Crimes dans la soie

Malgré ma déception suite à la lecture de l'intégrale des « Nouvelles histoires extraordinaires de l'Histoire » le mois dernier, j'ai cédé face à la tentation qui représentait « Crimes dans la soie ». Il faut dire que je gardais un très bon – quoique flou – souvenir de ma découverte étant jeune de la plume de Pierre Bellemare avec « Sans laisser d'adresse » et « Instinct Mortel ». Bien m'en a pris, tant cet ouvrage-ci s'est révélé plus accrocheur !

Alors certes, le début du dernier tiers s'avère moins palpitant, mais globalement, la plupart des trente récits narrés ici le sont de main de maître. La plupart d'entre eux s'attardent sur les faits ou ce qui a poussé au crime ces gens qui, aux yeux des autres, avaient tout pour être heureux. Car même lorsque l'on possède déjà tout ou presque, il reste des choses qui demeurent inaccessibles... Remariage à cause d'un conjoint encombrant, héritage tardant à venir, vengeance, corruption, comptes à régler, ennui, folie ou même adhésion à un club ( ! ), les mobiles sont divers et aucune histoire ne ressemble à une autre. On voyage majoritairement entre France et États-Unis, via de petits détours par l'Italie, la Roumanie, l'Allemagne et même la Chine. Les époques et les systèmes judiciaires varient, mais l'impunité de certains puissants, elle, ne change pas... Ah, le pouvoir magique du pognon ! de par le thème de l'ouvrage, l'argent est bien souvent au coeur des intrigues, qu'il soit le mobile du crime, un moyen de le commettre ou de s'en sortir par la suite, qu'il ait besoin d'être mis sur la table ou que son aura suffise. Mais parfois, il est plus simplement question de célébrité ou bien de pouvoir. Outre les riches, on découvre des membres de la jet-set tout sauf irréprochables, des politiciens ou des nobles prêts à tout pour conserver la position qui est la leur...

En une poignée de pages, Pierre Bellemare et son collaborateur Jean-François Nahmias parviennent ainsi à brosser de courtes biographies, planter le contexte du crime, le raconter plus ou moins en détails avant de passer à l'aspect judiciaire. Parfois, l'accent est plutôt mis sur le procès, mais bien souvent, l'immersion est totale. Certaines affaires sont très connues (Erzebeth Bathory, la Brinvilliers...) d'autres, ayant pourtant défrayé la chronique outre-Atlantique, sont beaucoup moins familières pour nous autres français et la lecture s'accompagne généralement du plaisir de la découverte.

« Crimes dans la soie » est donc un très bon recueil, où le glamour côtoie de près le sordide, où l'opulence matérielle côtoie aussi bien la misère sentimentale que la cruauté...

Le livre raconte trente histoires de crimes commis par des riches. Milliardaires à ne plus compter les sous, célébrités du cinéma ou seigneurs, marquis, homme d'affaires, de la haute société; bourgeois, ils n'en demeurent pas moins qu'ils ont versé dans des crimes bien orchestrés ; et souvent! Ce n'est pas pour des questions d'argent.

C'est une invitation à pénétrer ce monde souvent clos qu'est celui des riches aux villas somptueuses, aux jardins splendides et aux fortunes immenses que les auteurs nous convient pour décrypter des histoires sordides. La majorité des récits se situent en France, États-Unis d'Amérique et quelques une dans des pays européens comme l'Italie, l'Espagne et l'Allemagne mais aussi en Chine.

Mais de toutes ces histoires, je retiendrais deux qui sortent vraiment de l'ordinaire, si j'ose m'exprimer ainsi.

La première c'est l'histoire d'un fis qui tue ses parents pour une raison aussi insolite : ce fils de riche commandite l'assassinat de ses parents et de sa soeur uniquement pour intégrer un club qui a pour vocation de réunir les jeunes millionnaires; le club réunit les jeunes qui ne doivent pas dépasser les 25 ans et avoir en leurs possessions propres une fortune de 1 million de dollars ; ce fils qui avait sa première Mercedes à l'âge de 6 ans et l'autre à 12 ans qui vivait gâté et en dorloté ne pouvait supporter d'attendre la mort de ses parents – eux-mêmes cupides et assoiffés d'argent n'ayant aucun sens des valeurs humaines - pour hériter leur fortunes et s'est lancé dans une folie qui l'a amené directement en prison à l'âge de 25 ans pour intégrer un club- moins envié celui-là - celui des jeunes condamnés à mort.

L'autre histoire, c'est celle d'une dame marquise de son état, qui a commis les pires crimes sur des centaines d'innocents uniquement pour assouvir un caprice aussi absurde que macabre : celui de se baigner dans le sang de ses victimes pour avoir la jeunesse éternelle. le bain de jouvence miracle en somme. Ça se passe dans la Roumanie profonde au XVIème siècle qui à sa manière campait déjà prématurément le personnage du légendaire Dracula.

Des histoires qui laissent pensif : que l'argent n'est jamais synonyme de bonheur.

Ce recueil expose 30 faits divers criminels qui ont la particularité de s'être déroulés dans des milieux plutôt huppés (millionnaires, cinéma, bourgeoisie, aristocratie...). Certains sont même devenus des affaires célèbres du XXe siècle comme celle d'O.J. Simpson, celle du fils de Marlon Brando, ou le meurtre de Calmette par Mme Caillaux ; d'autres remontent plus loin dans L Histoire : le XVIIe siècle pour la Brinvilliers ou Erzebeth Bathory.

Pour ceux qui appréciaient le style de conteur de Pierre Bellemare et qui ont quelques heures de lecture devant eux (transport en commun, train...) sans prise de tête (le volume fait quand même 540 pages).

Ce livre est un recueil de 30 histoires de milliardaires, personnalités ou personnages de noble naissance qui ont été auteurs de crimes, le plus souvent au sein de leur famille ou de leurs proches .
Certains ont été démasqués et condamnés, d'autres de part leur rang ou leur richesse ont tout simplement réussi a échappé à la justice.
L'auteur nous fait voyager à travers le temps, les pays et nous découvrons avec une certaine horreur la grande cruauté et le manque de sensibilité des uns et des autres.
J'ai beaucoup apprécié ce livre car l'auteur s'applique à replacer chaque histoire dans son contexte en expliquant les mentalités de l'époque et c'est une formidable plongée dans le passé par moments.

Ce livre m'a été offert suite à mes achats au salon du Saint-Maur en poche. Il retrace 30 histoires de milliardaires assassins.
Ce livre se lit facilement et le style est journalistique. Si vous connaissez l'émission de Pierre Bellemare « enquêtes impossibles », vous retrouvez le même genre à l'écrit. Certains récits sont courts, d'autres plus étoffés.
Je ne garderai pas un souvenir impérissable de cette lecture. Je retiendrai surtout celle intitulée « la loi de la bourgeoisie » qui a permis à François Mauriac d'écrire Thérèse Desqeyroux. En effet, il s'est inspiré de l'histoire de Catherine Canaby qui a voulu empoisonner son mari.