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Critiques sur le theme : famille (137)
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Aulus

Dans ce premier roman, la narratrice dresse le portrait d'Aulus-les-Bains, petite station thermale nichée au creux des montagnes pyrénéennes comme tant d'autres bourgades perdues, de celles qui semblent indifférentes au brouhaha du monde. Tandis que son père restaure un hôtel délabré, elle observe : la lumière changeante au gré des heures, l'église, les bâtiments, le va-et-vient des habitants, leurs préoccupations et notamment les élections municipales qui arrivent. Dans de courtes scènes à la fois tendres et moqueuses, c'est tout un monde à l'abandon qui se dessine avec précision, le boucher opiniâtre, l'épicière intransigeante, l'artiste du village dont la mémoire décline.
Bien au-delà du charme pittoresque et désuet de ce décor montagnard, de la nature environnante et des êtres qui continuent de l'habiter, ce texte envoûtant magnifie la simplicité d'un lieu, la lenteur et la fragilité d'un effacement. En préparant ses randonnées, en aidant son père qui s'acharne à réhabiliter une vieille bâtisse croulante, et dont la relation est décrite avec une juste et émouvante pudeur, la narratrice nous offre le plaisir d'un pas de côté - ce regard avisé sur ce qu'on ne voit plus ou presque. L'écriture précise et sensuelle de Zoé Cosson capte les palpitations d'un monde qui disparaît, s'efface discrètement, à bas bruit. Il faut bien du talent pour lui redonner vie.
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Sages femmes

Une inscription saisissante sur une statue de la Vierge, les songes cueillis lors d'un séjour au coeur des montagnes et cette question sur la maternité de chaque élément que lui pose presque frénétiquement sa fille incitent Marie à remonter le fil généalogique des femmes qui ont façonné l'histoire de sa famille. Elles sont toutes reliées entre elles par leur courage, leurs liens maternels et l'absence des hommes qui ont croisé leur chemin pour mieux en disparaître. Au fil de son enquête, Marie se laisse tour à tour guider par le regard délicieusement balbutiant et imprévisible que sa fille porte sur le monde et par le langage de ses propres rêves, aussi insaisissable que créateur. Nourrie par la profonde liberté de son imagination et par ses puissantes émotions artistiques, Marie tisse au gré d'une émotion retenue la toile éternelle des destins curieusement similaires de toutes ces femmes, ces “filles-mères” qui fondent aussi sa propre identité.
A travers une écriture particulièrement belle, souvent lyrique et délicatement sensorielle, Marie Richeux livre avec Sages Femmes un récit intime et sensible dans lequel la reconstitution du versant féminin de son histoire familiale côtoie une manière d'être au monde remarquablement poétique et onirique.
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Les secrets de ma mère

A 34 ans, Rose reste marquée par l'abandon de sa mère Elise quand elle avait un an. Son père, qui ne lui a révélé que des bribes de son histoire, décide enfin de lui dire qu'avant d'être avec lui, Elise vivait en couple avec une romancière célèbre, Constance Holden, qui est la dernière à l'avoir vue avant sa fuite de New York en 1983. Alors que la vie de couple de Rose bat de l'aile, elle commence une véritable quête qui l'amène à s'inventer un personnage pour entrer au service de Constance.
On est d'emblée emportés par cette histoire qui alterne le passé des deux amantes et le présent de la rencontre en 2017 entre Rose (alias Laura) et Constance à Londres. On découvre le milieu hollywoodien des années 80 où Elise se sent délaissée par Constance, tandis que celle-ci est fascinée par Barbara, la star qui joue dans l'adaptation de son roman. Constance confie à Rose ses regrets et déceptions, à commencer par le rejet de son homosexualité par son père. A mesure que son mensonge s'étoffe, Rose est gagnée par la culpabilité et la peur d'être démasquée mais finit par en découvrir autant sur sa mère que sur elle-même. A travers des portraits de femmes complexes et des dialogues incisifs, le roman explore des thèmes constamment teintés de féminisme tels que la maternité, l'érosion des sentiments, la créativité.
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Les nuits d'été

Après le bac, Thomas abandonne ses études sans le moindre diplôme universitaire. Il ne dit rien à ses parents et décide de passer l'été à travailler comme opérateur intérimaire dans une usine suisse, de l'autre côté de la frontière. Il y retrouve son ami d'enfance, Mehdi, qui y travaille tous les étés depuis qu'il a quitté l'école. Pour Thomas, accepter cette tâche de manutentionnaire qu'a exercée toute sa vie son père à la retraite, c'est renoncer à s'élever au-dessus de sa classe, c'est accepter la condition de ses parents qui ont pourtant tout fait pour qu'il ait une vie meilleure. Louise, la soeur de Thomas, réussit brillamment ses études et est le seul personnage du roman pour lequel on entrevoit la possibilité de s'extraire du monde difficile que dépeint Thomas Flahaut.

Comme Nicolas Mathieu dans Leurs enfants après eux, Thomas Flahaut décrit dans Les nuits d'été le destin d'un groupe de jeunes de milieux défavorisés et les stratégies qu'ils mettent en place pour s'en sortir. Dans un style factuel et sans fioriture, il nous donne à voir une réalité brute, celle des travailleurs transfrontaliers. Il montre aussi l'élan de jeunes gens et jeunes filles sortant tout juste de l'adolescence et happés par un désir de vie intense qui les met parfois à bas, entre drogue, rap, découverte de la sexualité et courses de vitesse en moto. Tout cela ne se finit pas très bien, mais une lueur pointe à l'horizon : Louise prépare une thèse de sociologie où, comme l'auteur du roman, elle pourra rendre compte de la situation des gens de sa classe. C'est tout en finesse et à bas bruit que Thomas Flahaut se révolte contre l'oubli et la marginalisation des plus démunis.
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Géante - Histoire de celle qui parcourut le m..

Trouvée par son père adoptif, un modeste bûcheron, Céleste est élevée avec ses six frères dans la forêt. Elle cherche sa place dans un monde où rien n'est à sa mesure, littéralement : car Céleste est d'une taille absolument hors norme. Graphiquement, elle déborde du cadre. Tenue à l'abri du monde par sa nouvelle famille, elle s'interroge sur son identité. La rencontre avec Nando, le colporteur, lui donne le courage de s'enfuir. Commence alors un long périple à la recherche de ses origines mais aussi en quête d'un avenir, semé de rencontres toutes plus extraordinaires les unes que les autres dans des lieux magiques. On retrouve dans ce parcours initiatique aux allures faussement naïves bien des archétypes du conte. C'est aussi l'occasion d'aborder des thèmes très contemporains que sont le fanatisme religieux, le patriarcat, la dérive d'un féminisme qui reproduit ce qu'elle combat. Céleste décline chaque modèle proposé, où chacun veut plus ou moins brutalement l'enfermer. Apaisée et finalement libérée, elle trouvera enfin sa voie en s'inspirant des expériences passées qui ont été aussi l'occasion de s'ouvrir à la culture, aux arts, de développer son imaginaire par les récits et l'exploration du monde pour mieux créer celui qui lui convient.
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Elmet

Sur les terres sauvages du Yorkshire, John Smythe et ses enfants vivent en marge de la société moderne. Au coeur de la forêt, ils mènent une vie ascétique dans une maison qu'ils ont construite eux-mêmes. le père, colosse tacite à la force herculéenne, se livre à des combats de boxe pour subvenir aux besoins de sa famille. Cathy, sa fille, est aussi belliqueuse que son frère Daniel est doux. Déscolarisés, les deux adolescents bénéficient des leçons d'une voisine, cultivent leur potager et utilisent les ressources de la nature pour se nourrir. Mais le jour où Mr Price, un riche propriétaire qui règne en maître sur les terres et les habitants, menace de les expulser, John organise une insurrection populaire.
Symbole du paradis perdu, Elmet, comme nous l'apprend en exergue le poème de Ted Hughes, fut le dernier royaume celtique indépendant d'Angleterre jusqu'au VIIe siècle. Ce sanctuaire mythique, Fiona Mozley en fait une terre de lutte, celle des déshérités du nord de l'Angleterre. A la croisée du conte et du western, elle excelle à faire monter une tension sourde, inexorable, au rythme de la rudesse des paysages. Au plus près de l'humain et de la nature, Elmet est le roman violent et intemporel des laissés pour compte, porté par la rage et la survie.

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Mon ancêtre Poisson

Qui était Jules Poisson, jardinier et botaniste entré au Jardin des Plantes à l'âge de neuf ans, et aïeul presque mythique de la famille Montalbetti ? Né en 1833, mort en 1919, il a connu la Commune de Paris, l'invention du cinéma et une guerre mondiale. Pourtant, l'existence de Jules, scientifique estimé mais modeste, n'est ni une de ces vies majuscules qui épousent le cours de l'histoire ni, a priori, un sujet romanesque.
C'est paradoxalement cette banalité qui intéresse Christine Montalbetti, romancière des toutes petites choses, de la matérialité éphémère du quotidien qui révèle par touches ténues les êtres dans toute leur vulnérabilité et leur humanité. Imaginant un dialogue entre elle et son ancêtre, avec lequel elle se trouve nombre d'affinités plus ou moins fantasmées, elle compose avec Mon ancêtre Poisson une quête des origines aussi bien personnelle qu'universelle - puisque nous avons tous un ancêtre poisson. Au fil des digressions et des apostrophes facétieuses, des inventaires botaniques et des parenthèses historiques, le style ciselé de Christine Montalbetti se met au service d'une émouvante interrogation sur la place que chacun peut occuper dans un arbre généalogique, et sur les rencontres impossibles que seule la littérature peut encore, par-delà la mort et l'absence, rendre tangibles.
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Un paradis

C'est une Chine que l'on souhaiterait ne jamais connaître. Un pays où fleurissent des cliniques illégales pour mères porteuses accouchant clandestinement. Parmi les femmes venues vendre leur corps pour quelques milliers de yuans, la candide Wenshui raconte le quotidien de cette immense machine à reproduire, où chacune est réduite à un numéro. Avec pour seul ami son fidèle chihuahua, elle subit en silence la violence d'un système dominé par la cupidité des hommes. Dans ce monde clos, pourtant, les pensionnaires sont loin d'être des victimes : elles résistent, se soumettent, manipulent, collaborent… et forment une communauté étonnamment solidaire. Sous le regard naïf de Wenshui, entre brutalité et poésie, se dessine le portrait sans concession d'une Chine aveuglée par le capitalisme et la spéculation. Contre la banalisation du commerce des corps, Sheng Keyi élève une voix nécessaire, saisissante parente de la Servante écarlate.


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Quand la lumière décline

Au début des années 2000, Alexander se sait atteint d'une maladie incurable. Fuyant cette réalité qu'il ne peut accepter comme il a fui la RDA pour l'Ouest, il se penche sur l'histoire de sa famille. Il y a Charlotte et Wilhelm, les grands-parents, communistes fervents exilés au Mexique dans les années 1950 et qui attendent impatiemment de rentrer en Allemagne pour construire avec le parti une RDA à la hauteur de leurs idéaux. Il y a Kurt et Irina, les parents. le premier a survécu au goulag stalinien et est devenu un professeur éminent, tandis que la seconde a combattu aux côtés de l'armée stalinienne et s'est réfugiée dans l'alcool. Il y a Nadejda Ivanovna, la grand-mère russe, qui ne s'habitue pas à la vie en Allemagne, et Marcus, le fils désabusé, dont l'enfance a été marquée par un pays divisé et un père absent.

Des températures glaciales de Slava en Russie aux chaudes plages de la côte Pacifique au Mexique, en passant par Berlin, ce récit polyphonique est un foisonnant voyage dans l'histoire contemporaine à travers trois générations. Premier roman d'Eugen Ruge, Quand la lumière décline a remporté en 2001 le Deutscher Buchpreis, équivalent du prix Goncourt Outre-Rhin.
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Entre eux

Ce livre est sans doute le plus beau cadeau que Richard Ford ait fait à ses parents – et que vous devez absolument offrir aux vôtres ! Magnifique récit d'introspection, Entre eux raconte la famille Ford en deux temps : d'abord le père, voyageur de commerce toujours sur les routes, puis la mère, qui l'accompagnait dans ses tournées. Ecrites à trente ans d'écart, ces doubles mémoires explorent l'enfance à l'aune du manque, des non-dits et du temps qui passe. Au milieu, il y a Richard Ford, au sommet de son art, passionnant et émouvant.
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L'élégance des veuves

Qu'est-ce qui relie l'aïeule à la jeune fille ? À travers trois générations - Valentine, sa belle-fille Mathilde puis son amie Gabrielle - Alice Ferney nous raconte le destin de femmes prises dans le mouvement de leur époque et de leur condition. Au rythme des fiançailles, des mariages, des enfantements et des décès, elles embrassent la trajectoire de vies déjà tracées faites de bonheur, d'abnégation et de chagrin. Dans ce monde à la beauté et à la douleur immuables, c'est la simplicité des instants et des sentiments qui modèlent les existences. Ces femmes sont reliées par la même pulsion de vie et les mêmes tragédies, en un cycle intemporel recommençant sans cesse.
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La chance de leur vie

Dans l'avion qui les emmènent aux Etats-Unis, Hector, Sylvie et leur fils Lester se disent qu'ils tiennent peut-être là la chance de leur vie, comme la promesse vivifiante d'un nouveau départ. Sur place pourtant, les choses se gâtent : Hector, le père, philosophe émérite qui a été choisi pour enseigner un an en Caroline du Nord, se réinvente en mari volage et infidèle ; Sylvie, la mère, adepte du non-agir zen, s'applique silencieusement dans son rôle de femme au foyer ; tandis que Lester, le fils, se proclame gourou mystique d'une poignée d'élèves en mal d'amour. Autour d'eux, le monde aussi semble se dérégler, des attentats meurtriers du 13 novembre à l'ascension de Donald Trump. En décentrant son roman de l'autre côté de l'Atlantique, Agnès Desarthe ouvre une perspective nouvelle, et questionne le sens de chaque vie. Avec une acuité particulière - et une certaine férocité que ne renierait pas David Lodge -, elle observe les sentiments qui nous traversent, nous construisent et nous révèlent hors de nos repères. Au sein de ce petit monde absurde et cruel, la constance de Sylvie est loin de n'être rien, elle est élégante et salutaire.
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Les douze tribus d'Hattie

Gare de Philadelphie, 1923. Hattie, 16 ans, arrive de Géorgie avec sa mère et ses soeurs. Aspirant à une vie nouvelle, elle épouse August. Au fil des années, cinq fils, six filles et une petite-fille naissent de ce mariage. Telles les pièces d'un puzzle, ces douze tribus racontent l'histoire américaine du 20e siècle. Chaque chapitre donne la parole à un personnage de cette famille dominée par la forte personnalité de la mère, chaque parcours révélant les difficultés à surmonter les violences et privations engendrées par la pauvreté et le racisme. Car si, dans le Nord, la cohabitation entre les Noirs et les Blancs semble à première vue plus paisible, les désillusions sont amères.

Rejoignant le constat de James Baldwin, A. Mathis dresse le portrait d'une société américaine gangrénée par la violence héritée du passé esclavagiste. La difficulté des relations amoureuses et les frustrations sexuelles, présentes dans les romans de Baldwin, sont dans le roman de Mathis exposées dans toute leur cruauté : la honte d'un des fils d'Hattie qui n'ose assumer son homosexualité le pousse à se comporter avec lâcheté. A l'instar de Baldwin, Mathis use de paraboles bibliques pour souligner l'universalité des souffrances endurées, mais aussi pour dénoncer l'emprise de la religion sur de nombreux Noirs, aveuglés ou manipulés par de prétendus prédicateurs.
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Impasse des deux palais

Imaginez le Caire dans les années 1920 : Naguib Mahfouz y raconte les péripéties de la vie d'une famille de commerçants aisés, le père tyrannique et hypocrite, sa femme soumise, ses deux filles à marier, ses trois fils aux caractères dissemblables et le cercle d'amis et compagnons de plaisir. Grâce à son grand art de la description, il donne vie à des personnages profondément humains, décrits avec acuité psychologique, détails savoureux et sensuels ainsi qu'une touche d'humour.
Impasse des deux palais est le premier volet d'une saga familiale évoquant le destin de l'Egypte à une époque charnière, où cohabitent le poids de la tradition et les premiers mouvements de lutte pour l'indépendance.
Naguib Mahfouz est le premier écrivain de langue arabe à avoir obtenu le prix Nobel de littérature en 1988. La trilogie du Caire comprend Impasse des deux palais (1956, 1988 chez Lattès pour la traduction française), le Palais du désir et le Jardin du passé.
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Chumbo

Dans ce gros pavé de 364 pages, qui a nécessité quatre années d'écriture, Matthias Lehmann, auteur de bande dessinée franco-brésilien, déroule une enquête familiale à la fois intime et politique, qui se déploie sur 70 années d'histoire brésilienne, de 1937 à 2003. On y suit le destin tourmenté de la famille Wallace, dont le père dirige une mine (au départ) prospère dans la région du Minas Gerais. L'album s'attache en particulier aux parcours contrastés des deux frères, que tout oppose : Séverino, sensible et introverti, qui deviendra journaliste, opposant politique et écrivain ; et Ramires, plus grand, plus fort et plus brutal, qui s'adonne à tous les petits trafics, vit aux crochets de sa famille et s'alliera sans états d'âme avec la junte militaire au plus fort de la répression.
Cette fresque ambitieuse, ample et spectaculaire embarque son lecteur dans tous les plis et replis de l'histoire contemporaine du Brésil, avec une bonne dose d'humour et un vrai souffle baroque. Issu du fanzine, Matthias Lehmann nous offre un dessin vigoureux, expressionniste et taillé à la serpe, dans un noir et blanc saisissant. Son trait, qui évoque tout autant la gravure sur bois que la BD indé tendance Robert Crumb, impressionne par sa précision et sa force d'évocation. Une oeuvre forte, singulière, captivante.
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