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Philippe Labro (Collaborateur)
EAN : 9782253034674
157 pages
Le Livre de Poche (01/06/1984)
3.36/5   691 notes
Résumé :
Publié en 1983 sous le pseudonyme de Stéphanie, Des cornichons au chocolat est devenu un livre culte. Toute une génération s'est reconnue dans le journal de cette adolescente de treize ans : sa solitude et sa révolte, son regard dérangeant sur les adultes, l'école, le travail, et son goût discutable pour les sandwichs aux cornichons et au chocolat.

En réalité, le véritable auteur de ce livre n'est autre que le romancier Philippe Labro. A l'époque, par... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (80) Voir plus Ajouter une critique
3,36

sur 691 notes
Je fais écho à une critique de iz43 que je viens de lire et d'apprécier. Je ne me souvenais même plus de ce livre et puis ça m'est revenu en lisant sa très bonne critique.

Ce dont je me souviens, c'est que j'ai lu Stéphanie adolescente, alors que certaines de ses préoccupations faisaient écho aux miennes, et que j'avais bien aimé. Puis je me souviens qu'un jour j'avais appris que ça avait été écrit par un homme, vieux de surcroît, et que je m'étais sentie trahie et dégoûtée, je n'aime pas non plus qu'on se moque de moi...
Plus âgée j'ai aussi lu Manuella, sans savoir que c'était lui, Labro, le vieux qui s'était fait passé pour Stéphanie et c'était franchement pas génial ! Ça se lit bien, sans plus.

Tout ça pour dire qu'en tant que femme, je me demande ce qui peut pousser un homme de plus de 40 ans pour l'écriture de Stéphanie, et plus de 60 ans pour celle de Manuella à se mettre ainsi dans la peau d'adolescentes obnubilées par leurs menstruations et leurs premiers émois sexuels ; et je ne suis pas sûre d'avoir envie de le savoir.
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Si je vous disais, là, tout de suite, qu'en réalité je ne suis pas une jeune (voire très jeune) belge, namuroise, brune et célibataire. Mais que je suis mariée, deux enfants, vivant avec un labrador dans une belle maison quatre façades en brique sur un terrain de dix ares (maison typiquement belge). Ou encore que je suis un mec de cinquante piges. Ou, pire, sacrilège ultime, que je suis blonde. Ou enfin, que je suis réellement, comme j'en ai été accusée, une équipe de douze personnes chargées de faire croire que mon blog est réel alors qu'Anaïs n'existe pas.

Que feriez-vous ?

Crieriez-vous au scandale ? Demanderiez-vous à être remboursés ? Quitteriez-vous mon blog à jamais ? Porteriez-vous plainte pour escroquerie ?

Et bien voilà comme je me sens. Escroquée. Grugée. Arnaquée. Trompée sur la marchandise. Avec comme un goût aigre de cornichon en bouche.

Car, je l'ai appris en 2007…. Stéphanie. Cette chère Stéphanie. Cette drôle de Stéphanie. Cette émouvante Stéphanie. Cette ado à laquelle je me suis associée, qui m'avait comprise, qui couchait sur papier mon ressenti exact. Cette ado qui avait eu le talent d'exprimer les angoisses et les rêves de tous les ados. Et qui avait été éditée. Qui m'avait fait rêver (et, pour la petite histoire, ébaucher quinze journaux intimes indignes d'être publiés un jour, même par le journal de l'école). Stéphanie, donc, qui avait écrit « des cornichons au chocolat ».

Stéphanie n'existe pas.

Stéphanie était en fait Philippe Labro. Un mec. Un adulte. Pas une ado. Pas la jolie ado de la couverture du livre.

Un homme.

Mes illusions s'effondrent.

Je suis anéantie. Stéphanie est morte. Elle n'est jamais née.

Moi je pensais lire Stéphanie l'ado, je lisais Labro l'adulte. Cela fait toute la différence. Ma vie aurait peut-être été différente si je n'avais lu le livre de « Stéphanie ». Ma vie aurait sans doute été différente. Tout bien réfléchi, je n'aurais pas lu ce livre, s'il avait été écrit par un homme. Un homme qui écrit le journal d'une ado, ça ne rime à rien. Et si je ne l'avais pas lu, je l'aurais regretté. Enfin, pas vraiment regretté, peut-on regretter une chose que l'on ne connaît pas ? Mais cela aurait été dommage, de manquer les « Cornichons au chocolat ».

Parce que les Cornichons au chocolat, c'est mon adolescence, et sans doute la vôtre, tellement bien écrite, drôle, tendre, sensible, émouvante. Et tellement vraie. Offrez-le à votre fille. Lisez-le, même si vous avez quitté votre adolescence hier… ou avant-hier.

Ce livre est devenu culte.

Alors, tout compte fait, je ne porterai pas plainte.

Il faut absolument que je relise ce livre… ABSOLUMENT...

Alors je l'ai acheté, et relu...

Et bien, il n'a même pas vieilli, ce livre. Mais pas du tout. Certains livres, certains films, vieillissent mal. Ou plutôt nous ne vieillissons pas avec eux, et en les revoyant, les relisant, quelques années plus tard, on se demande comment ils ont pu nous toucher, nous faire rire ou pleurer.

Les cornichons au chocolat, ça n'a pas vieilli.

J'ai retrouvé les émotions de l'époque. le chat Garfunkel. L'Autre. Les parents faussement indifférents. La tristesse. Les rêves. La solitude. L'espoir. Tout ce que j'avais ressenti à l'époque, quant j'avais l'âge de stéphanie, à quelques années près.

Et bien finalement, j'ai pris 24 ans, mais je n'ai pas changé. J'ai aimé. J'ai ressenti sa tristesse, ses rêves, sa solitude, son espoir. Que je partageais à l'époque. Que je partage encore maintenant. Et j'ai pleuré. A la fin. Comme avant.

D'ailleurs là je pleure encore. Alors je vais me moucher, si vous permettez.
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Comment dire ce que je ressens sans paraître trop virulente ?

Le résumé ne tiendra qu'en quelques lignes:

-Stéphanie une ado de presque 14 ans, attend ses règles avec impatience. Parce que dans son groupe de copines dont le prénom se termine en ie, elle est la dernière à ne toujours pas être une femme.

- Suivent de longues heures d'observations dans le miroir des wc de l'entrejambes de Stéphanie.

- Heureusement son chat Garfunkel qui sait si bien l'écouter lui remonte un peu le moral parce que ses parents la délaissent complètement et sont sur le point de divorcer.

- Discussions avec les copines c'est quoi le sexe et le plaisir sexuel et des témoignages sur les hommes gros pervers qui montrent leur zizi.

Cela passe pour être le journal intime d'une ado, Stéphanie (c'est parce que Steph de Monaco chantait comme un ouragan à cette époque???)

Sauf que ce n'est pas le journal d'une ado. Philippe Labro s'est éclaté à se faire passer pour une ado rajoutant même une préface où il donne forces détails sur ladite Stéphanie.

C'est mal écrit. Quand on veut imiter le journal d'une ado il faut quand même garder une certaine qualité littéraire. Ce qui est loin d'être le cas. Des répétitions, une pauvreté de vocabulaire, des tournures maladroites (une ignorante ignare), ça, truc, utilisés plusieurs fois dans la même page, des phrases de 10 /12 lignes.

Ca c'est pour le style.

Se prendre pour une ado ce n'est pas si simple. Il en connaît lui des filles qui disent se peindre la gueule à la place de se maquiller. Toute nana qui se respecte ne dira jamais ça, même Nabilla.

Les filles de 13 ans ne sont pas stupides et sont capables d'écrire des textes qui se tiennent.

Je suis une lectrice qui n'aime pas que l'on se moque d'elle (dans le style Labro pardon Stéphanie, qu'on se foute de sa gueule). non ce livre n'est pas une "tuerie".

J'ai beaucoup apprécié l'étudiant étranger ou un été dans l'ouest. J'avais déjà baissé les bras avec Manuella qu'on m'avait offert. Là, c'est juste le coup fatal qui m'est porté.

Finalement il n'y a que le titre qui m'a plu.
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Je fais partie de cette génération qui a vu l'Encyclopédie Universalis trôner fièrement sur les étagères des grands-parents, derrière une jolie vitrine fermée à clé, habitée de poupées du monde entier et de tout un tas d'objets improbables qui, parfois, me fichaient une frousse pas possible.

"Si l'un des enfants fait des études, vous serez bien contents d'avoir investi ! " avait lancé le commercial qui fleurait la jolie comm'. Ce fut l'argument décisif ! et voilà comment mes grands-parents ont acquis à crédit une encyclopédie en 12 volumes, fin du fin de l'accession, par les classes sociales ouvrières, à la culture avec un grand C.

Et puis, comme aucun des enfants n'en avait fait, d'étude, il n'était sûrement pas question que l'un des petits-enfants aux mains sales touchent au précieux fruit de leur labeur. Quand les petits-enfants ont fait leurs études, eux, Universalis était plus que dépassé et google a détrôné le fin du fin, qui fut revendu, à la mort de pépé et mémé, une misère lors d'un vide-grenier mémorable…

Je fais partie de cette génération dont les parents recevaient chaque mois la superbe sélection France Loisirs, vendue de force par un autre commercial qui avait, lui aussi, flairé la comm'. J'ai une petite dent contre France Loisir qui fait pourtant de bien beaux efforts pour racheter sa cause !

La Soupe aux cailloux, Des Cornichons au chocolat, Jamais sans ma fille, pauvres (mais uniques) fenêtres culturelles qui illuminaient la vie terne et grise des smicards dans les années 80, si l'on veut bien excepter le faste petit écran qui trônait dans le salon et dont la novlangue tournait en boucle du matin au soir dans l'appartement un peu kitch. Je suis sûre que maman ne les lisait pas, mais je voyais bien qu'elle s'empourprait dès qu'un invité reconnaissait "LA" sélection, posée négligemment sur un meuble bas bien en vue.

Et puis, il y a eu plus tard, beaucoup plus tard, Irving et Une Prière pour Owen et là, s'en fut trop, trop épais ce livre, trop intello, trop tout quoi, l'abonnement fut résilié sur-le-champs et Irving me fut donné en pâture, à moi qui me donnait des airs d'intellectuelle. Alors Irving entra dans ma vie et je n'ai plus jamais quitté Owen.

Il faut savoir tout ça, vous voyez, pour comprendre le sentiment qui fut le mien lorsque je croisai la version Poche de ces Cornichons au chocolat dans une boîte à livres qui ressemblait plus à un trou à rat qu'autre chose, perdue qu'elle était dans la cité miteuse que je traversais ce jour-là. ça m'a fait chai-pas-quoi, le coeur m'est remonté dans la gorge et j'ai senti comme des brûlures étranges qui me piquaient l'estomac ; mes mains s'en sont emparé comme d'un trésor honteux. Et ce jour-là, je vous jure, j'ai balancé, dans la boîte à livres totalement désertée, au moins dix petits albums pour enfants, les beaux livres que mes enfants chéris ont lus et relus des milliers de fois, je voulais que tous les enfants de cette cité puissent se partager ces albums, en échange des Cornichons au chocolat.

Ce journal intime d'une jeune fille de 13 ans au parler franc et au verbe haut a fait remonter en moi bien des souvenirs, des bribes de vie, des morceaux choisis enfouis si profondément que je me suis sentie, à plusieurs reprises, étonnée d'avoir pu les retrouver dans les méandres de ma mémoire. Je ne sais si c'est un vrai journal intime, mais il a des faux air de l'Attrape Coeur, version fille. Il offre un accès privilégié à l'adolescence par le prisme de leur propre voix, cette jeunesse que, comme une peinture abstraite, on contemple sans jamais vraiment la comprendre...
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Contrairement à beaucoup de lecteurs ici, je découvre ce livre en tant qu'adulte. J'avais beaucoup entendu parler de l'auteur mais je n'avais jamais franchi le pas de le lire. Et bien c'est une pure déception… L'écriture est laborieuse, alourdie par de nombreuses répétitions à mon sens inutiles et je pense que ce livre a mal vieilli!
Je pensais pourtant replonger dans les années 80 que j'ai connues même si je n'étais pas encore tout à fait une ado. Mais rien ne me permet de me sentir proche de cette fille, rien ne me «parle» dans ce livre et je crois que cela vient en grande partie du style qui m'agace car peu travaillé. Je me suis ennuyée dans cette lecture où pour moi tout sonne faux.
J'ai lu de nombreux romans jeunesse où les personnages sont des ado et s'expriment à la première personne, beaucoup m'ont séduite. Ici ça ne fonctionne pas.
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Citations et extraits (58) Voir plus Ajouter une citation
La tête que font les enfants sur le manège au parc Monceau, ça c'est vraiment cher ! La tête qu'ils font ! C'est bien simple, ils sont pas là, ils ont les yeux perdus ailleurs je ne sais où et ils sourient même pas tellement ils sont concentrés dans le tour de manière qu'ils font :
Je les adore, ils me tuent. Je les envie aussi, les enfants sur le manège, un peu parce que j'ai de plus en plus de mal à me concentrer comme ils font pour pouvoir partir ailleurs tout en restant là où je suis, tandis que les enfants, eux, ils y arrivent sans aucun problème, il suffit de les voir, il suffit que le manège se mette à tourner et ils sont plus là du tout.
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Mais les Gens Heureux ça existe. D'ailleurs chez eux, c'est toujours pareil.Chaque fois que je vais chez des Gens Heureux, j'ai l'impression que je rentre dans la même maison.on peut faire une liste, il y a toujours les mêmes choses qui reviennent. D'abord il y a toujours des frères et des sœurs, il y a toujours quelqu'un quand on arrive. Quand je raccompagne Sophie chez elle, il y a toujours quelqu'un qui était là avant qu'elle débarque. donc il y a toujours un truc qui est en route, une tartine, la télé, le téléphone, de la musique ou des jeux, il se passe toujours quelque chose qu'avait commencé avant vous et je trouve ça formidable, moi, d'arriver dans un moment dont on n'a pas connu le commencement
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Plonger avec eux dans ce même bonheur, ça m'a fait chaud dans les jambes et dans le ventre et dans la poitrine et dans mon coeur. Ca m'a donné envie de pleurer et je crois bien que je l'ai fait, mais cette fois c'était pas comme d'habitude quand j'ai le coeur dans la gorge, c'était autre chose et j'ai eu les larmes qui sont venues au bord de mes yeux, ça m'a vraiment remuée cette expérience, j'avais jamais connu ça. J'étais bien, j'aurais voulu que ça dure toute la vie, qu'elle s'arrête jamais la Pastorale.
Des types comme Mutti et comme Beethoven et comme Nicole, ils ont réussi à me faire connaître quelque chose que je n'oublierai jamais. C'est des génies ces gens-là. Ils m'ont fait comprendre que le bonheur existe.
Ce qui me tue encore maintenant quand je l'écris dans mon cahier, c'est que je ne sais pas du tout quels mots je peux trouver pour vraiment raconter tout ce que j'ai senti. Ce que je voudrais c'est pouvoir toujours avoir à ma disposition les mots pour décrire les choses. Les gens qui ont ce don-là, c'est comme Mutti et Beethoven à mon avis, ils peuvent se donner du bonheur quand ils veulent, à n'importe quel moment de la journée. C'est des privilégiés, voilà.
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Ce matin, à la Ferme, ça y est, Julie est arrivée tout énervée et elle nous a dit :
- "Ca y est, je les ai!"
J'ai regardé Julie pour voir si ça l'avait changée. Elle était tout énervée ça c'est certain, mais je n'ai rien vu de différent. Sauf que quand même, quand elle parlait avec les autres dans la cour, elle avait l'air vachement fière d'elle et c'est comme si elle venait de gagner un concours ou quelque chose. Elle avait l'air de mon père sur la photo où il est avec ses deux associés et ils viennent de signer un contrat, un gros machin certainement, et ils ont tous la figure fendue en deux dans le sens qui va d'une oreille à l'autre, et c'est pas seulement parce qu'il y a un photographe, on comprend bien que c'est parce qu'ils sont super-contents d'eux.
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GARFUNKELn donc, c'est mon chat, il est totalement fou. Fêlé! A mon avis, c'est le chien de ma mère qui l'a rendu comme ça, ils peuvent pas s'encadrer tous les deux. Question : est-ce qu'un Yorkshire peut cohabiter avec un Blue-Point? Moi je dis : non.
Ma mère, elle dit oui. Le chat, c'est elle qui me l'a acheté, mais un an plus tard elle a acheté son Yorkshire, son chien. Si on peut appeler ça un chien, c'est un Animal Franchement Ridicule. Ils se sont tout de suite très mal entendus avec Garfunkel, alors on a fait castrer mon chat, mais ça n'a rien arrangé. Résultat : Garfunkel ne quitte pratiquement la partie de l'appartement où il y a ma chambre...
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