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Critiques sur le theme : littérature italienne (28)
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Nous voulons tous être sauvés

Dans “Nous voulons tous être sauvés”, Daniele Mencarelli raconte son hospitalisation pendant l'été 1994 qui a vu l'Italie en finale de la coupe du monde de football. Daniele, alors âgé de 20 ans, est interné pour la première fois dans un service de psychiatrie sous le régime de l'HSC (hospitalisation sans consentement), suite à un accès de violence envers son père. Il partage sa chambre avec cinq autres patients qui sont tous atteints de maladies mentales. le personnage contraint par un règlement intérieur strict nous partage les 7 jours de son hospitalisation - correspondant aux 7 chapitres du roman - rythmés par les visites des différents médecins, la distribution des repas ou des médicaments…et par les discussions entre les différents malades réunis dans cette chambre.
L' auteur nous fait découvrir sans caricature l'univers clos de la folie mais sa vision, empreinte d'humanité, nous amène à réfléchir sur la différence. Les nombreux dialogues entre les patients - aux modes de pensées différents - rythment le quotidien et le roman. Ce texte aborde ainsi des questions existentielles dans un monde contemporain où la science fait tout pour anesthésier les personnes un peu trop singulières. N'est-il plus normal de souffrir ? D'être triste ? de se sentir en décalage ? D'être envahi par la culpabilité ?
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Le mage du Kremlin

Vadim Baranov, surnommé "Le Mage du Kremlin", était le conseiller politique de Vladimir Poutine, avant de démissionner mystérieusement. Quelques années plus tard, devant un chercheur français, il raconte son histoire, qui croise intimement celle de la Russie contemporaine. Petit-fils d'un aristocrate déchu par la révolution communiste, Vadim est producteur pour la première chaîne de la télévision publique. Il rencontre un fonctionnaire du FSB qui souhaite redonner à la Russie sa grandeur perdue et la verticalité du pouvoir : Vladimir Poutine. Baranov devient alors conseiller du candidat puis du président Poutine. Ce récit retrace les événements marquants de cette présidence : la deuxième guerre de Tchétchénie, l'arrestation d'un oligarque, les Jeux olympiques de Sotchi et la crise ukrainienne.
Giuliano da Empoli, essayiste italo-suisse et conseiller politique, remarqué notamment pour son essai "Les ingénieurs du chaos", présente ici son premier roman. le Mage du Kremlin est inspiré de personnages réels à qui l'auteur prête une vie privée et des propos imaginaires ; Vadim Baranov est, en effet, le double fictionnel de Vladislav Sourkov, éminence grise de Poutine jusqu'en 2021. A travers ces personnages, ce récit fictif tente de montrer les arcanes du pouvoir politique russe. Il propose aussi un bilan de la situation économique et médiatique et rend compte de la psychologie ambivalente du président russe, marqué par la chute du communisme et la nostalgie d'un empire déchu.
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Après la pluie

près avoir découvert que son mari, Ettore, la trompait, Elena a besoin de faire le point sur sa vie. Elle quitte donc son appartement romain et leurs deux enfants, pour rejoindre sa maison d'enfance en Ombrie. Une pluie torrentielle s'abat alors sur la région : cette eau, ruisselant sur les sols asséchés par un long été, gonfle le lit des rivières et rend les routes impraticables. Ettore, paniqué par le départ de sa femme et le déluge, tente de la rejoindre avec leurs enfants. La famille se trouve ainsi séparée de part et d'autre d'un fleuve infranchissable. Dans ce décor apocalyptique, ils croiseront un homme des bois au grand coeur, une Japonaise originaire de Fukushima, des religieuses adeptes de la permaculture et un jeune Norvégien qui se lance dans l'agriculture ; chacun d'eux les sensibilisera au changement climatique et leur donnera des clés pour survivre dans ce monde nouveau.
Grâce à un parallèle réussi entre le délitement d'un couple et un événement climatique dévastateur, Chiara Mezzalama façonne un beau roman écologique. Sa dénonciation de l'aveuglement face aux dérèglements du climat est amplifiée par une description terrifiante du déchaînement des éléments, dont la tension est palpable tout au long du roman. Tout en rejouant le conflit de générations, entre un père, promoteur immobilier qui fait fi des risques naturels, et sa fille adolescente qui prône la décroissance, l'autrice pose la question de l'avenir que l'Humanité risque d'affronter, mais elle instille aussi de l'espoir, appelant à un réveil des consciences pour ralentir le processus.
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Mon nom est sans mémoire

Alors qu'elle s'apprête à fêter ses 50 ans, Michela Marzano découvre que le dernier prénom de son père est Benito. Elle s'interroge alors sur ce qui a poussé son grand-père Arturo à donner à son fils, né en 1936, le prénom de Mussolini. Elle découvre que cet homme, qu'on lui avait toujours présenté comme un petit magistrat de province estimé, puis un député monarchiste, avait été un fasciste de la première heure et même un « squadistra », un des bras armés du régime. Passée la sidération, elle s'attelle à retracer la vie de ce grand-père qu'elle a peu connu - son mariage, ses enfants, sa carrière - pour comprendre pourquoi il a pu adhérer à la politique du Duce.
A travers ses recherches méticuleuses, parfois frénétiques, dans les archives nationales, les livres d'histoire, ainsi que dans les photographies et documents familiaux, l'autrice oscille entre la honte face au passé de son grand-père et une certaine tendresse pour cet homme patriote, dévoué à ses administrés. Elle rend, aussi, en partie justice à son père Ferruccio, professeur d'économie résolument de gauche, en comprenant que le passé paternel a pu le rendre si dur envers ses propres enfants. Michela Marzano, professeure de philosophie à Paris, ancienne députée du Parti démocrate italien, nous propose un très beau roman interrogeant les non-dits familiaux, mais aussi la question du refoulement et de l'amnésie dans l'Italie contemporaine.
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Dissipatio H.G.

La veille de ses 40 ans, le narrateur, ancien journaliste, se retire dans une grotte pour se suicider. Il se ravise et le lendemain, à sa sortie, il est mystérieusement seul. La grande ville de Chrysopolis, tous les hôtels, magasins, bases militaires et aéroports sont déserts. Après plusieurs jours d'errance, il se résigne à accepter l'évidence : l'Humanité s'est évaporée. Dans cette nouvelle solitude, il soliloque longuement sur la fin de l'espèce humaine, et tente de trouver dans la littérature, la religion et la philosophie des explications à cet étrange phénomène. Prisonnier d'un monde vidé de présence humaine, il se questionne sur la tâche qu'il devrait accomplir : est-il un élu ou un damné ?
Paru en 1977 en Italie, ce roman de Guido Morselli est considéré comme son testament littéraire. A travers la misanthropie du narrateur, on retrouve la solitude de son auteur, écrivain incompris qui n'a jamais publié de son vivant et s'est suicidé peu après avoir terminé la rédaction de ce texte. Ce récit fantastique et métaphysique est aussi marquant par la modernité de son discours, à la fois lucide et ironique, sur la civilisation contemporaine, tournée vers la recherche du profit et l'exploitation des ressources naturelles. Une formidable fable écologiste, où l'on voit que la vie sur Terre se poursuit pour les animaux et la végétation, après l'extinction des nuisibles que sont les Hommes.
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Le Silence de la mère (Je suis Jésus)

Dans ce roman de Giosuè Calaciura, Jésus nous parle à la première personne. Âgé de 30 ans, il revient sur ses souvenirs. Nous suivons ses traces et écoutons sa vie intérieure imprégnée par l'absence du père qui quitte un jour le foyer. Jésus part à sa recherche alors qu'il est encore adolescent. Il s'embarque avec une troupe de saltimbanques dirigée par Barabbas, au sein de laquelle il exerce des talents de flûtiste pour accompagner la danseuse mutilée Délia, dont il tombe amoureux. Éconduit, il retourne vivre chez sa mère et reprend le métier de son père: charpentier.
Giosuè Calaciura donne à voir un Jésus dans sa communauté, celle que forment les habitants de Nazareth, village pauvre de Judée confronté à l'hostilité romaine et soumis aux aléas d'un climat difficile. Alors que le rapport à son père était fait de silences et finalement d'absence, le lien de Jésus à sa mère est central dans le roman: une relation complexe, forte. Celle-ci a de hautes espérances pour son fils: elle croit qu'il peut changer le monde. Destin qu'elle pressent pour lui, et que sourdement elle lui transmet. Grâce à son talent de conteur, Giosuè Calaciura dresse un très beau portrait du fils de Marie, plein d'humanité. Dans ce roman d'introspection et d'apprentissage, Jésus se découvre petit à petit pour aller vers sa vérité.
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Le choix

« Une fille, c'est comme une carafe : qui la casse la ramasse » : la mère d'Oliva regorge de dictons pour éduquer sa fille. Ainsi, après ses premières règles, sa liberté s'est envolée et elle a dû obéir à toutes ces injonctions : baisser la tête, ne pas courir, être accompagnée par son frère jumeau quand elle marche dans la rue… A 15 ans, Oliva est promise à Franco, un jeune baron aveugle vivant dans la ville voisine. Mais son viol par un de ses anciens prétendants met en péril cette union. Un choix s'offre alors à Oliva : sauver son honneur par un mariage réparateur ou affronter son bourreau en portant plainte.
Ce roman, sublimé par la langue populaire de ses personnages siciliens, est un beau témoignage sur la place des femmes dans la société italienne des années 60 : des mères au foyer et des épouses fidèles. Viola Ardone y dresse le portrait d'une jeune fille courageuse qui a osé s'opposer aux lois et aux coutumes qui emprisonnaient ses semblables dans des mariages malheureux. Nous sommes touchés par la sororité qui s'installe entre l'héroïne et sa meilleure amie, fille d'un communiste militant, mais surtout par le soutien qu'elle reçoit de son père, homme sage qui comprend et défend sa fille avec une grande délicatesse.
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Les Ragazzi

Les Ragazzi est le premier roman publié de Pier Paolo Pasolini. Écrit en romanesco, le dialecte populaire de Rome, on y découvre ces personnages du sous-prolétariat des faubourgs romains chers à l'auteur. Dans l'immédiate après-guerre, ces adolescents des rues pratiquent des petits larcins pour survivre au jour le jour. le roman s'attache à raconter l'histoire du Frisé, contraint de voler et se prostituer alors qu'il voit ses compagnons mourir autour de lui. Arrêté et mis en prison pour avoir tenté de voler une bague pour sa fiancée, le Frisé reprendra sa vie dans les rues à sa sortie. Dépeignant crûment la violence de ce monde de misère et d'expédients, Pasolini se fait le porte-parole des marginaux, des amoraux, des exclus de la société que l'on retrouvera quelques années plus tard dans son premier film, Accattone.
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Les terrains : Ecrits sur le sport

L'oeuvre de Pier Paolo Pasolini a également pris la forme de l'écriture journaliste. Il a notamment beaucoup écrit sur le foot, l'une de ses passions depuis le plus jeune âge, et le sport en général. À travers une série d'interviews, de poèmes et d'articles regroupés dans ce livre, il donne à voir une autre facette de l'homme. À la manière d'un Roland Barthes, il étudie le foot comme un phénomène de société, un spectacle, un substitut aux rituels collectifs, mais aussi comme un langage. « Je ne vois pas d'opposition entre le langage littéraire et le langage sportif », écrit-il. le langage des joueurs de foot, athlétique, stylistique, technique, forme ainsi un ensemble de signes et constitue, pour lui, un véritable moment de poésie.
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Quand je reviendrai

Daniela a quitté la Roumanie pour devenir auxiliaire de vie à Milan. En s'occupant d'enfants et de personnes âgées, elle espère gagner l'argent qui permettra à ses enfants de suivre des études et à son mari, au chômage, de rénover leur maison. Mais l'absence, qui ne devait durer que quelques mois, se prolonge finalement, ce qui ne ravit pas sa famille. Son mari se désintéresse de la maison et préfère partir sur les routes d'Europe comme camionneur, son fils Manuel sèche l'école pour jardiner avec son grand-père, et sa fille Angelica n'apprécie pas son nouveau rôle de cheffe de famille. L'accident de moto de Manuel conduit soudain Daniela à rentrer en Roumanie ; mais la famille parviendra-t-elle à se ressouder ?
Le fils, la mère puis la fille deviennent à tour de rôle les narrateurs du récit. Chacun raconte comment il perçoit le départ de Daniela en Italie : un abandon, un sacrifice ou une injustice. Dans ce roman touchant, Marco Balzano rend hommage aux nombreuses femmes, venues des pays d'Europe de l'Est, qui exercent des professions mal considérées en Italie, mais il s'arrête aussi sur les traumatismes que cela cause chez des enfants qui grandissent loin de leur mère.
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Océan mer

La pension Almayer abrite sept personnages en quête de renaissance, tous liés par l'élément eau. Les histoires des pensionnaires se recoupent et se fondent entre elles comme autant de courants marins, tour à tour mer calme ou océan déchainé. le professeur Bartelboom cherche où finit la mer pour son encyclopédie des limites, tandis que le portraitiste Plasson cherche où elle commence pour peindre ses yeux en trempant ses pinceaux dans l'eau salée. Elisewin, "une petite fille trop fragile pour vivre et trop vivante pour mourir", y cherche la guérison de son tempérament trop sensible, alors qu'Ann vient y oublier une passion amoureuse interdite. Enfin, l'océan déchainé est incarné par le docteur Savigny et par Adams, survivants d'un naufrage dont le double récit semble tout droit sorti du Radeau de la méduse de Géricault.
"Océan mer" est le deuxième roman d'Alessandro Baricco, écrit avant son fameux "Soie". L'auteur y déploie ses talents de conteur et nous livre une méditation philosophique au fil des rencontres entre ses personnages et la mer. Son invitation à la contempler comme un prisme par lequel regarder tout ce qui existe nous offre une façon unique de "dire" la mer, qui lorsqu'on referme le livre, en modifie à jamais notre perception.
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La mère d'Eva

Eva vient d'avoir 18 ans et elle se trouve sur la table d'opération d'une clinique serbe. Elle va enfin changer de sexe et ressembler à la personne qu'elle est réellement, Alessandro. Sa mère patiente dans une pièce attenante et se remémore le chemin parcouru : les premiers signes de la dysphorie de genre d'Eva, son mal-être à l'école, son suivi par une psychologue, sa prise d'hormones à l'adolescence jusqu'à cette chirurgie pour retirer ses attributs féminins. Elle se souvient aussi de son propre cheminement, long et difficile, jusqu'à l'acceptation de cette situation, ses maladresses, son sentiment de culpabilité pour s'être parfois mal comportée. Son introspection se prolonge avec l'évocation de sa maternité, les peurs et les questionnements qui suivent l'arrivée d'un enfant.
Tout est vu du point de vue de cette mère aimante et imparfaite. En un long monologue, elle s'adresse à son enfant et lui raconte l'histoire telle qu'elle l'a ressentie : elle cherche souvent son pardon tout en lui exprimant son amour. La description des opérations que subit Eva peut être dérangeante, mais la journaliste et autrice Silvia Ferreri livre avant tout un récit poignant. Nous éprouvons une grande empathie pour cette femme, qui, maladroitement, cherche à comprendre ce qu'est la transidentité et à respecter les souhaits de son enfant.
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L'étrangère

Claudia a passé son enfance, dans les années 1980, au coeur du quartier vivant et cosmopolite de Brooklyn. Puis, à six ans, elle a déménagé, avec sa mère et son frère, en Basilicate, région pauvre du sud de l'Italie. Passant de la modernité au monde rural, elle se perçoit comme une ""immigrée à l'envers"". le choc est culturel, mais surtout linguistique. Claudia a en effet été élevée par deux parents sourds, qui ont toujours refusé d'utiliser la langue des signes. Son langage réunit donc l'italien méridional et l'anglais inexact de ses grands-parents, et la langue mal formulée de ses parents.
Dans cette autobiographie romancée, l'autrice et traductrice Claudia Durastanti nous raconte son éducation entre deux continents, sa découverte de la marginalité et la lente acceptation de son étrangeté. Elle nous livre une réflexion intéressante sur les difficultés de langage et de communication des étrangers. Et si un langage truffé d'erreurs n'était pas une honte, mais plutôt une richesse qui révèle la personnalité et l'histoire originale d'un individu ?
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Un mois à Sienne

Après avoir écrit un très beau livre sur la disparition de son père, opposant au régime de Kadhafi, Hisham Matar décide d'aller passer un mois à Sienne, seul, pensant y retrouver une certaine paix intérieure. Il parcourt les rues de la ville, visite les musées, médite sur les piazzas ou au cimetière, fait des rencontres. Il nous raconte ces expériences en quinze petits chapitres dans lesquels nous découvrons des pages très touchantes sur l'art de la conversation, la douceur de la parole, le vivre-ensemble. Mais ce récit nous montre surtout son impossibilité à faire son deuil, son besoin vital de dialoguer avec les morts, ceux des tableaux comme ceux de la vraie vie.
Accompagnant son texte de reproductions de tableaux et de descriptions des toiles les plus fameuses ou bien les plus mystérieuses de l'école siennoise, l'auteur interroge les rapports entre la foi, l'art et la littérature. Un mois à Sienne nous offre ainsi une très belle réflexion sur la peinture, ses pouvoirs, ses leçons. Comment regarde-t-on un tableau ? Y cherche-t-on des indices sur soi ? L'art peut-il nous aider à conjurer nos peurs les plus intimes ?
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Carnets de New York

Tous les ans en septembre, Paolo Cognetti se rend à New York, pour s'imprégner de la ville, y saisir des instants de vie et écrire. Inlassablement, il se délecte de flâner sur les pas des auteurs et autrices qui l'inspirent depuis toujours. Il imagine le Manhattan du 19ème siècle, celui de Melville et Whitman; il s'immerge dans le Greenwich Village de Grace Paley, puis dans le Brooklyn de Truman Capote… Au gré de ses déambulations, Paolo Cognetti raconte l'histoire des transformations de New York, les flux migratoires, le fantôme omniprésent du 11 septembre, le bouillonnement incessant de la ville. Il restitue avec précision les sensations d'instants pris sur le vif, bravant la difficulté de l'écrivain à se fixer dans un présent qui appartient toujours déjà au passé. Dans Carnets de New York, Paolo Cognetti dépeint avec finesse la sensation étrange de retrouver un endroit familier, un souvenir d'enfance, ou encore la nostalgie d'une époque qu'on n'a pas connue, dans une ville que l'on fait sienne au premier regard. Une ville que l'on ne peut cependant jamais totalement connaître et dont la poésie découle précisément de son identité fluctuante et insaisissable.
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