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EAN : 9782081519619
272 pages
Flammarion (09/09/2020)
3.44/5   184 notes
Résumé :
De Claire, on ne sait pas grand-chose, sinon qu'elle vit à Paris et collectionne les livres dédicacés. Son plus grand plaisir est d'écumer les librairies à la recherche de ces trésors qui font de chaque livre un objet unique et précieux, " parce que la dédicace ajoute une histoire à l'histoire ". Chez un bouquiniste, elle tombe sur un livre dont la dédicace lui laisse une désagréable impression de vulgarité.
L'auteur, Frédéric Hermelage, laisse son numéro de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (74) Voir plus Ajouter une critique
3,44

sur 184 notes
Sympathique roman que ces dédicaces. Je suis sortie de ma zone de confort pour plonger dans une lecture légère et pleine d'humour.

Claire au caractère bien épicé collectionne les livres dédicacés. Ces dédicaces ajoutent du piment aux livres, et souvent apportent une touche d'intimité bien appréciable. Lorsque la demoiselle déniche un livre méconnu d'un certain Frédéric Hermelage, la dédicace osée à une certaine Salomé titille sa curiosité. La voilà en quête de ce mystérieux auteur.

Avec beaucoup d'humour et de second degré, Cyril Massarotto décortique le monde de la littérature sous de multiples facettes. Il tire sans scrupule sur la littérature feelgood - sous littérature - qu'il compare aux téléfilms de noël sur TF1. Il fallait oser quand Cyril Massarotto n'est pas si éloigné que cela de cette littérature de seconde zone.

« Marc Lévy c'est quoi ? C'est Camping Paradis, et Musso c'est Joséphine Ange gardien, voilà la vérité. »

La sulfureuse Claire est vraiment sympa comme tout avec ses réflexions érudites, son amour pour la littérature classique dont Les Hauts de Hurlevent. Bon, de la à critiquer le dernier tiers de Voyage au bout de la nuit de purin, elle y va un peu fort.

« Pour moi Voyage au bout de la nuit se découpe en trois tiers, comme un cigare : au début le foin, au milieu le divin, et tout à la fin, le purin. Je fume rarement le Voyage jusqu'au bout ; d'ailleurs, c'est à l'issue du deuxième tiers que le voyage prend fin avec la sédentarisation dramatique de Bardamu, ceci expliquant cela. Ayant un fort instinct d'auto-préservation, je n'ai jamais fait part de cette analyse sur les forums de lecture. »

Je me suis délectée de cette immersion dans les coulisses du monde littéraire. Les fans, les libraires, les écrivains, il y en a pour tout le monde et on ne voit pas le temps passer.

Puis quand on aime les livres, cette parenthèse auprès d'un écrivain et auprès d'une amoureuse littéraire c'est agréable, c'est touchant, ça étire les zygomatiques et ma foi, à l'occasion ça fait du bien.
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2654 livres dédicacés, chiffre que possède Claire la narratrice du livre. La dédicace n'étant pas celle standard, commerciale, que couche son auteur sur la page de garde ou du titre, souvent ou presque à son lectorat inconnu. La 2655 éme livre , d'une dédicace audacieuse va « chambouler » sa vie, eh oui les passions peuvent aussi devenir dangereuses 😁!
Entre ses quarante et un ans dont elle ne sait pas quoi en faire et son boulot sans passion, Claire célibataire, cherche le sens de sa vie dans cette quête de livres dédicacés et leur lecture. L'auteur à travers cette femme qui à mon avis a déjà plus ou moins compris le sens ou non sens de la vie 😁, y lance des piques avec beaucoup d'humour (“quand on aime le cinéma de Bergman on n'est pas à sa place entre des bras tatoués à l'effigie du Paris Saint-Germain.”). Un humour qui va outre la vie et ses aléas, dardant ses flèches sur le monde littéraire et même le monde tout court, surtout virtuel, « acheter un livre estampillé Mercure de France dans une petite échoppe indépendante est aujourd'hui vu comme un acte de résistance culturelle, voire de résistance tout court. Mais pour vivre il faut aussi écouler du Michel Bussi, alors on les empile par dizaines dans un coin près de l'entrée, à droite, sur un petit tréteau où ils côtoieront Marc Levy et Virginie Grimaldi ; coin où les habitués ne vont jamais, de peur d'être contaminés par la médiocrité ou pire, d'être surpris là par un autre habitué – le syndrome de la sortie du sex-shop. ».
Bref ce petit livre dégoté chez Juju ( merci) est une lecture très plaisante. Aaah les hommes, que dire !


« Le moment de bonheur arrive enfin : un thé cannelle-orange de chez Mariage Frères, quelques spéculoos, je m'enfonce dans mon fauteuil, je tourne une page et ça y est, je m'apprête à vivre. »
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Je me fais l'effet d'être un poisson que l'on veut piéger avec un leurre irrésistible, bien que l'artifice soit connu ! le leurre est un roman qui parle d'une lectrice, collectionneuse, de livres, pas n'importe quels livres, des exemplaires portant de dédicaces remarquables (on s'abstient bien entendu, des « pour Bidule, amitiés »). Donc d'emblée le personnage est sympathique. Elle fréquente des bouquinistes, des libraires, et tente de combler son manque affectif que les rencontres de passage ne comblent pas l'absence pas. Jusqu'au jour où une dédicace particulièrement remarquable lui fait imaginer une romance naissante. Et l'auteur a glissé sur la page de garde son 06! Justement il vient de publier un nouveau roman, quoi de plus tentant de s'insérer dans la queue des admiratrices de l'écrivain, qui pour ne rien gâcher est plutôt bel homme…


S'ensuit une histoire vaudevillesque déclinée à l'aune de la technologie du vingt-et-unième siècle.

C'est réjouissant, pour le contexte littérature, écriture, édition, mis en page de façon assez originale. On y parle d'auteurs passés, des affres du romancier dépendant de son imagination mais aussi des méandres de la machinerie éditoriale.
On suit avec délectations les stratagèmes tordus que la narratrice utilise pour se convaincre de la sincérité de son amant.

Et la fin que je dévoilerai pas est construite de façon astucieuse, de telle sorte que le champ de possibles est proposé en retournements successifs.


Beaucoup de plaisir donc pour ce roman à la fois drôle et subtil.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Bim, bam, boum !

Ouille !

Il pique un peu ce roman, je vous préviens et un lecteur averti en vaut deux …

Claire est parisienne, un peu bobo sur les bords et collectionne les dédicaces. Mais pas n'importe lesquelles, hein ! N'allez pas lui parler de Musso ou Levy … Un peu pétrie de sa petite importance, elle va tomber sur le roman d'un certain Fréderic Hermelage où le bougre, en dédicace, laisse, son 06 à une certaine Salomé …

Ça va rapidement commencer à l'obséder la Claire cette histoire, d'autant que le roman du Monsieur est passionnant … Jusqu'à ce qu'elle se décide à le rencontrer …

Je me suis régalé de cette gentille impertinence puisque Cyril Massarotto n'épargner personne de sa plume piquante et surtout pas son héroïne … Un roman court, léger mais pas que, et qui peut-être se dénonce lui-même ?

Aïe !

Le merveilleux petit monde littéraire en prend pour son grade et éditeurs, auteurs, lecteurs, blogueurs ou libraires, tout le monde y trouvera son compte et trouvera de quoi en rire … jaune !

Paf !

Les gros vendeurs des têtes de gondole en prennent gentiment pour leur grade mais comme le Monsieur se moque aussi de son pendant, la grande littérature, on peut dire balle au centre et rire de tout, même de nous !

Plaf !

Si tu cherches un roman caustique, ironique, qui parle du petit monde des livres, tu as trouvé ta prochaine lecture ! Mais fais gaffe au premier degré, tu risques d'être un peu ébranlé …

Maintenant, je me dis que Cyril Massarotto a plutôt intérêt d'assurer lors de sa prochaine séance de dédicaces ! Car il paraît que les dédicaces peuvent changer une vie …

Je dis ça, je ne dis rien …

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Claire est collectionneuse de livres dédicacés entre personnes mais par les auteurs qui écrivent toujours la même chose, quoique cette fois, elle tombe sur celle d'un écrivain peu connu adressée à une certaine Salomé croisée à un salon du livres où il a l'outrance d'y avoir mis son numéro de portable. Ce qui titille sa curiosité. Déjà rencontrer l'écrivain.

Une lecture de détente dont le cheminement est inattendu et donne l'envie au lecteur de tourner les pages pour vite savoir la suite. Certains auteurs en prennent pour leurs grades.
(Critique postée pour remercier Bookycooky de cette lecture piochée dans sa liste.)
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Citations et extraits (49) Voir plus Ajouter une citation
Si j’étais l’attachée de presse d’Amélie Nothomb, par exemple, je lui demanderais de cesser de s’exprimer sur le sujet du labeur – ou de mentir, comme font les autres : elle claironne en effet à longueur d’interview qu’elle se lève à quatre heures du matin pour écrire, chaque jour que Dieu fait, pour y passer le plus clair de sa journée ; et dans le même temps elle se targue d’écrire trois romans par an, pour au final n’en publier qu’un. D’abord, on lui conseillerait de réécrire trois fois le même livre et de n’en garder que la meilleure version, le travail servirait à quelque chose ; car en l’état on s’imagine que les deux livres qu’elle met de côté sont a minima moins bons que celui qui sort, ou par raccourci, juste mauvais. Ensuite, l’on se demande où sont les milliers d’heures d’écriture quand on voit la brièveté extrême de ses romans qui ressemblent parfois à de longues nouvelles, et l’on finit par se demander : tout ça pour ça ? Et en cherchant à répondre à cette question, l’on finit mécaniquement par en arriver à celle du talent ; alors il est déjà trop tard.
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Acheter un livre estampillé Mercure de France dans une petite échoppe indépendante est aujourd’hui vu comme un acte de résistance culturelle, voire de résistance tout court. Mais pour vivre il faut écouler du Michel Bussi, alors on les empile par dizaines dans un coin près de l’entrée, à droite, sur un petit tréteau où ils côtoieront Marc Lévy et Virginie Grimaldi ; coin où les habitués ne vont jamais, de peur d’être contaminés par la médiocrité au pire, d’être surpris là par un autre habitué–le syndrome de la sortie du sex-shop.
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Certains décident d’acheter un livre après en avoir entendu une bonne critique, ou du moins, une critique qui donne envie (de plus en plus souvent, l’un n’implique pas l’autre) ; d’autres sont convaincus par le texte de quatrième de couverture, qu’ils jugent efficace ou bien écrit – ce qui au fond est aberrant car tout le monde sait que ce n’est pas l’auteur qui écrit ce texte mais l’éditeur, acheter un roman pour sa quatrième équivaut à épouser un homme parce que son patron vous en dit du bien.
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Je n'ai jamais compris que l'on puisse se séparer d'un livre dédicacé. Pour moi cela a toujours tenu de l'hérésie. (...)
Sans dédicace le livre n'est qu'un amas de pages sur lequel peut éventuellement être imprimé un texte intéressant (...) Certains décident d'acheter un livre après en avoir entendu une bonne critique, ou du moins , une critique qui donne envie (...) d'autres sont convaincus par le texte de quatrième de couverture, qu'ils jugent efficace ou bien écrit- (...) et puis il y a ceux, mais à ma connaissance je suis la seule, qui lisent un roman à l'aune de sa dédicace, parce qu'elle ajoute une histoire à l'histoire. (p. 10)
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Sans dédicace, le livre n’est qu’un amas de pages sur lequel peut éventuellement être imprimé un texte intéressant – en de très rares cas, même, important. Certains décident d’acheter un livre après en avoir entendu une bonne critique, ou du moins, une critique qui donne envie (de plus en plus souvent, l’un n’implique pas l’autre) ; d’autres sont convaincus par le texte de quatrième de couverture, qu’ils jugent efficace ou bien écrit – ce qui au fond est aberrant car tout le monde sait que ce n’est pas l’auteur qui écrit ce texte mais l’éditeur, acheter un roman pour sa quatrième équivaut à épouser un homme parce que son patron vous en dit du bien ; et puis il y a ceux, mais à ma connaissance je suis la seule, qui lisent un roman à l’aune de sa dédicace, parce qu’elle ajoute une histoire à l’histoire.
Quand je parle de dédicace, j’entends bien sûr un véritable message manuscrit spécifiquement adressé à quelqu’un, et qui dit autre chose que « Pour Julie, cordialement, PPDA » ou « Bons frissons, amitiés, Guillaume Musso » – tout cela c’est du commerce, et je n’ai évidemment jamais acheté un livre souillé de la sorte. Dès le début, je me suis juré que jamais de telles banalités ne trouveraient leur place dans les rayonnages de ma bibliothèque des romans dédicacés.
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- La saga des Bojeffries, Alan Moore & Steve Parkhouse, Komics initiative, 22€ - Mes mauvaises filles, Zelba, Futuropolis, 21€ - Saint-Elme, t1 La vache brûlée, Serge Lehman & Frederik Peeters, Delcourt, 16,95€ - Ouagadougou pressé, Roukiata Ouedraogo & Aude Massot, Sarbacane, 24€ - Quelqu'un à qui parler, Grégory Panaccione (roman de Cyril Massarotto), Le Lombard, 22,50€
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