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3.33/5 (sur 26 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Moscou , le 31/03/1923
Mort(e) à : Sainte-Geneviève-des-Bois , le 23/12/2019
Biographie :

Alexandre Arnoldovitch Blokh (russe : Александр Арнольдович Блок), dit Jean Blot, est un écrivain et traducteur français, d'origine russe.

Son père qui écrivait des poèmes et admirait le célèbre poète homonyme russe Alexandre Blok (1880-1921), s’était fait un devoir de prénommer son fils Alexandre. Doté d’un homonyme si célèbre, il gardera son nom de résistant - Jean Blot - quand il deviendra écrivain.

Dans l'URSS des années vingt, ses parents travaillent au Commissariat à la défense pour son père, comme avocate des enfants des rues pour sa mère. En 1924, sa famille part en Allemagne au moment de la Nouvelle politique économique (NEP), puis s'installe à Paris où il fait ses études primaires.

Envoyé en Angleterre pour apprendre l'anglais pour ses études secondaires, il passe la guerre en France. Réfugié russe et juif, il fuit vers Lyon et s'engage dans la Résistance. À la fin de la guerre, il est lieutenant FFI dans le 1er régiment du colonel Fabien en Rhône-Alpes, et titulaire d’une licence de lettres.

Docteur en droit international, il commence une carrière aux Nations unies, à New York, dans l’interprétariat (1946-1956). On lui confie des missions d’observateur en Grèce et en Corée dans des contextes de guerres civiles. Il poursuit sa carrière au sein de l’organisation internationale à Genève (1958-1961) puis à l'UNESCO de Paris (à partir de 1962).

Secrétaire international du PEN club de 1981 à 1997 puis vice-président international du PEN club depuis 1998 et président du PEN Club français de 1999 à 2005, il crée en 1990 le PEN Club russe.

Auteur d’une œuvre importante, romans, récits, essais, cet écrivain cosmopolite et polyglotte fut aussi interprète et traducteur.

Il est l'auteur d'essais sur Ossip Mandelstam, Ivan Gontcharov ou encore Vladimir Nabokov.
Romancier, il a notamment écrit "Les Cosmopolites" (Gallimard, 1976), Prix Valery-Larbaud 1977 et "Le Juif Margolin" (Omnibus, 1998). En 2005, il publie "Le soleil se couche à l'Est" (Le Rocher), un essai magistral sur la Russie.

Il a obtenu le Grand prix de la Critique littéraire (1985) pour" Ivan Gontcharov ou le réalisme impossible" et le Prix de l'Académie (1986) pour l'ensemble de son œuvre.
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Source : Who's Who,/www.editionsdurocher.fr
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Maison de la poésie (10 nov 2017) - Texte et Lecture de Jean-Philippe Domecq, extrait du Dictionnaire des mots en trop (dirigé par Belinda Cannone et Christian Doumet, éd. Thierry Marchaisse, parution novembre 2017). Le Dictionnaire des mots en trop : Comment ? s?entend-on déjà reprocher, des mots en trop ? Mais les mots, on en manquerait plutôt. Et pourtant. Ame, artiste, coach, communauté? ils sont légion ceux qui éveillent notre résistance intime à tout ce qu?ils charrient d?affects, d?idéologie, de pseudo-concepts ? notre résistance mais pas celle du voisin ! ? Quarante-quatre écrivains explorent ici les raisons pour lesquelles ils renâclent devant certains mots, et leurs réflexions critiques témoignent autant d?un état de la langue que des poétiques et des enjeux de notre temps. Une expérience littéraire qui vient compléter, en l?inversant, celle du Dictionnaire des mots manquants. Auteurs : Malek Abbou, Jacques Abeille, Mohamed Aïssaoui, Jacques Ancet, Marie-Louise Audiberti, Michèle Audin, Olivier Barbarant, Marcel Bénabou, Jean Blot, Jean-Claude Bologne, François Bordes, Lucile Bordes, Mathieu Brosseau, Belinda Cannone, Béatrice Commengé, Thibault Ulysse Comte, Seyhmus Dagtekin, Louis-Philippe Dalembert, Remi David, Erwan Desplanques, Jean-Philippe Domecq, Christian Doumet, Renaud Ego, Eric Faye, Caryl Férey, Michaël Ferrier, Philippe Garnier, Simonetta Greggio, Cécile Guilbert, Hubert Haddad, Isabelle Jarry, Cécile Ladjali, , Marie-Hélène Lafon, Sylvie Lainé, Frank Lanot, Fabrice Lardreau, Mathieu Larnaudie, Linda Lê, Guy le Gaufey, Jérôme Meizoz, Christine Montalbetti, Christophe Pradeau, Marlène Soreda, Abdourahman A. Waberi. http://www.editions-marchaisse.fr/catalogue-dictionnaire-des-mots-en-trop

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Une femme nous attendait au milieu de la route, nous regardant venir, sans un geste, sans un mouvement. Toute noire : noires la robe et la mantille sur la tête, ramenée vers l'avant pour ombrager le visage, noire sauf pour les pieds nus qui avaient la couleur ocre de la route et se confondaient avec elle. On devinait qu'elle était jeune à sa pose bien droite, tendue de vigueur. DAns les mains quelque chose de vert et de violet. Au milieu de la route, en plein soleil de midi, figée ainsi qu'une state farouche. "Que nous veut-elle?" (...) Elle s'avança alors, mais presque sans changer de pose et, comme l'aurait fait une statue, nous tendit le plat de cuivre plein de figues et recouvert de feuilles de figuier.Le visage était jeune et sombre, les yeux pers, ardents : pas de sourire, aucun mouvement des traits. Les yeux restaient fixés sur nous. Puis sans changer d'expression ni de regard, elle dit : "Kalos Oriste".
Oh, que tu soies bénie, toi que je n'ai jamais revue et qui, la première, m'as souhaité la bienvenue : tu m'annonçais tous ceux qui, au long des années, allaient me saluer de ces mêmes mots dont la gravité m'allait au coeur, et que j'ai rencontrés sur les sentiers, dans les tavernes, en mer, sur les plages, jaillis des pinèdes, mots criés du haut des rochers, murmurés sur le seuil des maisons endormies, lancés d'un caïque qui passe, du haut d'un toit que l'on couvre d'argile, proférés par le berger que l'avalanche de ses moutons précède et annonce (....)
En chacun, j'ai voulu reconnaître ta voix, mon île qui les englobait tous et te taisait
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Pour avoir du succès, il faut écrire des choses suffisamment compréhensibles pour qu'un fiacre puisse les chanter aussitôt ou tellement incompréhensibles que cela plaise justement parce que personne de sensé ne peut les comprendre.
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Jamais seul, toujours les bêtes, partout, même sur cette plage à laquelle on accède en barque: le faucon l'observe et une chèvre, toute noire celle-ci, en fille légitime du diable, vient de grimper sur le toit de la petite chapelle de chaux. Afin de mieux voir peut-être, afin de mieux se faire voir - toujours le ciel pour fond- certainement !
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Nul doute qu’il est admirable et que le Requiem tel qu’il nous est parvenu représente un des sommets de la musique. Rarement ou jamais le sentiment du sacré, celui de la faute, de l’espoir, du pardon, de la peur de la colère divine, de l’alliance à Dieu que le pécheur même peut invoquer, jamais tant d’orgueil et tant d’humilité n’auront été exprimés avec une telle vigueur, ou une si adorable tendresse. Ce sont orages – agitation désespérée et révolte – suivis d’accalmies paradisiaques, d’appels pathétiques à la miséricorde. « Oro supplex » – « suppliant et prosterné… Je vous prie, prenez soin de ma dernière heure » – bouleversant, sublime – les mots manquent et l’on ne peut qu’évoquer ce que Mozart paraît avoir dit, à savoir que c’était pour lui qu’il écrivait ce Requiem. Et il en est digne.

Au-delà
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Les Mozart sont d’Augsbourg, aujourd’hui allemande, ville libre, administrée par ses bourgeois mais comprise cependant dans le Saint Empire dont l’empereur, désigné par neuf princes électeurs, règne sur cinquante États hétéroclites. Augsbourg est dans la mouvance de cette suzeraineté, comme l’est Salzbourg où la famille Mozart devait s’implanter et s’illustrer. Quelque deux cents kilomètres séparent les deux villes et ce sont pourtant, à certains égards, des mondes différents : l’une bourgeoise – et l’on verra Wolfgang Amadeus souffrir de l’insolence grossière de sa classe dirigeante –, l’autre aristocratique – et l’insolence y est moins grossière, mais pire encore.

Aux origines
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L’esprit maçonnique, (...), s’est exprimée dans la musique de Mozart : l’amour en Dieu ayant abouti aux désastres des guerres de Religion, les hommes cherchent à aimer leur prochain sans intermédiaire et sans caution divine. Ces œuvres de Mozart, qui recherchent une spiritualité et un humanisme nouveaux, garantis par un Dieu Grand Architecte que la raison et la science permettent de connaître et vénérer mieux que la prière, trouvent leur ampleur et prennent leur sens dans La Flûte enchantée et les Cantates maçonniques composées dans la dernière année de la vie du compositeur et comme illuminées par le pressentiment de sa mort.

Frère
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On a cru pouvoir lire dans les opéras de Mozart quelque chose comme le portrait d’une vie intérieure qui double, commente, explique une biographie. Certainement dans telle aria de Figaro ou de Don Giovanni, la personnalité de Mozart apparaît mieux que dans ses lettres à Leopold ou à Constance. Pour La Flûte, nous nous sommes aventurés plus loin, jusque dans l’inconscient de son auteur : l’opéra aurait représenté jusqu’aux structures de sa psychologie. Que cette œuvre fût intime et qu’elle le fût plus que d’autres, on en trouve la preuve dans l’amour qu’il lui portait.

Au-delà
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Italie ! Alors comme aujourd’hui ou davantage encore, elle représentait le pays où la civilisation de l’homme et le raffinement de la nature se retrouvent, où l’on devine qu’il y a entre le soleil, la mer et l’olivier d’une part, l’histoire, la culture, les monuments de l’autre, une énigmatique et profonde complicité dont la péninsule et son peuple sont l’illustration et le fruit. Elle était alors en partie autrichienne : les grands ducs de Toscane et de Lombardie étaient les frères cadets de l’empereur Habsbourg.

Il cavaliere filarmonico
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La foi de Mozart est certaine. Pourtant, elle change singulièrement quand on passe des œuvres à la correspondance et de la musique aux mots. L’homme de lettres est un bon catholique, pratiquant, qui s’indigne quand son père se permet de douter que son fils manque au rituel et ne va pas à confesse. Conformiste, il garde cette pointe d’anticléricalisme qui paraît garantir l’authenticité de la foi. Ce n’est pas sans raison que dans la requête qu’il adresse à l’archiduc François d’Autriche, en mai 1790, pour solliciter le poste de second maître de la chapelle, il assure que, contrairement au candidat rival, Salieri, qui « ne s’est jamais consacré au style d’église… je me suis dès ma jeunesse rendu maître en ce genre2 ». Il aimait les orgues plus que tous les autres instruments : c’était sa joie d’en découvrir de nouvelles dans les villes étrangères qu’il visitait, de les essayer et d’éblouir l’auditeur par la qualité et la puissance de son jeu. Mais Mozart appartient à cette génération et à ce type d’hommes dont Alfred Einstein écrit si bien qu’ils ne faisaient pas de Dieu un problème personnel et l’acceptaient – aussi omniprésent, inévitable, imprévisible, inexplicable, que la météorologie dans ses manifestations. On lui attribue, il est vrai, quelques déclarations mystiques que l’on a citées, mais qui sonnent faux. Nul besoin de s’y référer pour découvrir l’abîme qui sépare Mozart de la correspondance de celui de l’Ave Verum.

Au-delà
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Voila,c'est moi,Graf Bouby. Je reviens du toit où j'ai connu des aventures extraordinaires,couru des périls sans nombre...Du toit,je devrais dire du ciel,tant il est proche.On y touche le nuage ventru. Là,j'ai mis en fuite les dragons crachant le feu et qui brandissent une queue plus tranchante qu'un poignard et plus vive qu'une souris.
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