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EAN : 9782073013729
Gallimard (06/07/2023)
3.11/5   32 notes
Résumé :
À Copenhague, la saison mondaine commence au Nouvel An pour s'achever en avril.
Pendant ces quelques mois, ce ne sont que réceptions et bals où les jeunes gens dansent et rient. Mais pour Ib Angel, éperdument amoureux de sa cousine, la ravissante Adélaïde, ce n'est que souffrance et désespoir... Une magnifique et bouleversante histoire d'amour
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La saison à Copenhague est celle des bals et des mondanités et qui s'achève avec l'arrivée du printemps, celle de l'amour pour les jeunes gens, mais aussi, en 1870, celle de la guerre dans la lointaine France où les officiers peuvent s'engager. C'est aussi la saison où Ib s'éprend d'Adélaïde, qu'il ne pourra jamais épouser car elle est issue d'une famille à la noblesse très ancienne. Cette histoire d'amour impossible et malheureuse est aussi l'occasion de peindre un décor, celui d'une ville et de ses habitants, chacun évoluant selon les codes de la classe qui est la sienne.
Le lyrisme de l'auteur, les références multiples à la culture française et européenne accentuent les destins tragiques sur les thèmes de l'honneur, de la vertu et des liens du sang.
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Ce n'est que la deuxième lecture de Karen Blixen que je fais, après la ferme africaine que j'avais beaucoup aimé. Saison à Copenhague est une nouvelle extraite d'un recueil les Nouveaux Contes d'hiver. Je n'ai que partiellement retrouvé la magie de l'écriture de Karen Blixen dans cette nouvelle. La première partie m'a paru plutôt vaine et ennuyeuse, racontant la saison mondaine à Copenhague et la jeunesse dorée. Je me suis accrochée car cette nouvelle est assez courte, et bien m'en a pris, car la deuxième partie m'a parue bien plus merveilleuse à lire. L'amour d'Ibsen pour sa cousine, Adélaïde, est un brin désuet mais a le charme des "belles histoires romantiques". Ibsen le vit avec cette sincérité et cet absolu si caractéristique du premier amour. Adélaïde n'est qu'une jolie belle enfant, un peu gâtée et habituée à être le centre du monde, surtout celui de son cousin. Mais elle se révèlera beaucoup plus intéressante que ça.
Passé une première partie très laborieuse, lu un peu en diagonale, c'est une très belle histoire.
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C'est très court, rapide à lire, mais j'ai eu énormément de mal à entrer dans le récit. Je n'arrivais pas à me faire au style, j'ai souvent du relire plusieurs fois la même phrase pour la comprendre ; une impression de ponctuation mal placée ; ça ne me convenait pas ; et donc je ne prenais pas vraiment plaisir à la lecture.
Je n'ai fini cette lecture qu'il y a quelques jours, et j'ai déjà presque tout oublié. C'est la seconde fois que je m'aventure dans les écrits de cette auteure, j'avais bien évidemment déjà lu la ferme africaine qui là aussi ne m'avais pas vraiment touché.
Il y a un problème d'affinité entre elle et moi de toute évidence
C'était une expérience.
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Nous sommes à Copenhague , c'est la saison mondaine. Pendant la période du Nouvel An jusqu'en avril ,ce ne sont que réceptions , bals , fêtes et mondanités en tout genre.
Il est vrai que la première partie de la nouvelle où l'auteur nous décrit les tenants et les aboutissants des mondanités au Danemark est un peu longue et n'apporte pas grand chose à l'histoire d'amour de la seconde partie. Histoire d'amour , qui est par ailleurs, très belle , forte...On ressent le désespoir d'Ib , amoureux de sa cousine Adélaïde. KIaren Blixen réussit à nous plonger dans cet univers et cette époque, dans ces bals et ces réceptions comme si nous y étions au côté des héros très tourmentés de ce récit puissant.
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Une lecture effectuée il y a un peu plus d'un mois et qui ne me laisse déjà pas de souvenir...
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Le monde où les envahisseurs du Copenhague hivernal se mouvaient et pensaient était le monde du nom. Pour un gentilhomme, le nom était l’essence de l’être, cette part immortelle de lui-même qui devait continuer à vivre alors que d’autres parties moins hautes ne seraient plus. La personnalité, le talent, on était censé les laisser aux êtres d’un autre milieu. Ce qui tenait d’autant moins debout que, en réalité, c’est à la campagne qu’on en trouvait les traits les plus authentiques. Les citadins avaient été formés à marcher et à raisonner dans une seule direction donnée ; les habitants des grands domaines, eux, chevauchaient encore à travers champs et bois, se déplaçaient librement dans tous les sens . Ils avaient grandi dans une demeure solitaire, avec les voisins les plus proches à plusieurs heures de marche, semblables non à des arbres de la forêt mais à des arbres de parcs ou de plaines avec de l’espace autour d’eux et le droit d’exprimer leur nature particulière. Là, certains d’entre eux épanouissaient de larges et généreuses frondaisons tandis que d’autres se contournaient dans de monstrueuses attitudes, nœuds et excroissances des plus surprenants ; et c’était dans les grandes maisons de campagne des provinces lointaines qu’on se trouvait face aux spécimens d’espèces disparues depuis longtemps ailleurs et qu’on pouvait s’entretenir avec de vieux gentilshommes comparables aux mammouths et aux plésiosaures, avec de vieilles dames pareilles à l’oiseau dodo. La noblesse rurale, étant toutefois rien moins qu’encline à l’introspection, n’en démordait pas et acceptait avec bonheur l’Oncle Mammouth ou la Tante Dodo, ces consanguins préhistoriques.
Une épithète particulière les caractérisant été attachée aux noms de la plupart des familles nobles du Danemark : les « pieux » Reventlow, les « sévères et fidèles » Frijse, les « joyeux » Scheel, et la société était d’accord avec le jeune descendant d’une vieille maison, convaincue qu’on s’en tenant aux caractéristiques de sa famille – s’agit-il simplement d’une chevelure rousse – il faisait preuve d’une nature loyale. Un jeune homme portant un nom ancien mais dépourvu de toute illusion quant à son physique ou à ses dons demandait la main d’une beauté brillante, fièrement – ou humblement –, confiant en la valeur de son véritable soi. Le gentilhomme campagnard, à la ville aussi bien que sur ses terres, marchait, parlait, montait à cheval, dansait ou faisait la cour aux femmes en incarnant son nom.
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Les gens qui voulaient danser trouvaient , elle le savait , à proximité un endroit où danser. Ceux qui voulaient acheter un nouveau chapeau trouveraient-demain matin quand les boutiques ouvriraient-un endroit où l'acheter. Mais dans tout Copenhague , il n'y avait pas un seul endroit où un être humain pût pleurer.
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Dans un milieu où la femme est regardée comme le soutien de la civilisation et de l'art, on a tendance à se montrer un peu moins exigeant sur le chapitre de sa vertu. Les jeunes filles de la campagne pouvaient encore être strictement surveillées mais le mariage les affranchissait, le plus souvent très jeunes.
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Elle en fut si pleine de gratitude qu'au bout d'un moment elle se laissa glisser de la chaise sur le gazon, appuya ses jeunes épaules et sa joue veloutée contre la dure surface de pierre et sanglota bruyamment, sauvagement. Elle avait porté pendant une longue route un lourd fardeau de chagrin - Ib et son malheur, son propre avenir sans joie et la triste condition du monde -, maintenant elle le déposait au pied de cette tombe à la garde d'un ami.
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« Vous constatez dans ce salon que le nez est la pointe de la personnalité humaine tout entière et que la véritable mission de nos jambes, de nos reins et de nos cœurs est de promener notre nez. (…) Regardez maintenant le nez de notre éminente hôtesse : il n’y en a pas de plus délicat, ni de plus affiné dans tout Copenhague. Il enregistre tout, à bonne distance, avec la précision d’un sismographe. En même temps, il possède la force d’une trompe d’éléphant qui soulève les plus lourdes charges de bois dans la jungle. Il a soulevé les seins imposants de velours pourpre de cette dame à la hauteur de son menton et il les y maintient. » p. 54-55
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Vidéo de Karen Blixen
À travers les différents ouvrages que l'auteur a écrit pendant et après ses voyages à travers le monde, la poésie a pris une place importante. Mais pas que ! Sylvain Tesson est venu sur le plateau de la grande librairie avec les livres ont fait de lui l'écrivain qu'il est aujourd'hui, au-delàs de ses voyages. "Ce sont les livres que je consulte tout le temps. Je les lis, je les relis et je les annote" raconte-il à François Busnel. Parmi eux, "Entretiens" de Julien Gracq, un professeur de géographie, "Sur les falaises de marbres" d'Ernst Jünger ou encore, "La Ferme africaine" de Karen Blixen. 
Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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