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EAN : 9782742729784
304 pages
Actes Sud (01/07/2000)
4.21/5   29 notes
Résumé :
Pour mener à bien sa vengeance sans éveiller les soupçons, Hamlet feint la folie. Lorsque le fantôme de son père lui révèle que Claudius, souverain actuel et frère du défunt roi, est le meurtrier de celui-ci, on s'attend à une stratégie ingénieuse, d'autant que le prince semble plein de courage, d'insolence et d'esprit. Or, durant quatre actes, il ne commet qu'un seul meurtre, conséquence d'une erreur de perception. À la fin de la pièce, il venge son père, mais in e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Quel rapprochement idéal que ces deux pièces ! Quel bel effet de miroir entre ces deux monuments shakespeariens qui se répondent mot pour mot ! C'est effectivement la plus belle association imaginable que nous propose cette édition avec le beau travail de traduction d'André Markowicz.

Tout d'abord Hamlet, bien sûr, l'incontournable Hamlet. J'adore la légèreté, l'humour, la finesse, la profondeur, la qualité d'écriture de l'ensemble de la pièce (pas trop le final cependant). Comment vous dire ?... Il y a des poussières d'Hamlet disséminées tellement partout que c'en est presque une gageure de vouloir les citer.

Les clins d'oeil à Hamlet sont fréquents dans les oeuvres destinées à la jeunesse ; de Goscinny à Walt Disney (Le Roi Lion) en passant par Rudyard Kipling (le fameux poème IF) pour n'évoquer que ceux-là.

Mais la littérature dite " adulte " n'est pas en reste non plus car Hamlet, en époux volage, a aussi fait des petits un peu partout et, à titre d'exemple parmi une pléthore d'autres, je mentionne la fameuse scène hilarante du chapitre XXXI des Grandes Espérances de Charles Dickens.

Or, c'est quoi Hamlet ? À quoi ou à qui peut-il nous faire penser ?

Tout d'abord, si l'on s'intéresse à sa filiation, et l'on sait à quel point Shakespeare était féru de tragédie grecque, on y voit une ascendance très nette en la personne d'Oreste. Lui aussi est fils d'un roi qui s'est fait trucider et dont la mère s'est remariée au nouveau souverain usurpateur. (Oreste, fils d'Agamemnon et de Clytemnestre, frère d'Électre ne supporte pas l'assassinat de son père et décide de devenir le meurtrier de sa mère qui a fomenté le régicide.)

Le thème de la trahison, du doublage par un frère (le vieil Hamlet est assassiné par son frère Claudius) est un thème qui semble fort et important pour l'auteur, c'est d'ailleurs le corps de l'ultime drame de Shakespeare, La Tempête, où Prospero a échappé in extremis à la mort et s'est fait subtiliser le trône par son frère.

Le thème de la mort, ou plus particulièrement de l'inutilité de la vie, est également un sujet de prédilection du grand dramaturge anglais et qui figure au coeur d'Hamlet, d'où cette fameuse tirade du « être ou ne pas être ».

Cependant, si tout cela est vrai et fort, ce qui me semble plus fort et plus évident que tout — et qui m'avait totalement échappé à la première lecture — c'est la réflexion sur le théâtre qui est contenue dans cette tragi-comédie et c'est la théorie que je vais défendre ci-dessous.

Pour bien analyser la question, observons l'architecture, la structure de l'oeuvre : Acte I — révélation du meurtre de son père à Hamlet et de l'usurpation de son trône. Hamlet est par conséquent renvoyé à un rôle subalterne. Acte II — la " folie " d'Hamlet, prise de position sur le théâtre et mise en abîme (le théâtre montre le théâtre). Révélation du stratagème du « théâtre » du roi et de la reine pour cerner Hamlet dans ses amours. Mise en évidence d'un double discours dans ce « théâtre ». Incompréhension d'Hamlet et d'Ophélie.

Acte III — Hamlet, à son tour, utilise le stratagème du théâtre. le théâtre apparaît alors en tant que révélateur de la vérité de l'âme humaine derrière les apparences. Révélation de leur propre trahison au roi et à la reine. Assassinat par Hamlet de Polonius, le courtisan intéressé et qui s'était caché. Acte IV — le pouvoir veut emmener Hamlet en Angleterre pour le tuer. Réapparition de Laërte, fils de Polonius, sorte de dédoublement d'Hamlet, qui lui aussi veut venger la mort de son père.

Acte V — On en a oublié Ophélie qui meurt sans qu'on s'en soit trop occupé, on ne sait que la pleurer. Réflexion sur la mort à l'occasion de l'enterrement d'Ophélie. Combat organisé par le roi entre Hamlet et Laërte. Mort des deux opposants qui entraînent dans leur fin celle du roi.

Voilà, très grossièrement l'ossature de la pièce. Permettez-moi simplement maintenant de vous dire ce que ces personnages m'évoquent : Hamlet, C'EST le théâtre, dans l'acception la plus noble du terme. C'est lui le révélateur, c'est lui qui voit clair dans le jeu orchestré par le roi et c'est lui qui est déchu par la vilenie du pouvoir.

Le roi symbolise évidemment le pouvoir, en tant qu'autorité qui muselle l'activité artistique de peur qu'elle ne montre trop explicitement ses propres exactions. Laërte, c'est l'autre théâtre, le théâtre d'état, le théâtre qui dit ce que le roi veut entendre, celui qui est aux bottes du pouvoir.

Les deux théâtres se livrent une lutte à mort, et qui est sacrifié au milieu d'eux ? le public, évidemment, et ici le public est symbolisé par Ophélie, qui devient folle. La reine représente la conscience, la morale à qui l'on a tordu le cou pour avaler des couleuvres (on en reparlera dans Macbeth).

Polonius représente les seconds couteaux, le peuple nombreux des courtisans hypocrites qui lèchent les savates de tout pouvoir, quel qu'il soit, et qui se font étriller par le théâtre (pensez aux bourgeois, aux savants ou aux religieux chez Molière, par exemple) car si l'on ne peut taper sur le pouvoir, on peut tout de même se faire la main sur les courtisans. Mais on peut aussi (et surtout) voir dans Polonius, l'archétype du puritain (voir les conseils qu'il donne à son fils), très en vogue et toujours plus près du pouvoir à l'époque de Shakespeare.

Et la moralité de tout cela, c'est qu'un pouvoir qui n'est pas capable de se regarder en face sous le révélateur, sous le miroir de vérité qu'est le théâtre, tellement il a honte de lui-même est voué à disparaître. Tiens, tiens, j'y vois déjà l'ombre de Macbeth, là-encore.

Pour conclure, si l'on recontextualise la genèse de cette pièce avec les événements historiques dont l'auteur était le témoin, ce qu'il faut voir dans Hamlet, ce n'est ni une tragédie (ou tragi-comédie), ni un quelconque message métaphysique, mais bien plutôt une supplique politique pour maintenir les théâtres publics élisabéthains et leur liberté d'expression face aux attaques toujours plus virulentes des puritains qui essaient d'imposer leur théâtre moralisateur.

On sait par ailleurs que les craintes de Shakespeare étaient fondées car les puritains obtiendront gain de cause avec la fermeture des théâtres publics en 1642 (notamment le Théâtre du Globe où était joué Shakespeare). Vu comme cela, cette pièce est absolument lumineuse, forte, pleine de sens et de désillusions, bref, essentielle.

Passons désormais à La Tragédie de Macbeth qui synthétise, elle aussi, beaucoup des thèmes chers à William Shakespeare : la trahison comme dans Othello, l'usurpation et la vengeance comme dans Hamlet, la prophétie et la destinée comme dans La Tempête, la folie et le changement dynastique comme dans Richard II, pour ne citer que celles-là.

C'est une lapalissade d'écrire qu'il y a différents thèmes dans cette pièce en cinq actes, mais celui qui m'apparaît ressortir plus que tout autre est celui de la morale et de l'acte vertueux.

Restons dans le droit chemin, semble nous dire en substance Shakespeare, car chaque pas en dehors du tracé du bien en appelle un suivant de sorte que, de vilenie en vilenie, le retour à la vertu est impossible et l'on s'embourbe toujours plus profondément dans les fétides marécages du mal jusqu'à n'en plus trouver d'issue, sauf l'ultime.

Au départ, Macbeth a des valeurs, des scrupules, des freins, des remords puis, peu à peu, à chaque nouvelle action pendable, ses verrous intérieurs sautent les uns après les autres jusqu'à lui accorder toute licence dans l'atrocité ou dans la barbarie.

Il convient de signaler également dans cette fonction facilitatrice, le rôle prépondérant de Lady Macbeth, totalement dénuée de scrupules alors que son mari tergiversait. Comment interpréter cette nouvelle mouture de la consommation du fruit défendu par Adam sous la houlette d'Ève et de l'exclusion à jamais qui s'ensuit du Jardin d'Éden ?

Macbeth, de courageux et noble au départ, à mesure qu'il sombre dans les travers du mal mu par sa soif de pouvoir, devient pleutre et vil. Lady Macbeth, de forte et inflexible qu'elle nous apparaît au commencement, se métamorphose progressivement jusqu'à devenir fragile, malingre et instable.

On perçoit, je pense, le sens qu'a voulu donner l'auteur à l'aliénation du couple principal : en déviant de l'axe vertueux, on érode, on corrode, on débrode le joli fil de soie de la morale humaine, livrant au regard la trame brute et laide du textile sans fard, l'animalité crue de l'Homme, dépouillée des règles sociales et morales.

Ce qui fait l'humain, c'est qu'il ne s'abandonne pas à ses instincts primaires, c'est le respect des lois et de la morale. À mesure donc que Macbeth enfreint les règles élémentaires (hospitalité, allégeance, amitié, fidélité, loyauté, etc.), il se déshumanise graduellement jusqu'à devenir un rat acculé au coin d'une pièce, prêt à sauter au visage de n'importe qui simplement pour rester en vie.

Comme je vous l'avais précisé au début, je ne peux m'empêcher de voir dans Macbeth un double inversé d'Hamlet, ou, plus précisément, la même pièce mais focalisée sur un point de vue différent. Dans Hamlet, le roi légitime, le vieil Hamlet, a été trahi et assassiné par son frère Claudius avec la connivence de la reine, propre mère d'Hamlet. le point de vue est donc centralisé sur le fils du roi déchu.

Ici, au lieu d'avoir le point focal sur Hamlet, on l'a sur Claudius, et Claudius se nomme alors Macbeth. Mais c'est la même formule de base ; convertissez Hamlet en Malcolm et le vieil Hamlet en Duncan ; acceptez qu'il puisse y avoir un dédoublement du vieil Hamlet qui en plus d'être Duncan serait aussi Banquo et vous retrouvez le spectre dont le rôle est si prégnant dans Hamlet.

Pour que l'analogie soit totale, il nous faut encore un messager symbolique : c'était le jeu de la pièce de théâtre dans Hamlet, ce sont les trois sorcières dans Macbeth et, comme par magie, l'on retombe sur nos pieds. le thème phare d'Hamlet — la mort et l'inutilité de la vie ( le fameux « to be or not to be ») — s'avère être une part cruciale de Macbeth, prétexte à l'une des plus belles tirades de tout le théâtre shakespearien à la scène 5 de l'acte V.

On pourrait poursuivre encore longtemps le parallèle entre Hamlet et Macbeth. Par exemple, Hamlet se faisait passer pour fou afin de sonder l'entourage du roi Claudius, et ici, Malcolm se fait passer pour vil afin de tester Macduff. Les deux veulent venger la mort de leur père, un roi qu'on a assassiné.

La folie et le suicide de Lady Macbeth répondent comme un écho à la mère de Hamlet et à la fin d'Ophélie. de même que le maléfique Claudius n'avait pas d'enfant, le couple Macbeth, empreint du mal, disparaît sans descendance.

Comment ne pas voir un clin d'oeil ou un appel du pied au règne d'Elisabeth Ière, reine sans enfant, dont on sait qu'elle était probablement impliquée dans des morts louches, notamment celle de la femme de son amant ? le souverain doit donc savoir être réceptif aux avertissements qui lui sont transmis par les esprits éclairés. Dans la vraie vie du XVIIème siècle, c'est le théâtre et notamment Shakespeare qui donne ces signaux d'alarme, dans Macbeth, ce sont les trois sorcières.

Selon Shakespeare, et comme dans Hamlet, le pouvoir oublieux de la morale, qui ne parvient pas à décoder comme il convient les prophéties et les avertissements délivrés par le théâtre est appelé à disparaître. Macbeth reproche d'ailleurs, à la scène 7 de l'acte V, le double entente qu'on peut faire du langage et accuse les sorcières d'être des tricheuses, alors même qu'elles lui ont fidèlement tout annoncé, tout prédit, mais que lui a mal interprété leur discours.

Le lien avec les messages délivrés par le théâtre à l'adresse du pouvoir me semble évident. le théâtre utilise le symbole, la métaphore, les analogies historiques ou les contrées lointaines, mais ce dont il parle vraiment, pour qui sait lire entre les lignes et briser les encodages, c'est du brûlant présent, de l'ici et du maintenant.

J'en terminerai (car même s'il resterait encore beaucoup de choses à dire de cette superbe tragédie, j'ai conscience que ma critique a déjà atteint une longueur critique) en signalant dans le registre du cinéma qu'il y a probablement un peu (ou même beaucoup) de Macbeth dans le personnage ô combien fameux de Dark Vador dans l'épopée Star Wars. de même, Akira Kurosawa transposa Macbeth avec des samouraï japonais dans son film le Château de L'Araignée.

En somme, deux bien belles tragédies, alliant profonde beauté et réflexion profonde, incontournables chacune à sa façon, jalonnant l'histoire mondiale de la littérature et des arts en général, excusez du peu… et comme souvent, souvenez-vous que tout ceci n'est qu'un avis, pas beaucoup plus qu'un spectre de roi assassiné, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Hamlet est très certainement la pièce de théâtre la plus célèbre et mythique de Shakespeare. Une nouvelle fois, j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ce texte si poignant. L'histoire vous la connaissez tous. Je ne vais pas m'attarder sur cette dernière. Hamnet était le petit garçon de Shakespeare, emporté par la maladie alors qu'il n'était qu'enfant. le tragédien en a beaucoup souffert. Il y a très certainement, ne serait ce que dans le titre, une intention d'inscrire une part de cette blessure dans son texte. Ce fantôme, père de Hamlet, roi assassiné par empoisonnement par l'oncle de Hamlet. Cette mère, qui deux mois seulement après la mort du roi, se marie avec le régicide. L'amour impossible entre Ophélie et Hamlet, la tragédie inévitable pour ces deux personnages. Certains passages sont parmi les plus universels de la littérature du XVIIème siècle. Au final, après m'être plongé dans la lecture de Macbeth, du Roi Lear et de Hamlet, je puis vous dire que mon texte préféré fût celui de Macbeth. C'est très subjectif bien évidemment.
Lien : https://thedude524.com/2022/..
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Je vais tenter de faire un résumé vulgarisé de l'histoire d'Hamlet, le voici:
Hamlet est le fils de la reine et neveu du roi. Son père, l'ancien roi vient de mourir. Ses obsèques sont à peine célébrés, la reine se remarie avec le frère du défunt roi. Hamlet ne s'en remet que difficilement, ses parents lui reprochent cette peine et la confondent avec de la folie.
Hamlet se pose des questions et se méfie , le roi commence à le trouver dangereux, ainsi que le père de la fille qu'il convoite. Puis Hamlet voit le fantôme de son père qui crie vengeance. On l'a assassiné ! Empoisonné ! Hamlet n'est pas sûr de devoir croire un fantôme même s'il dit être son défunt père.
Il decide de mettre en scène la mort de son père dans une pièce de théâtre, si le roi réagit à cet acte, il le considérera coupable. Mais Hamlet ignore que son destin est déjà scellé. Lors d'une entrevue avec sa mère durant laquelle il essaie de lui faire avouer leur culpabilité, il tue accidentellement le père de sa promise le confondant avec le roi fratricide.
C'en est trop, le roi l'expédie en Angleterre en exil, et donne des ordres pour le faire exécuter. Sauf que Hamlet intercepte le message et rentre au pays après quelques péripéties. Pendant ce temps au royaume de Danemark, le fils du noble que Hamlet à tué demande réparation , le roi ne peut lui promettre vengeance, le prince Hamlet est en exil. Puis la promise et fille du noble tué devient folle et se suicide » délibérément » dans un lac.

A l'enterrement il y a toute la cour, et c'est à ce moment qu'arrive Hamlet, le fils du noble et frêre de la défunte lui demande réparation. Hamlet ne comprend pas ce qu'il a avoir avec le décès de cette fille et s'excuse auprès de son ami.
Le roi élabore un stratagème, Hamlet est génant et doit payer de sa vie les torts qu'il a fait à la réputation du royaume. le fils du noble provoquera un duel amical avec Hamlet qui ne refusera pas ce défi. Sauf que le piège est là. le fils du noble empoisonne la pointe de son épée afin qu'il ait l'air de mourir d'une simple entaille . Et le roi pour s'assurer de sa mort empoisonnera une coupe et le fera boire à Hamlet à la première victoire.
Le noble atteint Hamlet et le griffe se sa pointe, dans le combat ils échangent leur armes, Hamlet l'atteint à son tour plusieurs fois ( se blessant l'un et l'autre avec l'épée empoisonné). Hamlet réussi plusieurs passes et la reine heureuse boit dans la coupe destinée à Hamlet et meurt. le fils du noble se meurt également mais accuse le roi de la fourberie, Hamlet en train de mourir tue le roi et meurt à son tour. La tragique fin décrit une scène où tout le monde meurt.
Lecture très intéressante et divertissante malgré un langage des plus soutenus. Il y a du génie dans shakespeare et tout le monde une fois dans sa vie devrait avoir lu Hamlet. le récit néanmoins nous fait nous poser une question: Était-il vraiment fou ou ne l'était-il pas? Tout était-ce dans sa tête depuis le début? Après mûre réflexion, on se dit, peut-être…
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"Hamlet".- La vie, l'amour, la mort. Les thèmes de Shakespeare sont − comme son oeuvre − éternels, réalités constitutives de notre condition humaine tour à tour saisie par la mélancolie, la vengeance, le deuil, la folie feinte ou réelle, ici incarnés dans le personnage de Hamlet confronté au fantôme de son père, qui vient de mourir, et à sa mère Gertrude, si prompte à refaire sa vie : «Les plats des funérailles / Repassent froids sur la table des noces.» La traduction de Markowicz éclaircit le texte de Shakespeare sans lui enlever sa puissante poésie, ni verser dans la simplification d'une langue rajeunie qui serait trahison (tradittore !).
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Macbeth et son épouse décident d'assassiner le roi d'Ecosse pour prendre sa place. Ils sont pris dans l'engrenage d'une folie meurtrière...

Lien : http://edencash.forumactif.o..
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
(Voici LA tirade d'Hamlet, souvent galvaudée, que je trouve plutôt très bien traduite ici par André Markowicz)

HAMLET : Être
Ou ne pas être, la question est là :
L'esprit est-il plus noble quand il souffre
(...) ? Mourir, dormir ;
Pas plus ; et dire que par ce sommeil
Nous mettons fin aux mille crève-cœurs,
(...) C'est cette idée
Qui donne longue vie à nos détresses.
Car qui supporterait l'affront du temps,
Ses gifles, les tyrans toujours vainqueurs,
L'orgueil qui nous méprise, les souffrances
D'un amour dédaigné, la loi trop lente,
L'insolence des clercs, les rebuffades
Qu'un homme indigne inflige au méritant,
Si celui-ci pouvait gagner sa paix
D'un simple coup de lame ? Qui voudra
Supporter ces fardeaux, geindre et suer
Sous une vie de peines sans la crainte
Qu'il y ait quelque chose après la mort,

ACTE III, Scène 1.
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HAMLET : Deux mois depuis sa mort — eh non, pas même !
Un roi si excellent, qui fut pour l'autre
Un Hypérion pour un satyre... Aimant
Si fort ma mère qu'il était jaloux
Du vent sur son visage. Oh, terre et ciel !
Ou l'oublierais-je ?... Elle, accrochée à lui...
À croire que sa faim croissait sa force
De satiété... Et puis... Un mois plus tard.
Mais quoi ?... Fragilité, ton nom est femme.
Pas même un mois ! Et les souliers sont neufs
Qu'elle avait mis, pleurant comme Niobé,
Pour suivre le cercueil... Elle, oui, elle —
Mon Dieu, un fauve en manque de raison
Eût pleuré plus — remariée... Avec qui ?...
Mon oncle, autant l'image de mon père,
Que je suis celle d'Héraclès... Tout juste
Un mois... Le sel des larmes hypocrites
N'a pas fini de lui rougir les yeux,
Qu'elle se remarie ! Quoi, si pressée
De se vautrer dans les draps de l'inceste !
Le mal est fait, le mal en adviendra !
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MARCELLUS : Qui peut me dire
Pourquoi cette rigueur des tours de garde
Qui trouble chaque nuit les citoyens ?
Pourquoi couler tant de canons de bronze,
Tous ces achats, ces importations d'armes,
Ces charpentiers de marine embauchés
Pour trimer la semaine et le dimanche,
Pourquoi nous attelons ainsi, suant
Le sang, la nuit à la charrue du jour ?
Qui pourra me le dire ?
HORATIO : Moi, je peux — Pour la rumeur qui court.
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HAMLET : Combien de temps met un homme à pourrir dans la terre ?
LE FOSSOYEUR : Parbleu, s'il n'est pas trop pourri de son vivant — comme on a plein de cadavres, par les temps d'aujourd'hui, si vérolés qu'ils tiennent à peine le temps qu'on les allonge —, ça peut vous mettre huit à neuf ans. Le tanneur peut vous durer neuf ans.
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HAMLET : Oh, que ce corps de viande lourd, si lourd,
Soit d'air et d'eau, se résolve en rosée !
Que l'Éternel n'eût pas mis son véto
Sur le meurtre de soi ! Mon Dieu ! Mon Dieu !
Et que tous les usages de ce monde
Me semblent fatigués, plats, défraîchis.
Il fait vomir ! C'est un jardin de ronces,
Proliférant. Des choses de nature
Fétide, monstrueuse le possèdent
Entièrement. Et en arriver là !
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En Europe comme aux États-Unis, la pièce "Macbeth" de William Shakespeare est entourée de superstitions, au point d'être devenue maudite. Mais d'où vient cette malédiction présumée ?
#theatre #culture #art #shakespeare #macbeth
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