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EAN : 9782845974579
112 pages
Textuel (20/02/2013)
3.8/5   5 notes
Résumé :
Pourquoi les intellectuels engagés ont-ils disparu et laissé la place à des personnages médiatiques omniprésents ou à des experts proches du pouvoir en place, de Bernard-Henri Lévy à Bernard Kouchner ou Alain Minc ?
La figure de l'intellectuel critique, incarnée de façon exemplaire par Jean-Paul Sartre, celle d'un personnage indépendant financièrement, s'affirmant contre le pouvoir établi et défendant les opprimés, a traversé le XXe siècle, de l'affaire Drey... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
La pensée critique doit savoir nager à contre courant

Outre la préface de Régis Meyran, le livre est composé de trois parties :

De la naissance à l'éclipse des intellectuels

L'essor des néoconservateurs

Quelles alternatives pour demain ?

Malgré le faible nombre de pages, Enzo Traverso soulève et analyse de nombreuses questions. Je n'en évoque que certaines dans cette note.

Dans la première partie, Enzo Traverso traite les sens donnés à « intellectuel », le passage de l'adjectif au nom, au substantif, les différences entre les philosophes de cour, de l'époque des Lumières et la figure de l'intellectuel « moderne » avec l'affaire Dreyfus « L'intellectuel questionne le pouvoir, conteste le discours dominant, provoque la discorde, introduit un point de vue critique ». L'auteur souligne le rôle de la presse, de l'essor de l'industrie culturelle , dans la construction d'un espace public de confrontations. Il souligne les contradictions de la modernité naissante, la place des imaginaires nationaux.

L'auteur compare aussi la situation en France, au début de XXe siècle (absence de clivage entre le savant et l'intellectuel) et en Allemagne (savant incorporé à l'appareil d'État) tout en ajoutant que dans les deux pays, les nationalistes définissent l'intellectuel « comme un journaliste ou un écrivain cosmopolite, déraciné, souvent juif, incarnant une modernité haïe. L'intellectuel est presque toujours un outsider ». Il souligne aussi les « passerelles », les passages, entre le « conservatisme » et le « progrès » (par ex : Thomas Mann).

Si nombre d'intellectuels de « gauche », engagés, sont connus, il ne faudrait pas oublier ni ceux de « droite », ni la polarisation entre révolutionnaires « communistes » (voir remarques en fin de cette note) et fascistes, ni la haine des intellectuels sous les fascismes et plus généralement sous les dictatures.

Particulièrement intéressantes sont les présentations sur « la puissante vague de chauvinisme » (1914), la « grande vague pacifiste » (années 20), l'antifascisme comme ethos, le trouble limité lors du pacte germano-soviétique, la nécessaire historicisation de l'antifascisme, sans oublier des remarques sur l'ignominie de certains actes de « compagnons de route » des partis communistes (« le stalinisme a exercé une contrainte lourde sur la pensée des intellectuels »). Certains intellectuels, mais peu nombreux, furent à la fois antifascistes et antistaliniens.

Ne communiant pas avec les regards peu critiques actuels sur Jean Paul Sartre ou les polémiques contre Albert Camus, je partage l'avis de l'auteur sur la nécessité de les descendre de leur piédestal et « les soumettre à une véritable historicisation critique ».

Aujourd'hui « le langage de l'entreprise se généralise à l'ensemble de la société et ceux qui l'utilisent pensent que la modernité consiste à remplacer les intellectuels par des gestionnaires », l'expertise se substitue à la critique, le concret immédiat utilitaire à la recherche et à la compréhension. de plus, dans un cadre d'une massification d'accès à l'université et plus globalement aux savoirs, se développe une forte spécialisation, une division accentuée des matières et des connaissances, ce qui ne manquera de provoquer des tensions et de nouvelles aspirations.

Entre « défaite historique » et tournant politico-économique libéral, la scène médiatique est aujourd'hui dominée par les néoconservateurs.

Enzo Traverso part d'un fait important, « l'intellectuel est devenu un travailleur comme un autre », souvent très précarisé. Ilest aussi plus directement « soumis aux tensions et aux conflits sociaux » (voir grève de 2009 contre la réforme de l'université). L'auteur insiste sur la réification de la culture, la puissance des médias., la culture de l'image, les groupes monopolistes dans l'édition et leurs critères de profitabilité et de retour sur investissements, le livre comme marchandise et produit de marketing.

Une place centrale est donnée à « la chute du Mur » qui « achève la parabole ». C'est maintenant la « fin de l'histoire », la « fin des idéologies », le marché présenté comme seule possibilité, comme seul présent, futur et… passé.

Si les pages sur cette défaite décrivent bien les évolutions, je suis plus dubitatif sur l'articulation des arguments (j'y reviendrais en fin de note).

La « fin de l'histoire » se conjugue à la remise en cause des utopies comme « mesure prophylactique ». Mais comme le souligne l'auteur « le vieux paradis est devenu l'enfer, mais le monde reste divisé entre le paradis et l'enfer ».

Les intellectuels dissous, invisibles, les « intellectuels médiatiques » peuvent parader. Ils ne sont ni experts, ni intellectuels spécifiques et très rarement critiques (ils contribuent le plus souvent à légitimer le pouvoir). Ils paraissent, en jouant des cordes humanitaires, un humanitarisme contre l'engagement qui ne pourrait déboucher que sur le totalitarisme.

Parmi d'autres points abordés, je souligne la critique du « culte mystique » autour de la destruction des juifs et des juives d'Europe, dont la matérialité disparaît, à mes yeux, dans le nom Shoah, la multiplication des lois mémorielles et certains déroulements de procès qui « ont contribué à créer l'illusion néfaste selon laquelle, au-delà de l'administration de la justice, le droit pourrait écrire l'histoire, en fixant, par un verdict, sa vérité ».

L'auteur termine sur des réflexions autour de Michel Foucault, comme intellectuel spécifique, la discipline des vies, le contrôle des corps (le biopouvoir), le déchaînement du pouvoir souverain au cours du XXe siècle et la place de la « critique postcoloniale ». Il souligne que « L'histoire n'appartient pas à ceux qui exercent le métier de l'écrire… ».

Sans oublier les mutations technologiques (micro-informatique, internet) et les accélérations permises dans les recherches, il souligne que la pensée ne surgit pas de l'instant mais de la réflexion, de l'échange, du lien social (et non de l'individualisation, à ne pas confondre avec l'autonomisation des individus ou de l'atomisation de la société).

Et si « la rupture entre intellectuels critiques et mouvements sociaux reste considérable » (voir sur ce sujet le livre de Razmig Keucheyan : Hémisphère Gauche. Une cartographie des nouvelles pensées critiques, Editions Zones ), s'il convient de combattre la dominante neutralité analytique (« Or, cette apparence de neutralité analytique, purement technique et calculatrice, vise en réalité à neutraliser la réflexion critique et à naturaliserl'ordre politique », les mobilisations des révolutions arabes ou autour des biens communs ré-ouvrent la porte des utopies.

D'une certaine manière, « le silence des intellectuels est le miroir d'une défaite historique », mais cette défaite ne saurait être réduite à la transformation d'une révolution en dictature avec ses cortèges de crimes et d'ignominies (là-bas et ici, dans les soutiens et dans de multiples activités sociales, politiques). Cette défaite doit être aussi analysée, et sur ce point je suis étonné des silences de l'auteur, comme la non-capacité à créer, autour d'une utopie, du principe espérance, une hégémonie sociale inclusive (majorité des dominé-e-s). le peu de prise en compte des divisions profondes entre salarié-e-s, des avantages relatifs que certain-ne-s en tiraient, des effets matériels de ces asymétries se traduisant en terme de domination (hommes/femmes, « nation » colonisatrice / peuples colonisés, États impérialistes ou dominants / États dominés, etc.), la négation du caractère très relatif de « nos » orientations « universelles », ont participé de la division objective des dominé-e-s. La faiblesse de l'appropriation critique des apports du/des marxismes, l'hypertrophie du rôle des partis (souvent réduit à un), la simplification des hypothèses stratégiques, la sous-estimation des débats autour de la « démocratie radicale » à inventer ou de l'auto-organisation indispensable des dominé-e-s ont concouru à cette défaite.

La référence au communisme ne saurait être détachée, à partir d'une certaine période, au stalinisme réellement existant, même si ce recouvrement n'est pas sans contradictions. Au delà des justes remarques de l'auteur, ce passé continue de peser, faute de bilan critique radical, et élargi à l'ensemble des politiques du PCF sur près d'un siècle (les courants révolutionnaires anti-staliniens n'étant pas à exempter de cette relecture critique).

La majorité des dirigeants staliniens, comme ils se désignaient eux-mêmes, se sont dressés systématiquement contre les luttes et les processus révolutionnaires qu'ils jugeaient contraires aux intérêts de l'Urss ou de la « nation » (la grève est l'arme des trust de Maurice Thorez, le vote des pleins pouvoirs lors de la guerre d'Algérie, pour ne citer que deux exemples). Si certains n'ont pas accepté, beaucoup d'intellectuels de renom n'ont rien dit, ont approuvé, justifiant la politique de leur parti sur ces sujets ou, plus tard lors des répressions des soulèvements populaires en Hongrie, en Pologne, sans oublier pour certains, le soutien à la révolution culturelle maoïste, ou aux délires albanais. Sans oublier les silences lors des massacres dans les colonies au sortir de la seconde guerre mondiale, les premières positions contre la contraception et l'avortement, etc.

Les intellectuels critiques sont restés silencieux ou devenus louangeurs d'un certain nombre d'ignominies, pour utiliser un mot de l'auteur. Et cela aussi a concouru à la défaite.

J'ajoute que je trouve étrange qu'un chercheur, clairement positionné du coté de l'émancipation, n'interroge pas le genre des intellectuels et oublie les intellectuelles. L'apport depuis près d'un demi-siècle, des féministes radicales, invisibilisé par les universitaires hommes, est de très grande qualité. Il en est de même d'un certain nombre de penseurs de la « périphérie ».

Au delà de ces remarques critiques, en marge de l'ouvrage, ce petit livre est extrêmement enrichissant et stimulant.


Lien : http://entreleslignesentrele..
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Excellent petit ouvrage qui permet de faire le point sur cette question essentielle de la place des intellectuels dans le débat public au XXème siècle. Enzo Traverso fait partie de ces personnes qui regrettent la figure sartrienne et qui fustigent le rôle des médias et de la télé. Cette posture me déplaît mais force est de constater qu'elle repose sur une réalité, difficile à appréhender; je ne pense pas que Enzo Traverso soit très utile à ce propos.
En risquant de choquer mes amis et collègues intellectuels, je trouve que les positionnements idéologiques de Traverso dans cet ouvrage sont ceux d'un vieil intellectuel trotskyste devenu conservateur, un peu sur le mode "c'était mieux avant!". Mais comme il a une remarquable vision historique (c'est quand même son métier), cohérente, fort bien construite de ce que devrait être un intellectuel, ce parcours dans le XXème siècle est très intéressant.
L'entretien est un remarquable guide dans une liste des références ébouriffante et le survol historique de la question, depuis l'affaire Dreyfus jusqu'aux positions concernant les révolutions arabes. Je trouve même que nous devrions utiliser ce petit livre comme une sorte d'état de l'art de la question et aussi des positions les plus communes parmi les intellectuels de gauche.
Traverso défend cette idée que l'intellectuel serait (devrait être) toujours critique face au pouvoir et en cela se distinguerait de l'expert. Il tourne autour de cette question passionnante de la mutation de la fonction de l'intellectuel sans jamais l'aborder de front car il est dans une posture de défense, en retrait. le problème de fond me semble être une confusion entre l'engagement qui a servi à définir les intellectuels dans le XXème siècle et le savoir qui n'a pas cette couleur politique (bien au contraire) —voir par exemple la position d'un Bruno Latour comparée à Donna Haraway dans ce domaine que je connais bien des études sur la science, ou encore de la question de l'engagement pour la défense de la vérité chez les lanceurs d'alerte (là aussi une question qui échappe à Enzo Traverso).
Or sur cette antinomie de base, sur cette contradiction fondamentale dirait-on en bon vocabulaire marxiste, l'apport de Traverso est assez faible. Il me semble que sa vision de l'intellectuel, justement très sartrien, est figée dans une posture, celle de l'opposant. Mais elle empêche de voir que l'opposant aujourd'hui peut être un ingénieur système travaillant comme ingénieur système (exemple, la fondation Stallman ou le travail remarquable de Philippe Aigrain), que la contestation du pouvoir ne peut se réduire à la lutte politique dans les partis représentés au Parlement, qu'en dehors de l'Europe les formes que prend la démocratie (fort bien défendue par l'économiste Amartya Sen que détestent les gauchistes de tout poil) ne se réduisent pas à la lutte politique dans les partis dits de gauche (ou d'extrême gauche). L'opposant aujourd'hui est tout autant expert dans le système qu'il critique et autrement plus dérangeant de l'opposant « externe » qui se mêle de tout sartrien.
Et ce n'est pas le seul problème. Il ne peut pas penser le rôle de la technique si ce n'est pour exprimer une technophobie épidermique, pas du tout « de gauche » puisqu'on la retrouve, identique, chez Ellul; il fustige les intellectuels médiatiques dans lesquels il range évidemment Michel Onfray mais ne pense jamais le rapport du public à l'intellectuel et ne sait pas considérer que Onfray, de ce point de vue, est un remarquable exemple d'un puissant mobilisateur bien au-delà de l'idéologie néo-libérale ; il assimile la défense des droits de l'homme à une d'idéologie médiane, minimale, le plus petit dénominateur commun de l'idéologie politique, ce qui l'empêche de penser les mouvements des indignés ou encore les mobilisations se sont effectuées en dehors des idéologies de la guerre (marxisme en tête) ; il a un jugement à l'emporte-pièce de ces mouvements populaire (contre Wall Street ou les indignés) qui seraient "sans histoire" et j'imagine que Naomi Klein doit être pour lui une sorte d'horreur intellectuelle et pourtant elle a certainement fait plus que les intellectuels de la LCR dans les derniers temps pour contester les pouvoirs en place; du coup, il est incapable de penser aussi leurs dérives (Chryssi Avgi —Aube Dorée— en Grèce, ou tous les mouvements néo-conservateurs antiparlementaires) . Il est aussi incapable de penser les révolutions arabes, pour des raisons similaires, ce que nous pourrions lui pardonner mais il est aussi incapable de penser les nouvelles revendications dans les sciences sociales : il se protège en citant timidement un malheureux et assez isolé critique des études post-coloniales mais lui-même se garde bien de dire quoi que se soit sur la succession indienne ou africaine de Edward Saïd, comme Spivak, Bhabba, Mbembe etc…; il exprime une indulgence coupable pour un anti-démocrate comme Badiou qu'il défend avec indulgence alors qu'il s'agit d'un des principaux artisans de l'idéologie anti-démocratique (la confusion savamment entretenue entre lui et ce penseur original qu'est Rancière est assez désagréable); il a une vision assez schématique du rôle des universités, de la connaissance et de l'expertise qu'elle permet d'obtenir; et peut-être qu'au-delà de tout cela il est totalement à côté de la plaque sur cette question majeure de la mondialisation. En limitant sa définition de l'intellectuel il ne voit justement que ce qu'il reproche: la réduction à un microcosme d'écrivains et professeurs, à Londres et à Paris. Finalement ça lui donne une sorte de patine « Vieux monde », l'espace public des cafés viennois de la fin du XIXème qui ont été le paradigme utilisé et défendu par Habermas pour définir la notion d'espace public. En bref, il a une vision euro-centrée (et très Mitteleuropa).
Vous me direz: ça fait beaucoup. Il y en a plus encore ! Mais pourtant je trouve cet ouvrage remarquable justement pour ses faiblesses qui sont à mon avis le pur produit de l'histoire du XXème siècle. Qui s'expliquent par l'holocauste, la lutte de la seconde mondiale, l'anihilation de la pensée par le bulldozer stalinien contre lequel Enzo Traverso a certainement du lutter avec constance, la perte des illusions avec ce que le socialisme a produit comme réalisations aussi bien en Europe de l'Est que à Cuba, au Vietnam ou, pire, au Cambodge. Finalement, il vaut mieux être dans l'opposition quand on est marxiste !
Tout n'est pas négatif et je n'ai pas souligné l'importance qu'il accorde à Foucault, Gérard Noiriel, la succession de Habermas (qu'il mentionne mais ne détaille pas, ce qui est dommage), une connaissance historique remarquable et une certaine clairvoyance : « L'histoire n'appartient pas à ceux qui exercent le métier de l'écrire, elle appartient à tout le monde ».
Un très bon contre-poids aux positions de Traverso serait le premier chapitre de « Les mots et la terre » de Shlomo Sand, qui fait un historique du rôle des intellectuels depuis l'affaire Dreyfus jusqu'à Salman Rushdie, autrement plus ouverte et militante. Ou encore toutes les chroniques, sans exception aucune, de Tony Judt. A la décharge de Enzo Traverso disons que ce livre est un long entretien avec un Meyran très complaisant et admiratif du maître, et pas un ouvrage critique.

Lien : http://rigas.ouvaton.org/art..
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critiques presse (1)
NonFiction
15 mars 2013
Un livre d'entretien stimulant sur l'histoire et l'actualité du rôle social et politique des intellectuels dans l'espace public.
Lire la critique sur le site : NonFiction
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
L’intellectuel questionne le pouvoir, conteste le discours dominant, provoque la discorde, introduit un point de vue critique
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Aujourd'hui, le langage de l'entreprise se généralise à l'ensemble de la société et ceux qui l'utilisent pensent que la modernité consiste à remplacer les intellectuels par les gestionnaires. La fonction des masters est de fabriquer de l'expertise et de former des techniciens (y compris dans les sciences humaines et sociales), non plus d'élaborer une pensée critique ou de former chez les jeunes un esprit critique.
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le langage de l’entreprise se généralise à l’ensemble de la société et ceux qui l’utilisent pensent que la modernité consiste à remplacer les intellectuels par des gestionnaires
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La figure de l'intellectuel "éducateur" a disparu... L'Encyclopédie, on s'en souvient , avait été créée dans le but c'éclairer l'opinion publique naissante. Dans une société inculte, une petite minorité disposait de connaissances à faire partager.
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