De nos jours, avoir « sa bande dessinée » est devenu le signe d'une reconnaissance, cela inscrit définitivement une existence dans l'inconscient collectif et la grande Histoire. Il est donc tout à fait légitime et heureux qu'
Alice Guy, première femme cinéaste, reprenne vie sous les mains de la dessinatrice Catel et de l'auteur
José-Louis Bocquet. Leur travail hyper documenté restitue librement l'histoire de cette femme pleine de fougue, intelligente et déterminée, qui a collaboré avec tous les grands noms liés à l'invention du cinématographe :
Georges Demenÿ, les frères Gaumont et les frères Lumière,
Georges Méliès… de sténodactylo chez Gaumont à ses propres tournages aux États-Unis,
Alice Guy fait ses armes et ses preuves au milieu de tous ces hommes, « légitimée » par sa finesse d'esprit, sa répartie et son intérêt immense pour le cinéma dont elle comprend très vite les enjeux artistiques et économiques.
Il n'est pas une vignette où
Alice Guy ne soit présente, tel un fil rouge au coeur de chaque événement historique. Évincée pendant des décennies de l'histoire du cinéma,
Alice Guy retrouve enfin sa place au Panthéon du 7e Art parmi Méliès, Feuillade, Chaplin ou Keaton.