Brown a 66 ans et « une gueule estampillée « j'ai vécu » ». En recueillant la confession du premier miraculé, il découvre que Stella est une sainte et transmet la nouvelle au Vatican.

Passé la stupéfaction devant l'ampleur des miracles accomplis par la jeune femme, le pape Simon II (il fallait oser) et ses sbires décident que le modus operandi de la jeune sainte américaine n'est pas concevable, et qu'il serait plus avisé de la transformer en martyre.

La tâche est confiée aux affreux jumeaux Bronski, deux tueurs à gages tout droit sortis d'un film de Tarantino, méthodiques et sans scrupules, les meilleurs dans leur domaine. Ils ne sont pas les seuls à rechercher la jeune femme : Luis Molina, du « Savannah News » a compris que l'invraisemblable destinée de Stella pourrait lui offrir le Pulitzer.

Le destin de la sainte-putain semble scellé. Heureusement pour elle, le père Brown comprend qu'il a commis une terrible erreur, et entreprend de devenir son ange gardien. le vétéran du Vietnam et la jeune sainte ont un atout dans leur manche : c'est grand, l'Amérique.

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« Quand Stella vous regardait, vous étiez le seul homme sur terre, vous comptiez pour quelque chose. Peu importe qui vous étiez et de quelle façon : Stella jetait sur vous ses yeux d'ambre, ses yeux candides, et vous étiez vivant. ».

Le dernier opus de Joseph Incardona, auteur remarqué de « La soustraction des possibles », nous offre un road-trip déjanté, une farce jubilatoire, acide et lumineuse, dans lequel le père Brown et la magnétique Stella, vont tenter d'échapper à l'inéluctable. Car, si l'on se fie à leur tableau de chasse, nul n'échappe aux frères Bronski.

Joseph Incardona nous livre une vision de l'Amérique qui semble surgie d'un film qu'auraient co-écrit les frères Coen et Quentin Tarantino. Son écriture sèche et nerveuse, parsemée de phrases courtes et d'incises ironiques, fait mouche. Elle crée une forme d'attachement immédiat pour la destinée de Stella et nous emporte, pour notre plus grand plaisir, dans le vortex de sa fuite effrénée en compagnie d'un ancien du Delta du Mékong.

« Il faut savoir que Stella n'était pas exactement belle, ni très futée non plus. Mais elle était sincère. Et loyale. Et dans une vie, quand on y pense, ça peut suffire pour devenir une sainte. »

Démiurge littéraire malicieux, l'auteur nous propose un ouvrage qui comporte deux niveaux de lecture. Une course-poursuite effrénée, où le lecteur tourne fiévreusement les pages, pour découvrir l'improbable destinée de Stella Thibodeaux que le roman déroule tambour battant. Mais également une réflexion sur le surgissement aussi soudain qu'inattendu du miracle.

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Joseph Incardona maîtrise à la perfection les codes du genre « tarantinesque », et assume, avec un peu trop de gourmandise, le second degré de « Stella et l'Amérique ».

« Et puisqu'on en est au chapitre 40, et que c'est un chiffre pair et que les deux frangins aiment ça, je propose qu'on fasse une ellipse et qu'on passe directement à la partie VI de ce roman américain écrit par un Suisse. »

Entre un pape qui se prénomme « Simon », et deux tueurs à gages qui ressemblent à des stéréotypes sur pattes, le lecteur avait saisi qu'il avait affaire à une farce. La magie de la littérature surgit lorsque le lecteur oublie qu'il est en train de lire une fiction, et que cette fiction lui paraît tout à la fois plus réelle et plus passionnante que son quotidien. Inutile, Monsieur Incardona, de nous rappeler que vous êtes un prestidigitateur des lettres, au risque de briser la magie de votre prose.

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Malgré ce péché de gourmandise, que l'on pardonnera à son auteur virtuose, « Stella et l'Amérique » reste un roman étourdissant, qui dissimule au creux de son intrigue un questionnement métaphysique sur la possibilité de l'apparition d'une sainte au coeur d'une Amérique dont le seul Dieu s'appelle le billet vert. Aussi innocente que généreuse, Stella évoque Marie-Madeleine, voire une forme de nouveau messie, qui rend la vue aux aveugles, l'ouïe aux sourds, la mobilité aux paralytiques en leur prodiguant l'acte d'amour.

Si Joseph Incardona fait montre d'une cruauté acide envers un pape bedonnant et ses sbires qui préfèrent une sainte-martyre à une sainte-putain, c'est pour mieux dénoncer l'hypocrisie éhontée de ces pharisiens des temps modernes prêts à faire disparaître un coeur pur pour sauver les apparences.

Le père Brown, qui a troqué son M16 contre une soutane, incarne la vraie foi qui a abandonné le Vatican. Il saisit la portée des miracles que prodigue Stella et entrevoit dans les prodiges accomplis par la jeune femme, la possibilité d'une transcendance oubliée.

Le prêtre habité et la sainte qui s'ignore forment un couple de personnages aussi improbable qu'inoubliable. Ils nous rappellent, chacun à leur manière, que l'innocence, la probité et la générosité ne sont pas seulement des mots, parfois galvaudés, mais aussi des qualités que chacun d'entre nous porte au creux de son être.

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« Comme une fille sensée le ferait. Parce que n'importe qui peut être Jésus. Descendre dans la rue, donner une couverture à quelqu'un qui a froid. Être bon, généreux, sincère et loyal, c'est donné à tout le monde. Mais on vous tuera pour ça. »

Cat Power (chanteuse américaine) lors d'une interview donnée en novembre 2023.

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Road trip dans le Sud des États-Unis

On retrouve Joseph Incardona au meilleur de sa forme dans ce roman américain qui voit une bande d'individus partir à la poursuite de Stella, la prostituée capable de guérir ses clients en faisant l'amour. Un road-trip plein de rebondissements autour d'une question qui pourrait bien remettre en cause le Dogme.

Joseph Incardona fait partie de ses rares auteurs qui savent attraper le lecteur dès l'incipit, poser un décor, donner chair aux personnages. «Il faut savoir que Stella n'était pas exactement belle, ni très futée non plus. Mais elle était sincère. Et loyale. Et dans une vie, quand on y pense, ça peut suffire pour devenir une sainte.» La jeune femme de «19 ans, l'âge des martyrs» vit dans une caravane avec des forains dans le sud des États-Unis. Elle «ne pouvait que devenir ce qu'elle portait en elle: la quantification du désir. Et dans une vie, quand on y pense, ça peut suffire pour devenir une putain.»
Seulement voilà, comme elle le confie à Santa Muerte, son amie Mexicaine, 89 ans 48 kilos, son dernier client, atteint d'un psoriasis, avait découvert son visage et sa peau «pure et lisse comme celle d'un enfant» après avoir eu une relation sexuelle tarifée avec elle et avoir quitté sa caravane. Ce qu'elle n'ose appeler un miracle vient pourtant de se produire pour la troisième fois et commence à attirer les curieux, mais aussi le prêtre du coin qui s'empresse de prévenir les autorités ecclésiastiques.
Branle-bas de combat jusqu'à Rome où l'on voit ce phénomène comme une formidable opportunité. Après tout, les saints sur le sol américain sont une denrée très rare.
Mais plutôt que de mener une enquête en béatification, il faut tenter d'étouffer l'affaire, car la manière dont se produisent ces miracles n'est pas très catholique!
Pendant ce temps, Stella a repris la route, ne se doutant pas qu'elle était recherchée par un prêtre, mais aussi par les frères Mike et Billie Bronski, deux tueurs à gages au palmarès impressionnant, sans oublier Luis Molina, le journaliste du Savannah News qui donne crédit aux rumeurs et se met sur la piste de la guérisseuse et des éclopés qui la suivent, rêvant déjà de décrocher un Prix Pulitzer.
Dans la grande tradition du road-trip américain, Joseph Incardona nous fait voyager de la Géorgie au Nevada, en passant par la Floride, choisissant de préférence des endroits hors des sentiers battus comme Penholoway Bay ou Sopchoppy, avant de conclure avec un final dont il a le secret à Las Vegas.
Venu du polar, son sens du rythme et de l'intrigue font ici merveille. D'autant qu'il se met lui-même en scène avec un joli sens de l'humour. Comme dans ce chapitre où il n'hésite pas à avouer un léger coup de mou, avant de se reprendre: «C'est un peu le hasard qui veut ça, mais ça tombe précisément au début de ce chapitre, et dans un léger accès de dépression, où les mots sont à la fois vains et apparaissent comme l'ultime rempart à la déroute; ce moment où j'aurais envie de m'en foutre de l'histoire tout en continuant à l'écrire. Ce qui ne serait pas par manque d'imagination, mais par simple inertie, le confort de l'art pour l'art, un roman qui perdrait petit à petit son intrigue, lâche parce qu'éminemment littéraire. Mais il y a Sandmann Johnny. Il y a le jazz, la malice et le sel de la vie qui, parfois, devient sucre sur la langue. Il y a la nécessité de la musique ayant couvé sous la braise de la frustration car le souffle avait manqué.»
Rassurez-vous, ce roman ni manque ni de souffle, ni d'esprit. L'auteur de la soustraction des possibles et des Corps solides se révèle même au meilleur de sa forme. Voilà qui lance bien l'année 2024!
((Babelio – Lecteurs.com – Livraddict))
NB. Tout d'abord, un grand merci pour m'avoir lu jusqu'ici! Sur mon blog vous pourrez, outre cette chronique, découvrir les premières pages du livre. Vous découvrirez aussi mon «Grand Guide de la rentrée littéraire 2024». Enfin, en vous y abonnant, vous serez informé de la parution de toutes mes chroniques.

Lien : https://collectiondelivres.w..
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critiques presse (8)
LaLibreBelgique
19 avril 2024
Dans Stella et l’Amérique, l’écrivain italo-suisse Joseph Incardona au succès croissant s’en donne à cœur joie dans un nouveau roman jouissif et plein de second degré.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LaPresse
12 mars 2024
Passablement divertissant, Stella et l’Amérique est le genre de roman qu’on verrait très bien porté au grand écran – dans le genre de ces comédies américaines aux scénarios farfelus comme Pineapple Express. Mais ce n’est sûrement pas un titre qui restera longtemps en mémoire ou qui fera gagner à l’auteur de nouveaux lecteurs, bien qu’il ait été retenu parmi les cinq finalistes du Grand Prix RTL-Lire Magazine, en France.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeMonde
22 février 2024
Virevoltant exercice de style, Stella et l’Amérique, quatorzième roman de l’écrivain suisse Joseph Incardona, revendique ses références – Quentin Tarantino, Harry Crews –, mais aussi le caractère invraisemblable de son intrigue : Stella, jeune prostituée du sud des Etats-Unis, découvre qu’elle a le don de guérir par l’acte de chair aveugles, paralysés et cancéreux.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LaLibreBelgique
19 février 2024
Dans "Stella et l'Amérique", l'écrivain italo-suisse Joseph Incardona au succès croissant s'en donne à cœur joie dans un nouveau roman jouissif et plein de second degré.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LaTribuneDeGeneve
22 janvier 2024
Ce récit, qui fait rire parfois franchement et parfois jaune, questionne aussi la notion d’héroïsme et, dans le fond, le sens d’une vie.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
Culturebox
09 janvier 2024
Joseph Incardona signe un roman drôle et grinçant avec "Stella et l’Amérique". L’écrivain suisse nous entraîne dans une Amérique complètement déjantée. Jubilatoire.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Culturebox
08 janvier 2024
C'est caustique, abrasif. L'Église, dans ce roman est évidemment la cible privilégiée de Josephine Cardona, mais pas que. Et l'auteur suisse s'en donne à cœur joie, mais avec toujours subtilité et délicatesse
Lire la critique sur le site : Culturebox
Liberation
02 janvier 2024
On l’aura tout de suite compris, le nouveau roman hilarant et cinématographique de Joseph Incardona flirte avec Quentin Tarantino, le roi des pulps, tricoté avec du Harry Crews, le maître des foires aux serpents.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
Et lorsque Stella ouvrit la porte de son camping-car, ils étaient déjà là à l’attendre. Ils soulevèrent leur peine, leurs visages lourds d’espérance maintenant qu’elle était apparue. Des hommes. Meurtris, diminués, laids. Qui voulaient vivre sans le poids honteux de la dégradation qui leur refusait la condition élémentaire d’un corps en bonne santé. Une douzaine d’hommes, phtisiques, paraplégiques, aveugles, diversement malades ou handicapés. (…) Stella résista à l’envie de refermer la porte, de les laisser croupir dans l’enfer qui était leur corps. Il lui fallut plus que du courage, il lui fallut de la bravoure. Que pouvait-elle faire d’autre, sinon les prendre, chacun dans leur douleur, et les aimer ?
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Il se sentait soudain démuni et ridicule. C’est fréquent chez ceux qui poursuivent un idéal.
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Dites trente-trois et toussez fort. C’est un peu le hasard qui veut ça, mais ça tombe précisément au début de ce chapitre, et dans un léger accès de dépression, où les mots sont à la fois vains et apparaissent comme l’ultime rempart à la déroute; ce moment où j'aurais envie de m'en foutre de l'histoire tout en continuant à l’écrire. Ce qui ne serait pas par manque d'imagination, mais par simple inertie, le confort de l'art pour l’art, un roman qui perdrait petit à petit son intrigue, lâche parce qu'éminemment littéraire. Mais il y a Sandmann Johnny. Il y a le jazz, la malice et le sel de la vie qui, parfois, devient sucre sur la langue. Il y a la nécessité de la musique ayant couvé sous la braise de la frustration car le souffle avait manqué. » p. 116
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- Le dogme est une vérité incontestable. Vous êtes une sorte de Vierge à l'envers, Stella. Vous comprenez? Votre simple présence remet deux mille ans d'histoire en question.
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Grand, massif, cheveux gris taillés en brosse et une gueule estampillée "j'ai vécu", le père Brown était le genre de caricature ayant connu une autre vie avant de se réfugier dans l'ascèse. Dire qu'il avait vu pas mal des saloperies dont est capable l'âme humaine serait un euphémisme.
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Videos de Joseph Incardona (29) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joseph Incardona
Dans cet épisode, nous vous présentons des livres qui nous ont fait rire. Huit propositions de lectures pour différents âges : de l'humour, fin ou gras, des jeux de mots, de l'absurde, du comique de situation, de la satire sociales... Des livres que nous avons beaucoup aimés, auxquels nous repensons avec le sourire et que nous adorons mettre entre les mains des lecteurs. Une liste à garder précieusement, concoctée par nos libraires Laure, Rozenn, Nolwenn, Jérémy, Nicolas et Adeline !
Voici les livres cités dans cet épisode :
Un ours, un vrai, de Stéphane Servant et Laëtitia le Saux (éd. Didier Jeunesse) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23128786-un-ours-un-vrai-stephane-servant-didier-jeunesse ;
Horace. Tome 1, Cheval de l'Ouest, de Poirier (éd. Revival) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23359947-horace-tome-1-poirier--revival ;
Les Culs-reptiles, de Mahamat-Saleh Haroun (éd. Gallimard/Folio) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22745328-les-culs-reptiles-mahamat-saleh-haroun-folio ;
Admirable, de Sophie Fontanel (éd. Seghers) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22540820-admirable-l-histoire-de-la-derniere-femme-ride--sophie-fontanel-seghers ;
Chroniques du Château faible, de Jean-Christophe Mazurie (éd. Fluide Glacial) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23032241-1-chroniques-du-chateau-faible-tome-01-jean-christophe-mazurie-fluide-glacial ;
Stella et l'Amérique, de Joseph Incardona (éd. Finitude) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23109474-stella-et-l-amerique-joseph-incardona-finitude ;
Le Rire des autres, d'Emma Tholozan (éd. Denoël) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23030426-le-rire-des-autres-emma-tholozan-denoel ;
Roman fleuve, de Philibert Humm (éd. des Équateurs/Folio) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23286751-roman-fleuve-philibert-humm-folio.
Et quelques autres titres qui auraient pu faire partie de cette sélection de livres drôles :
Le Discours, de Fabrice Caro (éd. Gallimard/Folio) ;
Miracle à la tombe aux Aspics, d'Ante Tomi (éd. Libretto) ;
N'essayez jamais d'aider un kangourou !, de Kenneth Cook (éd. Autrement) ;
Je dénonce l'humanité, de Frigyes Karinthy (éd. Viviane Hamy) ;
Le Chien de madame Halberstadt, de Stéphane Carlier (éd. le Tripode) ;
Roulio fauche le poil, de Julia (éd. le Tripode) ;
La Vie est une corvée, de Salomé Lahoche (éd. Superexemplaire) ;
Idées noires, de Franquin (éd. Fluide Glacial) ;
#Les Mémés, de Sylvain Frécon (éd. Fluide Glacial).
--
Les Éclaireurs de Dialogues, c'est le podcast de la librairie Dialogues, à Brest. Chaque mois, nous vous proposons deux nouveaux épisodes : une plongée dans le parcours d'un auteur ou d'une autrice au fil d'un entretien, de lectures et de plusieurs conseils de livres, et la présentation des derniers coups de coeur de nos libraires, dans tous les rayons : romans, polar, science-fiction, fantasy, BD, livres pour enfants et adolescents, essais de sciences humaines, récits de voyage…
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